Kananga : Léon Beya, criminel de renom, aux arrêts !

Kananga : Léon Beya, criminel de renom, aux arrêts !

On l'appelle «L'homme du chef ! » pour traduire sa proximité et surtout sa loyauté à John Kabeya Shikayi, Gouverneur du Kasaï Central, dont il serait l'exécutant des missions « spéciales ». Léon Beya, alias « Sundindin », un personnage devenu rapidement et tristement célèbre sur la ville de Kananga par la cruauté et la violence qu'il inspire. Délinquant mieux identifié et redouté à Kamayi, un des quartiers populaires et ambiants du chef-lieu du Kasaï Central, cet homme semant la terreur serait le bras séculier du gouverneur du Kasaï Central et visiblement une réponse à ses détracteurs.


Sa mission : inquiéter, menacer, bastonner violemment tous ceux qui semblent être opposés à la gouvernance actuelle décriée du Kasaï Central et les obliger à battre en retraite. Très visible dans tous les coups, Sundindi opère avec les insignes de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, parti au pouvoir dont il prétend également défendre les intérêts.
Sa dernière apparition remonte au week-end dernier lors des échauffourées entre les deux camps opposés de l'UDPS/Kananga à la permanence dudit parti au centre-ville. Dans ces troubles sur fond de contestation par un camp d'une liste de potentiels candidats du parti aux législatives nationales à Kananga, l'homme n'a pas dérogé à sa tradition; il s'en est pris violemment aux contestataires dont les reproches sur la machination pesaient sur son protégé, le Gouverneur Kabeya.
Léon Beya était également perçu comme acteur principal lors de l'attentat au siège de l'Assemblée Provinciale du Kasaï Central qui avait interpellé quelques membres du Gouvernement provincial comme il en était le cas dans bien d'autres incidents répertoriés sur la ville. Très inquiète, la société civile qui a également fait un Zoom sur Sundindi, a dénoncé récemment la montée de la culture d'intolérance politique.
«Après l'agression du Député National Delly Sesanga, la chasse à l’ancien Speaker de l’organe délibérant et deux fois l’attaque et l’assaut du Capitole, siège de l'Assemblée provinciale du Kasaï et hier les échauffourées au siège d’un parti politique, la Société Congolaise pour l’Etat de Droit déplore la culture d'intolérance politique qui augmente sur la ville de Kananga, Chef-lieu du Kasaï Central sous la barbe des services de sécurité et de la justice », pointe, dans un communiqué, Dominique Kambala, Directeur Général de la Société Congolaise pour l'Etat de droit (SCED), une organisation de la société civile active dans la région du Kasaï.
Et de poursuivre : « La SCED est très inquiète, car, cette culture s'installe au fur et à mesure que le processus électoral prend la vitesse de croisière et que la province se trouve dans un contexte post conflit. La SCED alerte sur le fait que les images recoupées de tous les incidents, renseignent sur un quidam qui porterait le sobriquet de Sundindi, qui s’illustre impunément comme ‘’Mutu ya Makasai’’ sur la Ville, sans gêne, au vu et au su des autorités. La SCED condamne l'impunité qui symbolise le triomphe de l'oubli et du mensonge », renchérit le communiqué.
Léon Beya, l'homme des opérations et des missions spéciales, est un ancien catcheur de luttes traditionnelles, un féticheur rompu et un hors-la-loi de renom à Kamayi, son fief, identifié comme repère stratégique des criminels à Kananga, rapporte-t-on.


Van Frédéric Tshilanda

 

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