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Annoncé à Kinshasa, Sarkozy : aucune mission officielle de médiation à l’agenda !

Annoncé à Kinshasa, Sarkozy : aucune mission officielle de médiation à l’agenda !

De folles rumeurs sur l’arrivée de l’ancien Président Nicols Sarkozy ont embrasé la toile hier mercredi en fin de soirée. Mais, c’était sans compter avec le démenti de la présidence de la République qui a immédiatement réagi à cette information confirmée, du reste, par Africa Intelligence. La porte-parole du chef de l’Etat, Tina Salama, explique que la venue de l'ancien Président français n'est aucunement à l'initiative du Président de la RDC avant de préciser qu’il n'existe aucun projet de médiation dans l'agression rwandaise qui serait confié à Monsieur Sarkozy.
Dans l’entourage du cabinet du chef de l’Etat, on ajoute que le Président a déjà discuté directement avec son homologue français. Ce serait aberrant de penser qu’il irait solliciter les services de Nicolas Sarkozy pour échanger avec Emmanuel Macron.
C’est Africa Intelligence, média connu pour ses accointances avec Paul Kagame qui a publié en primeur l’arrivée de Sarkorzy supposé avoir foulé le sol de Kinshasa depuis hier mercredi 22 mars. Cette visite annoncée de deux jours serait à l’initiative de Félix Tshisekedi.
Toujours d’après Africa intelligence, le Président congolais aurait sollicité les services de l’ancien chef de l’Etat français « pour faciliter une amorce de dialogue avec son homologue rwandais Paul Kagame ». L’autre souhait du dirigeant congolais serait de voir Nicolas Sarkozy « relayer son message auprès d'Emmanuel Macron ».
Antécédent fâcheux
Sarkozy alors, Président de France en 2009, a été accueilli au mois de mars par le Président Joseph Kabila. Dans son agenda, des propositions de paix en vue d'un règlement du conflit qui ravage depuis des années l'Est de la République démocratique du Congo. Sur fond du principe de la "coopération régionale" dans l'Afrique des Grands lacs, Sarkozy avait esquissé en janvier 2009, une "nouvelle approche de paix dans la région en suggérant sans détour un "partage" de "l'espace" et des abondantes "richesses" minières dont regorge "l'immense" Congo avec le "petit" Rwanda voisin.
Ces propos ont soulevé un tollé à Kinshasa qui y a vu une tentative de démembrement de son territoire.
La France voulait se dédouaner du lourd fardeau que le régime de Kigali lui faisait porter après le génocide de 1994. Le Rwanda de Paul Kagame ainsi a rompu ses relations diplomatiques avec la France à la suite de l'enquête du juge français Jean-Louis Bruguière, qui l'accuse d'avoir fomenté l'attentat contre son prédécesseur hutu Juvenal Habyarimana, coup d'envoi du génocide qui a causé en 1994 plus de 800.000 morts essentiellement dans la minorité tutsie.
Penser c’est auprès de Sarkozy que Kinshasa allait solliciter une quelconque médiation, c’est de l’affabulation de nature à jeter l’opprobre sur la RDC après cette guerre du M23 instrumentalisé par le pouvoir de Kigali.
La Pros.

 

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