Finalement, que retenir de la visite ‘’surprenante’’ de l’ancien Président français Nicolas Sarkozy en République démocratique du Congo ? Telle est la grande interrogation. Quoique privée, ce n’est pas anodin qu’un ancien Chef d’Etat de cette stature puisse fouler le sol congolais et repartir en douceur, comme si rien n’y était. Ce que l’on savait, d’après la présidence, la venue de l'ancien Président français n'était nullement à l'initiative du Président de la RDC. Et de préciser qu’il n'existe aucun projet de médiation dans l'agression rwandaise qui serait confié à Monsieur Sarkozy. Cette version tient parfaitement la route, dans la mesure où le Président congolais, il y a de cela deux semaines, s’était entretenu directement avec son homologue français sur la problématique sécuritaire à l’Est du pays.
«Penser que c’est auprès de Sarkozy que Kinshasa allait solliciter une quelconque médiation, c’est de l’affabulation de nature à jeter l’opprobre sur la RDC après cette guerre du M23 instrumentalisé par le pouvoir de Kigali», lâche un éditorialiste patenté. En effet, depuis la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est, comme bien avant cela, le Président de la République a parcouru le monde pour faire entendre la voix de la RDC dans le cadre de la diplomatie, allant jusqu’au point de dénoncer l’agression dont son pays est victime et ses implications géostratégiques dans la sous-région. Plus d’une année après, le même problème perdure. Comme l’on pouvait l’imaginer, le semblant de cessez-le-feu made in M23 n’aura jamais été appliqué dans sa plénitude. Un travail intense doit être fait à travers une diplomatie dont l’objectif principal serait de pousser le Rwanda de reconnaitre son implication dans cette agression, ses desideratas, afin qu’une solution soit trouvée. Tout le monde sait que le Rwanda convoite les minerais de la RDC et veut aussi récupérer une partie du territoire congolais. Kigali doit l’exprimer ouvertement et ce serait le point de départ dans la quête des solutions.
Il est vrai que cette guerre par imposition s’arrêtera un jour. Mais, quand ? À quel prix ? Les auteurs, les complices et les bénéficiaires de ces atrocités finiront par payer. Quant à nous, au niveau interne, il y a lieu de s’unir et s’organiser pour trouver la meilleure stratégie possible pour mettre un terme à ces massacres. Après tout, les solutions proviendraient de nous-mêmes et cela ne servirait à rien de compter sur la sympathie ou bienveillance d’une quelconque communauté internationale soit-elle. Leurs regards complices surprennent plus d’un…
La Pros.
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