Réforme des Finances publiques et de l’Administration…, La RDC : Doudou Fwamba Likunde Li-botayi pose le diagnostic de la refondation de l’Etat dans un ouvrage costaud !

C’est une ascension largement méritée. Au sein du Gouvernement Suminwa, Doudou Roussel Fwamba Likunde Li-Botayi, le Ministre des Finances, est, sans doute, une figure importante disposant des atouts capables de booster, positivement, la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, tout au long de ce second mandat, pour l’intérêt des congolais. L’homme dispose, en effet, d’une série d’initiatives et stratégies enfouies, depuis plus d’une année, dans un bel ouvrage, fruit de son savoir et de son expertise en tant que haut fonctionnaire de l’Etat, intitulé : La Réforme des Finances publiques et de l’Administration en RDC, Enjeux d’un Etat moderne et performant. C’est une sorte de boussole pour les autorités congolaises, les responsables politiques, les gestionnaires des services, les chercheurs académiques et, sans oublier, les étudiants. Dans cet ouvrage, le Ministre Doudou Fwamba épluche les différentes réformes engagées en République démocratique du Congo dans le domaine de la gouvernance des finances publiques et de l’administration depuis les années 2000. Ce livre de 283 pages, disponible aux éditions Bruylant, pose, de façon approfondie, le diagnostic de la cohérence des différents mutations face aux enjeux de la performance publique et met en lumière certains objectifs liés, entre autres, à la maitrise des dépenses publiques, à l’amélioration de la qualité des services publics par la simplification des démarches administratives ainsi qu’au renforcement du contrôle et à la transparence en matière de gestion de la chose publique. Ceux qui voudraient en savoir un peu plus pourraient noter que l’ouvrage de M. Doudou Fwamba, dont il est question, est subdivisé en trois grands titres. En premier lieu, l’auteur analyse l’organisation administrative. Deuxièmement, il aborde l’épineuse question de la gestion des finances publiques. Enfin, en troisième ressort, il formule des pistes susceptibles de favoriser la refondation de l’Etat. La méthodologie utilisée, pour la production d’un tel travail appréciable, est à la fois analytique et déductive.
Ce qu’il faut savoir !
‘’La réforme de l'Administration vise entre autres, l'efficacité ainsi que l'efficience de l'action publique, l'amélioration de la qualité des services publics et la simplification de l'organisation administrative de l’Etat. En RDC, diverses transformations ont été implémentées afin de réaliser certains objectifs précis lesquels permettent à l'État d'accomplir ses missions essentielles. En effet, depuis plusieurs années, l'administration publique congolaise se caractérisait par plusieurs maux dont les antivaleurs, mais aussi, une forte intrusion du politique dans son fonctionnement quotidien, des chevauchements de missions et des problèmes de coordination entre structures et entre niveaux de gestion, des cadres organiques dépassés, un personnel vieillissant, pléthorique, mal équipé et non maîtrisé, etc. Pour ce faire, il fallait répondre par des mesures de réforme qui, au fil des ans, ont eu pour ambition de remettre l'usager au centre du jeu, conformément aux standards internationaux de gestion de la chose publique. Ainsi, certaines mutations ont été implémentées avec un certain résultat, sauf qu'il serait plus important que ces transformations aient été réalisées dans une perspective de refondation d'un État moderne et performant’’, démontre le Ministre Doudou Roussel Fwamba.
Historique des réformes de l’Administration publique en RDC
‘’Les réformes de l'administration publique congolaise engagées par les Gouvernements successifs notamment à partir du début des années 2000, ont permis des avancées en ce qui concerne à la modernisation de l'État (sous-section 1), à la restauration de l'Autorité de l'État (sous-section 2), à l'amélioration du climat des affaires (sous- section 3), et à la garantie de prestation des services et de l'amélioration des conditions de la population (sous-section 4). L'État congolais a jadis connu une période de confusion aux antipodes des caractéristiques d'un État moderne… Dans ce contexte étaient considérés comme des agents publies et fonctionnaires « modèles » et « patriotes » ceux qui portaient allégeance audit parti. Même le recrutement au sein de l'administration publique procédait de cette logique militante en lieu et place de la méritocratie. Cet état de choses avait pour conséquence d'engendrer de nombreux dysfonctionnements ainsi qu'une récurrence des conflits d'intérêts entre l'État et un parti politique, fait pourtant privé. La suprématie du militantisme sur la maîtrise des activités administratives de l'État avait durablement installé les germes du déclin progressif de l'administration publique et du pays tout entier’’, décortique, dans son ouvrage, Doudou Fwamba, l’Argentier national.
La Pros.
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