Après 8 mois d’enquête, Le Parquet Général près la Cour de Cassation conclut au suicide de Chérubin Okende

Il a fallu 8 mois pour que finalement le Parquet général près la Cour de Cassation se prononce sur les circonstances ayant entourée la mort de Chérubin Okende. Au cours d’une conférence de presse de ce jeudi 29 février, le Procureur Général près la Cour de Cassation a officiellement annoncé qu'après enquête approfondie, la conclusion du rapport démontre que Feu Chérubin Okende s'est suicidé. Il y a lieu de rappeler que cette enquête a eu à bénéficier de l’apport des experts étrangers et locaux ainsi que l’appui de la MONUSCO et les experts du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme.
Un des experts a présenté en détail le déroulement de l’enquête menée par une équipe d’experts mixtes, comprenant des professionnels sud-africains et congolais, ainsi que d’autres experts internationaux. Les résultats de l’autopsie et les constatations effectuées sur la scène du crime ont conduit à la conclusion que M. Okende s’est suicidé. L’arme utilisée, un pistolet, a été retrouvée à proximité de son corps.
En outre, le PGR a fait savoir que le bureau privé de l’ancien ministre des Transports a été perquisitionné. Il a été révélé la découverte d’une lettre où le Regretté ministre des Transports s’avouait être au bout du rouleau. Difficile d’interpréter la suite étant donné que les pages suivantes ont été arrachées.
Selon les données du téléphone de l’ancien porte-parole du parti de Katumbi, exploitées par les enquêteurs, Chérubin Okende était, le 11 juillet 2023 vers 16 heures, la veille de sa mort, aux environs de l’avenue Sendwe dans la Commune de Kalamu. Une version qui bat en brèche celle de sa présence aux mêmes heures dans les locaux de la Cour Constitutionnelle. Plus tard, le même jour, son téléphone s’est connecté à une antenne relais vers l’aéroport de Ndolo dans la commune de Barumbu.
Vive réaction
Le parti de Moïse Katumbi a vivement contesté cette annonce du PGR, le qualifiant de mensongère et dépourvue de toute base procédurale. Selon Hervé Diakiese, porte-parole du parti politique Ensemble pour la République, seul un rapport d’autopsie pourrait éclaircir véritablement les circonstances de la mort de Chérubin Okende.
“À part les assassins, ni le PGR ni qui que ce soit d’autre n’a vécu les derniers instants de Feu Chérubin Okende. La version sidérante du parquet ne repose sur aucun élément procédural. Seul le rapport d’autopsie peut relater les causes et les circonstances probables de la mort”, a-t-il déclaré.
Assassiné le 13 juillet dernier à Kinshasa, le corps de Chérubin Okende attend toujours pour être inhumé. La famille et son entourage ont pris la décision d’organiser les funérailles de l’ancien ministre des Transports et Voies de communication. Cette décision a été annoncée jeudi 1er février 2024 après une rencontre avec le Procureur général près le tribunal de grande instance de Gombe.
La Pros.
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