Confusion et désordre à la MIBA : que dit la Ministre du Portefeuille?

Plus d’un mois après la nomination de nouveaux dirigeants de la Minière de Bakwanga, MIBA en sigle, par ordonnance présidentielle, la Ministre du Portefeuille n’a toujours pas notifié ceux-ci pour la prise effective de leurs fonctions.
C’est ce que renseigne Aimé Kayembe Kaykong, dans un document nous parvenu. En effet, selon cet opérateur économique, cette «abstention coupable» dans le chef de la ministre du portefeuille qui ne veut pas agir alors que les circonstances le lui recommandent, freine la relance de cette enterprise. «Le fait de retarder la prise des fonctions de cette nouvelle équipe prive cette entreprise du Portefeuille de l’Etat du premier décaissement en vue de la relance effective de ses activités suivant le plan validé par le Comité de Pilotage de la réforme des Entreprises du Portefeuille de l’Etat (COPIREP), le Conseil Présidentiel de Veille Stratégique et le Conseil d’Administration de la MIBA. », lit-on dans le document sus-visé.
Aimé Kayembe a ainsi appelé les autorités compétentes à prendre des mesures afin d’endiguer cette situation : «que diverses conventions sur la prévention et la lutte contre la corruption répriment pareil comportement en ce qu’il constitue un accomplissement ou omission, par un agent public ou toute autre personne, d’un acte dans l’exercice de ses fonctions, aux fins d’obtenir des avantages illicites pour lui-même ou pour un tiers. Il s’agit en clair de l’utilisation d’une position administrative dans le but d’offrir de l’assistance préférentielle à des personnes d’un entourage proche en échange ou non d’un avantage.»
De plus, s’interroge Aimé Kayembe Kaykong, l’ancien comité de gestion serait-il en train d’étrangler en avance la trésorerie de l’entreprise sous l’égide du nouveau comité de gestion?
En effet, ce comité de gestion aurait procédé à une série de nominations au sein de la MIBA, une entreprise en faillite : « (…) par tribalisme, clientélisme, et népotisme, tous étant qualifiés des faits de corruption, l’ancien comité de gestion de la MIBA sous la direction de sieurs Georges Kabeya et Paulin Lukusa Mudiayi est en train de procéder, par des décisions antidatées, aux nominations en cascade, à la promotion des agents aux grades de commandement et aux engagements de nouveaux agents certainement en intelligence avec le ministère de tutelle alors qu’il est bien connu que cette entreprise est à ce jour défaillante au point que les agents et travailleurs de la MIBA comptent plus de 100 mois d’impaiement, son outil de production étant défaillant. »
Pour rappel, c’est depuis le mois de juillet que l’ordonnance présidentielle portant Jean-Charles Okoto (PCA), André Kabanda (DG) et Kazadi Mabika (DGA) avait été lue à la RTNC, abrogeant ainsi toutes les dispositions antérieures.
Déborah Nitu
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