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Au perchoir de l’Assemblée Nationale , RDC : jusqu’où irait Vital Kamerhe ?

Au perchoir de l’Assemblée Nationale , RDC : jusqu’où irait Vital Kamerhe ?

Vital Kamerhe, le nouveau Président de l’Assemblée Nationale

*Contexte marqué   une crise sécurité aux élans irrédentistes dans l’Est de la RD. Congo. Moment dominé par la mise en place de nouvelles institutions. A peine que l’Assemblée Nationale vient de se doter d’un Bureau définitif, elle devra investir, très prochainement, le nouveau Judith Suminwa Tuluka dont la composition traîne encore dans les dépendances des tractations politiques. Puis, le Sénat, de son côté, devra, à son tour, si tout va bien, se doter de son propre Bureau Définitif qui, normalement, devrait prendre les rênes des affaires pour faire asseoir le caractère bicaméral du Parlement congolais. Attentes, à la fois, longues et complexes des réformes structurelles dont l’obligation des résultats incombe aux gouvernants, pour œuvrer à la satisfaction des intérêts vitaux du peuple congolais. Elu le 20 décembre 2023 et investi, le 20 janvier 2024, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actuel Président de la République, peut-il compter sur Vital Kamerhe pour répondre à ses engagements vis-à-vis de la nation congolaise, des institutions régionales et internationales ? Visiblement, oui.   Puisqu’à l’évidence, qui pouvait imaginer le retour vital de Kamerhe au-devant de la scène sans l’aval de Félix Tshisekedi, lui-même ? Depuis l’époque des          assises de Genève jusqu’à l’Accord de Nairobi, Kamerhe et Félix Tshisekedi entretiennent des liens étroits dont les secrets de la solidité ne sont connus que d’eux-mêmes. Plusieurs éléments inscrits au marquoir des observateurs démontrent, si besoin en était encore, qu’il existe une alliance politique indissoluble, imperturbable et insondable    qui, aujourd’hui et, même, demain, au-delà de 2028, en dépit de vagues, de nombreuses vicissitudes et scissiparités de la vie, réserve encore de nouvelles surprises à l’agora politique en RD. Congo. 

Parcours atypique

Il aura tout vu dans son parcours, des nominations à des postes prestigieux, des privations, des éjections, des emprisonnements, y compris des coups fourrés à l’instar de cette aventure qui, tout récemment, a tourné court ce dimanche 19 mai 2024.
Majorité écrasante

Et, comme il fallait s’y attendre, les prévisions politiques de l’Union sacrée de la Nation, ont fini par s’accomplir, en portant, depuis ce mercredi 22 mai 2024, tard la nuit, après un décompte écrasant de 371 voix sur 407 votants, au perchoir de la chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe qu’elle avait, elle-même, choisi et qui, du reste, était candidat unique.  

Ainsi, pendant cette nouvelle législature, de 2023 à 2028, il infléchira, de manière décisive, le cours de l’histoire parlementaire de la RD. Congo en termes d’élaboration des lois, de représentation des populations congolaises dans leurs diversités ethniques et sociales et, surtout, de contrôle de l’action du pouvoir Exécutif pour le pousser, désormais, à améliorer la gouvernance de la Res Publica et la maximisation des efforts en vue de rencontrer les aspirations profondes de ces populations congolaises laminées par une crise devenue, au fil des jours, protéiforme.

Plusieurs fers au feu….

Vital Kamerhe devra, dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, miser sur la franche collaboration ainsi que la compétence de Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, Jacques Djoli, Chimène Polipoli, Grâce Neema, pour tirer son épingle du jeu.

Déjà, la question des émoluments faramineux qu’il faudrait, à tout prix, revoir à la baisse est, elle aussi, un dossier brûlant sur sa table dont la gestion exige un minimum de sagacité, pour ne pas se faire foudroyer, dès son accès dans son nouveau strapontin, à la tête de l’Assemblée nationale.

Bien plus, les assistants parlementaires ainsi que les agents administratifs du Parlement ont, eux, des réclamations qui, en principe, sont des legs de la législature sortante appelant à des solutions urgentes et concrètes, dans leur escarcelle.

Ainsi, mis à part, la police de débats qu’il maîtrise, d’ailleurs, bien, il aura également les missions difficiles, telles que celles de cette révision constitutionnelle annoncée au Figaro par le Président de la République Félix Tshisekedi, depuis de l’autre côté de l’Hexagone, lors de sa récente visite officielle en France.

Il y a également ces affaires de contrôle parlementaire devenu comme un exercice vide, couteux et inutile à cause de ces multiples arrestations suivies des libérations surprenantes des mandataires et autres personnalités politiques, pourtant, impliqués dans le coulage des recettes, la corruption, le dol et la concussion.

Marcel Ngoyi

 

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