Les états généraux de la justice, initiés par le Ministère de la Justice et garde des sceaux, suscitent un intérêt croissant et soulèvent des enjeux cruciaux pour la société congolaise. Particulièrement en cette période où la confiance des citoyens dans les institutions, plus spécialement en la justice de leur pays est mise à mal. Cette initiative, la deuxième du genre, la première ayant eu lieu du 25 avril au 2 mai 2015 avec plus de 350 recommandations, est une nouvelle occasion de repenser et revitaliser le système judiciaire rd-congolais.
Ce système, confronté à plusieurs défis, entre autres, les délais de traitement des affaires qui s’allongent, les moyens alloués aux tribunaux insuffisants, la complexité des procédures qui décourage de nombreux justiciables. Ce tableau crée un sentiment d’injustice et d’impuissance au sein de la population, faisant dire à plusieurs que notre justice n’est pas à la hauteur des attentes.
La question qui taraude plus d’un, c’est celle savoir qu’a-t-on fait des 350 recommandations des états généraux de 2015 ? Difficile de répondre à cette question quant on sait que, déjà, certains acteurs de l’appareil judiciaire, à savoir : les magistrats, crient d’ores et déjà à la théâtralisation du déroulement des présents états généraux. On pourra beau tenir les états généraux, mais l’idéal serait de rendre la justice plus accessible à tout le monde. Cela passe par une simplification des procédures, une meilleure information des justiciables et un renforcement des moyens accordés aux juridictions. A l’ère du numérique, la digitalisation de services judiciaires peut également jouer un rôle clé, en facilitant l’accès aux informations et en réduisant ainsi les délais.
En somme, les états généraux de la justice représentent une opportunité inédite de reconstruire la confiance des citoyens envers leur système judiciaire. En favorisant un dialogue ouvert et constructif et en s’engageant dans des réformes ambitieuses, il est possible de bâtir une justice plus justice, plus rapide et plus accessible, une base pour les générations futures et un fondement essentiel pour la pérennité de la démocratie et un véritable Etat des droits, cher au Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
La justice élève une nation.
La Pros.