Elections des Gouverneurs, Vice-Gouverneurs et Sénateurs, RDC : un numéro de la Présidence s’impose pour délivrer le carton rouge contre la Corruption des Députés Provinciaux

*Il est urgent de délivrer le carton rouge contre la corruption des Députés provinciaux dans les scrutins de 2024 des Gouverneurs, vice-gouverneurs et Sénateurs : utiliser le numéro vert de la Présidence.
Alors que les dernières élections présidentielle et législatives ont été émaillées par une ampleur des scandales de corruption et fraudes symbolisant profondément le signe d’une déliquescence de la classe politique congolaise par rapport à une norme morale, la dénonciation des députés provinciaux qui reçoivent des cadeaux ou de l’argent de la part de candidats aux postes de gouverneurs , vice-gouverneurs ou sénateurs doit devenir un impératif dans le but de ne pas altérer les résultats des scrutins.
C’est pourquoi, nous estimons que le changement de paradigme électoral par la mise en place d’un numéro Vert par la présidence de la république congolaise pour que le vote ne soit pas commercialisé, voir privatisé demeure un dispositif ad hoc.
Face à la complexité du fléau corruption, quelles stratégies utiliser pour dénoncer les corrupteurs et corrompus ? Quels profils sociaux peuvent être les cibles prioritaires ? Quelles provinces doivent être focus ? Face à ces interrogations, il nous incombe de souligner lorsqu’un candidat décide d’acheter le vote des députés provinciaux plutôt introduire son dossier sans y recourir à des moyens illicites, il fait preuve de mépris à l’égard des règles démocratiques et peut encourir une sanction pénale.
Le seul dénominateur commun de tous ces candidats qui veulent acheter l’élection : ce sont des losers aux bilans piteux et dont les fortunes ont été illégalement amassées notamment via le détournement de fonds publics.
Il y a certainement des provinces qui doivent être les points de mire de surveillance de marchandisation de vote, en l’occurrence, la Ville de Kinshasa, le Kwilu, le Kongo Central. D’aucuns se posent la question de savoir mais comment peut -on dénoncer ces pratiques de corruption quand celles se déroulent sous le radar ?
Dans ce cas, c’est généralement à travers l’augmentation des richesses à l’instar du parc automobile. Si un député provincial se voit octroyer un nouveau véhicule en cette période électorale, cela ne passera pas inaperçu, par exemple. Les services de sécurité ou de renseignements, tels que l’ANR et tant d’autres doivent avoir des informations fiables, relatives aux patrimoines des candidats et députés provinciaux élus, et vérifier davantage les différentes collusions de nature à rétablir une relation négative de corruption. Pour que ce système de dénonciation fonctionne, nous souhaitons que la présidence congolaise envisage d’octroyer au dénonciateur une prime après vérification des preuves ou faits.
In fine, il est important que chaque Député Provincial sache que son vote n’est pas synonyme de vendre sa conscience, le droit de vote est un droit civique qui doit se faire en toute liberté et sans aucune contrainte.
A quoi vous sert-il d’être poursuivi au pénal puisque juridiquement, par votre acte, vous acceptez de l’argent ou un véhicule en accomplissant un vote entrant dans le champ de vos fonctions ?
Aux candidats postulant les fonctions de gouverneurs, Vice-Gouverneurs et Sénateurs, l’épée de Damoclès est au-dessus de vos têtes.
Si vous avez la mémoire courte, la même Cour constitutionnelle qui a rejeté le recours des candidats aux législatives, candidats tricheurs, fraudeurs s’occupera davantage de vous en voulant mordicus acheter le vote. Congolais et congolaises, veuillez dénoncer via le numéro Vert de l’agence anti-corruption de la présidence(Aplc) les Députés provinciaux qui accepteront des avantages matériels ou des sommes importantes en vue de fausser la compétition électorale des gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs.
Prof. Florent Gabati
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