Modernisation, IA et transition énergétique : La RDC explore un partenariat d'avenir avec le groupe français Smart Group

Le mercredi 18 juin, une rencontre de haut niveau a eu lieu, signalant une volonté claire du gouvernement de s'ouvrir à des partenariats innovants pour transformer le potentiel du pays en prospérité tangible. Agissant au nom de la Première Ministre Judith Suminwa, le Vice-Premier Ministre en charge du Plan, Guylain Nyembo, a reçu Bernard Chaussegros, Directeur Général du groupe français Smart Group.
Bien plus qu'une simple visite de courtoisie, cet échange a posé les jalons d'une collaboration qui pourrait s'avérer décisive pour l'avenir de la République Démocratique du Congo. L'objectif affiché est d’explorer comment l'expertise d'un groupe spécialisé dans l'accompagnement des États peut aider la RDC à relever ses défis les plus pressants.
Au cœur des discussions, une feuille de route ambitieuse qui touche aux nerfs de la modernisation d'un Etat. Il ne s'agit plus seulement de construire des routes, mais de bâtir l'infrastructure immatérielle du futur. Les thèmes abordés dessinent les contours d'une nation résolument tournée vers l'avenir : le financement de projets structurants pour attirer les capitaux nécessaires pour les grands chantiers du pays ; la transition énergétique, en vue de valoriser l'immense potentiel hydroélectrique et solaire de la RDC de manière durable ; le déploiement de l'intelligence artificielle (IA), afin de l’utiliser non plus comme un concept lointain, mais comme un outil concret pour optimiser la gouvernance, moderniser l'administration et améliorer les services aux citoyens ; enfin, le renforcement des capacités, en formant les talents locaux pour qu'ils soient les maîtres d'œuvre de cette transformation.
L'un des points les plus marquants de cette rencontre a été la mise en avant du projet "La Porte du Futur". Ce projet est né au sein même de la diaspora congolaise en France. Son ambition est de créer un pont solide entre l'innovation et les investissements disponibles en Europe, et les besoins concrets de développement sur le terrain en RDC.
Cette approche, qui place les Congolais de l'étranger au cœur de la stratégie, a visiblement trouvé un écho favorable auprès du gouvernement. "Ce projet est né de la diaspora pour accompagner le développement au niveau local", a souligné Bernard Chaussegros à l'issue de la rencontre. "Avec le VPM, nous avons trouvé des axes de convergence entre notre vision et les actions du gouvernement."
Ces mots sont forts de sens. Ils suggèrent un partenariat où l'expertise internationale ne vient pas s'imposer, mais se mettre au service d'une vision portée par les Congolais eux-mêmes.
L'heure n'est plus aux solutions toutes faites, mais à la co-construction. L'enjeu, désormais, sera de transformer cette "convergence de visions" en projets concrets, capables d'impacter durablement le quotidien des Congolais et de faire de la RDC un véritable pôle d'innovation sur le continent africain.
Nathan Mundele
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