Suspension irrégulière de l’ADG André Kabanda, MIBA S.A : le Conseil d’Administration rappelé au respect des procédures !
Un conflit interne a émergé à la Société Minière de Bakwanga (MIBA) depuis la nomination de son nouveau comité de gestion par ordonnance présidentielle. Le Conseil d’administration de l’entreprise a récemment suspendu l’Administrateur Directeur Général (ADG) pour sa gestion jugée intransigeante des finances publiques.
Cette décision, votée par 7 membres dont 3 issus d’ASA GROUP contre 5, fait suite à un audit interne dont les résultats restent controversés. Car, la crédibilité de ce rapport est remise en question, parce qu’aucune confrontation entre auditeurs et audités n’a eu lieu.
Toutefois, cette suspension soulève une question juridique importante : le Ministre du Portefeuille, dans une circulaire, a explicitement interdit au Conseil d’Administration de prendre des décisions concernant les entreprises publiques du portefeuille, en particulier la MIBA.
Selon cette circulaire, toute suspension ou révocation d’un ADG doit passer par une proposition du gouvernement au Conseil des ministres, avant d’être validée par la Présidence de la République. En agissant ainsi, le Conseil d’administration de la MIBA semble avoir outrepassé ses prérogatives.
Dans ce cadre, la décision du Conseil d’administration de suspendre l’ADG entre en contradiction avec les règles établies, puisque ces mesures doivent suivre un processus formel qui inclut l’approbation présidentielle. La circulaire du ministre du Portefeuille place ainsi une limite à l’autorité du Conseil d’administration, qui ne peut révoquer ou suspendre un ADG sans suivre la procédure légale.
Par ailleurs, cette situation complexe s’ajoute à des enjeux économiques majeurs pour l’avenir de la MIBA. A ce jour, l’entreprise attend en effet un décaissement crucial de 70 millions de dollars pour relancer ses activités, fonds qui, jusqu’à présent, n’ont pas été débloqués. La question qui se pose est donc de savoir si, avec un intérimaire à sa tête, l’entreprise pourra efficacement gérer ces ressources et relancer ses opérations.
Les conséquences de cette suspension, combinées aux incertitudes sur la gestion de ces fonds, risquent d’avoir des répercussions considérables non seulement sur la gouvernance de l’entreprise, mais aussi sur la confiance des investisseurs et des partenaires nationaux et internationaux.
Face à cette situation, l’intervention des autorités compétentes, notamment celle du ministre du Portefeuille, sera déterminante pour résoudre cette crise. Il s’avère crucial que les textes en vigueur soient respectés pour garantir une gestion stable et conforme aux normes, afin de sécuriser les investissements et permettre à la MIBA de jouer son rôle clé dans l’économie nationale.
LP/Etoilenews.net