Collecte des fonds pour sa campagne électorale à la présidentielle 2023 RDC : Fayulu lance l'opération 1 USD, soit 2.500 francs congolais

Il faut être Martin Fayulu pour le faire. Pour la première fois en République démocratique du Congo, un candidat à la magistrature suprême recourt à son électorat pour financer sa campagne électorale. Le leader de l’Ecidé, Martin Fayulu Madidi qui séjourne à Kikwit dans la province du Kwilu dans le cadre de la redynamisation de sa base en vue de prochaines élections, a lancé mardi 10 octobre dernier, la campagne «1$Us dollar, soit 2.500 francs congolais». Ce, dans le but de récolter des fonds pour sa campagne électorale.

Mais déjà, le candidat de cette aile dissidente de Lamuka, a exprimé son intention d'arriver dans le Kongo Central, l'espace Grand-Kasaï et dans l'Est du pays, avant de revenir dans le Grand Bandundu pour la campagne électorale devant être lancée en novembre prochain.
L'homme de la vérité des urnes en 2018 a, par la même occasion, demandé à la population congolaise à exiger les candidats présidents de la République à parler clairement de leur programme, afin d'expliquer comment comptent-ils résoudre les problèmes qui touchent le pays en lieu et place de distribuer de l'argent volé.
A propos de ses contacts avec Joseph Kabila, le «président élu» ne reconnait pas l’avoir rencontré. Il l’a avoué en ces termes : "Je n'ai jamais rencontré Joseph Kabila Kabange. Je n'ai jamais touché sa main. Toutes les informations dans ce sens sur des réseaux sociaux ou d'autres canaux ne sont que des Fake News".
Martin Fayulu a saisi cette occasion pour dénoncer de nouveau un "fichier électoral infecté" en indiquant: "Des pressions que nous avons exercées, c'était d'abord la vérité des urnes pour savoir ce qui s'est passé réellement, pourquoi il n'y a pas eu comptages manuels ; ensuite c'était une campagne intitulée 'Reforme institutionnelles'. Pour cela, j'avais fait une proposition pour la sortie de crise. Au niveau de Lamuka, nous avions créé 'le Haut conseil pour la réforme institutionnelle' ; enfin, en avril 2021, nous avons proposé la loi portant identification des électeurs" avant de regretter que plusieurs personnes avaient été tuées lors de différentes marches organisées dans le pays pour exiger la vérité des urnes et les réformes institutionnelles.

Emma Muntu