Koffi Olomidé : un grand artiste aux deux visages
(Par Jean-Claude Mombong/Gazette du Continent)
*De son vrai nom Antoine Agbepa Mumba, Koffi Olomide est né le 13 juillet 1956, à Stanleyville, l'actuelle Kisangani en RDC. Il est le fils de Aminata Angélique Muyonge et Charles Agbepa. Il grandit dans le quartier de Lemba à Kinshasa, jusqu'à ce qu'il déménage avec sa famille en 1973 pour Lingwala, une commune populaire de la capitale.
Koffi Olomide a deux corps, il vit constamment un duel intérieur avec ses deux corps, son corps d’artiste doté d’un génie inégalé et inégalable - intelligent et immense talent -, et son corps réel.
Malheureusement, c’est son corps réel qui domine et prend parfois le dessus sur son énorme talent artistique.
Son apport dans la musique congolaise et africaine est incontestable.
Il n’était pas prédisposé à faire de la musique, il était très brillant à l’école, son père voulait qu’il fasse des grandes études et servir l’état dans la fonction publique, mais lui-même voulait devenir footballeur.
En même temps, il était aussi passionné de la musique depuis sa plus tendre enfance mais pas pour en faire une profession, c’était juste une passion domestique ; dès l’âge de 13 ans, il endosse les casquettes de compositeur et guitariste à la maison.
Mais, le prodige ne s’arrête pas là, il s’essaie dans la chanson. Sa rencontre avec Papa Wemba sera déterminante pour le reste de sa carrière. Il a écrit le plus grand nombre de chansons pour son idole.
Après son bac, il s’envole en Europe pour poursuivre ses études à l’université de Bordeaux, à son retour au pays, il est rattrapé par le virus de la musique.
Inordinaire et transgressif, il a construit un personnage ambigu, un génie par ses œuvres et détestable par son comportement.
L’homme privé est fort controversé, il peut se montrer d’une brutalité verbale inouïe avec les journalistes et même d’une violence physique avec ses musiciens. Personne n’est moins tiède que lui. Rien ne lui fait peur, et surtout pas le fait d’être en minorité, voire d’être ostracisé par ses collègues musiciens, il sait qu’il est le meilleur de tous les artistes musiciens congolais. Il connaît sa valeur.
En s’inspirant de styles musicaux hétéroclites et son admiration pour Tabu Ley, Luambo, Lutumba, Grand Kallé, Josky, Evoloko, Emeneya, Eboa Lotin , Koffi Olomidé forge ses ambitions de musicien.
C’est Papa Wemba qui lui offre l’opportunité de chanter, sa carrière sera lancée, son duo avec Papa Wemba révèle au public tout son talent.
Il doit sa carrière à Papa Wemba (Jules Shungu) qui fut son mentor, mais la querelle aujourd’hui n’a plus d’importance, Koffi Olomidé est classé en tête de classement des artistes musiciens congolais, et les plus talentueux du Congo et d’Afrique.
Personne ne peut rivaliser avec lui. Il cumule prestige et popularité internationaux.
Il s’est réapproprié la rumba en réinventant un style musical nouveau « tshatsho », tâchant d’y laisser son empreinte.
Qu’il continue d’abreuver nos oreilles de ses mélodies endiablées pendant plusieurs années encore.
Ces chansons sont de classiques et de véritables morceaux d’anthologie : Ngobila, Aspotulu ya Bolingo, Diva, Civilisé, etc
Accusé de viol, Koffi Olomide sera acquitté sur l’affaire de viol et séquestration avec ses quatre anciennes danseuses.
Séparé de sa femme Aliya après 28 ans de mariage, ils ont eu trois enfants (Didi Stone, Delpirlo Mourhino et Saint-James Rolls), l’artiste vit actuellement avec sa chanteuse Cindy Le Cœur.
Koffi Olomide et Cindy Le Cœur
De sa première union avec Marianne Makosso, fille d’une bonne famille, l’artiste musicien a eu deux enfants, Aristote et Minou et trois autres issus des relations extra-conjugales.
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