Le processus de désengagement des FDLR : L’armée rwandaise accusée d’entraver la reddition des rebelles vers la Monusco

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) répondent favorablement à l’appel des FARDC invitant les rebelles rwandais sans condition vers les centres de la MONUSCO. Dans un communiqué publié à l’intention de la communauté internationale, à la MONUSCO et aux autorités congolaises, dimanche 12 octobre dernier, les FDLR dénoncent les entraves par des interventions armées attribuées à l’armée rwandaise (RDF).
Le mouvement rebelle rwandais rappelle avoir accepté, conformément à la demande des autorités congolaises, d’évacuer ses positions avant le 11 octobre 2025. Cependant, il affirme que cette opération n’a pas pu se dérouler normalement.
«Nos éléments ont été empêchés de progresser vers le centre MONUSCO par des actions coercitives, des embuscades et des trahisons opérationnelles de la part d’agents non identifiés », dénonce le porte-parole des FDLR, Cure Ngoma avant d’insister que malgré ces tensions, ils réaffirment leur volonté de privilégier une résolution pacifique.
«Notre objectif demeure inchangé : regagner nos foyers en paix et participer à un dialogue inter-Rwandais constructif », souligne le communiqué, en invoquant les précédents accords conclus entre d’autres groupes et le gouvernement rwandais.
Les FDLR mettent également en garde contre « tout risque d’escalade », rappelant que « la protection des civils doit rester une priorité absolue ». Dans ce contexte, le mouvement appelle la MONUSCO et les partenaires internationaux à assumer pleinement leur rôle de garants du processus.
«Nous appelons la communauté internationale et la MONUSCO à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité des itinéraires concernés et permettre la mise en œuvre effective du processus d’évacuation et de réintégration », conclut le document.
Cette déclaration intervient alors que les FARDC ont récemment appelé toutes les factions des FDLR à déposer les armes et à se rendre sans condition. L’armée congolaise a prévenu que tout refus d’obtempérer entraînerait un désarmement forcé, conformément aux dispositions de l’accord de Washington et à l’ordre opérationnel signé le 1ᵉʳ octobre 2025.
La Pros.
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