Après l’éviction de Vital Kamerhe, l’UNC continue de ruminer sa colère. L’avenir de son appartenance au sein de la plateforme présidentielle ne semble pas, cependant, remise en cause. Rien n’a encore été décidé. Sans doute, le directoire du parti de Kamerhe devra attendre le retour du Chef de l’Etat de New York pour tirer cette situation au clair.
Il est, cependant, vrai que 24 heures avant la plénière de ce lundi fatidique, une délégation de l’UNC avait fait le déplacement de la 10ème Rue pour tenter de désamorcer la tension et sauver ce qui pouvait l’être encore. Dans l’entendement des partisans de l’ancien speaker de la chambre basse du Parlement, l’UDPS, considérée comme l’épine dorsale de la majorité présidentielle, pouvait bien jouer de son influence.
En effet, plusieurs responsables à la manette dans la destitution de Kamerhe sont issus de l’UDPS en l’occurrence, l’UDPS Crispin Mbindule, initiateur de la pétition. Jean-Claude Tshilumbayi, en sa qualité de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a présidé la plénière qui a scellé le sort de cet allié majeur de Tshisekedi et finalement, Peter Kazadi Kankonde, en tant que président de la commission spéciale.
En réaction à cette journée dominicale alors que toutes les batteries étaient mises en marche pour en finir avec la présidence UNC de l’Assemblée nationale, Augustin Kabuya a sollicité de ses interlocuteurs un délai de réflexion.
C’est alors que l’UNC s’est rendu compte que les carottes étaient cuites. Il ne restait plus que de sortir la tête haute afin d’éviter toute humiliation par la vindicte de la plénière. D’où, la démission.
Entretemps, l’Autorité suprême de l’Union sacrée a réaffirmé à partir de New York que l’ancien Président de la Chambre basse du Parlement demeure son allié avant d’avouer ne pas être à l’origine de cette démission. Quoi qu’il soit, il continue à le considérer comme un allié.
Pour Félix Tshisekedi, ce qui se passe à l’Assemblée nationale relève des questions internes d’une institution. Il ne peut donc pas s’en mêler quoi que garant du bon fonctionnement des institutions.
C’est dire tout est suspendu au retour du Chef de l’Etat étant donné qu’au cours de la dernière interinstitutionnelle, il avait appelé à une rentrée parlementaire apaisée.
En attendant, le chambardement du bureau de l’Assemblée nationale va naturellement impacter sur la ratification de l’accord de Washington qui attendait cette session de septembre alors que le parlement rwandais l’avait déjà fait. Il y a également l’examen du projet du budget déposé par le gouvernement dans le délai constitutionnel.
La Pros.
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