L’étape de la RDC a constitué le clou de la tournée africaine du président Emmanuel Macron. La question sécuritaire aura été au centre des préoccupations pour la partie congolaise.
Le président français a insisté sur le respect de l’actuel plan visant à mettre fin aux violences dans l’Est de la République démocratique du Congo, en rappelant que des sanctions seraient prises contre ceux qui ne le respectent pas. En Outre, soutient-il, ceux qui feront obstacle au plan de paix, savent à quoi ils s’exposent, y compris à des sanctions.
C’est alors qu’on a appris l’annonce du cessez-le-feu pour demain mardi 7 mars dans le cadre du processus engagé sous l’égide de l’Angola. La partie congolaise n’en reste pas moins dubitatif après toutes les tentatives des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Afrique de l’Est d’une part et de l’Union africaine d’autre part. L’Angolais, João Lourenço est médiateur de l'UA en plus de sa casquette de président de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) dans cette crise entre Kinshasa et Kigali.
Difficile de croire à la bonne foi du Rwanda à la base de cette instabilité de l’Est dont il est le grand bénéficiaire des pillages des ressources minières de la RDC et ce, depuis une vingtaine d’années. Si ce cessez-le-feu se matérialise de façon durable, Macron aura réussi là où toutes les organisations sous régionales voire le Conseil de sécurité ont échoué.
Par ailleurs, la France premier pays à répondre à l’initiative de l’Union européenne, vient d’annoncer une contribution de 34 millions d’euros à un pont aérien humanitaire avec la ville de Goma dès la semaine prochaine. Mais avant, il a eu à consulter Mukwege à l’insu des autorités congolaises en vue de se faire une idée précise de la crise humanitaire dans cette partie Est de la RDC.
Cette rencontre aura permis à Emmanuel Macron qui s’est entretenu avec son hôte à l’ambassade de France en RDC, de renouveler sa confiance au gouvernement congolais qui ne cesse de crier sur ce drame humanitaire de l’Est en proie aux violences du M23 instrumentalisé par le Rwanda.
Personne n’est dupe. La France voulait s’assurer de l’effectivité de cette crise humanitaire après s’en être convaincue à la suite du plaidoyer de Mukwege soutenu par l’artiste musicien à l'Élysée, lundi dernier. Ce dernier avait dit à son hôte qu’il ne pouvait pas venir à Kinshasa sans faire une annonce à ce niveau-là, rapporte-t-on à l'Elysée.
La Pros.
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