Le Procureur près la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, va réactiver ses enquêtes ouvertes, depuis juin 2024, sur les crimes perpétrés dans le Nord-Kivu, depuis 2022. Elles portent d’abord, sur des crimes présumés commis sur l’ensemble du territoire de la RDC depuis le 1er juillet 2002. Ensuite, ceux commis par des membres de différents groupes et forces armées, depuis le 1er janvier 2022.
Ces investigations de la CPI qui se veulent globales, indépendantes et impartiales, mettront le curseur sur la province du Nord-Kivu et se poursuivront sur les autres parties du conflit ainsi que sur des membres de groupes spécifiques. Ce, dans le but d’assurer une justice efficace en faveur des victimes de différents crimes en privilégiant la collaboration avec les autorités congolaises et tous les acteurs pouvant jouer un rôle important dans ce processus judiciaire.
C’était le souhait de la RDC de voir enfin la CPI relancer les enquêtes sur tous ces crimes, du reste, dénoncés par diverses associations locales et internationales de défense des droits de l’homme. Le vœu de tous les Congolais épris de justice, a été exaucé. La cause des victimes de cette cruauté imposée à cette population meurtrie de l’Est par divers mouvements armés sera entendue et les auteurs ne vont plus dormir sur leurs lauriers.
En effet, les différentes missions effectuées à La Haye par le gouvernement congolais qui a signé le Statut de Rome devant donner à la CPI l’opportunité d’enquêter sur toutes les violations, en tant qu’Etat membre, n’ont pas mobilisé, outre mesure, cette Haute Cour internationale.
Mieux vaut tard que jamais. Tous les présumés suspects sont désormais aux aguets. Ceux qui se disent avoir à répondre des violences dans l’Est de la RDC, doivent commencer à suer dans leurs culottes. Ils doivent, désormais, limiter leurs déplacements d’autant plus qu’il existerait des mandats d’arrêt sous les manteaux. Il faut donc bien se tenir. De nombreux leaders congolais en savent quelque chose.
Les violations des droits l’homme en République démocratique du Congo ont été aggravées par des agressions récurrentes de ses voisins. L’hôpital de Panzi qui accueille au quotidien des victimes des violences sexuelles, reste une référence de ces crimes en République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, le Gouvernement congolais et d’autres organisation des droits de l’homme ont eu à déblayer le terrain pour les enquêteurs de la CPI. Des membres de l’AFC de Corneille Naanga et des lieutenants du M23 se trouvent déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt international après le verdict rendu par la Cour militaire de la RDC ou des sanctions des USA ou de l’Union Européenne.
La Pros.
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