Suspicion, calomnie, trahison… c’est le climat délétère qui caractérise l’opposition congolaise quand elle se retrouve devant de grands enjeux. L’appel au dialogue pour la cohésion nationale lancé par le leader de l’Ecidé vient enfoncer le clou. Aucun autre parti d’opposition ne soutient « le commandant du peuple » dans cette option du dialogue en vue de contrer Kigali dans ses velléités expansionnistes. Le FCC de Joseph Kabila vient, à ce propos, de griffer l’Ecidé de Martin Fayulu en considérant la démarche du « président élu » biaisée et de nature à prêter le flanc à Félix Tshisekedi. L’idée d’un bloc contre l’agression du Rwanda est mise en mal par l’opposition avant même d’obtenir l’aval du pouvoir. L’absence d’un canevas de travail bien détaillé pour la mise en œuvre de ce plan de l’Ecidé le discrédite auprès de ses pairs. Déjà, les Nations Unies qui ont été sollicitées pour soutenir ce projet, ne semblent pas engagées. Elles se préoccupent, plutôt, de ce qui se passe à New York. Pour la Communauté internationale, il faut soutenir le processus de Luanda. Des contacts au niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement sont initiés afin de redynamiser la médiation de l’Angolais Joao Lourenço. Les efforts de Fayulu sont-ils voués à l’échec ? C’est le cas de le dire dès lors que le répondant à l’interne n’émet qu’à faibles ondes. L’Eglise qui était appelée en appui pour conduire la facilitation de ce
prétendu dialogue hésite de s’y engager du fait d’une opposition en lambeaux. Fayulu serait-il allé vite en besogne ? C’est possible étant donné que dans l’organisation de chaque parti politique, il existe toujours un département chargé des relations avec les autres partis. L’Ecidé devait prendre langue avec les autres partis avant de lancer cette initiative du dialogue. C’est tombé dans différents états-majors des partis politiques comme un couperet. Les contours n’étant pas clairement définis, l’opposition se montre réservée. Une opposition non structurée ne peut nullement imposer la marche à suivre en vue de faire plier le pouvoir. La dynamique à l’interne doit commencer par renverser les rapports de force. Cet exercice n’est nullement aisé dès lors que l’UDPS est un parti des masses. Au-delà de toute la cacophonie en son sein, elle a toujours pignon sur rue. L’attaquer en ordre dispersé ne peut que se solder par un échec. Félix Tshisekedi a parlé hier à New York. L’opposition à peine représentée par deux leaders de la dernière heure dont les partis ne peuvent même pas mobiliser un quartier de la capitale, ses membres ont été vite maitrisés et remis dans leurs petits souliers avant même de les identifier comme tels. Leur nouveau statut ne les autorise pas encore à porter la bannière ci-haut à New York. Ironie du sort ! La Pros.
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