Insécurité à l’Est de la RDC , Lutu Mabangu Junior : « Quand on ne soutient pas le Chef de l’Etat, on l'affaiblit, on affaiblit le pays et l'armée »

Lors de son passage, le week-end dernier, dans l'émission Forum des Médias sur les antennes de la RTNC2, M. Junior Lutu Mabangu, conseiller de Mme Chantal Mulop en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et la jeune fille et lutte contre la traite des êtres humains n'a pas donné sa langue au chat au sujet du Président Rwandais, Paul Kagame, et de la situation sécuritaire criante dans la partie Est de la RDC.
« Le Congo n'existe plus, c'est le drame, c'est-à-dire, on est dans les émotions.

Ça fait 20 ans qu'on crie au loup, le loup c'est Kagame. Il nous tape, il nous viole, on pleure mais, en retour, on ne fait rien. Tout le monde ici, est dans des théories, qu'on devait faire ceci. C'est des courants universitaires; c'est dramatique...», a déclaré Junior Lutu. Et d'ajouter : « ... Nous on est au milieu, on ne sait pas quoi faire. On est dans les sentiments avec Kagame. Kagame n'est que la partie visible de l'iceberg, c'est rien. C'est le système qui est le plus important. Demain, il y aura d'autres Kagame. Ils ont créé tout un système qui existe depuis 20, 25 ans, et vous croyez que le Président Félix Tshisekedi si on le soutient pas, il peut finir cette guerre en 3 ans ? L'armée, l'ARN, la Politique infiltrées. Vous croyez qu'en 3 ans on peut finir ça ? ».
La République Démocratique du Congo, a-t-il lâché, c'est un pays en guerre en chef qui est le chef des armées qui mérite un total soutien pour sortir de la crise.
« Quand le Chef est en guerre, on le soutient. Quand on ne soutient pas le Chef de l’Etat, on l'affaiblit et on affaiblit le pays et l'armée. C'est ce qu'on est en train de faire, on l'a toujours fait pendant 20 ans. Depuis l'entrée de Hutus en 1994, on a tapé sur Mobutu, on a affaibli M'zee, et maintenant, c'est le même système », a-t-il poursuivi.
Remèdes
Face à cette épineuse question de la guerre de l'Est, Junior Lutu Mabangu pense qu'il faut privilégier quelques volets, notamment diplomatique, politique et militaire.
« On nous entendait pas parler. Aujourd'hui, on entend la voix du Congo même si elle ne porte pas encore haut, mais on nous écoute. Vous parlez du rapport, il y en a combien des rapports ? Plus de cinquante. Aujourd'hui, on parle même du rapport Mapping, les femmes sont violées... Mais, qui parlait du rapport ?
Ils sont mis dans le tiroir de l'ONU. Il a fallu attendre Félix Tshisekedi pour qu'aujourd'hui, on entende parler de ce qui est écrit dans ce rapport. On n'osait même pas parler au Conseil de sécurité. Le volet politique : C'est l'union de tous les politiques congolais. Rappelez-vous de Bataclan (...) Qu'est-ce qui nous empêche aujourd'hui ? Parce que la nation est en danger, qu'est-ce qui empêche les grands politiciens de se retrouver autour de Fatshi (...) », a proposé M. Junior Lutu.
Et aussi, il faut tenir compte du volet militaire puisqu'estime-t-il, l'embargo sur les armes. Maintenant, il est temps d'agir pour mettre la paix tant attendue par les citoyens congolais.