Réformes des Finances Publiques et de l’Administration Publique , RDC : Doudou Fwamba annonce un train de mesures restrictives !
Doudou Fwamba, Ministre des Finances
*Très bientôt, les effets positifs seront ressentis partout. Et, même, le panier de la ménagère resté vide ou troué, depuis très longtemps, pourrait, dorénavant, s’en tirer ragaillardi, au regard de la série de mesures contraignantes préconisées pour arrêter la gabegie financière, le coulage des recettes, la corruption, la fraude et la contrebande. Grâce à la suppression d’une dizaine de taxes et à l’assouplissement de l’espace en termes de mesures d’accompagnement dans le domaine fiscal et parafiscal, des millions des congolais, dans les coins et recoins du pays, pourrait commencer à respirer autrement. Le Gouvernement de la RD. Congo, œuvrant sous la férule de Judith Suminwa Tuluka et l’impulsion de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé ainsi de passer à la vitesse supérieure. Doudou Fwamba, l’actuel Ministre des Finances, brandit ici, un tableau reluisant de l’évolution chiffrée des opérations du trésor public, du 14 juin au 31 juillet, pour évacuer les doutes et incertitudes inutiles. A la lire ce tableau synoptique, un excédent significatif des recettes par rapport aux dépenses du Trésor Public, y saute aux yeux…
Doudou Fwamba se veut rassurant
Socialiste de conviction, Haut Fonctionnaire de l’Etat, fruit de l’Ecole Nationale des Finances, Economiste de formation, Ancien Directeur Général Adjoint de la DGRAD et, actuellement, Ministre des Finances, Doudou Roussel Fwamba est convaincu que face à une économie fortement dollarisée, certaines politiques et autres mesures restrictives visant notamment, la stabilisation du cadre macro-économique, la stabilité du taux de change, des prix et l’assainissement de l’environnement monétaire et financier, affichent, si souvent, des limites.
D’où, au-delà de tout un florilège de mesures aux effets conjoncturels, il faut aller plus loin, pour envisager la possibilité d’introduire des réformes structurelles dont la portée permettrait d’engranger, à coup sûr, des résultats à impact social visible et perceptible.
Pilule amère
Tout en sachant que ces réformes-là, même si elles sont parfois considérées, outre mesure, comme une pilule amère, la RD. Congo est, aujourd’hui plus qu’hier, obligée de la boire, quelles que soient les remous et autres résistances qu’elles peuvent engendrer de la part, à la fois, des services et autres agents économiques impliqués.
Synergie d’actions
Ainsi, a-t-on estimé qu’il était temps d’agir en associant aux politiques restrictives, un plan de trésorerie glissant, une coordination efficiente de la politique monétaire ainsi qu’une politique budgétaire cohérente dont les réunions de conjoncture en vue d’une action en synergie se tiennent régulièrement au Ministère des Finances.
A cela s’ajoute également la Troïka Politique pour des directives précises, après des concertations entre le Ministère des Finances, la Banque Centrale du Congo, la Primature, la Présidence de la RD. Congo ainsi qu’en cas de besoin, les Ministères et Services concernés par la question sous examen, pour éviter tout dérapage et injections en circulation des masses monétaires incontrôlées.
Doudou Fwamba parle, par ailleurs, de la cartographie de la dépense dont les mesures d’ajustement s’imposent pour en améliorer la qualité et, même, en assurer le suivi ainsi que l’encadrement subséquent de telle sorte qu’en définitive, l’Etat Congo, en dépit de toutes les contraintes dues notamment, à la situation sécuritaire morose dans l’Est, puisse assurer la survie de la nation et des institutions.
La Pros.