Ne banalisons pas la rébellion en RDC, Germain Kambinga : ‘’Nous sommes en danger’’

Dans un langage mêlant patriotisme et courage, Germain Kambinga, Leader du Mouvement Politique Le Centre, rappelle aux institutions nationales la nécessité d’accorder, courageusement, dans l’accomplissement de chacune de leurs missions étatiques, une importance soutenue et plus large à la crise sécuritaire croissante qui menace la RDC, précisément dans sa partie Est, en vue du retour d’une paix véritable. Dans sa toute dernière réflexion, publiée, d’ailleurs, sur son compte X, mercredi dernier, cet acteur politique majeur exprime ses vives inquiétudes sur ce qui, désormais, s’apparente, d’après lui, à la normalisation de la rébellion avec, notamment l’occupation, depuis plusieurs mois, de Goma et de Bukavu, dénonçant un risque avancé de sédition et de balkanisation de la RDC.
‘’Congolaises, congolais, frères et sœurs d’une même patrie. Je prends la parole ce 20 août 2025 au nom du Mouvement politique Le Centre pour tirer la sonnette d’alarme, réveiller la conscience collective, sur la normalisation à laquelle nous assistons autour du mouvement des congolais vers la rébellion. De plus en plus, nos compatriotes quittent le camp de la République pour adhérer à la rébellion. Nous sommes à un niveau critique où presque chacun de nous connait quelqu’un qui adhère à cette rébellion. Ce qui va se passer, si cela continue, c’est que chacun de nous aura au moins un membre de son clan dans cette rébellion. Ensuite, ce sera chacun de nous qui aura un membre de sa famille dans cette rébellion. Si nous atteignons ce niveau-là, la pertinence du combat patriotique pour la préservation des institutions, de notre démocratie et de notre souveraineté, perdra en force parce que les lignes de démarcation ne seront plus claires. Il y aura autant de congolais au cœur du combat institutionnel et autant dans le camp de ceux qui sont pour la sédition. Réveillons-nous. Que nous institutions démocratiques comprennent que nous ne devons pas perdre la bataille, de l’opinion intérieure de même que de l’opinion extérieure’’, alerte-t-il, dans son message, sur son compte X.
Place aux actions de grande envergure
Pour Germain Kambinga, il devient de plus en plus impérieux, pour le Gouvernement congolais, sous l’impulsion du Commandant suprême, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de casser l’élan d’endormissement collectif par une mobilisation nationale renforcée en vue de raviver la flamme de l’éveil patriotique et de planter le décor d’une défense fructueuse de la souveraineté et de l’étendue du territoire de la République démocratique du Congo.
‘’ Ce combat est crucial et presqu’aussi important que les victoires militaires que nous espérons parce que nous avons tous confiance à nos Forces armées qui, outillées, accompagnées, au prix du sacrifice suprême, se battront toujours pour notre indépendance. Mais, cette opinion nationale peut-être de plus en plus désespérée par l’habitude. Elle doit être vivifiée et réveillée. C’est le rôle des institutions politiques qui nous dirigent. Individuellement, en tant que Groupe politique ou Leader d’opinion, nous faisons notre part. Mais, si nous voulons embrasser l’ensemble de la République, par une mobilisation populaire, l’Etat doit s’impliquer. Il est important pour l’Etat de comprendre que faire de la propagande patriotique de terrain, en imitant le modèle des catholiques avec les CEVB, ou le modèle des Eglise de réveil avec les réunions permanentes de sensibilisation, en mobilisant la classe politique, pour des rencontres quotidiennes ou hebdomadaires avec les populations, revêt un caractère crucial’’, insiste, dans sa dynamique, l’Ancien Patron du secteur industriel congolais.
Maintenant ou jamais
‘’La politique ne peut pas être motivée que par le seul intérêt du positionnement, surtout dans les circonstances actuelles. Les politiques ou les leaders d’opinion n’ont qu’un seul devoir : sauver la patrie. Faire en sorte qu’il n’y ait pas une banalisation ou un entérinement sibyllin de la thèse de la rébellion. Et tant que le mouvement de la République vers la rébellion s’accélérera, la victoire que nous espérons deviendra de plus en plus chimérique. Ce message vise à réveiller les institutions qui nous dirigent. Attention, ne banalisons pas ce mouvement. Mobilisons-nous. Et c’est le Gouvernement de la République qui doit être à l’avant-garde de cette mobilisation, pas dans une logique protocolaire, évènementiel, mais dans une logique populaire. Le danger est à nos portes. Ne nous habituons pas à voir Goma, Bukavu et tous ces pans du territoire, occupés et présidés par le Rwanda via ses intermédiaires. Il nomme, il gère. Et, nous nous y habituons. Certains parmi nous le rejoignent et l’appuient. Non ! Nous ne l’acceptons pas. Que les institutions démocratiques se réveillent. Les Elus doivent pousser le Gouvernement à mobiliser le peuple pour faire corps. Nous pouvons faire mieux que ce qui se fait. Tout repose sur la volonté entière de ceux qui ont les moyens de l’Etat qu’ils doivent mettre à la disposition de cette cause. Le volontariat a ses limites parce que de l’autre côté, c’est une machine motivée, installée, encouragée, accompagnée, qui vise la balkanisation du Congo ou sa vassalisation. C’est une question de vie ou de mort pour notre pays. Voici notre interpellation à l’endroit de ceux qui nous dirigent. Ce réveil collectif est nécessaire’’, encourage, enfin, dans son même message, Germain Kambinga, Visionnaire du Mouvement Le Centre.
La Pros.
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