Le message de fermeté de Félix Tshisekedi qui n’a pas caché sa déception sur la gestion de l’Union sacrée, a été diversement interprété au niveau des états-majors politiques de la plateforme présidentielle. Le présidium à 6 leaders sera désormais ouvert aux autres forces politiques sur lesquelles il va falloir compter.
Cet élargissement du directoire ne manquera pas d’apporter une nouvelle énergie au regroupement présidentiel. L’intérêt supérieur du peuple doit primer sur les préoccupations partisanes ou politiciennes. On a lu les déclarations de différents partis politiques exigeant d’être récompensés au prorata des efforts fournis pour le 2ème quinquennat. Ce discours est révolu.
Le remaniement annoncé de l’équipe Suminwa après l’évaluation des membres du Gouvernement, commençait à soulever des passions. Des partis politiques se préparaient déjà à positionner leurs membres. Cette même logique a également prévalu pour la répartition des postes dans les entreprises publiques. Les partis politiques, de par leur poids au Parlement, espéraient une prise en compte conséquente.
Depuis cette rencontre de samedi dernier à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’Etat a imprimé une nouvelle manière de gouverner qui ne passe plus par le gain de soi mais plutôt, par le don de soi pour la République. Ainsi, la politique changera de visage en RDC en cessant d’être la voie pour un enrichissement facile.
Cette initiative du Chef de l’Etat doit s’incruster dans tout le système de gouvernance. Ce sera une façon d’endiguer la corruption surtout au sein des institutions publiques. Les parlementaires doivent dorénavant s’investir à présenter des motions pour l’intérêt supérieur du peuple et non ceux qui revêtent un caractère monnayable. La RDC a longtemps souffert de cette gangrène. La politique doit devenir un apostolat comme sous d’autres cieux.
Le Président de la République a exprimé le désir de cheminer avec ceux qui sont prêts à défendre la République sans attendre en retour une quelconque rétribution au lieu des politiciens mercantiles engagés pour l’intérêt de sa famille biologique et politique.
Le projet de la modification de la Constitution était l’occasion pour les uns et les autres d’attendre, en retour, une promesse avant de s’y engager. Désormais, la classe politique est libre de souscrire ou non à la démarche de l’initiateur de l’Union sacrée.
Les uns et les autres attendaient cette occasion pour monter les enchères. Il a été clairement dit que ceux qui ne vont pas adhérer à cette démarche sont libres de prendre d’autres engagements politiques sans aucune contrainte. L’heure est donc venue de reconnaitre les fidèles autour du Chef un peu comme pour rappeler l’anecdote de « bal des chauves ».
La Pros.