Contrat Sino-Congolais : «Les méthodes de travail de l'IGF sont susceptibles de ternir l'image du pays et de décourager les investisseurs»
(Par le Panel d‘experts de la société civile)
Le panel des experts de la société civile de la RDC n'est pas resté indifférent face aux "incohérences" contenues dans le rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) sur le contrat chinois en République Démocratique du Congo depuis la signature de contrat entre les deux parties.
Après avoir examiné ce rapport, le panel des experts de la société civile, révèle qu'il n'existe aucun élément technique attestant que les parts de la Gécamines soulevées par l'IGF ont été minorées en comparaison avec d'autres conventions minières existantes, et la conclusion hâtive sur le bilan de ce contrat ne devrait pas être au rendez-vous celui-ci avait été conclu pour une durée de 25 ans.
Réunis jeudi 23 février dernier au Centre Culturel Boboto, les experts de la société civile ont fait remarquer qu'il n'y a aucune raison de conclure que tout ce qui était prévu dans ledit contrat serait déjà réalisé en ces jours surtout que la production n'a commencé qu'en 2015 pour un contrat signé en 2007 de suite des travaux d'implémentation du projet et des difficultés rencontrées lors du démarrage de ce projet.
Pour eux, il y a lieu de noter que malgré cela, dix mille emplois ont été créés dans le cadre du contrat et l'on peut capitaliser la réalisation de quelques ouvrages à Kinshasa et à Kolwezi, qui aujourd'hui connaît son essor.
Pour ces experts, les méthodes de travail de l'IGF sont susceptibles de ternir l'image du pays et de décourager les investisseurs, contrairement à la politique du Chef de l'Etat qui est, celui d'encourager les investisseurs à inonder les marchés économiques congolais.
Ce panel se réjouit pour le fait que la Gécamines reste bénéficiaire dans ce contrat au regard des partages des pourcentages entre d'une part, le groupe des entreprises chinoises et la Gécamines soient sur les 100 % des bénéfices à réaliser dont pour la Gécamines a droit de 32 % et les deux entreprises Chinoises obtiennent 68 % , étant donné qu'à l'expiration du contrat, le gisement restera la propriété de la Gécamines et elle héritera des infrastructures.
Le Panel des Experts de la Société Civile constate par la suite que l'IGF n'a pas eu non seulement le temps de mesurer l'impact réel de ce contrat sur l'économie du pays et du social des communautés locales mais aussi et surtout n'a pas eu le temps de se prononcer sur les acquis de ce contrat pour la survie de la Gécamines.
C'est ainsi, ils estiment que la publication de ce rapport à la veille des échéances électorales risque d'être interprétée par une certaine opinion qu'il s'agit d'une stratégie politicienne visant à jeter des discrédits sur une catégorie d'acteurs politiques, ou une pression exercée sur les investisseurs miniers pour ponctionner de l'argent frais à des visées électoralistes.
Pour terminer, le panel des Experts de la Société Civile pense que l'Etat congolais n'a pas besoin de passer par cet organe en vue d'obtenir la revisitation du contrat chinois dès lors que ce même contrat prévoit en son sein ce mécanisme, surtout le cours de cuivre et du cobalt est revu à la hausse dans le marché mondial.
Dans son rapport, l'IGF avait descellé plusieurs irrégularités liées au contrat signé entre le gouvernement congolais et le groupement des entreprises chinoises, dans la gestion de certaines ressources naturelles de la RDC. D'après ce rapport, depuis 2008, les entreprises chinoises ont déjà encaissé un gain évalué à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la RDC n’a bénéficié que de 822 millions de dollars en termes d’infrastructures.