Le 19ème Sommet de la Francophonie n’a nullement suscité l’espoir escompté. Une fin mi-figue mi-raisin après le départ de la délégation de la RD-Congo vendredi 4 octobre, à la veille même de la clôture de cette grand’messe des pays qui ont en partage la langue française. Et pour cause, l’omission par le Président Emmanuel Macron de la crise d’agression que subit la République démocratique du Congo, le plus grand pays francophone du monde de la part de son voisin rwandais.
L’éclaircie qu’on croyait s’illuminer sur le processus de Luanda s’est assombrie dans un véritable bémol à l’issue de ce sommet de Villers-Cotterêts. Et pour rappel, le Rwanda représenté au plus haut niveau de cette organisation par la secrétaire générale Louise Mushikiwabo, se trouve à cheval entre le Commonwealth et la Francophonie avant d’en être réadmis.
Néanmoins, le Président Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, ont pu avoir des contacts séparés, pendant près d’une heure chacun, avec le Président Macron en présence du médiateur angolais Joao Lourenço. Ce rendez-vous, en marge de ce sommet, avait pour but de booster le processus de Luanda qui se trouve présentement au point mort.
Au regard de la réaction du Président de la République, rien n’indique que tout serait bien passé. Conséquence, le ciel du processus de la capitale angolaise devient davantage brumeux. Le clash, après le départ de Tshisekedi, était présent dans tous les esprits lors du huis clos des Chefs d’Etat alors que la RDC restait la grande absente. D’où, les appels de plus en plus pressants adressés à Kagame de se dégager du territoire congolais.
Le gouvernement congolais, pour sa part, ne lâche pas prise. Avant la prochaine rencontre de Luanda, à Arusha où se tient le procès entre la RDC et le Rwanda sur l’agression contre un pays membre de l’EAC, l’affaire a été prise en délibéré.
Au moins, par ce départ précipité de la délégation congolaise, le message sur l’injustice de la Communauté Internationale dans la crise à l’Est de la RDC est bien passée. Pour preuve, Macron s’en est expliqué en parlant d’une citation parcellaire du fait de nombreuses crises à travers monde.
La Pros