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Petite histoire des Constitutions en République Démocratique du Congo

(Par Jean-Marie Mutamba Makombo, Professeur émérite / Université de Kinshasa)

S’alignant sur la demande pressante du Front Commun présentée par Jean Bolikango le 27 janvier 1960, la Table Ronde Belgo-Congolaise a acté tout de suite le 30 juin pour l’accession du Congo à l’indépendance. Pour mettre en place les institutions du Congo indépendant, il ne restait plus que cinq mois. Le 19 février, la Table Ronde adopta des résolutions qui définissaient les attributions des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, et partageaient le pouvoir entre les autorités centrales et provinciales. Une commission politique de six Congolais désignés par les partis politiques présents à la Table Ronde devait rester à Bruxelles pour assister le ministre du Congo dans la transcription des résolutions de la Table Ronde sous forme de projets de loi et l’ébauche de l’avant-projet de constitution. Et c’est ainsi que la Loi fondamentale qui résulte des options affirmées par les délégués congolais à la Conférence de la Table Ronde politique, et qui organisait les pouvoirs et définissait les structures du nouvel Etat congolais fut votée par le Parlement belge le 19 mai 1960.

Une première entorse de la Loi fondamentale se produisit le 30 juin 1960. Le Chef de l’Etat était irresponsable. Aucun acte du Chef de l’Etat ne pouvait avoir d’effet s’il n’était contresigné par un Ministre qui, pour cela seul, s’en rendait responsable (Art. 19 et 20). Joseph Kasa-Vubu  fit rédiger son discours du 30 juin par un Belge, l’Administrateur Jean Cordy, et ne l’a pas soumis à un membre du gouvernement. Selon l’article 36, le Premier Ministre conduit la politique de l’Etat en accord avec le Conseil des Ministres qu’il préside. Patrice Lumumba n’a pas soumis lui aussi au Conseil des Ministres le célèbre discours du 30 juin rédigé avec l’assistance des Guinéens Diallo Telli et Tibou Tounkara, du Camerounais Félix Moumié, des Congolais Joseph Mbuyi, Jacques Lumbala et Anicet Kashamura.

Le 30 juin augure le 5 septembre 1960. La Loi fondamentale fut enjambée allègrement. Deux mois plus tard, le Chef de l’Etat et le Premier Ministre se sont destitués mutuellement dans la nuit du 5 septembre sans l’avis ni du gouvernement, ni du parlement.

La Loi fondamentale assignait le pouvoir constituant au Chef de l’Etat et aux deux Chambres (art.4). La constitution devait être élaborée endéans 3-4 ans pendant la première législature. C’est ainsi que le Chef de l’Etat a convoqué les Chambres en assemblée constituante pour le 31 août 1963. La durée des travaux de la constituante était fixée à cent jours.

Comme les parlementaires tergiversaient et faisaient de l’obstruction parce qu’il ne leur avait pas été autorisé d’introduire des motions de censure contre le gouvernement pendant la durée de la session constitutionnelle, le Chef de l’Etat clôtura la session parlementaire le 29 septembre, et mit en place une commission chargée de l’élaboration d’un projet de constitution.

Cette commission fut présidée par un membre du gouvernement central, Joseph Iléo, assisté de Marcel Lihau, secrétaire général. Elle comprenait dix catégories de participants totalisant 137 membres, à savoir 4 représentants du gouvernement central, 42 des assemblées provinciales, 42 des gouvernements provinciaux, 12 des syndicats, 16 des employeurs, 9 des collectivités rurales, 2 du Conseil National de la Jeunesse, 2 de la Presse, 2 des étudiants, 6 des confessions religieuses.

La Commission constitutionnelle se tint à Luluabourg (Kananga) du 10 janvier au 11 avril 1964. Le référendum se déroula du 25 juin au 10 juillet 1964 dans la partie du territoire national qui n’était pas contrôlée par la rébellion muleliste. Les régions troublées par des conflits armés ne participèrent pas au référendum. Pendant la tenue des travaux, une petite délégation vint rendre compte au Chef de l’Etat Kasa-Vubu, et lui demanda ce qu’il voulait voir figurer dans la constitution. Celui-ci leur répondit : « Faites la constitution en ne pensant pas à moi. La constitution doit être impersonnelle. Imaginez quelqu’un d’autre que moi qui accède au pouvoir. Qu’est-ce qui arrivera ? ».

Le projet de constitution soumis au référendum consacrait le principe du fédéralisme en adoptant la répartition des compétences entre le gouvernement central et les provinces. Il admettait aussi la répartition des recettes entre l’Etat et les provinces. La République démocratique du Congo comprenait la Ville de Léopoldville et 20 provinces autonomes. Mais le terme « fédéral » qui n’était pas repris dans la constitution ne pouvait être utilisé qu’à partir de la troisième législature (art.178).

La constitution promulguée le 1er août 1964 a voulu porter un remède aux facteurs de la crise depuis l’indépendance. Pour prévenir les sécessions, on a défini minutieusement la structure de l’Etat et les relations entre institutions centrales et provinciales. Un accent particulier fut porté à l’intégrité du territoire de la République (art. 2). Pour parer à l’instabilité institutionnelle, on a institué un régime semi-présidentiel. Le Président de la République n’était plus le Chef d’Etat irresponsable de la Loi fondamentale qui portait des chrysanthèmes. Toutefois, il n’était pas encore élu au suffrage universel direct. Selon l’article 56, il devait être élu par un corps électoral composé des membres du Parlement et des délégués de la Ville de Léopoldville qui votaient dans la Capitale, ainsi que des membres des assemblées provinciales, qui voteraient chacun au chef-lieu de la province qu’il représentait. Pour lutter contre l’arbitraire des pouvoirs publics, on a installé un arsenal de 35 articles illustrant les droits fondamentaux (art. 12 à 46). Il est à souligner que la constitution du 1er août 1964 condamnait et interdisait le parti unique en République démocratique du Congo (art.30).

Moins de trois ans après la promulgation de la constitution du 1er août 1964, dix-neuf mois après le coup d’Etat militaire, une nouvelle constitution fut promulguée pour s’adapter à la conjoncture politique et être conforme à l’orientation du nouveau régime. La constitution du 24 juin 1967 contraste avec les constitutions antérieures.

D’abord par sa concision, elle ne comprend que 85 articles contre 204 articles pour la constitution de 1964, et 259 articles pour la Loi fondamentale de 1960. Ensuite par ses principes : la constitution de 1967 consacre un Etat unitaire centralisé et le régime présidentiel. Elle introduit plusieurs innovations : l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, le mandat présidentiel porté à sept ans au lieu de cinq, l’institution du monocaméralisme, l’admission des femmes au vote, la fixation de l’âge de l’électorat à 18 ans et de l’éligibilité à 25 ans. Le nombre de provinces est ramené à 8, plus la ville de Kinshasa. Combattant la prolifération des partis politiques, la constitution de 1967 limite leur nombre à un maximum de deux (art. 4). L’article 69 stipule : « En vue de promouvoir l’unité africaine, la République peut conclure des traités et accords d’association comportant abandon partiel de sa souveraineté ».

La Constitution de 1967 fut adoptée après le référendum organisé du 4 au 23 juin. Le « Oui » l’a emporté avec 97,8%. Ultérieurement, cette constitution subit dix-sept modifications.

Le 24 avril 1990, le Président Mobutu a pris la décision d’introduire au Zaïre (RDC) des réformes dans le sens de la libéralisation politique. Parmi les réformes, il y avait notamment la fin du monopartisme, l’abolition de l’institutionnalisation du Mouvement Populaire de la Révolution, la suppression de son rôle dirigeant, le multipartisme à trois, la séparation entre le Parti et l’Etat, la reconnaissance des trois pouvoirs traditionnels, la dépolitisation des services publics, l’instauration d’un pluralisme syndical, etc. Aussi certaines dispositions de la constitution furent-elles été modifiées par la loi n°90-002 du 5 juillet 1990.

Par la suite s’est tenue la Conférence Nationale (août 1991 – décembre 1992) qui avait l’ambition d’exprimer la souveraineté du peuple et d’installer un nouvel ordre politique dans le pays. A cet effet, après le Compromis politique global du 31 juillet 1992, la C.N.S. a produit et adopté le 4 août 1992 l’Acte portant dispositions constitutionnelles relatives à la période de Transition qui n’a jamais été appliqué. Les changements portaient sur le nom du pays (République du Congo), l’emblème (drapeau bleu-ciel, orné d’une étoile jaune dans le coin supérieur gauche et traversé en biais d’une bande rouge finement encadrée de jaune), l’hymne national (Debout Congolais, l’hymne de l’indépendance), le régime en place (le Haut Conseil de la Révolution, émanation de la C.N.S. ; un Premier Ministre élu par la C.N.S., véritable chef de gouvernement, responsable devant le H.C.R.). La résistance du Président Mobutu aux changements prônés par la CNS conduisit à un dédoublement des institutions, à la confusion et au blocage du fonctionnement de l’Etat avec la loi n°93/001 du 2 avril 1993 portant Acte Constitutionnel harmonisé relatif à la période de la transition, après la tenue du Conclave politique de Kinshasa.

Des concertations politiques se sont avérées nécessaires. Entreprises au Palais du Peuple par Mgr. Laurent Monsengwo Pasinya, président du H.C.R., avec l’accord du Chef de l’Etat Mobutu, elles  aboutirent à l’Acte Constitutionnel de la Transition promulgué le 9 avril 1994 qui a revu et corrigé l’Acte du 4 août 1992.

La durée de la Transition était de quinze mois (art. 117). La dénomination de République du Zaïre fut maintenue dans l’article 1, de même que le drapeau vert-clair orné au centre d’un cercle jaune dans lequel figurait une main droite tenant un flambeau à la flamme rouge, et la Zaïroise comme hymne national. Dans l’article 56 la majorité des Conseillers de la République désignés par la Conférence Nationale Souveraine s’est diluée dans le Haut Conseil de la République – Parlement de Transition en recevant les Députés de l’ancienne Assemblée Nationale ayant participé en cette qualité à la C.N.S., ainsi que les Négociateurs aux concertations politiques du Palais du Peuple.

En sept mois seulement, du 18 octobre 1996 au 17 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila, « le tombeur de Mobutu », a marché à la tête de l’armée des enfants-soldats « Kadogo » sur la République du Zaïre avec l’aide des Tigres katangais et de ses alliés étrangers. Le vendredi 16 mai 1997, le président Mobutu quitta Kinshasa pour Gbadolite, sa sécurité ne pouvant plus être assurée par l’armée. Le 17 mai, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL) fit à Lubumbashi le constat de la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat. Elle suspendit la constitution et les institutions de la République, et prit le pouvoir d’Etat.

Dix jours plus tard, le président Laurent – Désiré Kabila publia le décret-loi constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997 relatif à l’organisation et à l’exercice du pouvoir en République Démocratique du Congo. Ce texte constitutionnel se caractérise par sa brièveté (15 articles) et sa concision qui s’expliquent par le délai très court de son élaboration. La nécessité et l’urgence invoquées dans le préambule, c’est l’investiture du nouveau Président de la République, la légalité et la légitimité que recherchait le nouveau Pouvoir conquis par les armes. Le Président de la République concentre entre ses mains les pouvoirs exécutif, législatif, réglementaire, juridictionnel et constitutionnel. Les membres du Gouvernement ne sont responsables que devant le Président de la République.

Une nouvelle page d’histoire est écrite avec la guerre d’agression qui a frappé la RDC en 1998. Le Rwanda a utilisé des comparses congolais. L’enlisement de la guerre, avec ses millions de tués, de blessés et de réfugiés, a conduit à conclure « une paix des braves » où il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus. La guerre sur le terrain s’est transportée sur le tapis avec les multiples tractations et négociations entre les belligérants. Elles ont abouti le 17 décembre 2002 à l’Accord Global et Inclusif sur la Transition de Pretoria adopté à Sun City le 1er avril 2003, et coulé dans la Constitution du 4 avril 2003. Le consensus s’est fait sur une répartition équitable et équilibrée des différentes responsabilités d’Etat entre les Composantes et Entités du Dialogue Inter-Congolais, schématisée par une formule : « le Régime 1+ 4 ». Les parties présentes à l’Accord étaient :  le Gouvernement de la R.D.C., le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (R.C.D.), le Mouvement de Libération du Congo (M.L.C.), l’Opposition politique, les Forces vives, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Mouvement de Libération (RCD/ML), le Rassemblement Congolais pour la Démocratie/National (RCD/N) et les Maï-Maï. Les quatre postes de Vice-Président étaient réservés aux Composantes Gouvernement, RCD, MLC et Opposition politique.

Appelée à adopter le projet de constitution à soumettre au référendum, l’Assemblée Nationale de la Transition 1+4 (2003-2006) eut à se prononcer sur l’article 70. Quelle serait la durée du mandat présidentiel ? Le débat se déroulait en plénière. Le président de l’Assemblée Nationale suspendit la séance pour le vote, le temps pour chaque groupe parlementaire de recevoir le mot d’ordre du chef du parti. La séance reprit avec un vote nominatif pour intimider les députés qui étaient nommés et non pas élus. Le Président Joseph Kabila et le Vice-Président Jean-Pierre Bemba avaient enjoint aux députés de leurs composantes (Gouvernement + Mouvement de Libération du Congo) de voter pour un mandat indéterminé. Chacun d’eux misait pour devenir le premier président de la Troisième République. Ils comptaient aussi sur des membres de la Société Civile. Malheureusement pour eux, la majorité des députés opta « pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ».

 La Constitution du 18 février 2006 est fondatrice de la 3ème République en R.D.C. Elle fut promulguée après un référendum organisé du 18 au 19 décembre 2005. Pour consolider l’unité nationale et créer des centres d’impulsion et de développement à la base, la Constitution a structuré la RDC en 26 provinces, y compris la ville-province de Kinshasa. Elle reconnaît des compétences exclusives à ces provinces qui en exercent d’autres concurremment avec le pouvoir central. Par ailleurs, la Constitution fixe le partage des recettes nationales à raison de 40% pour les provinces et de 60% pour le pouvoir central.

Les provinces sont administrées par un Gouvernement provincial et une Assemblée provinciale. Elles comprennent, chacune, des entités territoriales décentralisées qui sont la ville, la commune, le secteur et la chefferie. Pour assurer des rapports harmonieux entre les provinces elles-mêmes d’une part, et le pouvoir central d’autre part, une Conférence des Gouverneurs présidée par le Chef de l’Etat est instituée pour émettre des avis et formuler des suggestions sur la politique à mener et sur la législation à édicter par la République.

In fine, pour préserver les principes démocratiques et écarter les révisions intempestives, certaines dispositions furent déclarées intangibles. Il s’agit de la forme républicaine de l’Etat, du principe du suffrage universel, de la forme représentative du Gouvernement, du nombre et de la durée des mandats du Président de la République, de l’indépendance du pouvoir judiciaire, du pluralisme politique et syndical (art. 220). De même, toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées est formellement interdite. Aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège (art.219). L’institution d’un parti unique constitue une infraction imprescriptible de haute trahison punie par la loi (art. 7). La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme - femme dans lesdites institutions (art.14).

La constitution du 18 février 2006 fut modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles. Dans le nouvel article 71, le Président de la République est élu à la majorité simple des suffrages exprimés. Il n’est plus question de deux tours en cas où il n’y a pas de majorité absolue au premier tour. Le député national ou le sénateur reprend de plein droit son mandat parlementaire après la cessation d’une fonction politique incompatible (art.110). L’article 218 reconnaît au Président de la République le pouvoir de convoquer le référendum prévu audit article pour l’approbation d’une révision constitutionnelle.

Au terme de l’évolution constitutionnelle de la République démocratique du Congo de 1960 à nos jours, nous observons que notre pays a expérimenté plusieurs types de lois fondamentales qui ont induit différents types de régime politique :

  • Le régime parlementaire, semi-présidentiel, présidentiel, hyper-présidentiel ;
  • Le système fédéral, un Etat unitaire centralisé ;
  • Un parlement bicaméral, un parlement monocaméral ;
  • Le multipartisme à deux, à trois, à plusieurs partis, le parti unique ;
  • Le suffrage direct, le suffrage indirect ;
  • Le mandat présidentiel à cinq ans, et à sept ans.

Au moment où s’engage le débat sur une révision constitutionnelle, il importe que la constitution soit impersonnelle comme le recommandait le président Joseph Kasa-Vubu. Les membres de l’Assemblée Constituante doivent être mus par l’intérêt général. Ils doivent se préoccuper des aspirations démocratiques de la population. Ils doivent avoir en tête le contexte dans lequel se débat le pays : la lutte contre la balkanisation qui nous menace, et la gangrène de la corruption. La Constitution doit être respectée par les acteurs politiques, et ne doit pas être un chiffon de papier.

Jean-Marie Mutamba Makombo

Professeur émérite/Université de Kinshasa

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Franck Ngyke Kangundu et Hélène Mpaka : Les orphelins saisissent la Ministre des Droits Humains pour une justice réparatrice !

Dans une lettre ouverte à Mme la Ministre des Droits Humains, ce mardi 10 décembre 2024, les Orphelins de Franck Ngyke Kangundu et Hélène Mpaka appellent ce membre du Gouvernement, en sa qualité de garante des droits humains en RD-Congo, de plaider en faveur d’une justice réparatrice en faveur des défunts et de prendre des mesures concrètes pour que ce crime odieux, qui reste un symbole des attaques contre la liberté de la presse et des droits humains, ne sombre pas dans l’oubli.

Lettre ouverte des Orphelins du journaliste Franck NGYKE KANGUNDU à son Excellence Madame la Ministre des Droits Humains de la République Démocratique du Congo (RDC).

Kinshasa, le 10 décembre 2024

Excellence Madame la Ministre,

En ce jour symbolique où le monde célèbre le 75ᵉ anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'homme, nous, les Orphelins du feu journaliste Franck NGYKE KANGUNDU et de son épouse Hélène MPAKA, nous vous adressons cette lettre avec le cœur lourd et l'esprit marqué par une profonde injustice.

Il y a 19 ans, dans la nuit tragique du 02 au 03 novembre 2005, nos parents ont été lâchement assassinés à bout portant dans leur résidence à Mombele, sous nos yeux innocents. Ce double meurtre, qui demeure à ce jour impuni, représente une violation flagrante des droits humains les plus fondamentaux : le droit à la vie.

Franck NGYKE KANGUNDU n’était pas seulement un journaliste engagé, mais aussi un père de famille, un époux et un citoyen qui croyait aux valeurs de la liberté et de la justice. Peu importe les raisons qui auraient pu motiver ses bourreaux, il ne méritait pas, pas plus que notre mère, d’être abattu de manière aussi barbare, devant ses enfants. Ce double crime n’a pas seulement ôté la vie à nos parents, il a également déstabilisé la nôtre à jamais.

Sur le plan social, éducatif, psychologique et économique, cet assassinat nous a plongés dans une souffrance profonde et continue. En nous privant de nos parents, les auteurs de ce crime ont violé notre droit à vivre comme tout autre enfant et ont bouleversé nos perspectives d’avenir.

Madame la Ministre,

Nous vous interpellons aujourd’hui, en tant que garante des droits humains, pour que justice soit enfin rendue. Ce double meurtre, qui reste un acte ignoble et une atteinte grave aux droits de l'homme, ne doit plus rester impuni.

Nous appelons à l'application de la vision politique de l'État de droit prônée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Il est temps que les valeurs de justice et d'équité deviennent une réalité pour les orphelins des journalistes assassiné.

Nous vous demandons solennellement :

De plaider en faveur d’une justice réparatrice pour nous, les Orphelins de Franck NGYKE KANGUNDU et Hélène Mpaka ;

De prendre des mesures concrètes pour que ce crime odieux, qui reste un symbole des attaques contre la liberté de la presse et des droits humains, ne sombre pas dans l’oubli.

En mémoire de nos parents et pour l’avenir des générations futures, nous espérons que vous prendrez à cœur cet appel pour que notre quête de justice trouve enfin une issue.

Dans l’attente d’une action forte et décisive de votre part, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos salutations respectueuses.

Les Orphelins de Franck NGYKE KANGUNDU et Hélène MPAKA

Franck Ngyke Kangundu et Hélène Mpaka : Les orphelins saisissent la Ministre des Droits Humains pour une justice réparatrice !
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Qu’il s’agisse de la révision ou du changement de la Constitution, RDC : Noël Tshiani Muadiamvita propose un chapelet de dispositions à toucher littéralement

En RDC, la problématique de la révision ou du changement constitutionnel telle que prônée par Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat et Garant du bon  fonctionnement des institutions de la République, continue à faire parler la classe politique à travers des sorties par grappe des propositions, parfois même des contestations pour essayer de barrer la voie à l’accomplissement de la vision du Président de la République déjà évoquée dans sa propre famille politique où il trouve du soutien inconditionnel de Plusieurs acteurs. A ce jour, Noël Tshiani, porteur de la proposition de Loi de ‘‘PERE, de MERE et d’EPOUSE’’, a suggéré une litanie de propositions, une vingtaine, qu’il faille, selon lui, prendre en compte qu’il s’agisse de la révision ou du changement de la loi fondamentale. Il l’a dit dans un message adressé à un public important au Collège Boboto de la Gombe.

Une épineuse question qui rencontre des têtes bien pensantes pour apporter des propositions des dispositions qui, d’après elles, nécessitent d’être étudiés en profondeur en vue de garantir une souveraineté et une intégrité territoriale efficace et adéquate. Dans son adresse, Noël Tshiani déclare avoir détecté plusieurs faiblesses et impuretés dans la Constitution du 18 février 2006 et qui méritent d’être corrigées afin de faciliter le fonctionnement des institutions.

«En relisant la Constitution, j'ai détecté plusieurs faiblesses et impuretés qui méritent d'être corrigées pour mieux protéger notre pays et sa souveraineté et ainsi faciliter le fonctionnement fluide des institutions sans gaspiller beaucoup de ressources qui peuvent être affectées à des projets de développement», dit-il. Lisez-le à travers les lignes qui suivent.

Adresse de Noël Tshiani Muadiamvita au Collège Boboto sur la Révision Constitutionnelle ou le changement de la Constitution

Mesdames et Messieurs,

Mes Très Chers Compatriotes,

Je suis très heureux de prendre part à cet évènement pour parler des choses que j'ai toujours considérées très importantes pour notre pays depuis plusieurs années.

En effet, une fois rentré des Etats Unis d'Amérique au pays en 2016, j'ai pris le temps de lire tous les articles de l'actuelle Constitution de la RDC. Durant la lecture, je me suis rendu compte que la Constitution comportait des impuretés énormes que ça soit sur le plan politique, économique qu'institutionnel. N'ayant aucun pouvoir d'agir immédiatement pour changer les choses, j'avais commencé par dénoncer. Je peux vous rassurer que ce travail m'a coûté très cher ! J'ai dépensé beaucoup d'argent et beaucoup d'énergies pour faire comprendre à mes compatriotes que cette Constitution est une bombe à retardement si l'on ne fait pas attention. Aujourd'hui, je suis très content que mes compatriotes ont compris le danger de garder la Constitution dans sa forme et avec son contenu actuel.

Je vais partager avec vous une petite anecdote. Après l'élection du Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI, je passais dans un quartier populaire de Kinshasa et j'ai entendu plusieurs personnes qui criaient ''DE PERE ET DE MERE, merci d'avoir sauvé le pays avec la loi Tshiani. Nous l'avons appliquée dans les urnes en votant le vrai compatriote''.  Partout où je passe, dans toutes les provinces, je suis accueilli par mes compatriotes avec les mêmes cris. Je suis très ému de l'entendre. Même si certaines personnes ne me donnent pas du crédit, je peux vous assurer que la Loi Tshiani de père, de mère et d'épouse a largement contribué à déterminer l'issue de l'élection présidentielle en 2023. Et il en sera ainsi désormais car le peuple a compris et a intériorisé le message.

Mes Très Chers Compatriotes,

En relisant la Constitution, j'ai détecté plusieurs faiblesses et impuretés qui méritent d'être corrigées pour mieux protéger notre pays et sa souveraineté et ainsi faciliter le fonctionnement fluide des institutions sans gaspiller beaucoup de ressources qui peuvent être affectées à des projets de développement.  Ainsi, j'ai fait les propositions suivantes qu'il faille prendre en compte, qu'il s'agisse de la révision ou du changement de la Constitution : 

1. L’adoption de l’anglais comme la deuxième langue officielle de la RDC ;

2. La réduction du nombre des partis politiques de plus 1000 actuellement à quatre partis politiques au maximum ;

3. La réduction de la taille du Gouvernement de près de 60 Ministres à 25 Ministres au maximum, y compris le Premier Ministre ;

4. La suppression de certaines institutions budgétivores et inutiles pour dégager des épargnes à investir dans des activités à impact social visible et dans des projets de développement. Ces Institutions sont le Sénat, les assemblées provinciales, le Conseil Economique et Social, et certaines structures rattachées à la Présidence de la République, à la Primature et aux ministères ;

5. La suppression du mode de scrutin indirect tant pour le Sénat que pour les Gouverneurs de provinces ; ce mode de scrutin indirect est un canal ouvert à la corruption ;

6. Le changement du mode de désignation des Gouverneurs de provinces et Administrateurs de Territoires qui seraient désormais nommés par le Chef de l’Etat ;

7. L’allocation d’un délai de trente jours au maximum après investiture du Président de la République pour désigner le Premier Ministre, et même délai à ce dernier pour former le gouvernement et obtenir son investiture par l’Assemblée nationale ;

8. L’interdiction formelle, sur demande de qui que ce soit, de céder la souveraineté nationale et compromettre l’intégrité territoriale du pays ;

9. La reconnaissance de l’exclusivité monétaire nationale et l’interdiction formelle de la circulation des monnaies étrangères sur le territoire national ;

10. L’interdiction formelle du tribalisme qui menace la cohésion nationale ;

11. La réhabilitation explicite de la loi Bakajika qui décrète que le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat ;

12. L’adoption du principe de l’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine, c'est-à-dire qu'aucun congolais d'origine ne peut perdre la nationalité de la mère patrie ; le principe de la double nationalité sera adopté avec tous les pays du monde sauf avec les pays voisins qui sont sources de conflits et de malheurs.

13. L’adoption de la proposition de la Loi Tshiani de Père, de mère et d’épouse pour les fonctions régaliennes afin de protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale ; ces fonctions sont les suivantes : Président de la République, Président de l'Assemblée Nationale, Président du Senat, Premier Ministre et les Ministres régaliens (Finances, Défense, Affaires étrangères, Intérieur et Justice), les Hauts Magistrats de la République, les fonctions clés a l'Agence Nationale des Renseignements, à la Direction Générale des Migrations, dans l'Armée, la Police et à la Banque Centrale du Congo ainsi que les Ambassadeurs de la RDC dans les pays étrangers.

14. L’adoption des conditions d’études minimales pour les mandats électifs à tous les niveaux ;

15. La réintroduction de l'élection présidentielle à deux tours ;

16. L'appropriation par le Ministère de l'intérieur de l'organisation des activités électorales actuellement gérées par la CENI, ce qui renforcera la laïcité de l'Etat et la séparation entre l'Etat et l'Eglise ;

17. La précision que le Président de la République et le Premier Ministre sont justiciables devant la Cour Constitutionnelle pour des faits et actes commis pendant leurs fonctions ;

18. La précision sur l'imprescriptibilité des actes de mauvaise gouvernance avérés tels que la corruption, le détournement des fonds publics, le blanchement d'argent et la prédation des ressources naturelles.

19. La réaffirmation de la laïcité de l'Etat et de la séparation claire entre l'Etat et l'Eglise pour mettre fin au méli-mélo et à la confusion que nous constatons actuellement dans la pratique ;

20. Dans le cas de la révision constitutionnelle, le maintien de l’article 220 de la Constitution qui fixe le mandat du Président de la République à cinq ans renouvelable une seule fois.  Cette disposition tombe dans le cas d'une nouvelle Constitution et la décision reviendra au peuple à travers un referendum.

Mesdames et Messieurs,

Toutes les modifications que je propose peuvent être réalisées à travers une révision constitutionnelle profonde. Mais, ces modifications sont tellement nombreuses qu'il convient de se demander s'il ne faut pas tout simplement envisager de réécrire une nouvelle Constitution. Personnellement, Je suis pour la révision constitutionnelle ou la nouvelle constitution aussi longtemps que le nouveau texte inclut la Loi TSHIANI DE PERE, DE MERE ET D'EPOUSE afin de protéger la souveraineté nationale et l'intégrité du pays.

Je vous remercie

Professeur Noël K. Tshiani Muadiamvita

Tél : +243820000988

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Lorsque les Chercheurs éternuent, l’Etat s’enrhume : Présentation aux thésards de l’Université Catholique du Congo

(Par Prof. Patience Kabamba)

Introduction :

Henry Ford visitait une usine automobile à Chicago en compagnie d’un délégué syndical. Dans un atelier ou les robots avaient complétement remplacé les ouvriers, d’un ton ironique Ford lança à l’endroit du délégué syndical : « à ceux-là, ça va être difficile pour toi de refiler une carte syndicale ! » Et le délégué syndical lui répondit sur un même ton narquois, « Sans doute, mais à toi, ça va être difficile de leur vendre des voitures » !

La recherche revêt d’un double enjeu pour qui souhaite bâtir une société démocratique. D’un côté, le lieu de la liberté au travail du chercheur, liberté qui provient du fait que l’on fait ce que l’on aime, de l’autre, celui de la coopération et de la connaissance pour le monde, au bénéfice de l’humanité. Cependant, avide de profit, le contexte néolibéral encourage des recherches qui non seulement s’articulent avec les besoins du patronat mais également participe à la fabrique d’un citoyen devenu consommateur et auto entrepreneur de sa vie. Subordonner les chercheurs à la prescription néolibérale devient alors le moyen de subordonner les futurs citoyens à ces exigences.

En effet, le travail du chercheur n’est pas une chose aisée. Faire de la recherche, c’est faire vivre un conflit permanent entre ce que fait le chercheur et le réel de sa situation de travail dont « l’évaluation par les individus et les collectifs dépend des critères de performance qu’ils se donnent. » (Bourgeois et Hubault, 2013).

La double lecture d’un texte

Quel que soit le texte en notre présence, il existe deux manières de le lire. Mêmes les textes bibliques font objets de deux types de lectures s’ils sont considérés premièrement comme des textes au même titre que les autres textes de la littérature.

Un texte peut être lu comme un fossile qui éveille les choses du passé et qui plait à ceux qui veulent que le présent demeure tel qu’il est, inchangé et inchangeable. Les disciples du statu quo sont généralement ravis par ce type de lecture car elle ne change rien à la donne existante. Ce type de lecture est un supplément d’âme à la névrose du monde. Lorsqu’on a fini la lecture, il n’y a aucun impact sur sa vie et sur le cours des événements.

La lecture dans ce cas de figure est une accumulation des connaissances qui ne servent à rien dans l’existence concrète. Ce type de lecture est quasi talmudique et débile et se contente de répéter des hochets théoriques sans aboutir à une transformation de la vie personnelle ou communautaire.

La Bible ou le Coran peuvent aussi être lus de cette manière au terme de laquelle le texte reste un fossile et la vie du lecteur n’en subie pas le moindre impact.

Plusieurs personnes qui lisent la Bible sont dans ce cas de figure lorsque cette lecture ne change pas leur vie et ne les mobilise pas pour lutter contre l’aliénation historique qui a pris en otage notre être générique fait d’éros, d’amour et de volupté. L’amour est ce qu’il y a de plus indocile et rebelle a toute objectification de la personne aimée. Dès que vous vous sentez utiliser comme un objet dans une relation, vous devez l’arrêter pour être fidèle à votre être générique. C’est cette fidélité que nous recherchons dans chaque texte que nous lisons.

Le second type de lecture est celle qui considère qu’un texte va toujours au-delà du texte et permet d’aller à la matérialité pratique des luttes quotidiennes de la vie. Le texte procure au lecteur la capacité offensive pour aller à la lutte contre toute tentative de domestication de la vie humaine.

Il existe en chacun de nous une flamme insurrectionnelle qui reste allumée et qui nous pousse à changer les choses dans notre vie et dans la vie de notre communauté. Comme je l’ai dit plus haut, nous sommes des êtres dotés de ce que les Grecs appelaient “éros”, l’amour qui nous pousse à nous rebeller contre les forces qui tuent la vie en nous. Lorsque nous lisons un texte, quel que soit le texte, nous devons chercher les liens entre ce texte et notre vie et celle de notre communauté. Tout texte nous renvoie à la vie courante, à l’histoire de nos insatisfactions et de notre domestication. Le texte a donc pour rôle de maintenir allumée la flamme incendiaire que nous portons en nous.

Même la Bible, elle doit être lue de la même manière avec la flamme insurrectionnelle qui est en nous. Jésus n’a pas fondé d’Église, mais une « ecclésia » qui signifie une “assemblée insurrectionnelle” contre tout ce qui détruit la vie humaine. Vaincre la mort dans la Bible signifie s’opposer à ce qui détruit la vie. La mort est l’ensemble des forces qui détruisent la vie. La flamme insurrectionnelle que nous portons en nous est allumée par la lecture du texte biblique ou de tout autre texte. Sans cela, nous devenons des cadavres vivants.

Malgré les difficultés que nous traversons dans notre pays, nous voulons une chose, rester en vie, c’est-à-dire tuer tout ce qui nous empêche de vivre heureux. En d’autre terme nous voulons garder cette flamme insurrectionnelle en nous, nous voulons la garder allumée en toute circonstance. Au-delà de sa texture, tout texte nous conduit à raviver notre flamme incendiaire contre la mort physique ou sociale, à la manière du “conatus” Spinoziste.

Notre sante se conserve et se développe lorsque le travail que nous faisons fait sens. La crise de la Covid 19 nous a permis de poser la question du pourquoi nous travaillons, pourquoi nous faisons de la recherche ; un travail qui n’est pas que douleur et souffrance, mais aussi source d’épanouissement, espace des liens sociaux, lieu de la créativité humaine. Il existe un lien indéfectible entre santé au travail et le sens que chacun y met ou y trouve.

Un intellectuel n’est pas quelqu’un qui pense.

Il est quelqu’un qui congèle la pensée dans une relation narcissique, prétentieuse et égotique. L’intellectuel a la prétention de découvrir, de créer.

Marx, reprenant les présocratiques et Hegel, nous a appris que “chaque fois que je lis quelque chose d’intelligent, quelque chose de profond, je ne fais qu’épouser la naturalité du cosmos qui parle en moi et que je recueille.

Le logos, la radicalité du logos, le fameux LG, le logos, c’est la parole qui recueille. Dans les circuits linguistiques des vielles matrices indo-européenne, c’est le verbe par lequel le chasseur-cueilleur exprimait qu’il récupérait, cueillait, qu’il collectait une bête.

Le logos est la parole du vrai parce qu’il épouse la rationalité de l’authentique et qu’il se borne avec humilité de le recueillir. La véritable pensée est anti-intellectuelle parce qu’elle récuse la division du travail, qu’elle soit qu’il n’y a pas de création personnelle. Toute intellection radicale et vraie est impersonnelle. Elle est humble, elle est transmission de radicalité profonde.

La soi-disant création personnelle est une imposture narcissique du fétichisme de la marchandise. Un intellectuel, c’est la pensée du faux omniprésent. L’intellectuel a la culture narcissique de la représentation et il épouse le mythe, il est le représentant de cosmos. Il marchandise le savoir et accusent de plagia ceux qui s’en serve sans son aval comme s’il en était le producteur ontologique. Ce narcissisme est le signe marquant de l’intellectuel ignorant de la puissance social à la base du logos.

La puissance Sociale

Une expression de Marx qui articule la qualification du travailleur avec sa capacité à prendre sa part dans l’Histoire. Le patron acquiert dans l’échange la puissance de travail de celui qui reçoit un salaire. La puissance sociale n’est pas une notion rattachée à un individu, mais a un collectif. La puissance de la classe dominante découle de ce qu’elle possède, mais la puissance sociale du travailleur découle du pouvoir qu’il a sur sa tâche, son organisation, ses finalités et les outils nécessaires à son exécution. Une cherche digne de ce mot émane de la puissance sociale. Comme Marx le stipule, « Plus l’ouvrier s’extériorise dans son travail, plus le monde étranger, objectif, qu’il crée en face de lui, devient puissant, plus il s’appauvrit lui-même et plus son monde intérieur devient pauvre, moins il possède en propre. » En d’autre termes, tantôt le travail contraint aliène l’individu qui se perd, tantôt il devient émancipateur pour l’individu qui porte les choses à l’existence (Canguilhem 2002).

Conclusion

Ce par quoi se différencie le chercheur, c’est génériquement la permanence de logos critique et la volonté subversive contre des tentatives de simplement réaménager la technique du pouvoir de l’oppression, mais de se débarrasser totalement de l’Etat oppressif. Le chercheur est celui qui refuse la falsification générale de la réalité afin de faire œuvre révolutionnaire de retour ontologique à la primordialité de l’Être.

Alors que Marx en prolongement des luttes de classes ouvrières réelles, avait toujours souligné que l’auto-émancipation du prolétariat devait être l’œuvre du prolétariat lui-même pour éradiquer le salariat et l’Etat. Le chercheur court toujours le risque de se transformer en une avant-garde intello-bureaucratique extérieure au prolétariat pour diriger et fusiller ce dernier sur les routes barbelées de salaires de misère de la part de l’Etat Congolais. En revanche, il est évident que tous les errants narcissiques en mal de notoriété spectaculaire dans le monde dé-spiritualisé de la nouvelle religion du marché, ont toujours eu besoin dans leur irrépressible besoin de se faire voir et valoir, d’adhérer à des théâtres de rédemption et à des milices messianiques…Mais tout cela c’est en fait uniquement du théâtre pour les crédules jobards de l’impuissance existentielle.

C’est finalement ce par quoi l’intellectuel en tant qu’égotiste divaguant représente bien le pôle le plus extravagant de la division du travail aliénant par ce refoulement de toute vérité vécue sous la présence réelle de la fausseté régnante qu'assure l'organisation de l'apparence dans la réussite sociale du parvenir autolâtre le plus à la mode.

Comme le disait Marx dans L'idéologie allemande : « Toute l'illusion qui consiste à croire que la domination d'une classe déterminée est uniquement la domination de certaines idées, cesse naturellement d'elle-même, dès que la domination de quelque classe que ce soit cesse d'être la forme du régime social, c'est-à-dire qu'il n'est plus nécessaire de représenter un intérêt particulier comme étant l'intérêt général ou de représenter "l'universel" comme dominant (…) Dans la vie courante, n'importe quel boutiquier sait fort bien faire la distinction entre ce que chacun prétend être et ce qu'il est réellement; mais notre histoire n'en est pas encore arrivée à cette connaissance vulgaire. Pour chaque époque, elle croit sur parole ce que l'époque en question dit d'elle-même et les illusions qu'elle se fait sur soi. ».

Comme le disait Marx dans le Manifeste, « Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde. Elles ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux. » Dans ces conditions et comme l’avaient fort bien compris Héraclite et Parménide, la saisie correcte du logos du monde en tant que rationalité historique du devenir telle qu’elle fixe la cohérence du logos de la pensée prend son départ critique dans l’identification dialectique de la vérité et de l’être.

Éric Arthur Blair de Barcelone a souligné cette chose essentielle que celui qui ne récuse pas absolument et définitivement la domestication politique ne peut produire autre chose qu'une ultime variante théiste du mensonge marchand : la mystification de l'Etat décent.

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Lorsque les Chercheurs éternuent, l’Etat s’enrhume : Présentation aux thésards de l’Université Catholique du Congo
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Mort en raison de son honnêteté , Floribert Bwana Chui, 3ème Congolais bientôt Bienheureux après Bakanja et Anuarite

Le Pape François a autorisé lundi 25 novembre, la béatification d’un jeune congolais, le serviteur de Dieu Floribert Bwana Chui Bin Kositi, fidèle laïc. Né le 13 juin 1981 à Goma, il a été tué dans la même ville, en haine de la foi, le 8 juin 2007.

Le martyre de Floribert Bwana Chui Bin Kositi, laïc originaire de la République démocratique du Congo a été reconnu. Le Saint-Père a autorisé lundi 25 novembre sa béatification. Né le 13 juin 1981 à Goma dans l’Est de la RDC, il a été assassiné dans la même ville en 2007, en haine de la foi. Floribert Bwana est issu d'un milieu aisé et a étudié le droit et l'économie.

Ce jeune chrétien catholique âgé de 25 ans, a été enlevé puis tué dans la nuit du 7 au 8 juillet 2007, pour n’avoir pas cédé à la corruption. Ce jeune congolais débuta sa vie professionnelle à Kinshasa comme commissaire aux réclamations au sein de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), organisme de l'autorité nationale de contrôle des marchandises où il était chargé d’évaluer la conformité des produits passant la frontière Est de la République démocratique du Congo. Il fut ensuite transféré au poste de Goma comme chef de bureau de l’OCC. Durant ses années d'études, Bwana Chui a rejoint la Communauté de Sant'Egidio. Il a aidé comme bénévole et s'occupait des enfants de la rue.

Dans l’exécution de sa mission, Floribert Bwana est confronté au problème moral d’autoriser l’entrée au Congo Kinshasa de denrées alimentaires venant du Rwanda voisin, et qui n'avaient pas obtenu les autorisations nécessaires pour leur commercialisation et leur consommation. Selon des témoignages, «Bwana Chui a préféré mourir en refusant de faire passer de la nourriture qui aurait pu empoisonner un grand nombre de personnes».

Quatre martyrs ont été béatifiés à Uvira

Quatre martyrs ont été béatifiés à Uvira en RD Congo. L’Eglise universelle, et particulièrement celle de la RDC, compte quatre nouveaux Bienheureux. Trois missionnaires xavériens et un prêtre diocésain, témoins de la foi, viennent d’être béatifiés.

Le refus de « l’argent sale » lié à des transactions illicites a été la cause de sa mort. Il jugeait immoral de laisser passer des tonnes de denrées avariées et toxiques à destination des populations en échange de quelques milliers de dollars. Il avait fait détruire des lots de riz périmés et refusé des pots-de-vin. Cette intégrité lui a coûté un enlèvement suivi de son assassinat. Des témoins affirment qu’il disait souvent : «L’argent disparaîtra vite. Quant à ces personnes qui auraient consommé ces produits, que serait-il advenu d’elles ?» « Est-ce que je vis pour le Christ ou pas ? Voilà pourquoi, je ne puis accepter. Mieux vaut mourir que d'accepter cet argent».

Selon le témoignage de Mgr Faustin Ngabu, alors évêque de Goma, « Floribert Bwana Chui Bin Kositi est mort en raison de son honnêteté. C’est quelqu'un qui a su conserver sa liberté dans une situation extrêmement difficile. Ce qu'il a vécu a été une manifestation forte de sa foi chrétienne».

La Pros.

Mort en raison de son honnêteté , Floribert Bwana Chui, 3ème Congolais bientôt Bienheureux après Bakanja et Anuarite
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Radioscopie sommaire de l’émission Pie Tshibanda-Bob Kabamba sur la situation politico-sécuritaire à l’Est

(Par l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo)

La notoriété du Prof Kabamba, son rôle dans l’élaboration de la Constitution de 2006 et l’intérêt ainsi que l’actualité ont donné un relief particulier à sa prestation. Aucun Acteur politique et Patriote ne peut rester indifférent aux propos du Prof Kabamba, en réponse aux questions de Pie Tshibanda. C’est dans ce cadre que j’interviens pour noter les observations suivantes :

  1. Dans ses déclarations, le Prof Kabamba semble minimiser, voire banaliser la place de l’état psychologique des populations congolaises dans l’élaboration de la Constitution.

En effet, les explications et la rationalisation de certains faits traumatisants vécus dans leurs chairs par les populations de l’Est ne peuvent éliminer dans l’âme et l’esprit des congolais les inquiétudes vis-à-vis de Kigali ni les appréhensions de balkanisation projetée par la Communauté Internationale.

En tant que Garant de la Nation, le Président Tshisekedi se doit, comme il l’a fait à Kisangani et à Lubumbashi, de rassurer l’opinion nationale en annonçant et en prenant des dispositions adéquates pour apaiser les congolais.

  1. Une interprétation sociologique confuse et douteuse. En établissant une équation surprenante entre le comportement des familles régnantes coutumières et le comportement de l’ethnie tutsi, le Professeur fait une regrettable confusion des genres qui ne contribue nullement à la connaissance et à la solution des rapports entre l’ethnie tutsi et les tribus environnantes au Kivu.

La réalité que vivent les populations est simple : les Autorités de Kigali instrumentalisent la présence des tutsi pour réaliser leurs visées prédatrices et hégémoniques sous le couvert d’une intervention humanitaire en faveur des tutsi du Congo qu’elles décrètent comme la seule et unique population minoritaire du Congo.

  1. L’argumentation selon laquelle il suffit de répliquer aux prétentions territoriales au Congo qu’à une date donnée, le Rwanda et l’Ouganda faisaient partie du Congo manque de pertinence dès lors que ce sont les Dirigeants rwandais qui sont à la base de cette psychose en RDC par le souvenir des raids contre Kitona, Kinshasa (Tshangu) et des massacres à répétition à travers leurs hommes liges notamment après leur expulsion par M’zee.

Ne dit-on pas que contre les faits, les arguments ne valent rien ! Les exemples de l’Erythrée et du Sud Soudan devraient inciter le Président Tshisekedi à plus de vigilance et d’ardeur – la balkanisation est une option qui risque de se réaliser si nous sommes distraits.

De toutes les façons, la prudence n’est pas un vice surtout au niveau des responsabilités Du Chef de l’Etat.

  1. L’équation établie entre Nouvelle Constitution et Coup d’Etat est aléatoire à la lumière de notre Histoire : la Constitution de Luluabourg n’a pas nécessité un coup d’Etat pour sa légitimation et celle de 1967 d’ailleurs.

Il n’est pas exact d’affirmer qu’un coup d’Etat crée un vide juridico-constitutionnel, alors que la première déclaration des auteurs des coups d’Etat, c’est de rassurer sur la continuité de l’Etat tant sur le plan interne qu’externe.

A ce propos, il conviendrait de déterminer la notion de coup d’Etat.

Du point de vue sociologique et juridique, un coup d’Etat est une interruption brusque et brutale du processus de gouvernance sous la légalité constitutionnelle ancienne ou la neutralisation par un organe dirigeant des autres organes qui participent au pouvoir de décision.

Dans tous les cas, l’adoption d’une nouvelle Constitution ne signifie ni coup d’Etat ni vide juridico-institutionnel puisqu’il y est déterminé sa date d’entrée en vigueur.

  1. De toute évidence, la Constitution en vigueur fait partie d’un plan de mise sous tutelle de la RDC et du Peuple congolais.
  2. Les propos du Prof Kabamba poussent malignement par mimétisme vers la voie de l’Union Européenne par sa lecture de l’article consacré à l’abandon de souveraineté… alors que le Rwanda mène une guerre en RDC. Etait-il pensable d’envisager l’Union Européenne lorsque l’Allemagne occupait l’Alsace ?

Dans ces circonstances, il n’est pas judicieux de condamner le Président Tshisekedi à cause de sa méfiance légitime vis-à-vis de cet article pour la protection du Territoire national.

  1. Pour le reste et pour l’Histoire, le Prof Kabamba ne peut que se battre bec et ongles pour sauver sa Constitution.

Bref, le mimétisme constitutionnel et le droit comparé comme motivation ultime et profonde n’est pas un argument massue qui enlève au Président Tshisekedi et aux Congolais toutes raisons à réfléchir sur l’efficacité de sa Constitution, à l’épreuve des faits pour concevoir une réponse crédible à leurs inquiétudes et à leurs aspirations concernant la République Démocratique du Congo, d’après leur génie propre.

Fait à Kinshasa, le 25 Juillet 2024

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

Président National de la CDR

Radioscopie sommaire de l’émission Pie Tshibanda-Bob Kabamba sur la situation politico-sécuritaire à l’Est
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3 Questions à…Trump et l’AGOA, place de l’Afrique dans le monde, « Sud Global » : l’Afrique à deux mois pour se préparer avant la prise de pouvoir officielle par Trump

La Prospérité – L’élection de Trump constitue-t-elle une menace pour l’Afrique ? L’Afrique ne peut-elle pas, au contraire, voir dans cette élection une opportunité pour affirmer sa souveraineté ?

Christian Gambotti Le 20 janvier 2025, Trump sera officiellement le 47è président des Etats-Unis. Or, les Africains le savent, l’Afrique n’est pas une priorité pour Trump. Le message du slogan « America First » est clair : réduire l'abyssal déficit commercial américain. Trump cherchera à renégocier tous les accords commerciaux de libre-échange, y compris avec l’Afrique. Trump va-t-il annuler, suspendre ou limiter les accords de l’AGOA, dont on célèbrera, en 2025, le 25è anniversaire ? L’objectif de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) est de promouvoir la croissance économique de l’Afrique subsaharienne. Les pays éligibles ont un accès au marché américain avec, pour plus de 6 500 produits, la suppression des droits de douane et des quotas d'importation. L'AGOA a permis de stimuler la croissance économique et la création d'emplois dans certains pays. Cependant, l’impact de l’AGOA reste faible pour les pays n’ayant pas, pour de multiples raisons, une capacité d’exportation suffisante. Alors que l’administration Biden envisageait de prolonger l'AGOA de 16 ans, Trump pourrait supprimer cet accord commercial historique, ce qui, bien entendu, fragiliserait encore plus l’économie subsaharienne déjà fragile. L’élection de Trump constitue une menace pour l’Afrique, si  les Etats africains sont incapables de développer les échanges commerciaux intra-africains et lever les obstacles qui retardent le projet de la ZLECAF (Zone de Libre Echange Continentale Africaine), projet phare de l’Union Africaine. L’élection de Trump est un avertissement envoyé aux Etats africains. Cet avertissement leur dit : « Les échanges intra-africains constituent une véritable opportunité économique et stratégique pour l’Afrique et l’affirmation de la souveraineté. ». Les Africains ont deux mois pour se préparer.

La Prospérité – Vous parlez d’opportunité économique et stratégique pour l’Afrique. La question qui se pose n’est-elle pas celle de la place de l’Afrique dans le monde actuel ?

Christian Gambotti – Longtemps tenue à l’écart des affaires du monde, l’Afrique a été niée dans son identité avec la colonisation, dépossédée de sa souveraineté pendant la période de la « Guerre froide ». L’indépendance politique des années 1960 a été une étape nécessaire, mais le continent a continué à porter le lourd fardeau de l’Histoire. Avec la fin de la « Guerre Froide », l’Afrique qui n’est plus un enjeu géopolitique, est marginalisée. Elle n’existe qu’à travers l’APD (Aide Publique au Développement), une aide sans véritable enjeu d’efficacité avec des prêts et des restructurations de dettes sans fin. Aujourd’hui, c’est un monde nouveau qui se construit, le monde de l’Après-Yalta. L’Afrique, devenue un formidable enjeu géoéconomique, géopolitique et géostratégique, est courtisée par toutes les puissances étrangères, grandes et moyennes. Face à l’urgence des réponses qu’elle doit apporter aux défis qui se présentent à elle, l’Afrique est tentée de se vendre à la coupe à des puissances étrangères auxquelles elle soustraite son développement et sa sécurité. Or, le continent doit apporter aux questions qui se posent à lui des réponses africaines, ce qui signifie qu’il doit trouver en lui les ressources et les capacités de son développement, de sa sécurité et de sa souveraineté. Le continent dispose de 3 atouts : des richesses naturelles qui semblent inépuisable, un poids démographique considérable (la puissance est aujourd’hui liée au poids démographique) et un vaste marché avec des centaines de millions de consommateurs d’ici la fin du XXIè siècle. Mais, le continent doit faire face à un handicap majeur : l’Afrique n’existe pas, il existe 54 Etats différents avec des intérêts divergents et des approches idéologiques actuellement irréconciliables. L’Afrique peut-elle sortir du piège que représente le mythe trompeur du panafricanisme politique et faire en sorte que les Etats africains se rangent sous la bannière d’un panafricanisme économique pragmatique ? Le chef d’orchestre des relations intra-africaines ne doit être ni l’Occident, ni Moscou ou Pékin, mais l’Afrique elle-même à travers l’Union Africaine. C’est à cette condition que l’Afrique prendra la place qui lui revient dans les dynamiques nouvelles du nouvel ordre mondial multipolaire qui se construit aujourd’hui.

La Prospérité – Vous dites que l’Afrique n’existe pas, mais qu’il existe 54 Etats souverains, dont les intérêts sont divergents. Comment l’Afrique doit-elle se situer dans ce « Sud global » devenu une réalité géoéconomique et géopolitique ?

Christian Gambotti – Le « Sud global » est un concept nouveau certes, mais il recouvre une réalité ancienne, celle qui renvoie à  l’ensemble des pays appelés autrefois « Tiers-Monde ». Cet ensemble est devenu « pays en développement ». Soyons concrets : la plupart des pays du « Sud global » sont des pays pauvres, voire très pauvres, et en retard de développement par opposition à un « Nord global », qui regroupe les pays riches occidentaux. Pour moi, il n’est pas scandaleux que se constitue un « Sud global » qui nous oblige à réinventer le monde. Le danger est le suivant : ce « Sud global » est en train de devenir sous l’impulsion de certaines puissances un monde militant en guerre contre l’Occident. Or, le « Sud global » est un ensemble très hétérogène, dont les membres doivent refuser de s’aligner sur l’une ou l’autre des grandes puissances  du « Nord global », - je pense aux Etats-Unis -, ou du « Sud global » - je pense à la Russie ou à la Chine. L’Afrique doit se situer dans le droit fil de l’ancien mouvement des pays non-alignés. Je ne prends qu’un exemple : la lutte contre le terrorisme. Pour que l’Afrique occidentale ne devienne pas un nouveau califat, qu’elle est la meilleure réponse dans la lutte contre le djihadisme ? La CEDEAO ou l’AES (Alliance des Etats Sahéliens) ? La meilleure réponse est évidente : il s’agit de la coopération entre la CEDEAO et l’AES pour offrir, dans l’ensemble de la sous-région, des opportunités de financement, de meilleurs équipements et un partage de renseignements. La CEDEAO avait un centre antiterroriste au Nigéria. La Chine considère qu’il faut y associer le Mali, Niger et le Burkina Faso, qui sont en première ligne dans cette lutte. C’est une bonne idée, mais c’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, tous les pays de la sous-région ayant des intérêts différents et divergents. Mais, il faut retrouver l’élan de l’Initiative d’Accra, lancée en 2017 par les pays du golfe de Guinée. L’expérience montre que le G5 Sahel n’était pas la bonne solution. Le développement et la sécurité, comme les réponses aux crises climatiques, sont des enjeux globaux qui nécessitent, dans l’intérêt des populations, le refus de tout enfermement géographique et politique.

3 Questions à…Trump et l’AGOA, place de l’Afrique dans le monde, « Sud Global » : l’Afrique à deux mois pour se préparer avant la prise de pouvoir officielle par Trump
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Le principe moniste et la souveraineté nationale : Une réflexion sur la République Démocratique du Congo et au-delà

(Par le Sénateur Prof Faustin Luanga)

Le principe moniste, qui établit une hiérarchie des normes en plaçant les accords et traités internationaux au-dessus des législations nationales, suscite des débats intenses au sein des États souverains. En République Démocratique du Congo (#RDC), comme dans d'autres régions du monde, cette dynamique soulève des interrogations cruciales concernant la souveraineté nationale. Comment concilier l'engagement d'un pays envers la communauté internationale avec le besoin de préserver son indépendance législative et politique ? Dans cette note, je me propose d'explorer ces questions en examinant le principe moniste, ses implications pour la souveraineté nationale en RDC et les enjeux globaux qui en découlent.

Le principe moniste : définition et implications

Le principe moniste repose sur l'idée que le droit international et le droit national forment un tout intégré. Les traités et accords internationaux, une fois ratifiés, ont force obligatoire au même titre que les lois internes. Cela signifie que, dans les cas de conflits, les normes internationales doivent prévaloir. En théorie, ce principe vise à assurer une cohérence dans le respect des droits humains, de l'environnement et d'autres normes globales. Cependant, cette hiérarchie des normes pose un défi pour les États, notamment en matière de souveraineté.

La situation en République Démocratique du Congo

La Constitution de la RDC contient des dispositions qui déterminent son rang normatif. Il s’agit principalement des articles 215, 216 et 217 de la Constitution. L'article 215 confirme le caractère moniste du droit congolais. Cet article 215 met en exergue l’autorité supérieure des traités sur les lois tandis que l’article 217 conditionne la ratification des traités internationaux à leur conformité à la Constitution. Quant à l’article 216, il prévoit un contrôle préventif de la constitutionnalité qui porte sur tous les traités ou accords internationaux, c'est-à-dire aussi bien sur ceux qui sont soumis à l'approbation parlementaire avant leur ratification.

En RDC, la question de la souveraineté nationale est particulièrement sensible. Le pays, riche en ressources naturelles, a souvent été confronté à des interventions étrangères, tant militaires, politiques qu'économiques. L'application du principe moniste pourrait signifier que des décisions prises à l'échelle internationale, comme celles concernant l'exploitation des ressources ou les droits des peuples autochtones, aient un impact direct sur les lois congolaises. Ainsi, la RDC se retrouve à naviguer entre ses engagements internationaux et la nécessité de protéger ses intérêts nationaux.

Les enjeux globaux

Au-delà de la RDC, d'autres régions du monde partagent des préoccupations similaires. Les États en développement, souvent soumis à des pressions extérieures pour adopter des législations conformes aux normes internationales, craignent une dilution de leur souveraineté. Par ailleurs, la montée du nationalisme dans divers pays remet en question l'adhésion à des traités internationaux, illustrant une tension entre les impératifs globaux et les aspirations locales. La question se pose alors : jusqu'où un État peut-il se conformer à des normes extérieures sans compromettre son autonomie ?

Vers un équilibre entre souveraineté et coopération internationale

Pour la RDC, il est impératif d'envisager des mécanismes qui permettent de concilier les exigences du droit international avec les besoins spécifiques du pays. Cela nécessite une approche proactive, où la RDC pourrait jouer un rôle actif dans la formulation des normes internationales, afin de s'assurer que celles-ci tiennent compte des réalités locales. Pour cela le pays doit se doter d’une législation et de structures sur la normalisation qui n’existent pas en RDC. Je prépare un projet de loi dans ce sens au Sénat.

Renforcement des capacités nationales

Un autre aspect essentiel est le renforcement des capacités institutionnelles et juridiques au sein de la RDC. En investissant dans la formation des juristes et en améliorant le système judiciaire, le pays peut mieux intégrer les normes internationales dans son cadre législatif sans sacrifier son autonomie. Cela passe également par la sensibilisation des acteurs politiques et de la société civile sur les enjeux liés au droit international et à la souveraineté nationale.

La voix des citoyens et des acteurs locaux

Enfin, il est crucial d'inclure la voix des citoyens et des acteurs locaux dans le débat sur le principe moniste et la souveraineté. Les populations congolaises, souvent les premières affectées par les décisions prises à l'échelle internationale, doivent avoir l'opportunité de participer activement aux discussions sur les traités et accords qui les concernent. Une approche participative permettra non seulement de renforcer la légitimité des décisions, mais aussi de garantir que les intérêts locaux soient pris en compte.

Conclusion

Le principe moniste, en plaçant les accords et traités internationaux au sommet de la hiérarchie des normes, offre une vision intégrée du droit qui favorise la coopération entre les Etats.

Le principe moniste représente un couteau à double tranchant pour la RDC. S'il offre des opportunités de coopération et de développement à l'échelle internationale, il pose également des défis significatifs pour la souveraineté nationale.

A l'aube d'une nouvelle ère de relations internationales marquées par l'interconnexion et l'interdépendance, il est crucial que la RDC et d'autres Etats en développement trouvent des solutions innovantes pour naviguer ces tensions. Cela nécessitera une vision stratégique, un engagement sincère envers les droits fondamentaux et un équilibre délicat entre l'adhésion aux normes internationales et la préservation de l'intégrité nationale.

La route à suivre est complexe, mais elle est essentielle pour garantir un avenir où la souveraineté et la coopération peuvent coexister en harmonie.

Le principe moniste et la souveraineté nationale : Une réflexion sur la République Démocratique du Congo et au-delà
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PROPOSITION DU PLAN D’ACTION PRIORITAIRE, GEOPOLITIQUE ET GEOSTRATEGIQUE A INSERER ET A ENRICHIR LE PROGRAMME DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE DU PRESIDENT DONALD TRUMP A EXECUTER DURANT SON DEUXIEME ET DERNIER MANDAT POLITIQUE DE 2025 A 2028 A LA TETE DES ETA

« MAKE AMERICA GREAT AGAIN OU AMERICA FIRST »

(Par James Andersson NZALE, Président du CIEGS RDC AFRIQUE)

Avant toute chose, avant toute écoutons tous et partageons ensemble ces versets bibliques qui du reste représentent une petite exhortation pour nous, pour notre vie et pour notre mieux être social :

  • Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera (Galates 6 : 5, 7 - 8) ;
  • Qui sème le vent récolte la tempête (Osée 8 : 7 - 8) ;
  • On vous mesura de la même façon que vous mesurez les autres (Matthieu 7 : 1 - 2) ;
  • Les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne le verrez plus (Exode 14 : 11 - 14) ;
  • Quand les gens crieront paix, paix sur la terre, une ruine soudaine les surprendront (1 Thessaloniciens 5 : 3) ;
  • La tour de Babel Dieu dit : Descendons et confondons-les (Genèse 11 : 1 - 9) ;
  • Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, et que le juste pratique encore la justice et que celui qui est saint se sanctifie encore, voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre. (Apocalypse 22 : 11 - 12).

Voilà la PROPOSITION DU PLAN D’ACTION PRIORITAIRE,  GEOPOLITIQUE  ET GEOSTRATEGIQUE A INSERER ET A ENRICHIR LE PROGRAMME DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE DU PRESIDENT DONALD TRUMP A EXECUTER DURANT SON DEUXIEME ET DERNIER MANDAT POLITIQUE DE 2025 A 2028 A LA TETE DES ETATS – UNIS D’AMERIQUE : « MAKE AMERICA GREAT AGAIN OU AMERICA FIRST » du CIEGS RDC AFRIQUE faisant suite et complétant les deux MEMORANDUMS  DES NOIRS D’AFRIQUE  VIVANTS SUR LE CONTINENT AFRICAIN ET DU CIEGS RDC AFRIQUE : ONG DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES ET DU DEVELOPPEMENT  DURABLE  ET INTEGRAL ET MIEUX ETRE SOCIAL EN RDC, EN AFRIQUE ET PARTOUT A TRAVERS LE MONDE ET ASBL A L’ATTENTION DU PEUPLE AMERICAIN SANS EXCEPTION ET EXCLUSION ET PARTICULIEREMENT AUX AFRO - AMERICAINS DES ETATS – UNIS D’AMERIQUE, AUX MEDIA AMERICAINS (PRESSE  ECRITE ET AUDIOVISUELLE), AUX MEDIA EUROPEENS (PRESSE ECRITE ET AUDIOVISUELLE), AUX INSTITUTS DE SONDAGES AMERICAINS ET EUROPEENS, AUX INFLUENCEURS  ET INFLUENCEUSES DE TIK TOK AMERICAINS ET EUROPEENS, AU PARTI DEMOCRATE AMERICAIN, AU PARTI REPUBLICAIN AMERICAIN, AUX ASSOCIATIONS SOCIO - CULTURELLES AMERICAINS, AUX ASSOCIATIONS SOCIO - ECONOMIQUES AMERICAINS, AUX ASSOCIATIONS SOCIO - PROFESSIONNELLES AMERICAINS, AUX SYNDICATS DES EMPLOYEURS ET DES EMPLOYES AMERICAINS, AUX EGLISES AMERICAINES, AUX ENTREPRISES AMERICAINES, AUX ONG AMERICAINES, AUX FONDATIONS AMERICAINES, AUX STARS DE MUSIQUE AMERICAINS ET AUTRES EN RAPPORT AVEC LE COMPORTEMENT A OBSERVER ET A DEVELOPPER, LES BONNES ATTITUDES JUSTES, VERIDIQUES, HONNETES, CORRECTES, CREDIBLES, INTEGRES, IMPARTIALES, NON PARTISANES ET TOTALEMENT DEMOCRATIQUES A CULTIVER A INCARNER, A DEVELOPPER ET A ENCOURAGER DURANT LA PERIODE DE LA CAMPAGNE ELECTORALE AMERICAINE QUI AURA POUR ABOUTISSEMENT FINAL L’ELECTION DU 47ème PRESIDENT DES ETATS UNIS D’AMERIQUE LE MARDI LE 05/NOVEMBRE/2024  ainsi que les conclusions générales des grands enjeux de l’élection présidentielle du Mardi le 05 Novembre 2024 aux Etats – Unis d’Amérique.

Sans préjudice des principaux thèmes phares de la campagne électorale de 2024 qui devraient être développés par des candidats présidents des Etats – Unis d’Amérique pour expliquer, persuader, convaincre et faire comprendre à tout citoyen américain ou peuple américain sans exception  et exclusion : grand et petit, homme et femme, jeune et vieux, libre et opprimé, riche et pauvre, ce que devrait être son projet de société et son programme de gouvernance dans les quatre (4) années à venir de 2025 à 2028, malheureusement, cela n’a pas été fait et cela n’a pas été le cas, les candidats à la présidence des Etats – Unis d’Amérique de cette année 2024 ont parfois versé directement ou indirectement ou par personne interposés dans des escalades verbales, dans les polémiques, dans le dénigrement et la diabolisation de l’autre adversaire politique jusqu’ à jeter le discrédit et l’opprobre sur l’autre sans se rendre effectivement compte de ce qu’ils étaient en train de faire et de dire au public et au peuple américain et ce que cela entrainera effectivement directement ou indirectement dans le subconscient, dans la tête et dans la conscience individuelle et personnelle du peuple américain au lieu d’aborder directement des questions majeurs, très sensibles et très stratégiques qui touchent directement la vie socio - économique du peuple américain auxquelles il est confronté au quotidien, des véritables problèmes et difficultés auxquels le citoyen et le peuple américain est quotidiennement confronté nuit et jour à savoir : la santé, l’éducation, l’environnement, l’économie, les mécanismes de la lutte contre l’immigration illégale, clandestine et abusive, ainsi que les enjeux locaux à savoir : le pouvoir d’achat du peuple américain, le logement, octroi des crédits au logement et la construction des logements sociaux, la lutte contre l’inflation, la crise de logement, pour des classes sociales démunies etc.

Ce qui est bien triste, regrettable, dommage, pitié, très ridicule et très honteux pour une très grande démocratie mondiale et planétaire qu’est les Etats – Unis d’Amérique. Alors qu’ils ont eu beaucoup ou suffisamment du temps et des moyens matériels et financiers pour le faire et développer aussi des thèmes hautement géopolitiques et géostratégiques durant leurs campagnes électorales à la présidentielle américaine de 2024. Il s’agit en effet essentiellement des thèmes, des matières et des questions clés sur le plan national et international que le peuple américain voulait aussi bien écouter leur avis, leur opinion, leur projet de société et leur programme de gouvernance politique et économique des Etats – Unis d’Amérique pour les quatre (4) années à venir de 2025 à 2028 durant la campagne électorale de 2024 que voici que le CIEGS RDC AFRIQUE à travers sa branche Internationale, planétaire et mondiale le CIEGS INTERNATIONAL ET PLANETAIRE considèrent et propose au Président Elu des Etats – Unis DONALD TRUMP de les insérer et intégrer totalement et globalement dans son plan d’action et programme de gouvernance politique durant son deuxième et dernier mandat et durant les quatre (4) années à venir de 2025 à 2028 à la tête des Etats – Unis d’Amérique :

  • La lutte contre le terrorisme international ;
  • La situation de la paix et la sécurité internationale au proche, moyen et extrême orient et la zone indo – pacifique ;
  • La situation de la paix et la sécurité internationale en République démocratique du Congo et dans la région des grands lacs et à travers le monde ;
  • Le processus de paix Israélo - palestinien ou le plan de paix Israélo - palestinien ;
  • Les grands enjeux géopolitiques et géostratégiques des USA en Russie, en Syrie, en Israël, au Liban, en Turquie, en Iran, en Irak, en Palestine, en Lybie, au Soudan et en République Démocratique du Congo ;
  • Le transfert officiel de l’Ambassade des Etats – Unis d’Amérique de Tel - Aviv (Jaffa) à Jérusalem (Stratégies, mécanismes de mise en œuvre) ;
  • Les USA et le G7 ;
  • Les USA et le G20 ;
  • Les USA et le BRICS ;
  • Les USA, la Crimée et l’Ukraine ;
  • Les USA, l’OTAN et l’acte fondateur OTAN – Russie ;
  • Les USA, l’Union Européenne et la nécessité de sa réforme et restructuration après le Brexit ;
  • Le Brexit ou la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne ;
  • Les USA et les Etats Américains (Organisation des Etats Américains) ;
  • Les USA et traité de non-prolifération des armes nucléaires ;
  • Les USA et l’accord avec l’Iran sur le nucléaire ;
  • Les USA et la préservation de la planète, de l’environnement, le dérèglement et le réchauffement climatiques ;
  • Les USA et les relations économiques transatlantiques, le Commerce mondial et l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC), OCDE, OSDE et le BRICS ;
  • Les USA et les relations politiques, diplomatiques, géopolitiques et géostratégiques que voici : USA – Royaume Uni (UK), USA – Union Européenne (UE), USA – Union Africaine (UA) ;
  • La maitrise de l’immigration américaine et européenne et le respect des frontières nationales comme mesures difficiles à prendre pour protéger les citoyens face au terrorisme international ;
  • L’accord de libre-échange Nord-Américain et transatlantique ;
  • La diplomatie agissante des USA en Europe, Afrique, Proche Orient, Moyen Orient, Extrême Orient et en Amérique du Nord et du Sud ;
  • Les relations bilatérales : Usa – Mexique, Usa – Russie, Usa – Israël, Usa – Chine, Usa – Royaume Uni, Usa – Allemagne, Usa – Bruxelles, Usa – Japon, Usa – Corée du Nord, Usa – Corée du Sud, Usa – les Balkans et l’Europe de l’Est, Usa – Afghanistan, Usa – Pakistan, Usa – Inde, Usa – Birmanie, Usa – Ukraine, Usa – Crimée, Usa – Géorgie, Usa – Turquie, USA – OTAN, Usa – Union Européenne, Usa – Turquie, Usa – Iran, Usa – Irak, Usa – Afrique, Usa – Syrie, Usa – Liban, Usa – Union Africaine, Usa – Egypte, Usa – République Démocratique du Congo et autres ;
  • La réforme, la suppression ou pas d’OBAMACARE et son remplacement par une autre Loi de Santé ou de Couverture Médicale Universelle ;
  • La réforme fiscale aux USA tels que vu par le nouveau Président élu des Etats - Unis d’Amérique DONALD TRUMP ;
  • La problématique, la possibilité et la mise en œuvre de la poursuite de la construction du mur de séparation avec le Mexique dans le cadre du programme du Président élu des Etats - Unis d’Amérique DONALD TRUMP dans la lutte contre l’immigration clandestine des sujets mexicains aux USA ;
  • La réduction des impôts aux USA ;
  • La guerre commerciale avec la Chine et la taxation des produits chinois (Made in China) fabriqués en Chine à la douane américaine ;
  • L’Energie et la relance de l’industrie de charbon, du pétrole et du gaz sur le sol américain ;
  • L’engagement des USA en rapport avec la Défense, la sauvegarde, la surveillance, la promotion, la protection planétaire de la Démocratie, des Droits de l’Homme, de l’Etat de Droits, de la primauté de la Loi et des Droits, de la liberté d’expression, de la liberté d’opinion, de la liberté de culte, de la liberté de manifestation, de l’autodétermination et le droit au développement des peuples de la planète ;
  • L’engagement spécial des USA face à l’Afrique dans la problématique de la démocratisation des régimes politiques, du respect des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales, Non et plus question des soutenir politiquement les dictateurs éternels africains qui sont restés longtemps au pouvoir politique et qui oppriment leurs peuples, de l’alternance démocratique, du respect de la Constitution ou Loi Fondamentale et les Lois de la République, de la fin des mandats éternels et à vie des Présidents Africains.
  • L’engagement spécial des USA en rapport avec la reforme et la restructuration de l’OTAN ;
  • L’engagement spécial des USA en rapport avec la Reforme, la REFONTE TOTALE et la RESTRUCTURATION DE L’UNION EUROPEENNE ;
  • L’engagement spécial des USA en rapport avec la Reforme, la refonte totale et la restructuration de l’Union Africaine et de toutes les Organisations politiques, régionales non démocratiques et qui n’appuyent pas le principe de la démocratisation des régimes politiques des Etats membres, et le strict respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, de la déclaration universelle des droits de l’Homme, de la Charte des Nations Unies et de la Charte de l’Union Africaine à savoir : la CEEAC, la CEMAC, la CEPGL, la SADC, la COMESA, l’EAC, la CIRGL et autres pour ainsi se conformer aux impératifs et exigences mondiales et internationales de la démocratie, de l’Etat de Droit, des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales, de la paix et sécurité internationale, de la lutte contre le terrorisme international et enfin le REFUS ABSOLU ET CATEGORIQUE des USA de tout soutien moral, politique et diplomatique et d’appui logistique et financier aux dictateurs africains, aux seigneurs de guerre des rebellions armées ainsi que la légitimation politique et diplomatique des pouvoirs non démocratiques issues des rebellions, des coups d’état et renversement par les armes des régimes démocratiquement élus ;
  • Etudes des mécanismes, des voies et moyens et des possibilités du retrait total et définitif des USA de l’OTAN ;
  • Retrait des toutes les troupes américaines dans les bases de l’OTAN en commençant par la base aérienne de l’OTAN de Ramstein en Allemagne ;
  • Mettre définitivement fin à l’élargissement de l’OTAN ;
  • Retour de l’OTAN dans les limites de 1991 conformément au compromis qui a été trouvé autrefois entre les Etats – Unis et la Fédération de Russie au lendemain de la chute de l’ex – Union Soviétique, ce qui contribuera à la paix, à la sécurité et à la stabilité en Europe ;
  • Rétablissement et reprise du dialogue direct et sans intermédiaire et de partenariat et cadre de concertation direct OTAN – Russie ;
  • Retrait définitif des Etats –Unis d’Amérique de l’OTAN ;
  • Arrêt total de financement des Etats – Unis d’Amérique de l’OTAN ;
  • Dissolution pure et simple de l’OTAN, ce qui contribuera à la paix, la sécurité et la stabilité internationale et particulièrement en Europe.
  • Etudes des mécanismes, des voies et moyens et des possibilités du retrait total et définitif des USA de l’ONU ;
  • Etudes des mécanismes, des voies et moyens et des possibilités de reconsidérer et de revoir à la baisse le financement des USA de l’ONU ;
  • Reconsidérer et diminuer la part et la contribution financière des USA aux charges de l’ONU et que l’argent récupéré servira désormais à améliorer les conditions sociales du peuple américain conformément au discours de campagne, au programme électoral et au projet de société du Président DONALD TRUMP et de sa gouvernance politique durant son deuxième et dernier mandat de 2025 à 2028 à la tête des Etats – Unis d’Amérique ;
  • Retrait des toutes les troupes américaines de toutes les missions de maintien de la paix de l’ONU à travers le monde ;
  • Mettre définitivement fin au financement des certaines Agences et branches spécialisées de l’ONU et cet argent doit désormais servir pour le mieux-être du peuple américain dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la création des emplois, des infrastructures, de logement, de la lutte contre la misère et la pauvreté des citoyens américains du pouvoir d’achat des citoyens américains etc. ;
  • Retrait définitif des Etats –Unis d’Amérique des NATIONS UNIS ;
  • Arrêt total de financement des Etats – Unis d’Amérique des NATIONS UNIS ;
  • Etude des mécanismes de dissolution pure et simple des NATIONS UNIS pour avoir échoué de maintenir la paix et la sécurité internationale à travers le monde particulièrement en République Démocratique du Congo, en Ukraine, en Palestine, à Haïti, au Liban etc., ce qui contribuera à la paix et la sécurité internationale ;
  • Reconsidérer rapidement les relations de collaboration et de coopération multilatérales entre les USA et l’Union Européenne en rapport avec des procès contre les géants technologiques et les grandes entreprises américaines du GAFA (Google, Amazone, Facebook et Apple) parfois abusivement condamnés dans des Cours et des Tribunaux européens à des très fortes amandes pour violation des normes de concurrences déloyales et abusives et que l’argent qui sera récupéré servira à relancer ces entreprises de la GAFA en vue d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais au regards de discours de campagne, au programme électoral et projet de société du Président DONALD TRUMP de sa gouvernance politique durant son deuxième et dernier mandat de 2025 à 2028 ;
  • Etude des mécanismes et des modalités pratiques de la restitution des milliards des dollars américains du peuple américain ou des contribuables américains dépensés par le Gouvernement ou l’Administration BIDEN pour financer la guerre en Ukraine par l’Union Européenne et par l’Europe collectif selon les promesses de campagne électorale du Président Elu DONALD TRUMP ;
  • Reconsidérer rapidement les relations de collaboration et de coopération multilatérales entre les USA et la Cour Pénale Internationale (CPI) en rapport avec des procès politiques et des mandats d’arrêts internationaux politiques, politisés, illégaux et arbitraires et totalement dénoué de fondement juridique lancés contre certains leaders politiques de certains pays à travers le monde qui n’ont pas ratifié le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI) au regard du discours de campagne, du programme électoral et du projet de société du Président DONALD TRUMP et de sa gouvernance politique durant son deuxième et dernier mandat de 2025 à 2028 ;
  • Faire voter des lois au niveau du Congrès américains assorties des très fortes sanctions américaines contre toute forme d’abus de pouvoir et d’autorité de la Cour Pénale Internationale et de certains de ses animateurs dans leurs prise de décision en rapport avec des procès politiques et des mandats d’arrêts internationaux politiques, politisés, illégaux et arbitraires et totalement dénoué de fondement juridique lancés contre certains leaders politiques de certains pays à travers le monde qui n’ont pas ratifié le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI).
  • La politique du Président élu des Etats - Unis d’Amérique DONALD TRUMP en rapport avec le soutien à la classe moyenne américaine désœuvrée ;
  • Le bilan de 100 jours du nouveau Président élu des Etats – Unis DONALD TRUMP à la maison blanche ;
  • La préparation spirituelle, morale, politique et stratégique du nouveau Président élu DONALD TRUMP après son élection le Mardi 05 Novembre 2024 à assumer valablement ses fonctions et ses responsabilités politiques de diriger les Etats – unis d’Amérique durant les Quatre (4) années avenir de 2025 à 2028.

Que la grâce du Seigneur Jésus - Christ, l’amour de Dieu le Père Céleste et Eternel des Armées et la Communication du Saint Esprit soient avec vous (2 Corinthiens 13 :13).

Que Dieu le Père céleste et Eternel des Armées vous bénisse abondamment au nom puissant de notre Seigneur et Sauveur personnel et Maître Suprême JESUS - CHRIST (Actes 2 :21 ; 4 :11-13 ; 3 Jean 2 ; Ephésiens 1 :1-3).

Fait à Kinshasa, le 16/Novembre/2024

James Andersson NZALE LONGBANGO MONGA TSHAMBU

ISRAEL VAINQUEUR DES NATIONS

Président – Fondateur et Président Exécutif International

Et Chercheur du CIEGS RDC AFRIQUE ET ASBL

Grand Défenseur des Droits de l’Homme

Journaliste Manager et Professionnel

Char du Feu, Char d’Israël et sa Cavalerie

Le Vaillant Héros et le Grand Lion

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PROPOSITION DU PLAN D’ACTION PRIORITAIRE, GEOPOLITIQUE ET GEOSTRATEGIQUE A INSERER ET A ENRICHIR LE PROGRAMME DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE DU PRESIDENT DONALD TRUMP A EXECUTER DURANT SON DEUXIEME ET DERNIER MANDAT POLITIQUE DE 2025 A 2028 A LA TETE DES ETA
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