Une glorieuse apocalypse

Une glorieuse apocalypse

(Par le Professeur Patience Kabamba)

 

Deux amis d'âge identique étudiaient au même collège jésuite. Chaque fin de semaine, Nzomputu et Nzomvuama, deux amis, se rendaient à la ferme du père de Nzomvuana pour y passer du bon temps. Ainsi, chaque samedi soir après leurs tâches à la ferme, Nzomputu recevait une importante somme d'argent de la part du père de Nzomvuama en guise de remerciement pour son aide à la ferme. Au début, Nzomputu exprimait son indignation en affirmant qu'il agissait par loyauté envers son ami Nzomvuama. Après avoir terminé leurs études secondaires avec succès, les deux garçons ont brillé. Ils avaient tous deux choisi de ne pas intégrer l'université tout de suite, préférant consacrer une année à se préparer pour faire un choix plus éclairé.

Au cours de cette année, Nzomputu sollicita le père de Nzomvuama pour qu'il œuvre constamment dans sa ferme en attendant que ce dernier finalise son inscription à l'université de Kinshasa l'année prochaine. Le père de Nzomvuama a consenti à lui donner un poste parmi ses ouvriers tout en léguant à son fils Nzomvuama l'ensemble de ses possessions.

Il se voit donc attribuer la propriété légale des biens de son père. Nzomvuama a reçu en héritage plusieurs milliers de dollars de son père. Tous les travailleurs lui témoignaient beaucoup de respect. Nzomputu était dans l'incertitude sur la manière de continuer son amitié avec celui qui a hérité de la ferme de son père, la même ferme où il exerçait en tant que travailleur. Une séparation a commencé à s'établir entre les deux amis.

Nzomvuama est désormais un patron de la bourgeoisie locale, tandis que Nzomputu, l'ouvrier, se retrouve dans la classe prolétarienne. L'écart entre Nzomvuama et Nzomputu s'est considérablement élargi, entraînant une transformation notable de leur relation amicale. Nzomvuama fait son entrée dans le cercle bourgeois.

Toutefois, Nzomputu se retrouve entouré de prolétaires synonymes de pauvreté et de difficulté. Le prolétariat aspire à l'abolition de la monnaie, du travail salarié et de l'Etat. La discussion sur la révolte contre la classe bourgeoise se tient parmi les prolétaires, y compris Nzomputu.

Au départ, Nzomputu se souciait des rémunérations modestes versées aux travailleurs employés chez Nzomvuama. Il parvenait à lui démontrer les écarts inacceptables entre la production de l'entreprise et les salaires que percevaient les ouvriers. Durant leurs moments de loisir, ils discutaient principalement des calculs liés aux échanges de valeur entre l'incarnation symbolique du capitaliste et la multitude sans cesse grandissante de ses travailleurs.

Au fil du temps, ces discussions se faisaient de plus en plus rares entre les deux amis, chacun approfondissant ses liens avec sa classe sociale. Nzomputu envisageait désormais la société capitaliste dans sa globalité, englobant même son ami. Dans notre contexte, les rapports entre les deux se transforment en relations de classes sociales et prennent une certaine forme.

Après un certain temps, la théorie de l'entreprise industrielle et celle de la société bourgeoise historique ne préoccupaient plus l'esprit de Nzomputu. Il a commencé à envisager la théorie de la société communiste à venir. Il commence de plus en plus à réaliser que le feu de la critique ne pouvait plus être déclenché uniquement par des mots, mais également par des armes. Il lance le camp du parti révolutionnaire.

Nzomputu mène donc une bataille révolutionnaire contre la bourgeoisie, c'est-à-dire contre la classe sociale de son ami Nzomvuama. Nzomputu mène une lutte sociale pour démanteler la structure inhumaine de l'ordre marchand actuel, choisissant de s'opposer à toute politique liée à la logique marchande.

Par le biais de la métaphore illustrant l'amitié entre Nzomvuama et Nzomputu, le MDW a cherché à mettre en évidence les trois étapes du processus d'implantation du capitalisme dans son parcours relationnel. Initialement, nous avons focalisé notre attention sur le calcul brut de l'économie d'entreprise qui emploie des salariés.

Ensuite, nous avons approfondi la perspective historique de la société bourgeoise et son existence sur le dos du prolétariat. Nzomputu mène une lutte sociale pour démanteler la structure inhumaine de l'ordre marchand actuel, choisissant de s'opposer à toute politique liée à la logique marchande.

Par le biais de la métaphore illustrant l'amitié entre Nzomvuama et Nzomputu, le MDW a cherché à mettre en évidence les trois étapes du processus d'implantation du capitalisme dans son parcours relationnel.

Initialement, nous avons focalisé notre attention sur le calcul brut de l'économie d'entreprise qui emploie des salariés. Ensuite, nous avons approfondi la perspective historique de la société bourgeoise et son existence sur le dos du prolétariat.

En définitive, c'est par la lutte révolutionnaire que se dessine le véritable objectif : anéantir le capitalisme qui déshumanise les individus en ruinant ce qui est le plus précieux chez nous, nos relations humaines, amicales et intersubjectives.

Karl Marx s'est penché sur l'éventualité de crises sociales dans la mesure où leur manifestation lui donne la possibilité d'esquisser la vision selon laquelle survient la fin du capitalisme. Quel serait l'équivalent de la classe bourgeoise en République Démocratique du Congo ? En effet, la classe politique au Congo est une infamie, marquée par la vulgarité du mensonge. C'est une vérité contraire à l'authenticité.

Nos parents associaient déjà la politique au mensonge. La lutte des classes au Congo impliquera de révéler et de déconstruire le mensonge constant des politiques qui donnent l'illusion d'une force productive de vie réelle. Aujourd'hui, au Congo comme partout ailleurs, l'argent a atteint un état de totalitarisme pur et dur, dont la voix de l'Etat résonne avec les échos du procès des 100 jours (500 millions de dollars détournés), des jeux de la francophonie (400 millions débloqués mais 75 millions dépensés tandis que le reste s'est volatilisé), du projet Tshilejelu dont les fonds ont tout simplement disparu, du RAM qui visait à exploiter le petit peuple et finalement des sommes amassées sous prétexte d'effort de guerre qui se sont mystérieusement dirigées vers des comptes bancaires personnels (?).

Pour des résultats déjà déterminés, les élections de 2023 ont englouti des milliards de dollars américains provenant des fonds publics congolais.

Pour Nzomputu, il est nécessaire de renverser, de luttez contre et de substituer cette économie politique de l'aliénation par une économie démocratique qui améliorerait le niveau de vie de tous les Congolais, et pas seulement celui des familles politiques.

Nous parviendrons donc à la glorieuse apocalyptique où Nzomvuama et Nzomputu regagneront leurs sourires complices de leur jeunesse dévoyée à cause du dragon du capital.

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