Can 2023 : la RDC tient le Maroc en échec (1-1) et reste dans la course

 Les Léopards de la République Démocratique du Congo ont tenue en échec les Lions d’Atlas du Maroc, 1-1, dimanche, au stade Lourent Pokou, à San Padrdo, en match de la deuxième journée du groupe F de la 34^ème édition de la Coupe d’Afrique des nations CAN Côte d’Ivoire 2023. Un match héroïque pour les Congolais menés dès l’entame du jeu par la meilleure équipe d’Afrique, 13^ème au monde, et demi-finaliste de la dernière Coupe du monde Qatar 2002, mais qui ont su bien remonter la pente jusqu’à obtenir l’égalisation et passer juste à côté d’une victoire face à cet adversaire de taille.

L’autre match de ce même groupe F entre la Zambie et la Tanzanie s’est soldé également par le même score (1-1). Ce qui fait que la RDC garde ses deux pieds dans la course, deuxième du groupe 2 points, derrière le Maroc premier avec 4 points. La Zambie troisième avec 2 points également, et la Tanzanie bon dernier avec 1 point.

La prochaine sortie le 24 janvier, la RDC sera face à la Tanzanie, et la Zambie ira à l’assaut du Maroc. 

Au coup d’envoi du match, les Congolais ont eu du mal à entrer dans le jeu. C’est ainsi que le Maroc contrairement à son match contre la Tanzanie (3-0), n’a pas eu à attendre très longtemps pour ouvrir le score. Après une première alerte lancée par Youssef En-Nesyri à la deuxième minute, buté par un bel arrêt de Lionel Mpasi, corner à suivre, Achraf Hakimi (6^ème), seul au marquage, va s’illustrer pour enfoncer le cuire au fond du filet. C’est l’ouverture du score, la RDC est menée. L’on joue la 33e minute, sur un corner de Gaël Kakuta, le défenseur marocain Selim Amallah dévie le ballon qui file sur Chancel Mbemba, placé au second poteau. Le joueur de Marseille, surpris, n'arrive pas à pousser le ballon.

Un peu plus loin (41^ème), la RDC obtient un penalty consécutif à une main de Selim Amallah dans la surface, Cédric Bakambu mal inspiré, manque son duel face à Yassine Bounou. La mi-temps intervient sur ce score, avec une équipe des Léopards qui fait désormais courir les Marocains derrière la balle.

Une deuxième mi-temps totalement acquise

A la reprise, les Léopards mettent la barre très haute, et dominent le match. Ils sont présents dans toutes les actions. Finalement, c’est à la 77^ème minute que l’égalisation va intervenir grâce à Elia Meschack qui fait un centre pour Silas Katompa Mvumpa derrière le dos des défenseurs marocains, Yassine Bounou, complètement dépité, ne constatera que les dégâts. Dans la foulée de l’égalisation, la RDC est en passe de doubler la mise après un centre en retrait encore d’Elia Meschack, que Samuel Moutoussamy ne concrétisera pas (79e).

Le Maroc, qui souhaitait sa qualification pour les huitièmes de finale dès la deuxième journée, attendra. Sébastien Desabre, le coach des Léopards, n’avait pas caché son souhait d’obtenir au moins un nul face à l’équipe la plus citée pour le titre final. En attendant, le Maroc, battu par la France en demi-finale du dernier Mondial en décembre 2022 au Qatar, ne compte qu'une seule CAN à son palmarès, en 1976 en Éthiopie.

Bagarre généralisée après le match

Curieusement contre toutes attentes, après le match, une bagarre s’est généralisée sur le terrain entre les joueurs, qui est partie entre le sélectionneur marocain, Walid Regragui et le capitaine des Léopards Chancel Mbemba. A en croire le Congolais, il aurait reçu des insultes graves de la part Walid Regragui dans les dernières de jeu lorsqu’il discutait avec l’arbitre, et aussi à la fin du match lorsqu’il faisait sa prière. « Dans la vie, il ne faut pas parler. La justice c’est Dieu, je ne l’ai pas insulté, j’ai beaucoup de respects pour ce coach, mais le respect doit être réciproque. Je ne pensais pas que le mot qu’il a prononcé là, pouvait sortir de sa bouche ».

Et de réagir sur ce geste de Chancel Mbemba, alors qu’il s’approchait pour le saluer, Walid Ragragui dit : « je n’ai rien à dire sur son geste. J’ai beaucoup de respects pour Mbemba, peut-être que c’est l’adrénaline qui l’a fait répondre comme ça. Je regrette car on n’a pas donné une belle image ni nous, ni la RDC ». Une très mauvaise image ponctuée d’une bagarre sur terrain après match. Une bagarre qui se serait poursuivie même dans les vestiaires.

EG