Atelier d'évaluation de la résolution 57/34 sur les droits humains, RDC : Chantal Chambu appelle à sa mise en œuvre

Maître Chantal Chambu Mwavita, Ministre des Droits Humains, a ouvert mercredi 16 juillet 2025 à Kinshasa un atelier d’évaluation de la mise en œuvre de la résolution 57/34 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Par cette occasion, Me Chantal Chambu a appelé à la mise en œuvre de cette résolution pour le respect des droits des congolais.
Adoptée à l’unanimité par les 47 États membres, la résolution porte sur l’assistance technique et le renforcement des capacités en matière de droits humains en RDC.
Dans son discours d’ouverture, la Ministre Chambu a salué l’adoption de cette résolution comme une reconnaissance internationale des efforts engagés par la RDC dans le domaine des droits humains, en particulier dans un contexte de crise prolongée dans l’est du pays.
Sur les 284 recommandations formulées à l’issue de l’Examen Périodique Universel, la RDC en a accepté 235, tandis que 49 ont été prises en note, sans qu’aucune ne soit rejetée.
Ces engagements ont conduit à des avancées notables, telles que la relance de la justice transitionnelle à travers des consultations nationales, l’élaboration d’une stratégie nationale en cours de finalisation, ainsi que le renforcement du rôle du ministère dans la coordination des mécanismes de suivi, de protection et de réparation.
La Ministre a également mis en lumière la collaboration étroite entre l’État, la société civile, les victimes et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour documenter les violations.
Malgré ces progrès, Chambu Mwavita a reconnu que les défis restent immenses : « l’activisme persistant des groupes armés, les violences sexuelles liées aux conflits, l’impunité pour les crimes graves, ainsi que des limitations budgétaires et logistiques ».
Face à cette réalité, elle a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour un soutien renforcé, notamment en matière de financement des mécanismes de justice, de réparation et de réinsertion.
« La paix durable et la dignité humaine exigent plus que des engagements sur papier. Elles appellent à une action résolue, concrète et juste », a-t-elle déclaré.
La gravité de la situation sécuritaire dans l’est du pays a été confirmée par Anne Marie Dongui, Directrice adjointe du BCNUDH.
Elle a rappelé que la prise de Goma et de Bukavu par des groupes armés en début d’année a provoqué une spirale de violences, avec de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire.
Les conséquences sont dramatiques : des palais de justice saccagés, des dossiers judiciaires détruits et l’évasion de plus de 8 000 détenus, dont environ 200 criminels de guerre.
L’objectif de l’atelier est l’appropriation nationale des efforts en droits humains.
L’atelier vise à analyser l’impact réel de l’assistance technique fournie, évaluer la pertinence des stratégies mises en œuvre et formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’appropriation nationale de la promotion et de la protection des droits humains.
En clôturant son intervention, la Ministre des Droits Humains a encouragé les participants à mener des échanges « riches, francs et constructifs dans un esprit de collaboration et d’optimisme », avant de déclarer officiellement l’atelier ouvert.
Signalons que depuis l'avènement de Félix Tshisekedi à la Magistrature en janvier 2019, Me Chantal Chambu est la seule qui a porté haut le ministère des droits humains, pas seulement au niveau national mais international car, c'est au cours de son mandat que la RDC a été élu membre du conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Guellord Risasi
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