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Jeux Mondiaux Universitaires de la FISU Chengdu : Interview de la délégation du Burundi

Le Burundi a envoyé six athlètes participer aux Jeux Mondiaux Universitaires de la FISU Chengdu, et tous sont engagés dans l’athlétisme. Notre journaliste les a interviewés ainsi que le chef de la délégation du Burundi dans le village de l’Universiade. Ils ont exprimé leur appréciation de Chengdu ainsi que leurs attentes des Jeux.
Source : CGTN

 

Jeux Mondiaux Universitaires de la FISU Chengdu : Interview de la délégation du Burundi
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KIM JONG UN pour un Paradis socialiste du Peuple

Ce 13 avril marque le 11ème anniversaire de l’élection du Maréchal KIM JONG UN, Secrétaire Général du Parti du Travail de Corée (PTC créé en 1945 par le Généralissime KIM IL SUNG 1912-1994, NDLR) et Président des Affaires d’Etat de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée par KIM IL SUNG en 1948, berceau de la Civilisation Taedong-gang et de l’Esprit Paektu-san de la Nation homogène de plus de 5.000 ans, Superpuissance politico-militaire et future Puissance économique prometteuse, NDLR) à la tête de la RPDC; il fait l’objet de l’adoration de son Peuple, vu ses milliers de faits bienveillants en faveur du dernier dont quelques uns émouvants de plus d’une décennie se lisent ci-dessous.
① LE VOTE POUR DES TRAVAILLEURS ORDINAIRES
Le 19 juillet 2015, KIM JONG UN;
- se rendit dans la 102ème sous-circonscription de la 107ème circonscription électorale pour l’élection des Députés à l’Assemblée Populaire de la Ville Pyongyang (Capitale de la RPDC) et la 102ème circonscription électorale pour l’élection des Députés à l’Assemblée Populaire de l’Arrondissement Sosong de la Capitale
- vota pour une conductrice de l’Entreprise de Trolleybus de Ryonmot (étang couvert de lotus ou nénuphars, NDLR) et un chef du 2ème atelier d’usinage du Combinat de Locomotives Electriques KIM Jong Thae (Martyr sud-coréen pour la réunification de la Péninsule coréenne divisée par les Puissances en 1945, NDLR)
- serra la main cordialement en leur disant: Je vais voter pour vous en souhaitant que vous autres représentants du Peuple soyez des serviteurs dévoués à celui-ci, respectés et aimés par lui.
- exprima, après le vote auxdits candidats à la Députation, son espoir qu’ils travailleraient davantage pour le bien du Peuple.
② POUR ASSURER DE MEILLEURES CONDITIONS DE CIRCULATION URBAINE
KIM JONG UN s’est donné beaucoup de peine pour assurer, à son Peuple, de meilleures conditions de circulation urbaine.
Un soir du début août 2018, il;
- présida à l’essai d’un tramway et d’un trolleybus de nouveau modèle
- dirigea l’essai du tramway et se rendit à l’endroit où se trouvait le trolleybus (C’était de nouveau modèle fabriqué en améliorant les caractéristiques techniques conformément aux directives données en la matière par KIM JONG UN en janvier de l’année.)
- s’assit sur un des sièges du véhicule destinés aux voyageurs pour évaluer les caractéristiques techniques du trolleybus
- apprécia; Je vois que les installations et l’équipement intérieurs du trolleybus sont marqués d’une qualité et d’une décence plus grandes que la dernière fois; de même, il y a moins de bruit et de vibration; tous les indices des caractéristiques techniques sont normaux; ce sera admirable de voir des tramways et trolleybus de notre production rouler sur les artères; le Peuple en sera vraiment content. … Je suis très heureux d’avoir pris, aujourd’hui, un tramway et un trolleybus de nouveau modèle fabriqués par notre classe ouvrière. J’espère que les cadres et ouvriers du secteur de transport des voyageurs de la Capitale produiront, au mieux, davantage de tramways et de trolleybus de nouveau modèle de sorte que ces véhicules puissent filer sur les artères de celle-ci en faisant résonner des rires du Peuple, des vivats pour le socialisme.
Lors du 8ème Congrès (janvier 2021) du PTC, il proposa d’assurer le confort au Peuple en fabriquant davantage de moyens de transport en commun y compris des rames, des trolleybus, des tramways et des autobus de nouveau modèle
Lors de la 2ème session (février 2021) plénière du 8ème Comité Central (CC) du PTC, il exposa son grand projet de prendre des mesures décisives pour résoudre le problème de la circulation des Citadins de Pyongyang et veilla à discuter, en détail, sur les problèmes qui se posaient dans le perfectionnement du réseau de communications de la Capitale.
Au siège du CC du PTC en mars 2021, il examina les échantillons d’autobus et d’autobus à impériale et définit l’objectif de production annuel, faisant remarquer: Le PTC aidera de son mieux. Il faut, donc, produire, en grande quantité, des autobus qui s’harmonisent avec l’embellissement de la Ville et qui offrent un bon confort au Peuple.
③ A UNE PETITE GARE DE LA REGION MONTAGNEUSE
En 2018 au petit matin du 15 août (jour anniversaire de la Libération de la Nation du joug colonial du Japon; agresseur de la Corée depuis 1592-1598 et Etat ennemi selon la Charte de l’ONU du fait de ses crimes les plus graves contre l’Humanité commis pendant son occupation 1905-1945 manu militari en Corée tels que le système d’esclavage sexuel pour son Armée en mobilisant les 200 milles Coréennes et l’enlèvement de plus de 8,4 millions Coréens pour les travaux forcés ou pare-balles, etc., NDLR), KIM JONG UN;
- arriva, par train, à une petite gare dans l’Arrondissement Yangdok montagneux de la Province Phyong-an du Sud
- accueillit, chaleureusement, les responsables de l’Arrondissement dans son bureau de wagon
- dit; Je suis venu ici m’enquérir de l’état actuel des eaux thermales dans le but d’aménager un centre de villégiature des sources thermales, modèle de tout le Pays, un projet que je méditais depuis longtemps. Aujourd’hui, nous allons discuter, d’abord dans ce train, du problème de l’aménagement de la zone des sources thermales de Sokthang dans cet Arrondissement. … Cet Arrondissement, ayant des conditions favorables à la communication, est idéal pour aménager des stations de cure, site de villégiature des sources thermales. (C’est ainsi que se déroulait une réunion consultative concernant l’aménagement de la région des sources thermales de l’Arrondissement dans le train à la gare tranquille.)
- donna ses directives détaillées sur tous les problèmes qui s’imposaient pour aménager la zone de villégiature des sources thermales tels que la construction d’un grand hôtel de services combinés, celle de bassins intérieurs et extérieurs, l’usage des eaux thermales refroidies sans mélanger d’autres eaux, etc.
L’entreprise d’aménager la Zone de villégiature des sources thermales de Yangdok où l’on met aujourd’hui les clients dans un monde mystérieux et extatique a été débutée dans un bureau de wagon du train dans la petite gare inconnue.
④ POUR LE BIEN-ETRE DU PEUPLE
KIM JONG UN se donne corps et âme pour résoudre le problème de production céréalière du Pays, problème alimentaire du Peuple. Un jour d’août 2020, informé de l’état des dégâts dans les produits agricoles d’un arrondissement de la Province Hwanghae-Sud, il;
- prit des mesures propres à minimiser ceux-ci
- partit pour une ferme dudit arrondissement, désireux de tâter le terrain, ne pouvant pas encore se rassurer des mesures prises
- s’inquiéta, sur le terrain, de la production agricole et s’enquit des lieux qui étaient les grandes victimes des calamités naturelles pour s’y diriger le 1er
- s’adressa au cadre responsable de l’arrondissement qui lui barra le chemin en toute hâte, car des champs à inspecter étaient, tous, des rizières marécageuses: Je ne suis pas venu ici faire le tour des rizières moins endommagées. Aussi mauvais que soit le chemin, il faut y aller.
- parcourut le chemin boueux de ladite ferme ayant subi beaucoup de pertes
- discuta, en détail, sur tous les problèmes y compris relèvement du poids d’un mille grains des produits agricoles frappés par le typhon
- mit de longues heures pour s’informer, en détail, des dégâts du typhon et prendre des mesures efficaces.
⑤ POUR BATIR UN PARADIS SOCIALISTE OU FUSENT LES RIRES DU PEUPLE
Transformer le Pays en un Etat socialiste où le Peuple jouit d’une vie aisée en bonne entente en bénéficiant de la meilleure civilisation, en un paradis socialiste où fusent les rires du Peuple, tel est l’idéal du PTC. Même dans la situation aussi difficile qu’aujourd’hui, le PTC s’attache à accomplir, méthodiquement l’une après l’autre, les tâches qui s’imposent pour réaliser son idéal sublime. Pendant ces 10 dernières années;
- ont surgi, dans le Pays, un grand nombre de centres de vie culturelle et récréative du Peuple, entre autres le Parc de Loisirs du Peuple de Rung-na, le Parc Aquatique de Munsu, la Station de Ski de Masik-ryong, le Club d’Equitation de Mirim et la Station Thermale de Villégiature de Yangdok
- ont été aménagées, de façon moderne dans toutes les régions du Pays, des crèches, des écoles maternelles, des écoles primaires et secondaires, toutes à l’intention des orphelins
- l’Etat fournit, gratuitement à tous les élèves du Pays, des uniformes scolaires, des sacs et des articles scolaires neufs
- la Ville Samji-yon située à l’extrémité nord du Pays est devenue un modèle de ville montagneuse moderne
- une grande ferme en serres a été construite dans le Secteur Jungphyong.
Ces dernières années, le Pays a subi d’énormes dégâts successifs, à l’échelle nationale, à cause de l’inondation, de la pluie torrentielle et du typhon; des usines, des entreprises et des terres cultivées et des logements ont été détruits et bon nombre de sinistrés se sont trouvés sans logis. Face à cette situation, le Gouvernement a défini la construction de logements comme la tâche primordiale pour la réparation des dégâts et mobilisé toutes les potentialités humaines, matérielles et techniques du Pays. Ainsi, un grand nombre de logements neufs ont surgi, en un court espace de temps, dans les régions sinistrées et les sinistrés ont pendu la crémaillère. Rien que l’année dernière 2022;
- dans la Capitale, ont été construits, de façon moderne, un quartier résidentiel en terrasse au bord de la Rivière Pothong-gang et la Cité Song-hwa avec ses 10.000 logements, de sorte que des travailleurs ordinaires y compris novateurs au travail, scientifiques et techniciens s’y installent
- dans les campagnes, on a construit, nouvellement, beaucoup de maisons d’habitation
- le Secteur Ryonpho a vu surgir une grande ferme en serres, pourvue de plus de 850 serres hydroponiques et de sol d’une superficie de 280ha où la culture est modernisée, intensive et industrialisée, d’un millier de logements, d’écoles, d’une maison de la culture, d’établissements de services, etc., permettant, ainsi, de fournir des légumes frais à la population de la Ville Hamhung et de la Province Hamkyong-Sud.
Cette année 2023 aussi;
- dans la Ville Pyongyang, on impulse, pour de bon, la construction de 10.000 logements de la 2ème phase dans le Secteur Hwasong et celle d’une nouvelle cité dans le Secteur Sopho, ainsi que celle d’une grande ferme en serres dans la région Kangdong
- le Secteur Komdok, centre de production de minerais de métaux non-ferreux de 1er ordre, se transforme en modèle de coron, en modèle de ville montagneuse
- la construction de maisons d’habitation modernes est promue, énergiquement, dans toutes les campagnes du Pays.
Sous la direction clairvoyante de KIM JONG UN qui donne le meilleur de lui-même pour le bonheur de son Peuple, la RPDC ne manquera pas de bâtir, sur son sol, un Paradis socialiste où résonnent les rires du Peuple.

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De nombreux messages de soutien et de prière pour le Pape François

La nouvelle de l'hospitalisation du Saint-Père après ses problèmes respiratoires a suscité un élan de solidarité en Italie et ailleurs
De nombreux messages ont été publiés depuis mercredi soir après l'annonce de l'hospitalisation du Pape François à l’hôpital Gemelli de Rome pour une infection respiratoire. «La Présidence de la Conférence épiscopale italienne, au nom des évêques italiens, exprime sa proximité avec le Pape François, qui s'est rendu cet après-midi (29 mars) à l'hôpital universitaire Agostino Gemelli», a souligné la Conférence épiscopale italienne (CEI) dans un communiqué publié mercredi en fin d'après-midi, rappelant la prière commune des Églises d'Italie. «En souhaitant au Saint-Père un prompt rétablissement, la Présidence confie au Seigneur les médecins et le personnel soignant qui, avec professionnalisme et dévouement, s'occupent de lui et de tous les patients».
«Veuillez recevoir au nom de l'ensemble du corps diplomatique et de mes collaborateurs nos vœux les plus sincères de prompt rétablissement», a souligné pour sa part le doyen du Corps diplomatique près le Saint-Siège, Georges Poulides. «Nous nous réjouissons de vous revoir bientôt en force à la tête de l'Église et prêt à nous témoigner à nouveau de la beauté de la foi», précise t-il.
«L'Eglise de Rome exprime toute son affection et sa proximité à son évêque, le pape François, et l'assure de sa prière incessante, encore plus forte en ce moment difficile, en lui souhaitant un prompt rétablissement» a communiqué pour sa part le vicariat de Rome. Le gouvernement argentin, via l'ambassade argentine près le Saint-Siège a fait part de sa proximité avec le Souverain pontife priant la Vierge de Lujan pour qu'elle lui donne la santé.
Prière des évêques de France
Réunis à Lourdes en assemblée plénière, les évêques de France ont invité de leur côté à prier pour le Saint-Père en publiant un message sur Twitter, via le père Hugues de Woillemont, secrétaire-général de la CEF. Aux Etats-Unis, la conférence épiscopale a elle aussi invité à prier pour le rétablissement du Pape. « Au nom de mes frères évêques, j'invite tous les fidèles à se recueillir, si possible devant le Saint-Sacrement, et à prier pour son prompt rétablissement. Que notre cher pasteur et tous ceux qui ont besoin de guérison fassent l'expérience du réconfort du Christ» a écrit Mgr Timothy Broglio, président de la conférence des évêques américains. Les nouvelles de la santé du Saint-Père sont remontées jusqu'à la Maison Blanche puisque le président Joe Biden aurait fait part de ses prières pour le Souverain pontife.
Vatican News

De nombreux messages de soutien et de prière pour le Pape François
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La Vice-Présidente du Venezuela : « Vingt pays soutiennent déjà le nouvel ordre mondial multipolaire »

Madame Delcy Rodriguez, Vice-Présidente Exécutive de la République Bolivarienne du Venezuela, à la tribune de l'ONU
Dans le cadre des manifestations marquant le dixième anniversaire du départ physique de l’ancien Président vénézuélien, le Commandant Eternel Hugo Chavez Fria, une rencontre internationale a été organisée à Caracas par le gouvernement vénézuélien pour valider la pensée politique du Commandant Chavez.
A cette occasion, la Vice-Présidente Exécutive de la République Bolivarienne du Venezuela, Madame Delcy RODRIGUEZ, a fait une brillante intervention à l’intention des invités nationaux et internationaux présents à Caracas.
Elle a démontré que le nouvel ordre mondial multipolaire s’inscrit dans la droite ligne de la pensée du Grand Libérateur Simon BOLIVAR et répond à l’engagement politique du Commandant Eternel Hugo CHAVEZ FRIAS.
Elle a fixé l’opinion en déclarant que l’ancien Président avait déjà parlé au Peuple vénézuélien de justice sociale et de l’inclusion tout en paraphrasant l’actuel Président Nicolas Maduro Moros qui avait rappelé, en son temps, que « le Commandant Eternel Hugo CHAVEZ FRIAS avait déjà conçu, en 1998, un autre monde, avait une forte fixation à l’extérieur du pôle « monoïste » et un regard tourné vers un autre monde».
Madame Delcy RODRIGUEZ a rafraîchi la mémoire des uns et des autres en expliquant que « l’ancien Président CHAVEZ avait promu un monde autre que celui hégémonique, que celui de deux blocs de pouvoir imposé à l’humanité par les Etats-Unis et l’Europe. Car, aujourd’hui, l’Europe est subordonnée aux intérêts économiques, financiers, politiques et militaires des Etats-Unis. D’où l’on parle de l’hégémonie du monde ».
Elle a assuré que grâce au fait que « le Commandant bolivarien CHAVEZ s’était plus tourné vers l'Asie, les pays arabes et vers la mère Afrique, la coopération Sud-Sud s'est accrue. Ce qui a permis de relancer l'OPEP, brutalement attaquée par les Etats-Unis ».
Elle a ajouté que « l’ancien Président CHAVEZ avait promu les anneaux géopolitiques qui ont rompu avec l'unipolarité, a donné vie à CELAC, Unasur, ALBA, anneaux qui cherchent à planter la première pierre de la construction d'un monde multipolaire et a établi une coopération stratégique avec la Chine, la Russie, l'Inde".
Quand les Etats-Unis désespèrent
La Vice-Présidente Delcy RODRIGUEZ a averti que « dans le nouvel ordre mondial qui se dessine actuellement, le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) joue un rôle de premier plan. Car, il détient 75 % du PIB mondial, 43 % de la population, 20% des investissements et 18% du commerce ».

En plus de cela, il y a une liste de plus de 20 pays qui demandent à rejoindre les BRICS pour ajouter de la puissance au groupe qui dirige le monde.
Au sein des pays BRICS actuels, la République Populaire de Chine est la première puissance économique de la planète, qui investit plus que les États-Unis et est devenue la première nation financière de la planète Terre.
"La Chine est le plus grand bailleur de fonds mondial de la planète", a-t-elle résumé, et son principal débiteur est les Etats-Unis.
Elle a également déclaré qu'un « nouvel ordre mondial multipolaire est en cours de reconfiguration et le Venezuela propose que l'un de ces piliers soit le pôle bolivarien, sous la vision du Père Libérateur Simón Bolívar qui a renforcé le Commandant Hugo Chávez Frías pendant sa présidence ».
Elle n’a pas manqué d’émettre un vœu : "Depuis le Venezuela, avec une grande modestie, nous proposons que ce nouveau pôle soit également bolivarien. Car, il promeut l'égalité et la justice sociale incarnées dans le discours de notre Père Libérateur Simón Bolívar à Angostura. Il promeut l'union des peuples pour notre propre développement".
Certain espoir, espoir du monde
Elle a souligné que « la validité de la pensée bolivarienne du Commandant Chávez au 21ème siècle est sous la vision du monde anticapitaliste et anti-impérialiste, un modèle de développement différent pour les peuples et un profond espoir de sauver l'espèce humaine à l'avenir ».
Elle a poursuivi qu'en 1998, Chávez avait prédit que l'horizon de l'humanité ne sera ni unipolaire ni bipolaire : « Dieu merci, il sera multipolaire. Il a imaginé comment nous devrions considérer le nouveau monde, et ce serait le nouvel ordre international basé sur les racines de Bolívar, El Libertador ».
En ce sens, elle a affirmé qu'il est « possible de sauver l'espèce humaine et que nous sommes dans des moments et des temps critiques pour en décider. C'est pourquoi ces mouvements du nouvel ordre international ont lieu et doivent être profondément humanistes et loin d'être le régime capitaliste ».
Elle a conclu en disant : "Nous avons une bonne nouvelle pour le monde : il y a assez de Chávez ici, il y a assez d'espoir et d'avenir ici, pour les peuples de la planète sur la base de la validité de la pensée du commandant Hugo Chávez."
Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP

 

La Vice-Présidente du Venezuela : « Vingt pays soutiennent déjà le nouvel ordre mondial multipolaire »
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Le Président Xi Jinping et le Président russe Vladimir Poutine ont tenu un entretien élargi

Dans l’après-midi du 21 mars, heure locale, le Président Xi Jinping a eu un entretien élargi avec le Président russe Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou. 
Le Président Xi Jinping a indiqué que grâce aux efforts conjoints des deux parties, les relations sino-russes avaient toujours maintenu une dynamique de développement vigoureux, sain et stable, marqué par l’approfondissement de la confiance politique mutuelle, de la convergence des intérêts et du rapprochement entre les peuples, ainsi que le renforcement de la coopération dans les domaines économique, commercial, des investissements, des énergies, des échanges humains et entre les collectivités territoriales. Il a rappelé qu’il avait eu de très bons échanges avec le Président Poutine la veille au soir et le Premier Ministre Mikhail Michoustine dans la matinée et que d’importants consensus avaient été dégagés. Il a affirmé que la coopération bilatérale s’était élargie, que les consensus s’étaient renforcés, que les premiers résultats de coopération avaient été obtenus et que davantage de coopérations progressaient dans tous les domaines.
Rappelant que cette année marque le début de la mise en œuvre sur tous les plans de l’esprit du XXe Congrès national du Parti communiste chinois, il a affirmé que la Chine travaillerait à accélérer la construction d’une nouvelle dynamique de développement, à promouvoir le développement de qualité et à faire avancer sur tous les plans la modernisation à la chinoise. La Russie travaille également à réaliser les Objectifs de développement national à l’horizon 2030, a-t-il dit, invitant les deux parties à intensifier la concertation et la coordination pour promouvoir un plus grand développement de leur coopération pragmatique. Il a affirmé sa volonté de travailler avec le Président Poutine pour élaborer des plans et dispositions sur les relations bilatérales et la coopération pragmatique, en vue de contribuer au développement et au renouveau des deux pays.

 

Le Président Xi Jinping et le Président russe Vladimir Poutine ont tenu un entretien élargi
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RPDC : Une réunion de la Commission Militaire Centrale du PTC

La 5ème session élargie de la 8ème Commission Militaire Centrale (CMC) du Parti du Travail de Corée (PTC créé en 1945 par le Généralissime KIM IL SUNG 1912-1945, NDLR) vient de se tenir au moment où tout le Pays s’est engagé dans l’accomplissement des Décisions du 8ème Congrès (janvier 2021) du PTC et des sessions plénières (la dernière; 26/02-01/03/2023, NDLR) du Comité Central (CC) du PTC en faisant valoir la force de l’union monolithique de toute la Communauté.
Le Maréchal KIM JONG UN, Secrétaire Général du PTC (et Président de la CMC du PTC) et Président des Affaires d’Etat de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée par KIM IL SUNG en 1948, berceau de la CivilisationTaedonggang -fleuve arrosant la Capitale Pyogyang- fière de ses plus de 5.000 ans et Puissance nucléaire émergée dans la belligérance -techniquement parlant- avec les USA du temps des Guerres Froides pendant lesquelles la dignité et l’honneur n’appartiennent qu’aux forts et que la cause de tout Etat souverain ne peut être justifiée que par sa propre victoire, NDLR), a présidé la réunion dans laquelle ont pris part;
- les membres de la CMC du PTC
- les commandants du Ministère de la Défense Nationale
- les commandants des armées et des Corps d’armée de l’Armée Populaire de Corée (APC créée par KIM IL SUNG en 1948, NDLR)
- les cadres de départements concernés du CC du PTC à titre d’observateurs.
La session de la CMC du PTC a;
- délibéré des orientations d’activités politico-militaires importantes qui s’imposent à l’APC et des moyens pour leur application y compris l’envoi des unités de l’APC aux Fronts importants pour le développement innovateur de l’édification du socialisme pour entreprendre une lutte énergique à l’échelle nationale
- réaffirmé l’importance de la solution de la ruralité que le PTC avait définie comme affaire de très importance, primordiale et stratégique au niveau de l’achèvement de l’œuvre du socialisme, et le cours actuel de la construction des campagnes rurales
- présenté comme sujets essentiels de la discussion des moyens qui s’imposent pour exécuter, inconditionnellement, l’orientation et l’objectif du développement à moyen et long terme pour l’édification du socialisme en milieu rural, ceux que l’on avait déjà précisé
- déterminé l’orientation d’activités et la tâche concrète qui incombent à l’APC dans les efforts pour accélérer la valorisation de la ruralité, le BTP dans les provinces et la construction globale du socialisme que le PTC avait conçus dans ses perspectives d’avenir et dirige par sa lutte dans un but précis
- discuté des mesures organisationnelle et institutionnelle à prendre pour leur réalisation et le plan de mobilisation des contingents militaires
- adopté, à l’unanimité, les Décisions concernées
- discuté des mesures importantes qui s’imposent pour faire acte, plus efficacement, de la force de dissuasion du Pays et l’utiliser puissamment et de façon offensive, face à la situation actuelle où les tentatives de provocation belliqueuse des USA (vainqueurs et fiers de ses plus de 100 guerres depuis 1776 à part celle de Corée 1950-1953 contre la RPDC, NDLR) et de la Corée du Sud (colonie des USA depuis 1945 pour être obligée ou forcée, pour survivre, de désigner le côté Nord comme ennemi principal en ignorant l’homogénéité nationale de plus de 5.000 ans, NDLR) s’avéraient très sérieuses d’un instant à l’autre.
KIM JONG UN, après avoir fait son analyse sommaire des circonstances objectives et subjectives auxquelles se confrontait la Révolution coréenne, a indiqué;
- La grande bataille de création actuelle appelée à triompher de tous les défis et de toutes les épreuves et à promouvoir l’œuvre grandiose pour la prospérité globale de l’Etat, exige de l’APC toujours à la tête de la lutte pour l’application du grand programme pratique du PTC de conduire toute la Communauté par ses efforts plus progressistes et dynamiques.
- Il revient à notre APC de jouer le rôle de protagoniste et de servir de modèle dans la lutte sacrée pour l’édification des régions rurales socialistes et le développement de l’économie en vue de réaliser l’idéal que les gens du Peuple attendent et s’imaginent réellement, et d’accomplir, à tout prix et inconditionnellement, les objectifs par étape pour apporter, ainsi d’une année à l’autre, des succès pour la prospérité que tout le Pays attend.
Tous les participants à la réunion se sont farouchement déterminés à;
- s’acquitter, pleinement, de leur devoir majeur dans la réalisation de la tâche militante avancée par la CMC du PTC
- atteindre, impeccablement, les grands objectifs innovateurs en faveur de la prospérité de l’Etat.
La 5ème session élargie de la 8ème CMC du PTC sera enregistrée dans les annales de la RPDC comme une réunion significative ayant;
- éclairci, de nouveau, le caractère et la nature révolutionnaires de l’APC, armée du PTC et du Peuple
- assuré la garantie décisive pour l’application du programme en matière d’innovation dans les régions rurales de la nouvelle Epoque
- fait de nouveaux progrès dans la pratique pour l’amélioration du mieux-être de la population.

 

RPDC : Une réunion de la Commission Militaire Centrale du PTC
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De passage à Bandalungwa, fief originel de l’artiste à Kinshasa : Voici pourquoi Macron s’intéresse trop à Fally !

Pour la première fois dans l’histoire en Afrique, un président français visite une commune la nuit à Kinshasa. Emmanuel Macron l’a fait sans prétexte, ni contexte. Il a visité pendant quelques minutes la commune de Bandalungwa. Son déplacement n’était pas officiel et n’avait aucune raison en termes de coopération entre la République Démocratique du Congo et la France, renseigne-t-on. Mais, Macron a tenu de passer par cette municipalité kinoise qui est le fief originel de Fally IPUPA, la méga star de la musique africaine. Curieusement, le chef de l’Etat français a profité de l’occasion pour siroter une bière locale ! Tout le monde en parle ! Son passage vespéral a suscité plusieurs commentaires et polémiques dans les réseaux sociaux.
Plusieurs questions taraudent les esprits du côté des observateurs avertis qui veulent savoir : Pourquoi seulement FALLY IPUPA et pas d’autres artistes au Congo-Kinshasa ? Comment l’homme de «Droit chemin » est-il parvenu à séduire un président français jusqu’à ce point ? Ça fait débat sur la toile où les internautes tentent de répondre chacun selon ses analyses. Au-delà de tout ce qu’on peut mijoter autour des relations entre MACRON et FALLY, il est important de noter qu’il faut apprécier l’homme à son époque. Et c’est le temps de Dicap la merveille. Cet artiste né à Bandal a un parcours connu de tout le monde. C’est un véritable bosseur. C’est une personne qui aime son travail. Le succès ou sa notoriété qui dépasse les frontières nationales, ne sont que le fruit d’un seul sacrifice : le travail. En outre, il faut ajouter en lui la détermination, l’amour du travail bien fait, le professionnalisme et le respect d’engagement vis-à-vis des partenaires. Artistiquement, Fally sait donner aux mélomanes ce qu’ils aiment et sait bien se vendre dans le circuit international de la musique. Donc, Macron ne pouvait être que séduit par cette énergie ou dynamisme créé par la star qui est devenue une référence de la jeunesse actuelle et des fans dont fait partie le Président français. Pour lui, Fally Ipupa est une vitrine de la culture congolaise.
Toutefois, il faut retenir que la visite officielle du chef de l’Etat français à Kinshasa était purement dans le cadre de la relance de la coopération bilatérale entre son pays (France) et la RDC. Et cela dans les domaines de l’économie, de la sécurité, de la santé, des recherches scientifiques, de l’environnement, de l’éducation...
Au-delà des discussions diplomatiques ou des conventions signées avec les autorités congolaises, il faut souligner qu’Emmanuel Macron a réservé aussi une part belle au secteur de la culture qui lui a permis de boucler avec succès sa tournée sur le sol de Kabasele Joseph dit Grand Kalé, père de la Rumba congolaise.
Macron honore la culture congolaise !
Sur ce point, le Président de la république française a fait honneur aux artistes congolais, toutes disciplines confondues. Quelques heures avant de regagner l’Hexagone, il a rencontré dans la soirée une dizaine de créateurs des œuvres de l’esprit à l’Institut français de Kinshasa (Halle de la Gombe). Parmi ceux qui font la fierté de la RDC à travers leurs arts à l’international, on a retrouvé la méga star Fally IPUPA alias « Aigle » et Jupiter OKwess, du côté de la musique.
A l’Institut français de Kinshasa, Macron a non seulement échangé avec les artistes mais aussi il a assisté à un spectacle digne de son rang offert par l’orchestre Symphonique Kimbanguiste dont le chef n’est autre que le maestro Armand DIANGENDA, petit-fils du Premier prophète noir, Simon Kimbangu. La star Fally IPUPA a été parmi les invités de marque de cette soirée présidentielle.
Pour donner plus des couleurs au spectacle, la coqueluche du moment a aussi fredonné juste une enchanteresse intitulée « Migrant de rêve ». A la fois interpellateur et philosophique, ce titre lyrique tiré de son nouveau fleuron artistique a emporté toute l’assistance constituée d’un public hétérogène.
Accompagné par l’orchestration de ce meilleur groupe classique réputé au monde, Fally a été exceptionnel sur scène. Le chanteur kinois s’est adapté et baigné dans des sonorités et rythmiques très différentes de sa rumba habituelle. Devant Macron ainsi que ses convives, l’artiste a fait sortir une autre dimension de son talent et son savoir-faire artistique que d’aucuns n’ont jamais vécu.
En passant, la star congolaise a profité de cette belle estrade de l’institut français de Kinshasa pour lancer un vibrant appel au chef de l’Etat français d’agir rapidement en faveur de son pays, la RDC qui est agressé injustement par le Rwanda, à travers les terroristes du M23.
«Merci Monsieur le Président de m’avoir écouté. C’est pour moi un honneur d’être ce soir devant vous et l’ensemble de votre délégation à Kinshasa. Je pense que l’heure est venue pour agir et mettre en action toutes les décisions quelles que soient leur nature afin que le drame, la situation à l’Est de mon pays, s’arrête. Merci », a déclaré l’Aigle de la musique congolaise.
Bandal : Macron sirote une bière pour la route !
Juste après le spectacle, Fally Dicap la merveille a convié Emmanuel Macron à visiter la commune de Bandalungwa, son fief originel. Ce déplacement a surpris les habitants et mis en ébullition cette agglomération kinoise qui est très réputée pour sa chaleur d’ambiance dans la Capitale. Sur place, la star et le Président ont partagé ensemble une bonne bière fraiche avant de prendre la route de l’aéroport international de N’djili et rentrer en France.
C’était incroyable de vivre en live ce déplacement inattendu surtout pendant la nuit, un Président de la république française dans un quartier d’une cité à Kinshasa où l’obscurité bat le record.
Pour nombreux observateurs, le géniteur de la chanson « 5ème Race » a bel et bien prouvé qu’il n’est plus n’importe qui dans ce monde. Non seulement le chanteur arbore parfaitement le drapeau congolais au niveau international mais il vient de placer encore la barre “très haute“.
Donc, l’Aigle est encore monté plus haut qu’avant. Que le Congo -RDC renaisse et vénère cet artiste qui mérite sans complaisance le titre honorifique d’Ambassadeur de la culture congolaise au vrai sens du mot. Avec tous les exploits qu’il fait dans son domaine, Fally mérite un passeport diplomatique. Pourquoi le président Félix TSHISEKEDI ne peut pas lui accorder ce privilège ? Contrairement aux autres artistes qui jouissent des avantages de l’Etat grâce à ce titre, Dicaprio la Merveille continue à faire ses preuves et le mérite sur toutes les lignes.
Même âge avec Fally, rappelle-t-on, Macron est le troisième président français à se rendre à Kinshasa après François Mitterrand, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Son passage est unique et restera gravé dans la mémoire collective des artistes en particulier, et de la jeunesse Congolaise en général, qui n’a que la musique comme richesse intarissable et principale pour son épanouissement. Car, les minerais en RDC ne profitent qu’aux dirigeants.
Jordache Diala

 

De passage à Bandalungwa, fief originel de l’artiste à Kinshasa : Voici pourquoi Macron s’intéresse trop à Fally !
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L’Afrique subsaharienne francophone continue à tirer l’économie africaine

Pour la neuvième année consécutive et la dixième fois en onze ans, l’Afrique subsaharienne francophone a globalement affiché, en 2022, la croissance économique la plus élevée d’Afrique subsaharienne, tout en demeurant la partie la moins touchée par l’inflation, ainsi que la partie la moins endettée. Cette triple performance devrait à nouveau se répéter en 2023.
Selon les données fournies par la Banque mondiale dans son rapport « Perspectives économiques mondiales », publié en janvier dernier, l’Afrique subsaharienne francophone a réalisé en 2022 les meilleures performances d’Afrique subsaharienne en matière de croissance pour la neuvième année consécutive et la dixième fois en onze ans. Cet ensemble de 22 pays a ainsi enregistré une croissance globale de 4,4 %, tandis que le reste de l’Afrique subsaharienne enregistrait un taux de 2,9 % *. Dans le même temps, et à partir des estimations du FMI, l’Afrique subsaharienne francophone a continué à afficher le niveau d’inflation le plus faible, avec un taux de seulement 7,2 %, compte tenu du contexte international, contre 24,4 % pour l’Afrique subsaharienne non francophone. Enfin, et toujours selon les données du FMI, l’Afrique subsaharienne francophone continue à maîtriser son niveau d’endettement, avec une dette publique s’établissant à 49,7 % du PIB, fin 2022, soit 10,9 points de pourcentage de moins que le reste de l’Afrique subsaharienne (60,6 %).
Une croissance globale de 4,4 % en 2022
La croissance économique en Afrique subsaharienne francophone a donc connu une accélération par rapport à 2021, lorsqu’elle s’était établie à 4,1 %. De son côté, l’Afrique subsaharienne non francophone a donc observé une importante baisse de son rythme de croissance, qui était de 4,0 % en 2021. Cet ensemble avait alors connu un niveau relativement élevé suite à la forte dégradation de l’activité économique enregistrée l’année précédente, marquée par le Covid (-3,1 %). Cependant, ce rebond avait été légèrement plus faible qu’en Afrique subsaharienne francophone, qui n’avait pourtant connu qu’une légère contraction de son activité un an plus tôt (-0,6 % seulement).
En zone CFA, qui regroupe 13 des 22 pays francophones (dont la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole et partiellement francophone), ainsi que la Guinée Bissau (lusophone et ancienne colonie portugaise), et qui rassemble 54 % de la population de l’Afrique francophone subsaharienne (et 43 % de celle de l’Afrique francophone), la croissance est passée de 3,8 % en 2021 à 4,1 % en 2022. Au sein de cette zone, et bien qu’affecté par la hausse du cours des hydrocarbures et des denrées alimentaires importées, l’espace UEMOA a continué à se distinguer avec une évolution globale de 4,8 % en 2022, confirmant ainsi son statut de plus vaste zone de forte croissance du continent, alors même qu’il n’en est pas la partie la plus pauvre (l’Afrique de l’Est étant la partie la moins développée du continent). Pour sa part, l’espace CEMAC, qui compte notamment, trois importants producteurs d’hydrocarbures, a de nouveau fait baisser la moyenne globale de la zone CFA, avec un taux de croissance de 3,1 %.
Les quatre premières économies de l’Afrique subsaharienne francophone ont continué à enregistrer une croissance économique assez vigoureuse. La Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal, ont ainsi affiché, respectivement, un taux de 5,7 %, 6,1 %, 3,8 % et 4,8 %. De leur côté, les quatre premières économies d’Afrique subsaharienne non francophone, à savoir le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Kenya, ont observé une croissance assez modeste, à l’exception du Kenya (respectivement 3,1 %, 1,9 %, 3,5 % et 5,5 %).
Sur la décennie 2013-2022, la croissance annuelle de l’Afrique subsaharienne francophone s’est donc établie à 3,5 % en moyenne (et à 4,0 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale). Ce taux a été de 3,3 % pour la zone CFA (et 4,0 % également hors Guinée équatoriale), et de 2,2 % pour l’Afrique subsaharienne non francophone. La Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal ont respectivement enregistré une croissance annuelle de 7,0 %, 5,5 %, 4,0 % et 5,2 %. Pour leur part, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Kenya, ont respectivement connu une progression annuelle de 2,3 %, 0,9 %, 8,1 % et 4,5 %. Quant à l’Angola, qui faisait partie de ces quatre premières économies avant d’être remplacée par l’Éthiopie en 2019, et de rétrograder ensuite à la septième place, celle-ci a enregistré une croissance annuelle de seulement 0,4 % sur cette même décennie.
Le Nigeria et l’Afrique du Sud, gros producteurs de matières premières, continuent de souffrir de graves problèmes structurels, aggravés par un niveau élevé de corruption, de détournements de fonds et d’insécurité. Leur manque de dynamisme semble durablement installé selon les prévisions de la Banque mondiale, qui continue de tabler sur de faibles croissances au cours des quelques prochaines années, au moins. Ces deux pays se sont même appauvris au cours de la dernière décennie, puisqu’ils ont affiché des taux de croissance régulièrement inférieurs à leur croissance démographique (2,3 % contre 2,5 % en moyenne annuelle pour le Nigéria, et 0,9 % contre 1,4 % pour l’Afrique du Sud). Cette mauvaise santé économique s’est donc naturellement répercutée sur la valeur de leur monnaie, qui a connu une très forte dépréciation face au dollar au cours des dix dernières années, avec une baisse de 65,2 % et 50,3 %, respectivement.
Bien que le Nigeria soit le premier producteur africain de pétrole depuis plusieurs décennies, le pays souffre d’une baisse continue de sa production en la matière, alors même qu’il n’est toujours pas parvenu à diversifier son économie, dont les exportations reposent encore à plus de 90 % sur les hydrocarbures. Aujourd’hui, et malgré de colossaux revenus pétroliers accumulés depuis son indépendance, le Nigeria affiche le deuxième plus faible niveau d’espérance de vie au monde (estimée à 52,9 ans en 2020, selon les dernières données de la Banque mondiale), et le quatrième taux le plus élevé au monde en matière de mortalité infantile, juste après la Somalie. Enfin, il est également à noter que le pays demeure également très en retard en matière d’électrification, avec un taux d’accès à l’électricité de seulement 55,4 % de la population fin 2020.
De son côté l’Afrique du Sud souffre de la baisse de son activité minière, dont elle est encore fortement dépendante, ainsi que de l’effondrement de ses capacités de production d’électricité. Outre la multiplication des délestages, qui dépassent parfois les 10 heures par jour, le pays serait même, selon les dernières données de la Banque mondiale, l’un des deux seuls pays africains à connaître une baisse du taux d’accès à l’électricité, alors même qu’une partie non négligeable de la population n’est toujours pas connectée au réseau électrique (15,6 % fin 2020, contre, par exemple, moins de 1 % dans chacun des pays du Maghreb).
Quant à l’Éthiopie, le pays a récemment été fragilisé par une terrible guerre civile ayant provoqué la mort de plus de 600 000 personnes en seulement deux ans, entre novembre 2020 et novembre 2022 (selon l’Union africaine).
En Afrique de l’Ouest francophone
Bien que touchée par la hausse du prix des produits alimentaires importés, ainsi que par la hausse du cours des hydrocarbures, l’Afrique de l’Ouest francophone a néanmoins affiché une croissance de 4,7 % en 2022, après une hausse de 5,6 % en 2021. Pour sa part, la zone UEMOA, qui en recouvre la majeure partie (et qui est composée de huit pays, dont la lusophone, mais très francophonophile et faiblement peuplée, Guinée-Bissau) a vu son PIB augmenter de 4,8 %, après une évolution de 5,8 % en 2021. Avec une croissance annuelle de 5,6 % en moyenne sur la décennie 2013-2022, l’espace UEMOA confirme ainsi son statut de plus vaste zone de forte croissance du continent, en dépit des problèmes sécuritaires connus par certains pays de la zone sahélienne, mais n’affectant principalement que des zones semi-arides et très faiblement peuplées (et qui demeurent moins graves que ce qui a récemment été observé dans certains pays d’Afrique de l’Est). Toutefois, il convient de noter l’importante baisse du rythme de croissance observée l’année dernière au Mali, avec un taux de seulement 1,8 %, soit de loin le plus faible de l’ensemble de la zone monétaire. En dehors de l’UEMOA, la Guinée et la Mauritanie ont respectivement affiché une croissance de 4,6 % et 4,0 %.
Il convient de souligner que le statut de zone la plus dynamique du continent constitue une très bonne performance pour l’UEMOA, vu que la région la plus pauvre du continent, et qui devrait donc connaître la croissance la plus élevée, est l’Afrique de l’Est. Ainsi, à titre d’exemple, et en dehors de la francophone Djibouti, seul un pays d’Afrique de l’Est continentale affichait début 2022 un PIB par habitant dépassant clairement la barre des 1 000 dollars, à savoir le Kenya (2 082 dollars, suivi loin derrière par la Tanzanie, 1 099 dollars, selon les dernières données disponibles auprès de la Banque mondiale). À la même date, trois pays francophones de l’espace UEMOA dépassaient clairement ce seuil symbolique, en l’occurrence la Côte d’Ivoire (2 549 dollars), le Sénégal (1 637) et le Bénin (1 319). Et même quatre pays pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest francophone, en tenant compte de la Mauritanie, aux importantes richesses minières (et auxquels s’ajoutent, pour toute l’Afrique de l’Ouest continentale, le Nigeria pétrolier et le Ghana, important producteur de pétrole et premier producteur africain d’or). Par ailleurs, l’Afrique de l’Est est également la partie la plus instable du continent, puisque l’on y trouve notamment les trois pays ayant connu les conflits les plus meurtriers de la dernière décennie, proportionnellement à leur population (le Soudan du Sud, la Somalie et l’Éthiopie). Des conflits auxquels s’ajoutent un certain nombre de problèmes sécuritaires (terrorisme islamique dans le nord du Mozambique, en Ouganda…), et de tensions interethniques, comme en Éthiopie où elles avaient déjà provoqué la mort de nombreuses personnes avant même le début de la guerre civile, fin 2020 (ce qui en fait l’un des pays africains souffrant des plus fortes tensions sociales, avec, en particulier, l’Afrique du Sud et ses plus de 20 000 homicides par an).
Par ailleurs, et grâce à une croissance de 7,0 % en moyenne sur la décennie 2013-2022, soit la deuxième plus forte progression au monde de ces dix dernières années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2013), la Côte-d’Ivoire est récemment devenue le premier - et encore le seul - pays africain disposant d’une production globalement assez modeste en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d’Amérique hispanique, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 2 045 dollars début 2022 (hors très petits pays africains de moins de 1,5 million d’habitants, majoritairement insulaires et ne pouvant être pris en compte pour de pertinentes comparaisons). La Côte d’Ivoire devrait d’ailleurs très prochainement devancer également le Honduras, dont le PIB par habitant s’établissait à 2 772 dollars début 2022. Ce dynamisme a également permis au pays de dépasser le Kenya, et de réussir l’exploit de devancer le Ghana et le Nigeria (2 363 et 2 066 dollars, respectivement), pays voisins regorgeant de richesses naturelles, avec des niveaux de production considérablement supérieures (le Nigeria a produit ces dernières années entre 40 et 60 fois plus de pétrole que la Côte d’Ivoire, et le Ghana a extrait six fois plus de pétrole et trois à quatre fois plus d’or). Le Nigeria dernier devrait d’ailleurs être assez bientôt dépassé par le Sénégal, qui réalise régulièrement des taux de croissance deux fois plus élevés (et au PIB par habitant de 1 637 dollars, loin de pays comme l’Éthiopie ou le Rwanda, où il s’établit à 925 et 822 dollars, respectivement).
Quant au Niger, ce pays enclavé n’est désormais plus le pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest, ayant récemment dépassé la Sierra Leone (591 dollars par habitant début 2022, contre 480 dollars). De plus, le pays devrait très prochainement dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier (676 dollars). Le Niger est d’ailleurs sur le point de quitter la liste des dix pays les plus pauvres du continent, et dépasse désormais non moins de neuf pays africains en matière de développement humain, selon le dernier classement de la fondation Mo Ibrahim, publié en janvier 2023. Un classement plus fiable que celui de l’ONU, qui comporte de nombreuses incohérences, et qui a longtemps et étrangement placé systématiquement le Niger, au taux de fécondité le plus élevé au monde, à la dernière position du classement (même derrière un pays comme le Soudan du Sud, qui est pourtant réputé être le moins développé du continent - avec la Somalie, non classée…). Il est d’ailleurs à noter que le taux de fécondité en Sierra Leone et au Liberia est environ 40 % inférieur à celui du Niger (environ 4 enfants par femme, contre 6,7).
Les bonnes performances de l’Afrique de l’Ouest francophone s’expliquent principalement par les nombreuses réformes entreprises par les pays de la région, aussi bien sur le plan économique qu’en matière de bonne gouvernance. Des plans de diversification ont ainsi été mis en place, comme le « Plan Sénégal émergent » (PSE), ou encore la « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD) au Burkina Faso, dont la croissance a été de 5,2 % en moyenne annuelle sur la décennie 2013-2022. Pour ce qui du climat des affaires, certains pays ont réalisé un bon considérable entre les classements 2012 et 2020 de la Banque mondiale (dernier classement publié par l’institution), et notamment le Togo (passé de la 162e à la 97e place), la Côte d’Ivoire (de la 167e place à la 110e place), le Sénégal (de la 154e à la 123e) ou encore le Niger (passé de la 173e à la 132e place, talonnant ainsi le Nigeria, 131e). Pays francophone le moins bien classé d’Afrique de l’Ouest, la Guinée est toutefois passée de la 179e à la 156e place sur la même période.
A titre de comparaison, il convient de savoir, par exemple, que la Nigeria, l’Éthiopie et l’Angola, respectivement première, troisième et huitième économie d’Afrique subsaharienne selon la Banque mondiale (du fait de leur très importante production pétrolière et/ou population), se classent à la 131e, 159e et 177e place, respectivement. Par ailleurs, il est à noter que plus aucun pays francophone ne figure aux six dernières places de ce classement international, désormais majoritairement occupées par des pays anglophones.
Dans un autre registre, et mis à part l’année 2020, particulièrement marquée par la pandémie, il est utile de souligner que la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest francophone est globalement et régulièrement deux fois supérieure à sa croissance démographique, contredisant ainsi certaines théories assez médiatisées. Grâce au cadre favorable instauré par les différentes réformes en matière d’économie et de bonne gouvernance, cet essor démographique contribue donc à son tour au dynamisme économique, en permettant notamment au marché intérieur de ces pays d’atteindre une masse critique nécessaire au développement de nombreuses activités. Il convient d’ailleurs de rappeler que la plupart des pays francophones de la région demeurent encore assez faiblement peuplés. À titre d’exemple, la Guinée et le Burkina Faso, légèrement plus étendus que le Royaume-Uni (et non deux à trois fois plus petits comme l’indique la majorité, bien trompeuse, des cartes en circulation dans les médias et établissements publics ou privés), ne comptent respectivement que 14 et 23 millions d’habitants, contre près de 68 millions pour le Royaume-Uni. Quant à la Côte d’Ivoire, un tiers plus étendue mais ne comptant que 28 millions d’habitants, elle abriterait aujourd’hui une population de 90 millions d’habitants si elle était proportionnellement aussi peuplée que le Royaume-Uni.
En Afrique centrale francophone
En Afrique centrale francophone, la croissance globale a atteint 4,0 % en 2022, en hausse significative par rapport au taux de 2,5 % enregistré l’année précédente. Une évolution qui résulte en bonne partie du regain d’activité en Guinée équatoriale, dont le PIB a augmenté de 3,2 % après une baisse de 1,6 % en 2021.
Au Cameroun, qui dispose de l’économie la plus diversifiée de la région, la croissance s’est établie à 3,8%, en légère hausse par rapport à 2021 (3,6 %). Avec une progression annuelle du PIB qui devrait continuer à être assez largement supérieure à celle du Nigeria voisin, le Cameroun devrait lui aussi, assez prochainement, dépasser ce pays en termes de richesse par habitant, rejoignant ainsi la Côte d’Ivoire et très probablement le Sénégal (le PIB par habitant du pays étant de 1 667 dollars début 2022).
Pour sa part, la République démocratique du Congo (RDC), première économie d’Afrique centrale francophone, a enregistré une croissance de 6,1 %, aussi robuste qu’un an plus tôt (6,2 %). Après une longue période de stagnation, il est à noter que la RDC est désormais engagée dans un vaste processus de réformes administratives, fiscales et juridiques, entamé en 2020 et qui est le plus sérieux et ambitieux en la matière depuis la chute de Mobutu en 1997, et même, en réalité, depuis les premières années de l’indépendance du pays. Ces réformes, qui commencent à porter leurs fruits (avec, par exemple, l’augmentation de 130 % du montant de la TVA collectée rien qu’en 2021, grâce à l’informatisation de la procédure), devraient aider ce pays, où l’État est encore presque absent d’une bonne partie du territoire, à continuer d’enregistrer une croissance robuste dans les prochaines années.
En zone CEMAC (dont ne fait pas partie la RDC), la hausse du PIB s’est établie à 3,1 % en 2022, en forte hausse par rapport à 2021 (1,1 %). Au Gabon, le taux de croissance a presque doublé pour atteindre 2,7 %, contre 1,5 % un an plus tôt (et une baisse de seulement 1,8 % au plus fort de la pandémie, en 2020). Grâce aux grandes avancées réalisées au cours de la dernière décennie en matière de diversification et de bonne gouvernance (et plus récemment en matière de facilitation des affaires), ce pays d’Afrique centrale a consolidé son statut de pays le plus riche d’Afrique continentale, avec un PIB de 8 635 dollars par habitant début 2022, creusant ainsi de nouveau l’écart avec le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie (6 805 dollars).
Si le Gabon et le Cameroun s’emploient à réformer et à diversifier leur économie, force est de constater que pareils efforts n’ont pas encore été réellement entrepris au Congo voisin, qui n’a enregistré qu’une faible évolution de son PIB en 2022 (1,9 %), après plusieurs années consécutives de baisse. Les mauvaises performances économiques du pays traduisent l’absence de profondes et courageuses réformes, comme l’atteste le fait qu’il continue à occuper l’une des dernières places du classement Doing Business de la Banque mondiale, en arrivant 180e sur un total de 190 pays étudiés (et se classant donc, à peu près, au même niveau que l’Angola, 177e).
Autre conséquence de ce manque de réformes, le Congo est aujourd’hui le pays le plus endetté d’Afrique subsaharienne francophone continentale, en termes de dette publique, et arrive à la neuvième position des pays les plus endettés d’Afrique subsaharienne (même s’il convient de noter les importants efforts réalisés en matière d’assainissement des finances publiques, et qui ont permis de réduire considérablement le niveau d’endettement du pays, qui devrait d’ailleurs quitter ce top 10 d’ici à la fin de l’année 2023). Le Congo-Brazzaville gagnerait donc à s’inspirer de certains de ses voisins, et notamment du Gabon avec lequel il partage nombre de points communs (caractéristiques géographiques et climatiques, production pétrolière significative, faible population…).
Par ailleurs, il est à noter que les performances économiques globales de la zone Cemac ne devraient plus être considérablement affectées par les performances de la Guinée équatoriale, dont le PIB ne devrait plus connaître de trop importantes baisses au cours des prochaines années. Une amélioration qui s’ajoute à la chute du poids économique du pays au sein de zone monétaire, suite à la forte baisse de son PIB par rapport au début de la dernière décennie. En effet, ce pays constitue un cas très particulier qu’il convient régulièrement de rappeler afin d’éviter toute fausse interprétation des statistiques régionales pour la période de six années allant de 2015 à 2020. Peuplé de près d’un million et demi d’habitants, seulement, ce petit territoire, partiellement francophone et ancienne colonie espagnole, était subitement devenu l’un des principaux producteurs africains de pétrole à la fin des années 1990, avant de voir rapidement sa production commencer à décliner, au début des années 2010. N’étant pas encore parvenu à diversifier suffisamment son économie, il avait donc connu une forte chute de son PIB pendant six années consécutives, de 2015 à 2020, avec une croissance négative annuelle de -6,7 % en moyenne sur la période !
En Afrique de l’Est francophone
La croissance globale de cette partie du continent s’est établie à 4,2 % en 2021, contre 4,0 % l’année précédente. Le rebond s’est poursuivi à Maurice et aux Seychelles (deux pays considérés à la fois comme francophones et anglophones, pour avoir connu une double présence française et britannique, successivement), où le secteur touristique occupe une place particulièrement importante, a bénéficié de la levée de la grande majorité des restrictions qui avaient été mises en place à la suite de la pandémie.
De leur côté, Madagascar, les Comores et le Burundi, voisin de la RDC, ont enregistré d’assez décevantes performances, avec des taux de croissance de 2,6 %, 1,4 % et 2,1 %. À Madagascar, pays le plus peuplé de la zone, l’activité économique devrait cependant rebondir à partir de l’année 2023, avec une croissance attendue à plus de 4 %. Ces trois pays, qui ne manquent pas d’atouts, gagneraient toutefois à s’inspirer des nombreux pays francophones du continent ayant réalisé de très importantes avancées en matière de bonne gouvernance, de diversification et d’amélioration du climat des affaires. Des avancées qui permettent notamment, à l’Afrique subsaharienne francophone d’être, année après année, le moteur de la croissance africaine.
Quant à Djibouti, la croissance s’y est établie à 3,6 %, et devrait repasser au-dessus des 5 % à partir de cette année. Ce pays de la corne de l’Afrique avait réalisé une progression annuelle de 6,3 % en moyenne sur la période de six années allant de 2014 à 2019, et ce, en tirant profit de sa situation géographique stratégique qui lui permet de devenir progressivement une plaque tournante du commerce international, grâce notamment à des investissements massifs en provenance de Chine. Pourtant, seule une quinzaine d’entreprises françaises sont implantées dans ce pays, avec lequel la compagnie aérienne Air France n’assure qu’un seul et unique vol hebdomadaire direct avec Paris. Contraste saisissant avec les sept vols directs assurés par Turkish Airlines en direction d’Istanbul, ou encore avec les trois liaisons assurées par le groupe Emirates vers Dubaï.
Cette faible présence économique de la France à Djibouti, tout comme en RDC, premier pays francophone du monde et pour lequel l’Hexagone n’a représenté que 0,5 % du commerce extérieur en 2020 (contre environ 36,0 % pour la Chine, importations et exportations confondues), en dit long sur la méconnaissance dont souffrent nombre d’acteurs économiques tricolores au sujet du monde francophone, et ce, … au plus grand bénéfice d’autres puissances.
Une inflation globalement maîtrisée en Afrique subsaharienne francophone
En dépit d’une hausse plus importante que par le passé des prix à la consommation, en raison des conséquences de la guerre en Ukraine, l’Afrique subsaharienne francophone à de nouveau affiché en 2022, et de loin, le niveau d’inflation le plus faible d’Afrique subsaharienne. Ainsi, et selon les dernières données du FMI, le taux d’inflation y a été de 7,2 % (en hausse par rapport au taux de 4,2 % en 2021), tandis que le reste de l’Afrique subsaharienne a connu une inflation de 24,4 % (contre 31,8 % un an plus tôt). De son côté, la zone CFA a enregistré une hausse de 6,2 %, contre 2,7 % l'année précédente. Pour rappel, la détermination du taux d’inflation global d’un groupe de pays s’obtient par la prise en compte du PIB de chaque pays calculé sur la base de la parité de pouvoir d’achat (PPA).
Par ailleurs, il convient de préciser que les taux obtenus tiennent compte de la Mauritanie, du Soudan, de la Somalie et de Djibouti. En effet, et contrairement à la Banque mondiale, ces quatre pays ne sont pas considérés par le FMI comme faisant partie de l’Afrique subsaharienne, alors qu’ils sont bel et bien subsahariens (une « exclusion » qui s’explique pour des raisons « culturelles », et en particulier linguistiques…). L’intégration pleinement justifiée du Soudan dans le calcul du taux d’inflation global de l’Afrique subsaharienne non francophone explique d’ailleurs en partie le niveau globalement élevé de l’inflation pour cette partie du continent en 2021, et qui avait même été supérieur à celui observé en 2022. En effet, le Soudan, qui traverse une très grave crise économique, avait alors enregistré une hausse des prix à la consommation de non moins de 382,8 % ! (avant de redescendre à 154,9 % en 2022…).
Les quatre premières économies de l’Afrique subsaharienne francophone, à savoir la Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal, ont connu en 2022 une inflation de 5,5 %, 8,4 %, 4,6 % et 7,5 %, respectivement. De leur côté, les quatre premières économies du reste de l’Afrique subsaharienne, à savoir le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Kenya, ont enregistré un taux de 18,9 %, 6,7 %, 33,6 % et 7,4 %.
Sur la décennie 2013-2022, le taux d’inflation annuel s’est établi à 3,6 % en moyenne pour l’Afrique subsaharienne francophone (et seulement 2,0 % en zone CFA), alors qu’il a atteint un niveau de 15,5 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne. La Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal ont respectivement enregistré un taux annuel de 1,7 %, 9,9 %, 2,1 % et 1,6 %. Quant au Nigeria, à l’Afrique du Sud, à l’Éthiopie et au Kenya, ceux-ci ont observé une inflation de 13,0 %, 5,1 %, 14,9 % et 6,2 %.
Au cours des dix dernières années, l’Afrique francophone subsaharienne a donc réussi à afficher le niveau d’inflation le plus faible tout au long de la période, tout en ayant le taux de croissance économique le plus élevé neuf années sur dix (de 2014 à 2022). En réalisant cette double performance, l’Afrique francophone subsaharienne est ainsi parvenue à donner clairement tort à certains commentateurs qui considèrent que la faible inflation qui caractérise cet ensemble constitue un frein à sa croissance économique.
Un endettement globalement maîtrisé en Afrique subsaharienne francophone
Selon les dernières estimations du FMI, la dette publique continue à être globalement maîtrisée en Afrique subsaharienne francophone, qui demeure la partie la moins endettée du continent. Parmi les 10 pays subsahariens les plus endettés, le premier des deux seuls pays francophones subsahariens, à savoir Maurice, n’arrive en septième position, avec un niveau de dette publique estimé à 90,9 % du PIB, fin 2022 (derrière le Soudan - 189,5 %, l’Érythrée, le Cap-Vert, la Zambie, le Mozambique et le Zimbabwe). Et pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, aucun des cinq pays les plus endettés n’est francophone. En effet, et avec un taux d’endettement de 77,3 % du PIB, le Sénégal n’arrive en sixième position, derrière le Cap-Vert (154,5 %), le Ghana (90,7 %), la Guinée Bissau (82,0), la Sierra Leone (81,8 %), et la Gambie (80,6 %).
Cette situation est semblable à celle des années précédentes, au cours desquelles seuls deux pays francophones se trouvaient parmi les dix pays les plus endettés d’Afrique subsaharienne, et toujours dans la seconde moitié de la liste. Globalement, le taux d’endettement de l’Afrique subsaharienne francophone est estimé par le FMI à 49,7 % du PIB, fin 2022, tandis qu’il est estimé à 60,6 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne. Au cours de la dernière décennie, l’Afrique subsaharienne francophone a ainsi affiché le plus faible niveau d’endettement tout au long des dix années de la période.
Cette assez bonne maîtrise de la dette, globalement, résulte notamment du dynamisme économique que connaissent la plupart des pays francophones subsahariens, et découlant lui-même des importantes avancées réalisées ces dernières années en matière d’amélioration du climat des affaires, de diversification et de de bonne gouvernance. Globalement, l’Afrique francophone a donc été mieux armée pour faire face aux crises majeures ayant secoué le monde durant ces trois dernières années, et financer le redémarrage de l’activité économique.
Des perspectives globalement encourageantes pour 2023
Même s’il convient de toujours faire preuve de prudence au sujet des prévisions établies en début d’année pour les pays en développement, l’Afrique subsaharienne francophone devrait une nouvelle fois être le moteur de la croissance africaine en 2023, tout en demeurant la partie la moins touchée par l’inflation et la partie la moins endettée du continent.
En plus du retour à la normale du contexte sanitaire international, les pays francophones importateurs nets d’hydrocarbures (soit la majorité des pays francophones subsahariens) devraient également bénéficier du retour à la normale du cours des hydrocarbures, ainsi que de celui, plus progressif, des produits alimentaires. Quant aux problèmes sécuritaires affectant certains pays de la zone sahélienne, ceux-ci ne concernent, du moins à ce stade, qu’essentiellement des zones semi-arides et très faiblement peuplées. La gravité de ces troubles y est d’ailleurs encore sans commune mesure avec le désordre récemment observé dans certains pays d’Afrique de l’Est (Soudan du Sud, Ethiopie et Somalie).
Par ailleurs, et parallèlement à l’évolution du contexte international, le continent africain devrait voir la poursuite de la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), entamée le 1er janvier 2021 et qui constitue un élément favorable à la croissance. Du moins d’un point de vue théorique, puisque qu’il convient de rappeler que la hausse des échanges entre pays ne dépend pas seulement de la réduction significative des barrières douanières entre ces mêmes pays, mais également et surtout de la capacité de ces derniers à produire des biens, grâce à la mise en place préalable d’un environnement national favorable à l’investissement (cadres juridique, réglementaire et fiscal, infrastructures et formation, devant permettre à la fois de produire des biens et d’en assurer la compétitivité). L’évolution assez faible des échanges au sein des ensembles régionaux ayant déjà abaissé ou supprimé les taxes douanières est là pour le démontrer.
Il en va d’ailleurs de même pour ce qui est de la question d’une monnaie unique, à l’instar de l’Eco que les pays d’Afrique de l’Ouest, membres de la CEDEAO, semblent souhaiter mettre en place. Ainsi, force est de constater que les pays de la zone UEMOA, qui bénéficient déjà, et depuis longtemps, d’une vaste zone de libre-échange doublée d’une monnaie unique, ont toujours d’assez faibles échanges avec les autres pays membres. Autre exemple intéressant, la part de la zone euro dans le commerce extérieur de la France a baissé depuis la mise en place de cette monnaie unique, suite à une augmentation plus importante des échanges entre la France et le reste du monde qu’avec les pays de la zone euro. Ce qui permet, d’ailleurs, de constater que les flux commerciaux entre la France et les autres pays de la zone monétaire étaient déjà très importants avant l’adoption d’une monnaie unique…
Dans ce cadre, il est à noter que le report à 2027 de la création d’une monnaie unique ouest-africaine constitue une nouvelle rassurante pour les pays de la région, en dehors du Nigeria. En effet, l’économie de ces pays connaîtrait de grandes difficultés avec l’adhésion à une zone monétaire incluant le Nigeria, dont le déclin économique constant, combiné au poids démographique, tirerait vers le bas l’ensemble des pays de la région, qu’ils soient francophones, anglophones ou lusophones. Un problème qui ne se poserait d’ailleurs pas autant avec l’intégration d’autres pays en crise comme le Ghana, dont les graves difficultés économiques sont absorbables, compte tenu du poids démographique « raisonnable » du pays par rapport à ses voisins.
Il convient, en effet, de rappeler que le Nigeria connaît de graves problèmes structurels depuis plusieurs années, et qui se traduisent notamment par une très faible croissance économique (et de surcroît, régulièrement inférieure à sa croissance démographique), une inflation à deux chiffres, et une monnaie ayant perdu les deux tiers de sa valeur face au dollar sur la dernière décennie (et plus de 99 % de sa valeur depuis sa création en 1973). La mauvaise gouvernance, le niveau élevé de corruption et de détournements de fonds, les problèmes sécuritaires que subissent de nombreuses parties du territoire et la baisse progressive de la production en hydrocarbures (qui représentent encore plus de 90 % des exportations de biens, faute de réelle diversification), sont à l’origine de ce déclin économique.
Ainsi, et tant que le Nigeria n’aura pas résolu ses lourds problèmes structurels, l’adhésion du pays à une monnaie ouest-africaine est de nature à déstabiliser profondément les économies de tous les autres pays qui partageraient cette même monnaie, à travers une importante perte de valeur de celle-ci, accompagnée, de surcroît, d’une politique monétaire plus adaptée à un pays en crise, et ne correspondant pas aux besoins des pays dynamiques de la région (le Nigeria, par son poids démographique et donc économique, déterminant probablement en grande partie cette politique). Les pays de l’UEMOA, qui sont largement en avance en matière de discipline budgétaire et de bonne gouvernance sur les autres pays de la région, et qui forment la zone la plus dynamique d’Afrique de l’Ouest et la plus vaste zone de forte croissance du continent, verraient ainsi leur croissance baisser significativement, tout en voyant leur niveau d’inflation fortement augmenter.
Par ailleurs, le déclin économique du Nigeria est de nature, à terme, à accroître considérablement l’émigration de Nigérians, en quête d’une vie meilleure, vers des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, et en particulier vers la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Cameroun, le Gabon et le Sénégal. Compte tenu de la population du Nigeria, ces pays devront alors faire face à ce qui pourrait être un véritable choc migratoire, et notamment ceux d’Afrique de l’Ouest, où les règles de la CEDEAO prévoient la liberté de circulation et de résidence pour les ressortissants des pays membres.
Ilyes Zouari
Président du CERMF
(Centre d'étude et de réflexion sur le Monde francophone)
www.cermf.org
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L’Afrique subsaharienne francophone continue à tirer l’économie africaine
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