Ingérence néocoloniale et atteinte à la liberté de la presse ''Lettre Ouverte à Global Witness'' : des médias congolais réaffirment leur souveraineté éditoriale !
Face à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’intimidation et une dérive attentatoire à la liberté de la presse, plusieurs médias et journalistes congolais ont adressé une Lettre Ouverte à l’ONG britannique Global Witness. Dans leur missive, ils dénoncent une manœuvre jugée coercitive et paternaliste visant à influencer la ligne éditoriale nationale au mépris de l’indépendance professionnelle et de la souveraineté médiatique de la République Démocratique du Congo. Les signataires alertent sur une nouvelle forme d’ingérence narrative, où certaines organisations prétendument vertueuses cherchent à se substituer aux institutions locales pour dicter le cadre du débat public, au nom d’une morale importée. Ils rappellent que la liberté de la presse en RDC ne saurait être subordonnée à des pressions externes, encore moins à des injonctions opaques assimilées à une posture néocoloniale de domination. In extenso, scrutez l’intégralité de ladite Lettre Ouverte.
LETTRE OUVERTE A L'ATTENTION DE GLOBAL WITNESS, MEMBRE DU TRISTEMENT CELEBRE RESEAU D'ONG SOROS
La presse libre et fière de la République démocratique du Congo a été choquée de recevoir, le 20 octobre, une communication de votre organisation qui ne peut être qualifiée que de tentative flagrante d’intimidation. Le courriel de Mme Natacha Ion, invoquant ostensiblement un « droit de réponse », représente un abus profond et inacceptable qui porte atteinte au cœur même de notre liberté journalistique. Le cœur du problème n’est pas le sujet de votre rapport, mais le dangereux précédent que vos actions cherchent à créer. Vous ne contestez pas simplement des faits, vous tentez d’imposer un discours et de contrôler la liberté d’expression. L’audace d’exiger que les médias vous répondent au sujet d’articles qui ne mentionnent même pas Global Witness est un acte d’une arrogance stupéfiante. Il s’agit d’une menace directe à l’indépendance éditoriale de la presse congolaise. Votre méthodologie est révélatrice : vous publiez une liste de questions accusatrices sous la pression d’un ultimatum, utilisant la figure de Dan Gertler comme prétexte pour remettre en cause notre intégrité. Il ne s’agit pas d’une recherche de vérité de bonne foi, mais d’une tactique coercitive visant à forcer la conformité et à instiller la peur. Vous nous accusez de manquer de « vérification indépendante » alors que votre propre lettre présume notre culpabilité et cherche à inscrire notre travail dans un récit diffamatoire prédéterminé. Il ne s’agit pas de responsabilité, mais de harcèlement déguisé en enquête. Qui est Global Witness pour assumer le rôle de juge, de jury et de régulateur des médias en République démocratique du Congo ? Vos actions traduisent une mentalité d’époque coloniale, où une organisation du Nord estime avoir l’autorité inhérente de donner des leçons, d’enquêter et de discipliner les médias africains. Cette attitude paternaliste est un affront à notre souveraineté et à notre intégrité professionnelle. La liberté de la presse est un principe sacro-saint. Aux États-Unis, elle est protégée par le premier amendement. Ici, elle est la pierre angulaire de notre démocratie. Votre tentative d’intimider les journalistes pour qu’ils s’alignent sur le point de vue de votre organisation constitue une violation flagrante de ce principe. Nous ne sommes ni vos filiales, ni vos subordonnés, ni vos outils de propagande. Nous sommes des médias indépendants et nous ne nous laisserons pas réduire au silence par vos menaces d’inclusion dans un rapport que peu de gens liront. Ce comportement intimidant est d’autant plus préoccupant que la structure et les alliances de votre organisation sont opaques. Il est de notoriété publique que Global Witness fait partie d’un réseau plus large financé par des personnalités telles que George Soros, dont les vastes opérations d’influence font actuellement l’objet d’un examen minutieux. L’administration Trump a explicitement souligné son intention d’enquêter sur les activités de ces réseaux, invoquant des préoccupations liées à leur manque de transparence, à leur influence politique incontrôlable et à leurs programmes qui vont souvent à l’encontre des intérêts nationaux des États souverains. Alors que vous exigez une transparence totale de la part des autres, vous opérez dans un écosystème obscur de financement et d’influence que vous refusez systématiquement de mettre en lumière. Vous n’êtes pas en position morale de proférer des menaces ou des exigences alors que votre propre maison est faite de verre, mais enveloppée de secret. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette tentative effrayante de saper le journalisme congolais. Nous refusons votre faux « droit de réponse », qui est en réalité un « droit d’intimidation ». Nous ne répondrons pas à vos ultimatums inquisitoriaux, car cela reviendrait à légitimer votre attaque contre nos libertés fondamentales. Nous lançons un appel à toute la presse congolaise et africaine : nous devons nous unir contre cette nouvelle forme de pression néocoloniale. Nous devons rejeter ces organisations opaques qui cherchent à contrôler nos récits, à ternir notre réputation et à dicter les limites de notre discours. Nous devons défendre notre droit de rendre compte, d’analyser et d’exprimer notre opinion sans craindre les représailles de gardiens étrangers autoproclamés. Nous ne nous laisserons pas intimider. Nous ne nous laisserons pas réduire au silence. Assez ! Assez de ce ton paternaliste. Assez de ces insinuations sans fondement. Assez de ces ultimatums coercitifs. Global Witness, sachez-le : l’Afrique n’est pas votre terrain de jeu. La presse congolaise n’est pas votre cible docile. Vos tentatives pour étouffer nos voix échoueront, car nous sommes unis notre engagement à défendre notre dignité, notre souveraineté et notre droit à la liberté d’expression. Signé, Les voix libres, fières et unies de la presse congolaise et africaine



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