ARSP : un cri d’alerte lancé à Félix Tshisekedi !

ARSP : un cri d’alerte lancé à Félix Tshisekedi !

*La question de la gouvernance est vivement posée à l’ARSP. Dans un mémo, les agents ayant requis l’anonymat, pour des raisons évidentes liées notamment, à leur propre sécurité et protection, recensent, tout calcul fait, dix-huit faiblesses congénitales dans la conduite actuelle des affaires au niveau de cette structure ayant mission essentielle, l’encadrement de la sous-traitance en RD. Congo. Tirant la sonnette l’alerte, ils crient, presqu’à veau l’eau, envers le Chef de l’Etat, pour l’inviter à rectifier le tir, dès à présent. Bien plus, ils en appellent à la désignation, à la tête de l’ARSP, d’un des fils maison qui, selon eux, maîtriserait mieux les arcanes de la gestion sur le plan purement technique. A les en croire, toutes ces questions-là sont tellement techniques, transversales et sensibles qu’elles nécessitent, au préalable, pour leur gestion efficiente, des personnes qualifiées que la sous-traitance ne soit pas vouée d’avance à l’échec. Déjà, ils reconnaissent et saluent les efforts de Félix Tshisekedi qui, depuis son avènement aux commandes du pays, n’a cessé de prôner la montée en puissance d’une classe moyenne en RD. Congo, pour repousser jusqu’à leurs derniers retranchements, les velléités les plus irrédentistes de la pauvreté ambiante par des mesures structurantes et calquées sur des modèles de l’orthodoxie financière ainsi que de la transparence, conformément aux normes préétablies dans ce secteur névralgique de la vie nationale.
Dans le mémo repris, in extenso, ci-dessous, ils le disent en des termes et en indiquent ouvertement toutes les raisons. A le lire, il y a lieu de prendre tout au sérieux. Il y a urgence et, même, la nécessité. Où est Félix Tshisekedi ? Car, ici, il est appelé à ouvrir l’œil et le bon.
MEMO
Depuis la mise en place des nouveaux mandataires à l'Autorité de Régulation de la Sous- traitante dans le secteur Privé, il a été relevé aussi bien en interne, au sein de l'ARSP, qu'en externe, parmi les sous-traitants congolais, des plaintes liées essentiellement à sa gouvernance actuelle.
L'ARSP, il faut le rappeler, a pour mission essentielle de permettre l'accès des opérateurs économiques congolais aux chaines des valeurs des entreprises principales dans tous les secteurs de la vie nationale. Et, en accomplissant cette mission essentielle, I'ARSP permet de rendre compétitives les PME congolaises, de promouvoir la main d'œuvre nationale mais aussi et surtout de créer une classe moyenne congolaise.
Cependant, l'atteinte de ces objectifs nécessite un leadership technique à la tête de l'ARSP compte tenu de la technicité des questions qui sont soulevées par la sous-traitance. La technicité de ces questions est incompatible avec des pratiques politiques et des slogans.
L'ARSP dans sa gouvernance actuelle semble s'écarter de ses missions et même tend à devenir une instance politique alors que les textes réglementaires font d'elle un établissement public à caractère administratif. Malheureusement, le Directeur Général actuel, par ses agissements s'éloigne dangereusement de ces objectifs et amoindrit toutes chances pour voir émerger la classe moyenne congolaise selon la vision du Chef de l'Etat de créer des millionnaires congolais. Parmi les reproches qui lui sont faits, nous relevons ce qui suit :
1. Incapacité de faire la démarcation entre ses charges de mandataire public et ses charges extra professionnelles d'homme d'affaires ou d'homme politique.
2. Mission de service en Afrique du Sud avec des personnes ne faisant pas partie du personnel de l'ARSP dont un sénateur et son épouse ainsi qu'une équipe personnelle de communication. Les ordres de mission peuvent en témoigner.
3. Mission de service à Lubumbashi pour son enrôlement et déplacement avec la même équipe personnelle de communication en percevant des frais de mission à l'ARSP.
4. Mission de service programmée pour le Canada avec seulement 3 agents ARSP sur les dix membres de la délégation, Les directions ARSP concernées n'étant pas prises en compte. Faute d'autorisation préalable de l'Autorité de tutelle, cette mission qui a occasionné une perte sèche d'environ 100.000 USD et dont la composition ne comptait que 3 agents ARSP sur les 10, a été annulée.
5. Non délivrance des attestations d'enregistrement pour des raisons inavouées et ce, malgré l'orientation donnée par le Ministre de tutelle de continuer avec les enregistrements. Le but poursuivi en sous-mains semble être de limiter l'accès aux activités de sous-traitance aux seules sociétés contrôlées par des intérêts particuliers. Ce qui est contraire aux missions de l'ARSP. Il faut indiquer ici que c'est par la délivrance des attestations d'enregistrement que l'ARSP permet la mise en œuvre de la Loi sur la sous-traitance en offrant ainsi la possibilité aux sous-traitants éligibles de postuler aux appels d'offre et partant d'accéder aux marchés.
6. Déficit managérial se traduisant notamment par l'absence de feed-back des dossiers transmis à la Direction Générale par les Directions. Le paiement tardif des salaires de façon délibérée, le non traitement des dossiers importants et la léthargie dans le traitement d'autres en dépit de leur importance, sans oublier la gestion par WhatsApp ;
7. Les états des lieux mis à sa disposition lors de la remise et reprise avec son prédécesseur n'ont jamais fait l'objet de feed-back mettant ainsi en mal la continuité des services ;
8. Depuis sa nomination il y a 5 mois, arrivées rares au bureau et généralement en fin de journée, retenant même des femmes mariées jusqu'à des heures tardives, instruisant souvent de lui faire suivre les dossiers, qui de surcroit restent sans suite, dans des restaurants dont le Restaurant 37, son QG, sans tenir compte du caractère sensible de certains dossiers.
9. Le peu de temps qu'il reste au bureau est consacré essentiellement au montage et à la visualisation, avec son équipe de communication, des images vidéo des différentes rencontres auxquelles il prend part l'affichant aux cotés soit du Chef de l'Etat, soit des autres Autorités pour son marketing personnel.
10. Trafic d'influence et intimidation des cadres de direction en arguant qu'il répond uniquement du Chef de l'Etat qui est la seule personne pouvant changer une décision prise par lui, ignorant ainsi l'Autorité de tutelle et celle du Conseil d'Administration. Cela s'illustre entre autres par sa détermination à imposer la réintégration d'un ancien Directeur provincial, licencié pour des faits graves d'abandon de poste reconnus et confessés par l'intéressé, d'abus de confiance et de mensonges avérés
11. Menaces persistantes de procéder à la mise en place des cadres de direction dont il ne connait l'apport dans le fonctionnement de la structure avec ferme promesse de mettre à l'écart les Directeurs qu'il estime ne pas être de son obédience pour les remplacer par les siens qu'il compte engager au mépris des procédures internes.
12. Politisation de la structure et instauration d'un régime de terreur en son sein s'illustrant par l'affichage des panneaux publics à travers la ville et la présence dans le bâtiment abritant les services administratifs de l'ARSP, sa garde personnelle constituée des hommes armés en civil ainsi que des éléments de la Garde Républicaine.
13. Instauration d'un clientélisme qui ne dit pas son nom où les gens venus avec lui s'adonnent à des activités d'espionnage et de dénonciation installant ainsi un climat délétère de méfiance mutuelle, de manque de confiance entrainant la démotivation du personnel.
14. Manque de considération à l'égard des Directeurs et autres cadres qu'il convoque à des heures qu'il ne respecte pas pour soit être reçus entre 19 et 22h00 ou pour ne pas être reçus du tout mettant ainsi en mal le fonctionnement des services, leurs animateurs étant obligés de rester dans la salle d'attente durant des heures interminables même les jours fériés.
15. Tenue des réunions sans ordre du jour.
16. Mauvaise affectation des ressources à des missions sans réel impact sur les objectifs essentiels de l'ARSP comme la grosse délégation d'environ 30 personnes à INDABA en Afrique du Sud et des campagnes publicitaires sur des panneaux publics et dans les médias sans impact sur la marche de l'ARSP.
17. Signature des accords et protocoles d'accord aux contenus inconnus de l'ensemble du personnel avec des ministres au niveau central (Mines, Justice, ITPR) en lieu et place de son Ministre de tutelle. C'est également le cas du Protocole d'accord signé dernièrement avec la FEC où un sentiment de brader les attributions de l'ARSP lui fixées par le Législateur plane dans les esprits de tous à en croire le discours du Président du patronat.
18. Non maîtrise des enjeux de la sous-traitance et des options essentielles pour atteindre les objectifs fixés par la Loi.
De ce qui précède, dans l'intérêt de la République en général et de l'ARSP en particulier, nous recommandons :
(i) La désignation à la tête de l'ARSP des fils maison qui maitrisent les questions techniques très pointues, transversales et sensibles liées à la sous-traitance non seulement pour ne pas vouer à l'échec les efforts inlassables fournis par le Chef de l'Etat en vue de la création d'une classe moyenne congolaise mais aussi et surtout pour ne pas décevoir les attentes de la population qui mise sur cette classe moyenne, gage de la création des emplois durables en sa faveur.

 

 

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