Les masques commencent véritablement à tomber à la deuxième semaine de la campagne électorale. Tshisekedi ne cesse de marteler sur les candidats des étrangers sans nommer qui que ce soit. Mais, il a mis la puce à l’oreille en révélant qu’on les reconnaitra par leurs œuvres. Ils vont notamment refuser de citer les agresseurs de la République démocratique du Congo.
Cependant, à une vingtaine de jours de la fin de la campagne électorale, l’Union européenne a choisi d’annuler et de rappeler sa mission d’observation électorale en RDC. Et pour cause : le blocage, au moins partiel, par les services de sécurité congolais, de certains moyens de télécommunication notamment, des téléphones satellitaires et des fréquences de réseau. Jusqu’à présent, les efforts déployés par l’UE pour dénouer la situation seraient restés vains, rendant impossible le déploiement des experts dans les différentes provinces du pays.
Cette mission de l’Union européenne était représentée par 42 observateurs devant couvrir 2.345.410km2 du territoire congolais. Ils devaient être déployés dans 17 des 26 provinces. Il est prévu que le jour du scrutin, ils passent à 80 voire à 100 observateurs. Ils sont issus de 24 des 27 Etats membres de l’Union européenne qui s’étend sur sur 4.194.431 km2.. Leur agenda : scruter les moindres dérapages. Que cela soit dans les bureaux de vote ou encore lors de la compilation des résultats.
Qu’il soit dit en passant qu’en 2018, les observateurs de l’Union européenne n’ont pas été invités à superviser les élections autant que la Fondation Carter. A cette époque, le gouvernement avait accusé cette dernière, par son rapport sur les élections de 2011, d’avoir failli provoquer la guerre. Elle n’aurait pas fait preuve de professionnalisme. Le Centre Carter avait estimé que les résultats de la présidentielle et des législatives de 2011 manquaient de crédibilité à cause des irrégularités constatées au cours des opérations électorales.
Ce n’est pas pour autant que les élections de 2011 n’ont pas eu lieu. Pour 2023, aucune restriction. Toutes les missions désireuses de couvrir le processus électoral sont à la fois les bienvenues, libres de se désengager. Sinon, que représentent les 42 observateurs européens sur les 50 000 des églises catholique et protestante, sans oublier ceux de la société civile, évalués à 75 000.
Plusieurs autres missions internationales seront aussi présentes pour ces scrutins: l’Union africaine qui doit déployer une équipe, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Centre Carter qui est aussi en cours de déploiement à Kinshasa. Au niveau national, beaucoup d'organisations de la société civile se sont regroupées en plusieurs plateformes pour l’observation des élections.
La CENI rappelle, de son côté, que les accréditations des observateurs nationaux et internationaux pour les scrutins du 20 décembre 2023 en RDC se déroulent du 25 octobre au 5 décembre 2023.
La Pros.
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