Plus de chèque en blanc dans la gestion de la chose publique en République Démocratique du Congo. Tous ceux qui ont la charge de la res publica sont désormais soumis à un devoir de redevabilité. En effet, après les 100 jours des membres du Gouvernement, la Première Ministre était censée présenter au Chef de l’Etat un rapport détaillé de ce qu’a été la prestation de chaque membre de l’Exécutif national afin d’en tirer les conséquences.
Visiblement, une empreinte particulière pour ce deuxième quinquennat de Félix Tshisekedi. Pourvu que ça dure et que ça s’étende à toutes les institutions publiques. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Au moins l’image écornée de la RDC comme une République bannière sera redorée par des mesures courageuses avec une justice véritablement indépendante.
A l'occasion de l'ouverture de la 11ᵉ session de la conférence des Gouverneurs à Kalemie, Félix-Antoine Tshisekedi a laissé entendre que ces derniers seront désormais soumis à des évaluations périodiques. Le Chef de l’Etat considère que chaque Gouverneur sera évalué sur des indicateurs concrets notamment, le nombre de projets effectivement réalisés dans sa province avant de les inviter à explorer la possibilité d'impliquer davantage l'expertise de l'Inspection générale de la territoriale pour réaliser des audits.
L’objectif de cette initiative est d'améliorer la gouvernance territoriale et favoriser le développement à la base. Désormais, après Kalemie, plus rien ne sera comme avant. Pour rappel, au 1er quinquennat de Félix Tshisekedi, plusieurs projets ont été lancés à Kinshasa par le Gouverneur Ngobila, sous le haut patronage du Chef de l’Etat. Mais, la crasse n’a jamais quitté Kinshasa d’une semelle. Daniel Bumba vient avec Kin Ekobonga.
A chaque petite pluie, la ville est complètement défigurée. Dieu seul sait jusqu’où ira l’actuelle équipe dirigeante de la Ville-province de Kinshasa. La population n’a pas besoin de slogan mais de voir son bien-être existentiel amélioré à tout point de vue.
Ce devoir de redevabilité doit également s’imposer au Chef de l’Etat qui va fêter le 20 janvier 2025, la 1ère année de son deuxième quinquennat. Le peuple attend aussi un rapport détaillé du Chef de l’Etat par rapport aux 6 piliers de son programme de campagne. Il devra ainsi montrer l’exemple en tant que 1ère institution de la République.
Comme pour dire, personne n’est épargné par cette dynamique lancée par le Chef de l’Etat. Même les mandataires des entreprises publiques décorées comme meilleurs managers alors que les travailleurs broient du noir, doivent répondre de leur gestion.
Le Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux, requinqué après les Etats-généraux de la Justice, continue de veiller au grain.
La Pros.
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