La densité démographique en République démocratique du Congo est en perpétuelle croissance. Aucune exception entre les grandes villes et les petites agglomérations. Les enfants naissent de partout. Les tentatives de campagne de planning familial dans certains milieux n’ont pas produit de résultats escomptés. Le sexe se vend plutôt bien et il est à la portée de tous. De cela, découle des grossesses involontaires. Aucune couche sociale n’est épargnée. Du plus riche au plus pauvre.
Pour preuve, la plupart des centres hospitaliers disposent d’un service de sexologie. L’objectif est de maintenir l’homme en forme. Les musiciens apportent leur contribution des différentes manières dans l’exaltation du sexe. Face à la dépravation des mœurs par le sexe, la brigade des mœurs qui avait pour mission, à l’époque, de recadrer les comportements des mineurs, a fini par disparaître.
Les parents n’assurent plus l’encadrement moral de leur progéniture surtout quand c’est elle qui subvient aux besoins de la famille. Le père, par le fait de la crise économique, a vu s’effriter son autorité parentale corrodée par la misère.
Les filles mères sont de plus en plus nombreuses.
Par conséquent, les rues sont submergées par ces enfants abandonnés qui ne vivent que de l’aumône des passants. C’est des enfants enclins à de fortes doses d’alcool ou autres drogues qui les rendent violents mais surtout, sans cœur. Dans ces milieux naturels de la rue, ils s’organisent dans une certaine hiérarchisation de vie.
C’est dans cet environnent plombé par une certaine incertitude que la RDC a lancé la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né. L’objectif ultime de ce programme est de lutter contre la mortalité maternelle et infantile, mais aussi de veiller à ce que les femmes ne perdent plus la vie en donnant naissance.
Ces bonnes intentions de gouvernement doivent bénéficier des mesures d’encadrement en vue d’éviter tout dérapage. Les mineures qui rasent les chaussées aux heures indues, sont une véritable calamité. Prions qu’elles ne soient pas les premières à envahir ces maternités gratuites pendant que l’auteur de la grossesse se la coule douce à mille lieux des ennuis de la vie courante.
C’est là que devra intervenir le rôle du législateur qui doit élaborer des lois dissuasives et contraignantes pour que tout se passe dans les règles de l’art. Que celle qui porte la grossesse soit assurée de la responsabilité de son auteur. Sinon, c’est une bombe à retardement. Les pays développés ont surmonté cette difficulté en accordant à leurs citoyens le minimum vital. Les Congolais peinent à faire face aux besoins les plus rudimentaires. Se mettre quelque chose sous la dent, devient un casse-tête.
Comme pour dire que si rien n’est fait pour que cette gratuité de la maternité ne bénéficie pas de mesures d’accompagnement des mœurs, l’on risque de compter de nombreux enfants dans la rue avec comme corollaire, la montée exponentielle de la violence dans toutes ses formes.
La Pros.