48 heures après l’élection et l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale, le plus dur est à venir. La population attend de Kamerhe des signaux forts après le bilan mitigé de la dernière législature. Les émoluments des députés ont entamé les relations des élus et leurs électeurs qui restent convaincus que les députés se battent pour leur propre gain. Depuis l’aveu et démenti autour de 21.000$USD, les commentaires vont bon train dans l’opinion. Tout récemment, on a parlé de 50.000$USD pour les députés et des montants astrologiques pour les membres du bureau en plus des avantages leur octroyés. Ce, alors que le petit peuple broie du noir.
Kamerhe se trouve désormais entre le marteau et l’enclume. D’un côté, la population qui attend une nouvelle gouvernance de cette Chambre du Parlement et de l’autre côté, les députés qui attendent le retour de l’ascenseur après avoir porté Kamerhe au perchoir.
En outre, Christophe Mboso aura légué à son successeur l’épineux dossier de demande, par le Procureur Général de la République près la Cour de cassation, de la levée des immunités de trois membres du gouvernement en l’occurrence : Nicolas Kazadi en charge des Finances, François Rubota pour le Développement rural et son prédécesseur Guy Mikulu. Ils sont soupçonnés de détournement de fonds publics et de corruption en rapport avec un marché de construction de forages d'eau censés améliorer l’accès à l’eau potable des populations rurales.
A titre conservatoire, le Procureur près la Cour de cassation a interdit aux trois ministres de quitter le territoire congolais en attendant les résultats de l'enquête sur les irrégularités constatées dans la passation et l'exécution dudit marché.
L’annonce de l’ouverture d’une enquête judiciaire a soulevé beaucoup de passions dans l’opinion nationale jusqu’à ce que Mboso décide de bloquer la levée des immunités desdits ministres impliqués dans ces malversations financières. Conséquence, le Parquet est bloqué. Entretemps, l’opinion nationale se pose des questions sur la suite de ces dossiers croyant que l’action du PGR n’était que de la poudre aux yeux.
Un autre dossier brûlant sur la table de Kamerhe après des émoluments ostentatoires des députés. Le successeur de Mboso a demandé aux élus de la Chambre basse du Parlement de compter sur lui. Que cette législature soit celle de stabilité institutionnelle, celle des réformes pertinentes… mais aussi celle d’équité et de justice.
L’opinion attend donc des réponses à ces préoccupations majeures après avoir été élu avec 371 voix sur 407 votants.
La Pros.