Le Gouvernement Suminwa, investi le 12 juin dernier, va accomplir trois mois le 12 septembre prochain. L’heure est à l’évaluation des membres de cette équipe qui doit déjà se préparer à rendre compte de trois mois de sa gestion de la chose publique. Il a été rappelé lors du dernier Conseil des ministres ce devoir de redevabilité.
C’est dans cette optique que le Président de la République envisage un remue-ménage de cette équipe Suminwa. Il sied de rappeler que le gouvernement a eu à organiser un séminaire de remise à niveau des ministres et vice-ministre qui a consisté à promouvoir une nouvelle approche de gestion basée sur la performance et à diffuser les bonnes pratiques de la gouvernance publique. Ces principes directeurs devaient tourner autour de la cohésion et de la solidarité gouvernementales afin de susciter l’engagement, la responsabilité et la redevabilité des membres dans la mise en œuvre du programme d’actions 2024-2028.
Cette évaluation devait, en outre, rassurer que chaque ministre est en phase avec les objectifs fixés par le gouvernement, tout en veillant à ce que les actions entreprises soient en adéquation avec les besoins et attentes de la population. Pour rappel, le programme du gouvernement a pour soubassement les 6 piliers d’engagements du Chef de l’Etat dévoilés lors de son investiture.
Cependant, cette action du gouvernement a été plombée par la crise à l’UDPS, considérée comme fer de lance de la majorité présidentielle. Loin d’un compromis entre les deux groupes dissidents, le secrétaire général de l’UDPS continue de tendre la main à ses adversaires, en leur exhortant à revenir à la raison afin de consolider les chances de conserver le pouvoir le plus longtemps possible.
Au cours d’un échange samedi 17 août dernier à la permanence de 10ème rue avec la commission d’identification des membres de la CDP, il s’est dit inquiet de constater que certains cadres et militants de l’UDPS se sont pratiquement écartés des objectifs politiques de leur parti, axés sur l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise, pour se consacrer malheureusement à la lutte pour des intérêts sordides notamment, à travers cette tendance égoïste de ” Ôte toi de là que je m’y mette”.
Cette pesanteur au niveau du parti n’a pas manqué d’impacter sur l’action du gouvernement relevant des cabinets politiques de l’UDPS. Les délégués dudit parti au gouvernement ont été obligés de réajuster leur position par rapport aux deux tendances dissidentes au niveau du parti. Il y a donc risque, pour ce, que tous les membres n’aient pas atteint les objectifs leur assignés.
La Pros.