Après les élections 2023, La Société Civile analyse le contexte de la paix et de la cohésion en RDC

*Le groupe de travail de la société civile sur la paix et la cohésion nationale, en partenariat avec la Maison de la Laïcité de Kinshasa(MLK), le Réseau pour la promotion de la démocratie et des droits économiques et sociaux(PRODDES) et le Centre des ressources et de dynamisation de la société civile(CERDYSOC), les organisations de la société civile se sont réunis en atelier «  sur la cohésion nationale en RDC : rôle et stratégies de la société civile ». C’était à Kinshasa, le  jeudi 25 janvier dernier,  à l’immeuble PANDA FARNANAN.

 L’objectif de cet atelier était d’analyser le contexte postélectoral et d’identifier les facteurs de risque sur la cohésion nationale si rien n’est fait de la part du Président de la République, des Cours et Tribunaux et de la Société civile.

De cette réunion, a découlé dix séries de mesures ci-après considérées comme danger pour la cohésion nationale :

1. la frustration au sein des communautés et même des partis et regroupements politiques des résultats provisoires des élections législatives nationales et provinciales ainsi que des conseillers communaux considérant cela comme un vote nominatif et non électif ;

2. la propagation sur les réseaux sociaux des discours de haine à tous les niveaux et la stigmatisation de certaines communautés par d’autres ;

3. le caractère triomphaliste des proches du Président de la République qui suscite des sentiments de méfiance et de suspicion des partisans de l’opposition ;

4. la frustration régnant dans le chef des populations de Masisi, Rutshuru et Kwamouth qui se demandent comment seront-elles représentées dans les futures institutions nationales, provinciales et locales ;

5. La résurgence des groupes armés créant l’insécurité au Nord-Kivu, en Ituri, Maï-Ndombe et dans les plateaux de Fizi et Uvira au Sud Kivu provoquant ainsi les déplacements répétitifs et souvent mal en prise en charge sur le plan humanitaire ;

6. l’échec du programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et stabilisation(PDDRCS) ;

7. les discours séparatistes  de certains responsables socio-politiques qui remettent en cause l’unité nationale ;

8. le mauvais système électoral et l’opacité dans la gestion des opérations électorales par les Responsables de la CENI ;

9. la déception des femmes candidates et jeunes qui n’ont été utilisés par les Autorités morales des partis et regroupements politiques dans le seul but de réaliser le seuil de représentativité et non pour leur éligibilité ;

10. l’état de la justice congolaise qui n’inspire pas confiance à la population.

C’est ainsi que pour rendre effective cette cohésion nationale, cette société civile lance un appel urgent au Chef de l’Etat en tant que Garant de la nation de tenir compte de son serment constitutionnel, de la représentativité nationale et des équilibres géopolitiques lors de nominations du Gouvernement et des Entreprises du portefeuille, saisir la main tendue par les organisations de la société civile  et puis suspendre le Parlement national et les parlements provinciaux en instaurant des enquêtes sérieuses sur les cas de fraude et corruption.

Dans le souci que la justice soit faite, elle demande à la Cour constitutionnelle à procéder à l’annulation pure et simple des élections législatives nationales et provinciales ainsi que celles des conseillers communaux au regard de fraude, corruption et subtilisation des dispositifs électroniques de vote par plusieurs candidats.

Doudou Cibambe

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