Jugé par contumace : Joseph Kabila sera fixé sur son sort aujourd’hui !

Le procès Joseph Kabila s’achève, aujourd’hui mardi 30 septembre, par le verdict attendu de la Haute cour militaire après près de 3 mois de procédure. L’audience est prévue à 9 heures. Le prédécesseur de Tshisekedi est poursuivi par cette haute juridiction militaire pour son rôle présumé dans les activités du mouvement armé M23-AFC.
Il sied d’indiquer que l’audience, préalablement prévue le 1er septembre dernier, avait été reportée à la demande des avocats de la partie civile, qui avaient sollicité un délai supplémentaire pour déposer de nouveaux éléments. Le 19 septembre, la partie civile a réévalué à 30,6 milliards USD le montant des dommages et intérêts réclamés à Joseph Kabila, contre 24 milliards initialement. Les avocats de la République ont également demandé la confiscation de tous les biens de l’ancien chef de l’État et plaidé pour une condamnation à perpétuité.
Par ailleurs, le ministère public avait soutenu cette requête rappelant que l’Auditeur général des FARDC avait requis, le 22 août, la peine de mort ainsi que la saisie des avoirs de l’accusé.
Le ministère public avait requis la peine de mort à l’encontre de l’ancien sénateur à vie. En attendant, l’audience qui avait précédé celle dont le réquisitoire du ministère public avait été prononcé, avait prévu de présenter quelques témoins.
Mais, les témoins n’y étaient pas présents. Le ministère public a eu à évoquer des raisons sécuritaires. Entretemps, certains pays de l’Afrique australe ont eu à exprimer leurs inquiétudes après la réquisition de la peine de mort prononcé contre l’ancien sénateur à vie.
Ces derniers craignent que cette décision ne crée un précédent aux conséquences graves pour la stabilité politique régionale. Ils ont exhorté les autorités congolaises à calmer le climat politique autour de cette affaire jugée hautement sensible.
Le Zimbabwe, fidèle allié de l’ex-président, a adopté une position particulièrement critique. Le président Emmerson Mnangagwa aurait d’ailleurs abordé la question directement avec Joseph Kabila et Cyril Ramaphosa, le dirigeant sud-africain, qui cherche à mettre en place une médiation. Pretoria aurait même suggéré une rencontre tripartite afin de réduire les tensions, selon la même source.
Mais au bout du compte, la procédure à la haute militaire s’est poursuivie normalement jusqu’à son aboutissement qui sera rendu public aujourd’hui à la Haute cour militaire, qui siège en matière répressive au premier degré dans la salle habituelle de ses audiences, située au rez-de-chaussée du Nouveau Palais de Justice, au croisement des avenues des Bâtonniers et Pumbu à Kinshasa/Gombe.
La Pros.
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