Cour de Cassation : Matata Ponyo porte plainte contre Bahati Lukwebo !
L’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, est décidé à rendre au speaker de la chambre haute du Parlement, Modeste Bahati, la monnaie de sa pièce. Le chairman du Leadership et gouvernance pour le développement a déposé, à son tour, une plainte, mercredi 21 juin, contre le président du bureau du Sénat. C’est auprès du Procureur général près la Cour de cassation, que l’autorité morale de l’AFDC sera entendue. Cette saga des poursuites judiciaires entre leaders politiques congolais à quelque six mois des élections, frise le chantage politique avant de penser à un règlement des comptes. Déchoir le président du Sénat obéit à une longue procédure qui passe par la levée de son immunité en tant que sénateur. Exercice pas aisé au regard du soutien dont il bénéficie en tant que acteur majeur de la plateforme de la majorité présidentielle.
Dans sa plainte, ce membre du quatuor accuse Bahati Lukwebo de poser des actions qui relèvent de la mauvaise foi afin de l’éliminer de la course à la présidentielle de 2023. Et de dénoncer : «Ce qui choque et me pousse à vous adresser cette présente plainte, c’est que les actions que pose l’honorable Bahati Lukwebo, révèlent de la mauvaise foi et visent à m’éliminer de la course présidentielle».
Le président du LGD dénonce un complot orchestré par Bahati Lukwebo pour « le faire arrêter, détenir et languir pour longtemps en prison ».
La réaction d'Augustin Matata intervient après le réquisitoire du Procureur demandant au président du Sénat de lever ses immunités pour des poursuites judiciaires. Lors d'une conférence, le candidat du LGD pour la magistrature suprême a dénoncé le complot orchestré par le président Tshisekedi et Modeste Bahati pour l'écarter de la course présidentielle.
Matata Ponyo d’insinuer que s'il décide de se retirer de la course à la magistrature suprême, tous les simulacres ennuis judiciaires qu'il subit vont disparaître avant d’affirmer que le chef de l'Etat lui a envoyé des émissaires pour qu'il adhère à l'Union Sacrée et de retirer sa candidature.
Il sied de rappeler que le président du Sénat a autorisé le procureur près la Cour constitutionnelle de poursuivre cet ancien Premier ministre sous Joseph Kabila.
Emma Muntu