Elections des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs, MSC : Bita Inana dénonce le système rotatif du pouvoir politique et sa gestion par procuration au Kwango

Les scrutins des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des provinces, préoccupent au plus haut niveau les leaders des partis politiques. Bita Inana, cadre du MSC de Laurent Batumona, s’insurge contre les manœuvres qui consistent à faire élire un gouverneur qui va gérer la province du Kwango par procuration. ‘’Cette gestion étouffe les vraies compétences dont la province a besoin pour son décollage. Il revient aux élus provinciaux de comprendre qu'il n'y a pas de petits et grands députés et que leur mandat est non impératif’’. Bita Inana fustige les conciliabules à grande échelle des hommes forts de la scène politique nationale qui tiennent à imposer des candidats uniques aux gouvernorats des provinces.
Les grandes manœuvres ont commencé dans le Kwango pour le choix du Gouverneur de province. Bita Inana fustige le fait que les leaders des partis politiques veulent ramener la gestion par procuration des provinces comme à l'époque de régime passé. Le cas de la province du Kwango est plus flagrant, malgré sa proximité avec Kinshasa, la Capitale. Elle vit depuis son existence dans un paradigme politique exceptionnel heurtant les principes sacro-saints de l'État de droit dont "le système rotatif du pouvoir politique selon le tour de territoire", réduisant ainsi la province en une chefferie traditionnelle dont le pouvoir étant héréditaire ne se dispute que selon le tour des lignées des familles régnantes.
Bita Inana Batty, jeune leader politique très ambitieux de l'espace Lunda, qualifie ce système rotatif du pouvoir politique de totalitaire, contraire à l'Etat de droit. A l’en croire, l'apologie de la culture paroissiale, ayant engendré des Gouverneurs et Présidents de l'Assemblée Provinciale gérant la province par procuration, ne jouant aucun rôle régalien, mais répondant aux ordres des autorités morales des partis politiques Kwangolais est plus dangereux.
Ce jeune leader pense qu'avec l'événement de l'État de droit, ce système est obsolète, anti- constitutionnel et appelle les jeunes parlementaires provinciaux à se ranger derrière sa vision qui consiste à rajeunir la génération politique kwangolaise. Il estime que la province du Kwango doit être gérée par un Gouverneur issu d'un véritable baptême de feu et non d'un consensus politique. Il prévient que pour éviter une thérapeutique conjoncturelle, il est impérieux maintenant que la province du Kwango soit dirigée par un acteur de développement émanant de la volonté des élus du peuple et qui passe réellement par l’élection. ‘’Je pense être le vrai remède’’. Il indique plus loin que le Chef de l'État n'est pas un ordinateur qui doit être dicté par un petit noyau des mal élus pour présenter un candidat Gouverneur dépourvu parfois de carnet d'adresses et plus encore il va gérer la province par procuration en finançant, tête courbée, les meetings politiques des partis politiques Kwangolais à Kinshasa et la construction des écoles privées des politiques Kwangolais.
L'opinion publique kwangolaise, a-t-il souligné, est diamétralement opposée au système rotatif du pouvoir politique au sommet de la province. ‘
Pour lui, le décollage du Kwango sera pragmatique le jour où la province sera légiférée de manière démocratique, responsable et républicaine.
Tirant les leçons du passé, il pense qu’encourager les assises relatives à l'approche rotative du pouvoir politique, c'est être dans une complicité naïve. La démocratie ne peut pas s'appliquer qu'au niveau national et on laisse les provinces dans la gestion totalitariste.
Le Chef de l'État mieux élu par les congolais a vraiment intérêt de travailler avec des Gouverneurs mieux élus, appliquant sa vision et non la vision des autorités morales.
La Pros.
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