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Fruit des échanges du Parlement francophone au Vietnam : L’intervention de Christophe-André Frassa au Sénat français contre les pays agresseurs de la RDC saluée par Jacques Djoli

Fruit des échanges du Parlement francophone au Vietnam : L’intervention de Christophe-André Frassa au Sénat français contre les pays agresseurs de la RDC saluée par Jacques Djoli

« Nous sommes victimes de l’agression d’un pays qui se prétend aussi être francophone. Alors, comment peut-on parler de la paix au niveau international, au niveau de l’espace francophone, si un pays qui a d’ailleurs des responsabilités au sein de la gouvernance de la francophonie accepte et assure qu’il agresse la République Démocratique du Congo et a envoyé ses troupes ? » L’auteur de ces propos, le Rapporteur de l’Assemblée nationale de la RDC Jacques Djoli, a affirmé que la crise sécuritaire dans son pays a été prise en compte, après insistance, dans le rapport final des assises de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) tenues en ce mois de janvier 2025 à Can Tho au Vietnam.

Effectivement, au lendemain de la prise de la ville de Goma au Nord-Kivu, le Sénateur français Christophe-André Frassa, qui est de surcroît Président de la commission politique de l’APF, est monté au créneau en posant une question pertinente au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la France la veille de son périple de Kinshasa et Kigali : « Depuis plus de 30 ans le conflit qui ensanglante la région du Kivu et plus largement l’Est de la RDC ne cesse de préoccuper la communauté internationale sans pour autant qu’elle prenne une position claire et sans ambiguïté […]

Hier, notre ambassade à Kinshasa et plusieurs autres ont été les cibles d’attaques inadmissibles. Pour autant, ces actes condamnables en disent long sur la perception par l’opinion locale de l’inaction de la communauté internationale face aux crimes de guerre commis en République démocratique du Congo. Alors n’est-il pas temps, monsieur le ministre, d’aller au cœur et au fond du problème c’est-à-dire de prendre enfin des sanctions ciblées contre le M23 et surtout contre les deux pays qui le soutiennent et l’arment depuis bien trop longtemps, à savoir : l’Ouganda et le Rwanda ? »

N’ayant pas été convaincu par la réponse du patron de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, le parlementaire du groupe Les Républicains est revenu à la charge. Sans langue de bois, voici sa réaction : « Monsieur le ministre, on condamne, on condamne, mais il manque l’essentiel. C’est-à-dire que, rien que pour vous rappeler, l’Union européenne finance à hauteur de 20 millions [d’euros] l’armée rwandaise pour intervenir au Mozambique sans aucune garantie ni aucun contrôle que ce financement n’aille pas ailleurs. Le Rwanda est un exportateur de Coltan alors il n’y en a pas un gramme sur son sol. Et 60% à 80% des réserves mondiales de Coltan se trouvent, comme par hasard, à l’Est de la RDC. Là aussi, il y a quand même de quoi s’étonner qu’il n’y ait pas des sanctions là-dessus… »

Le Président de la commission politique de l’APF, Christophe-André Frassa a conclu sa brillante intervention comme suit : « Je relaye et je fais au nom des 95 parlements francophones l’appel solennel à ce qu’il y ait des sanctions. Ce serait l’honneur de la France d’être à la tête des demandes de sanctions contre l’Ouganda et contre le Rwanda. Ce serait son honneur. » Le Professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli a donc raison de dire qu’il s’agit là du fruit des échanges au sein du Parlement francophone. Il a applaudi cette intervention de ce parlementaire. 

Depuis le début de cette nouvelle législature en RDC, le Président Vital Kamerhe et l’ensemble du Bureau de l’Assemblée nationale ont relancé la diplomatie parlementaire qui, petit à petit, commence à donner des résultats palpables. Cet épisode aux allures d’une passe d’armes au Palais du Luxembourg (siège du Sénat de la République française) en est une parfaite illustration. Il sied de rappeler que le Professeur Kamerhe avait pris la décision d’interrompre sa mission au Vietnam pour retourner au pays afin de suivre de près la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, aux côtés du Président de la République, Félix Tshisekedi. Aussi, le Rapporteur Jacques Djoli y était-il resté jusqu’à la fin comme chef de délégation.

Dans son message à la nation tant attendu, le Chef de l’Etat congolais a, lui aussi, fustigé cette inaction de la communauté internationale face  aux atrocités de cette guerre d’agression que subit la RDC dans sa partie Est depuis trois décennies. Cependant, « une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours », a annoncé Félix Tshisekedi. Le front diplomatique n’a pas aussi dit son dernier mot.

James Mpunga Yende, CellCom Assemblée nationale

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