RDC : la paix au centre de l’éducation catholique !

L’université catholique du Congo a organisé, samedi 18 mai, une conférence débat via son département d’agrégation, qui a réuni des professeurs, des étudiants, des assistants agréés et bien d’autres participants. C’était sous le thème : « Restitution du pacte éducatif africain du pape François ». Le Professeur Gilbert Musampa, prenant la parole, a exposé sur le sous thème « l’école catholique et l’éducation à la paix ». Dans son allocution, le conférencier a loué l’apport de l’institut Marie auxiliatrice de Bukavu, une école catholique qui milite pour la préservation de la paix et qui a même développé un programme spécifique en vue de former des jeunes à être de bâtisseurs de la pacification dans leurs communautés. Ce programme est basé sur la sensibilisation à la paix, la résolution pacifique de conflits par le dialogue et le respect mutuel, le droit de l’homme, le dialogue interculturel, le service communautaire.
Définition de l’éducation à la paix et son importance
D’entrée de jeu, le Pr Gilbert, a rappelé cette thématique : « institution chrétienne placée sous l’autorité des évêques ». Par la suite, il a défini l’éduction à la paix comme étant « le fait de vivre ensemble harmonieux mais dans la diversité ».
S’agissant de son importance, le paneliste a souligné que « la paix une vertu qui nous permet d’être et de vivre en paix avec notre prochain, une valeur qui n’est malheureusement pas considérée, au contraire elle est manipulée pour l’intérêt personnel. Pour comprendre l’importance de la paix, imaginez les zones où les atrocités se font, vous comprendrez l’importance de la paix », a-t-il fait remarquer.
«Nous sommes confrontés à des difficultés, notre société est marquée par des intérêts nationaux et internationaux. Elle est caractérisée par la misère, la faim, le trafic d’armes, les chômages, l’influence de groupes armés sur les jeunes. A cela s’ajoute la dévastation de la nature dans lac Albert, Kivu, les attaques contre les gardes dans le parc de Virunga. Cependant, la résolution de ces tous ces maux requiert un Chef d’Etat autoritaire, qui a une forte volonté de dialogue, une collaboration à tous les niveaux et mettre de côté l’individualisme. Insiste-t-il
Les modèles de références pour la mise en œuvre efficace
Il existe deux types de modèles pour favoriser l’éducation à la paix :
Primo modèle indirect ; la particularité de ce modèle ce qu’il se concentre sur les principes généraux (l’éducation à la construction de la paix, l’apprentissage de la prévention) l’inculcation de ces principes doivent se faire dès le plus jeunes dans les écoles pour prépare le gens à régler les conflits de manière pacifique, par le dialogue, la confrontation sans utiliser d’armes, il prépare des gens à vivre ensemble. Secundo modèle direct ; il prend en compte la réalité d’un conflit, il s’inspire d’incident réels et tente ensuite de trouver une solution durable et de mettre en œuvre la culture de la paix. Les deux modèles sont complémentaires, nul ne peut exclure l’autre mais peuvent se compléter en fonction des conditions.
Les rôles des écoles catholiques
Notre pays est marqué par de conflits multiples qui ne cessent de naitre, dans ce contexte difficile les écoles catholiques doivent transmettre la formation sur la paix et sur la non-violence au nouvelle génération. Malgré les défis et les difficultés humanitaire, d’insécurité et de corruption, Ils existent beaucoup d’écoles catholiques en RDC qui se sont engagé dans l’éducation à la paix, à l’occurrence : institut supérieur pédagogique catholique, l’institut Marie auxiliatrice de Bukavu etc.
Pour conclure, l’orateur a rappelé que ses écoles continuent à être une lueur d’espoir pour la préservation de la paix, surtout dans des régions où la population est prise en étau par des conflits sécuritaires. En outre l’activité a été aussi marquée par une série des questions-réponses et un repas d’ensemble à la fin.
Nehemy Dengba
Comments est propulsé par CComment