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Retour de la manivelle !

Après la pression sur Godé Mpoy, c’est autour de Gentiny Ngobila. Si pour le premier, la guéguerre était interne entre le speaker de l’Assemblée provinciale et le chef de l’exécutif dans les limites de la capitale, c’est désormais la Cour des comptes qui demande aux députés provinciaux de sanctionner Ngobila. Et la roue tourne. Et pour cause : faute de gestion suite au retard constaté de dépôt du projet d’édit portant reddition des comptes de la ville de Kinshasa pour l’exercice 2022. Le défaut de dépôt du projet d’édit portant reddition des comptes étant constitutif de faute de gestion au regard de la loi relative aux finances publiques, il revient donc à l’APK de faire application des sanctions prévues par la constitution à l’égard du gouvernement provincial ou de ses membres responsables du retard ainsi constaté. Ces sanctions peuvent aller d’un simple rappel à l’ordre jusqu’à une censure ou même une motion de défiance.       

La Cour des comptes en République démocratique du Congo est une institution apolitique revêtue, de par la constitution, du pouvoir de contrôle des finances publiques. Le rôle de cette institution de contrôle a été ressuscité et renforcé par le président de la République qui a fait de la lutte contre la corruption son leitmotiv.

Les députés provinciaux se trouvent placés devant leur responsabilité. Un véritable test pour ces élus de Kinshasa qui n’ont pas, pour la plupart, rempli honorablement leur devoir envers les électeurs de la capitale. Ils ont plutôt défrayé la chronique avec leurs collègues des autres provinces en menaçant le gouvernement central de payer de leurs émoluments.

La Cour des comptes a fait ce qui lui revient, il appartient aux provinciaux de Kinshasa de s’assumer. Ce sera le dernier test du premier quinquennat de 2018.

L’Assemblée provinciale de Kinshasa a entériné, d’une façon ou d’une autre, toutes les initiatives de l’exécutif provincial en rapport avec la sécurité, l’insalubrité, les tracasseries sur les transporteurs en commun… Comme par enchantement, la capitale continue de baigner dans la crasse sous l’œil complaisant de ses provinciaux.

L’APK est composée majoritairement de l’Union sacrée avec l’UDPS comme fer de lance. Les 24 communes de la capitale sont dirigées par la même plateforme présidentielle. Mais la gestion de la tête de la province aux communes ne diffère en rien de celle des anciens gouverneurs et bourgmestres. C’est blanc bonnet et bonnet blanc.

C’est à tort ou à raison qu’une certaine opinion appelle à la dissolution des organes délibérants des provinces et à la nomination de tous les gouverneurs par le chef de l’Etat. Cette façon de faire les choses permettra de mettre fin aux dérapages des gouverneurs et de garantir une certaine stabilité dans la gestion.

La Pros.

 

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