Convention sino-congolaise,Infrastructures : Annicha Bualankay propose des pistes efficaces aux dirigeants congolais !

Annicha Bualankay, Avocate et mandataire en carrière et mines, a poussé plus loin ses recherches, pour évoquer la question du contrat sino-congolais minerais contre infrastructures, dans son ouvrage intitulé ‘’ la convention sino-congolaise : modèle de financement des infrastructures pour le développement de la République Démocratique du Congo ?’’, porté sur les fonts baptismaux vendredi 24 mai 2024, dans la salle St Sylvestre au siège de la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO), et paru aux éditions L’Harmattan.
Membre de la commission chargée d’évaluation de la convention sino-congolaise, Annicha Bualankay maîtrise à la perfection les tenants et les aboutissants cet accord signé en 2007. Au regard des controverses suscitées par ladite convention, l’auteure s’est sentie dans le devoir d’effectuer une analyse approfondie pour mettre en lumière les avantages que pourrait tirer la RDC d’un tel accord, appelé des fois, ‘’ le contrat du siècle’’.
En effet, il est observé en RDC, un manque criant d’infrastructures routières de qualité à la densité de la population dans différentes villes, et la dégradation de certaines faute d’entretien ou de recours excessif à celles-ci. Traditionnellement, l’Etat, pour lancer les travaux de construction d’une infrastructure quelconque, finance par le fonds tiré du budget. Cependant, dans ce cas précis, les autorités congolaises avaient innové en signant un accord avec les entreprises chinoise pour l’exploitation des minerais congolais et en contrepartie, ces entreprises devaient doter le pays des grandes infrastructures.
Modèle idéal de financement des infrastructures ?
‘’ Après analyse, je suis arrivée à la conclusion qu’il n’y a pas de modèle parfait de financements des infrastructures. Chaque modèle a ses avantages et ses désavantages’’, a affirmé l’auteure, tout en soulignant que l’Etat devrait faire de la mobilisation des ressources internes son cheval de bataille, en combattant les ressources financières illicites, qui font perdre beaucoup d’argent au trésor public.
Le recours au modèle de partenariat est l’une des options à ne pas négliger, car elle confère l’avantage de ne pas contracter une longue collaboration entre l’Etat et les entreprises privées.
Annicha Bualankay dresse ainsi un bilan mitigé de la convention sino-congolaise, qui n’a pas donné des résultats escomptés.
‘’Moi, je pense qu’il faudrait qu’on se pose la question par rapport à la pertinence et l’efficience de ce projet. Dans la pertinence, il faut se demander si ce projet a été bien conçu et s’il y avait eu des études de faisabilité au préalable. Sur la pertinence, on doit se demander si un suivi était effectué sur la mise en œuvre pour bonne supervision’’, s’est interrogée l’auteure.
Avocate, mandataire en mines et carrières et ancienne conseillère juridique au ministère des Mines, Annicha Bualankay appelle l’opinion publique à se procurer son ouvrage pour découvrir tous les contours de du contrat sino-congolais, et s’immerger dans un monde inconnu du grand public.
Nathan Mundele
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