Mise en garde contre « un risque pour la survie du Congo », Dialogue National : le Front Anti-Dialogue s’inscrit en faux à la démarche de Martin Fayulu !
Dans une lettre ouverte adressée à l’honorable Martin Fayulu, Président national de l’ECIDé et Coordonnateur de Lamuka, le Front Anti-Dialogue reconnaît la pertinence de son rappel sur la souveraineté nationale et l’intangibilité du territoire, avant de soulever de profondes inquiétudes quant à la place accordée au « dialogue national inclusif » dans la résolution de la crise sécuritaire. S’appuyant sur plus de vingt ans de processus politiques infructueux, ce mouvement citoyen estime que les conférences successives n’ont jamais permis de stopper l’agression, de restaurer l’autorité de l’Etat ni de mettre un terme aux complicités internes. Dans un ton empreint de gravité, le Front Anti-Dialogue interpelle le leader politique sur les garanties réelles d’un tel processus face à la persistance des menaces extérieures et des déviations internes, affirmant que l’heure n’est plus aux palabres, mais à une mobilisation nationale résolue pour la défense de la patrie.
FRONT ANTI-DIALOGUE
LETTRE OUVERTE ADRESSÉE À L’HONORABLE MARTIN FAYULU, PRÉSIDENT NATIONAL DE L’ENGAGEMENT CITOYEN POUR LE DÉVELOPPEMENT - ECIDé et COORDONNATEUR DE LAMUKA
Le Front Anti-Dialogue a pris connaissance de votre déclaration par laquelle vous réaffirmez avec force les principes sacrés de la souveraineté nationale, et nous saluons la vigueur avec laquelle vous rappelez que nul accord extérieur ne peut primer sur l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo. Cette partie de votre engagement rejoint la conscience collective et la mémoire blessée, mais toujours debout, du peuple congolais. Cependant, lorsque vous faites du « dialogue national inclusif » la pierre angulaire de la sauvegarde de la Nation, il nous revient, avec le sens le plus élevé de la responsabilité et devant l’histoire, de vous adresser cette mise au point solennelle.
I. Les dialogues politiques ont atteint leurs limites historiques
Depuis plus de deux décennies, la République Démocratique du Congo a multiplié les dialogues :
• Lusaka,
• Sun City,
• Nairobi,
• Kampala,
• Addis-Abeba,
• Centre interdiocésain,
• et tant d’autres fora présentés comme des solutions salvatrices.
A chaque étape, le résultat fut le même :
• l’intégration des rébellions dans l’armée,
• l’infiltration du territoire national,
• la récompense de l’insurrection,
• la dilution du patriotisme,
• l’impunité des crimes,
• la fragilisation de l’État,
• et l’enracinement des prédations étrangères.
Aucun de ces dialogues n’a apporté la paix. Aucun n’a stoppé l’agresseur. Aucun n’a rapproché la Nation de sa sécurité.
Rien, absolument rien dans l’histoire récente ne permet de croire qu’un nouveau dialogue produirait un résultat différent.
II. Une question essentielle vous est adressée : quelle garantie avez-vous ?
1. Quelle garantie avez-vous qu’en convoquant un dialogue, les velléités du Rwanda s’arrêteront ?
Le Rwanda ne mène pas une aventure ponctuelle ; il poursuit un projet géopolitique structuré depuis trente ans, fondé sur la convoitise des ressources congolaises, l’occupation territoriale indirecte et la déstabilisation stratégique.
Quel mécanisme de dialogue pourrait arrêter une stratégie mûrie, financée, planifiée et assumée ?
Nous attendons votre réponse.
2. Quelle garantie avez-vous que les brebis galeuses congolaises cesseront de servir l’étranger ?
Depuis 1998, les dialogues successifs ont produit le même schéma :
• les collaborateurs internes y entrent en accusés,
• ils en sortent blanchis, promus, protégés,
• et dès le lendemain, ils reprennent le travail de destruction nationale.
Qu’est-ce qui changerait aujourd’hui ? Quelles certitudes nous donnez-vous que les mêmes ne reviendront pas, déguisés en victimes, pour mieux préparer demain la liquidation du Congo ?
III. Le salut de la Nation ne viendra plus des conférences politiques
Le Front Anti-Dialogue affirme, avec gravité et lucidité, que le temps des palabres nationales est révolu.
La seule dynamique qui a produit des résultats concrets sur le terrain n’est pas née d’un dialogue, mais d’une mobilisation populaire consciente, illustrée par l’émergence des Wazalendo, qui ont montré que :
• lorsqu’un peuple se lève,
• lorsqu’il s’organise,
• lorsqu’il refuse la capitulation, alors les lignes bougent et l’agresseur recule.
La défense de la Patrie n’est pas un sujet de compromis politique : elle est un impératif moral, historique et sacré.
IV. Notre position : mobilisation nationale, pas un nouveau dialogue
Pour toutes ces raisons, nous déclarons ce qui suit :
1. Le Congo n’a plus besoin d’un dialogue ; il a besoin d’une mobilisation totale du peuple.
2. La survie de la Nation exige une cohésion née du sacrifice, pas des négociations.
3. Toute initiative qui ramène le Congo vers un énième forum politique affaiblit la résistance nationale.
4. Nous appelons le peuple congolais à s’unir, non autour d’une table, mais autour d’un idéal : défendre la Patrie.
Conclusion solennelle
Monsieur Fayulu,
Notre divergence n’est pas personnelle.
Elle est patriotique.
Elle est structurante.
Elle engage le destin d’une Nation en péril.
Tant que vous ne répondrez pas clairement aux deux questions suivantes :
• Quelle garantie avez-vous que le Rwanda cessera son agression après un dialogue ?
• Quelle garantie avez-vous que les traîtres congolais cesseront de servir l’étranger après un dialogue ?
Alors le Front Anti-Dialogue considérera votre proposition comme un risque pour la survie même du Congo.
La République Démocratique du Congo ne sera pas sauvée par un texte négocié dans un salon.
Elle sera sauvée par la vigilance, le courage, la mobilisation et la résistance patriotique de son peuple.
Comments est propulsé par CComment