Mercredi 20 décembre, plus que 15 jours exactement pour les élections tant attendues de 2023. Pari gagné pour la perpétuation du cycle électoral en République démocratique du Congo. Le pays de Lumumba aura ainsi marqué des points en Afrique centrale. Il a, d’office, intégré le cercle prestigieux des pays africains qui redorent les blasons ternis du continent.
La centrale électorale a enregistré au départ 26 candidats pour cette présidentielle à un seul tour. Il fallait avoir des reins solides pour compétir et espérer gagner la partie. Face à la machine électorale de l’Union sacrée, l’opposition s’y rend en ordre dispersé. On se demanderait, sans doute, pourquoi autant de présidentiables pour un seul siège?
Dans l’entendement du politique congolais, c’est le seul circuit qui permet de s’enrichir sans beaucoup d’efforts. Pour preuve, les élus du peuple s’en sortent toujours avec de grosses cylindrées et les émoluments qu’ils ne pensaient jamais gagner en travaillant normalement. Ce n’est donc pas pour rien que les stars congolaises, au soir de leur succès, rêvent de faire la politique en siégeant à l’hémicycle.
Cependant, il est des gens qui y vont pour simple positionnement politique. La campagne électorale va vers la fin. Certains présidentiables qui ont pourtant versé leur caution, préfèrent regarder les autres à distance. Outre Félix Tshisekedi, seuls Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito… battent véritablement campagne. Les autres, aussitôt après qu’ils ont commencé, ils se sont cassé la gueule.
Il convient de rappeler que certains leaders qui se recrutent parmi les candidats présidents de la République faisaient croire à une certaine opinion qu’il n’y aurait pas d’élections à la date du 20 décembre. Une occasion bien faite pour ces derniers de rebondir sur la scène politique. Ils savent que pareil scénario enchanterait quelques parrains étrangers. Un dialogue devait, à nouveau, réunir la classe politique afin d’envisager une refondation de l’Etat et repartir à zéro.
Petit à petit, le spectre du dialogue va disparaitre face à la détermination du gouvernement d’allouer des moyens nécessaires à la CENI pour organiser ces scrutins à un tour. Ces élections sont désormais inéluctables. Ils montent des stratégies pour préparer la contestation. Pour atteindre leur objectif, tous les moyens sont mis à contribution.
Ils laissent tout de même une porte entr’ouverte, celle qui leur offre le ralliement à Moïse Katumbi. Ce qui a tout l’air d’une fuite en avant. Malheureusement, ce n’est pas ceux qu’attendait le chairman de Mazembe, de leaders sans base. Moïse mobilise mieux que ses nouveaux alliés même dans leurs fiefs. Matata Ponyo aura fait exception au Maniema. La politique du ventre ne permet pas de voir l’intérêt de la nation tout entière, mais seulement celui de sa propre famille.
La Pros.
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