A la suite de l’incompatibilité avec sa fonction, en tant que colonel de son état dans la police nationale, la nouvelle ministre provinciale de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières de la ville de Kinshasa, Mamie Bikela Mundele, a fini par renoncer à sa qualité de commissaire supérieur de la police. Elle a, pour ce faire, adressé une correspondance au Commissaire général. La loi portant statut du personnel de carrière de la Police Nationale Congolaise fixe les modalités de la cessation définitive de service en vue du respect de l’exercice d’un mandat public par un policier.
Cette décision de la nouvelle ministre provinciale de l’intérieur est intervenue après qu’elle a été interpellée par sa hiérarchie qui lui a rappelé l’apolitisme de la police. Par cette démission, elle aura évité des sanctions et des poursuites judiciaires à son encontre. Jusqu’à sa nomination, elle était à la tête de l’escadron de la police de protection de l’enfant et de la lutte contre les violences sexuelles. Pourquoi le nouveau gouverneur Daniel Bumba a seulement ciblé un officier supérieur de la police pour lui confier un portefeuille?
Visiblement, il existerait des accointances entre la politique et la police qui ont transpiré par cette nomination. L’histoire récente n’indique nullement qu’un cas comme celui de la nouvelle patronne de l’intérieur de la ville-province de Kinshasa, se serait déjà produit. Daniel Bumba aurait-il fait sciemment de bousculer certaines lois et procédures internes de la PNC?
Il urge d’arrêter cette hémorragie en empêchant la transhumance des policiers vers la politique. Daniel Bumba sera l’unique gouverneur à prendre une telle initiative qui risque de faire des émules au sein de la Police. C’est, entre autres, à cette question que le successeur de Gentiny devra répondre aux provinciaux de Kinshasa.
Entretemps, une session extraordinaire de deux assemblées provinciales est envisagée. Si le gouverneur Daniel Bumba pour la ville de Kinshasa et Jacques Kyabula pour le Haut-Katanga s’étaient conformés aux prescrits de la loi fixant l’équipe gouvernement à 10, sans recourir au prétexte de commissaires généraux, on aurait évité au Trésor public des dépenses supplémentaires. Le rappel des députés pour une session extraordinaire a un coût.
Toutes les provinces ont presque clôturé la session ordinaire de mars. Les députés provinciaux sont supposés être en vacances. Cependant, compte tenu de l’urgence de doter les deux provinces de leurs gouvernements, il va falloir rappeler les députés provinciaux pour une plénière de présentation du programme de deux gouvernements provinciaux avant leur investiture.
La Pros.