Rentrée parlementaire : Norbert Basengezi lance le débat sur des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales

Rentrée parlementaire : Norbert Basengezi lance le débat sur des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales

Tandis que la rentrée parlementaire vient de s'annoncer bien que budgétaire et que les regards se tournent déjà vers l’échéance électorale de 2028, le Sénateur Norbert Basengezi Katintima a choisi de surprendre. L’ancien Vice-président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a pris de court la classe politique en appelant à un vaste débat sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales, trois ans avant les scrutins.

Trois priorités sur la table

Tout est parti d’une matinée d’échanges politiques qu’il a initiée quelques jours plus tôt, réunissant experts, société civile, partis politiques et membres de son parti, l’Alliance des Nationalistes pour un Congo Émergeant (ANCE). A l’issue de cette rencontre, le Sénateur s’est présenté devant la presse, le samedi 13 septembre 2025, pour dévoiler ses propositions et remettre officiellement aux députés nationaux trois textes de réforme qu’il souhaite voir examinés dès à présent.

« Les réformes introduites à la dernière minute installent toujours la méfiance et la tension. Nous devons briser cette habitude dangereuse », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une réflexion « posée, inclusive et responsable ».

L’homme n’est pas étranger à l’univers électoral. Fort de son passage à la CENI, il cible trois chantiers majeurs. En premier lieu, il cible la Constitution avec des propositions sur la double nationalité, l’égalité homme-femme et l’élection directe des sénateurs et gouverneurs pour renforcer la légitimité démocratique.

Ensuite, la loi organique de la CENI dont il souhaite revoir la composition, en la confiant à des technocrates plutôt qu’à des délégués politiques, pour garantir son indépendance.

Et enfin, la loi électorale et l’identification des électeurs qu’il propose de transformer en une loi sur le recensement national, afin de doter le pays d’un fichier permanent et fiable.

Ouvrir le débat au-delà du Parlement

Si, en tant que Sénateur, il revendique le droit de déposer des propositions de loi, Norbert Basengezi insiste : « La légitimité de ces réformes dépendra de leur appropriation par la société. Les partis, la société civile, les experts… tous doivent participer à ce débat », a-t-il déclaré.

Pour l’ancien gestionnaire électoral, l’enjeu dépasse la technique juridique. C’est une question de stabilité politique et de développement : « Notre devoir, en tant que législateurs, est de préparer des élections apaisées et crédibles, capables de consolider l’unité nationale », a-t-il affirmé.

A ses côtés, Mme Sisi Asuka, Secrétaire Générale de l’ANCE, a salué cette initiative, la présentant comme un « geste de responsabilité et de patriotisme ».

En quête de réconciliation entre démocratie et développement

Cette sortie politique marque le retour sur le devant de la scène d’un acteur qui connaît de l’intérieur les faiblesses du système électoral congolais. Elle s’inscrit aussi dans une volonté claire : désamorcer les crises électorales à répétition qui rythment la vie politique congolaise depuis deux décennies.

En prenant les devants, Norbert Basengezi Katintima se positionne comme l’un des premiers artisans d’un chantier essentiel. Sa conviction, livrée à la presse, sonne comme un avertissement et un espoir : « Les bonnes élections font la stabilité du pays. Et la stabilité ouvre la voie au développement »

Bosco Kiaka

 

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