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Mon ami devient Gouverneur du Kwango ,Ir. Willy Bitwisila : ses chances et ses défis !

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Ce 29 avril 2024, une espèce de séisme a secoué le petit monde politique de la province du Kwango. Cette dernière est située au sud-ouest de la République Démocratique du Congo. Une province à 100% rurale et enclavée malgré une longue frontière territoriale et non-linguistique avec la république d’Angola.  La caractéristique de cette province est que jusqu’en 1980, elle produisait du café, des pommes de terres, de petits poids, des haricots, du manioc, des carottes et tout ce que l’on trouve sur les étalages des supermarchés des grandes villes. La forêt de Kitenda était connue pour sa fertilité et inondait la ville de Kinshasa de ces produits Agricoles. La province du Kwango dans les années 1980s avait quelques-unes des meilleures écoles de la République du Zaïre de l’époque. Des grands lycées formés des jeunes filles qui logeaient dans des internats, l’Institut Panda Kwango d’Imbela, et le grand collège des Jésuites à Kasongo-Lunda. Les jésuites sont connus pour donner une formation intellectuelle et humaine à leurs étudiants depuis le 16ème de la fondation de l’ordre par le Basque Ignacio de Loyola. Le collège de Kasongo-Lunda bénéficia donc de cette tradition jésuite d’une formation à l’excellence. Le “magis”, c’est-à-dire la recherche d’excellence était le mot d’ordre magique qui caractérisent les écoles jésuites. En RDC, il y avait un certain nombre des collèges jésuites : Alfajiri à Bukavu, Boboto et Bonsomi à Kinshasa, Kubama -CMS à Kisantu et Ntemo à Kasongo-Lunda dans le Bandundu. L’Ingénieur Willy Bitwisila, le Gouverneur élu de la province du Kwango a fait ses études secondaires au Congo, au collège jésuite de Kasongo-Lunda. Nous avons en commun cette formation extraordinaire à l’amour du travail et de la connaissance pour transformer le monde. 

Après ses études secondaires, le nouveau gouverneur est allé poursuivre les études universitaires à l’université de Kisangani où il a étudié à l’école d’agronomie de Yangambi. Pour ceux qui connaissent l’histoire de l’agriculture au Congo, Yangambi était le lieu où toute l’Afrique Centrale pouvait se référer pour une formation à l’agriculture qui n’avait de parallèle que l’Université de Jambloux en Belgique. Après une excellente formation en agronomie, d’où il est sorti avec un diplôme d’ingénieur agronome, le nouveau Gouverneur était équipé d’une formation humaine excellente auprès des Jésuites à Kasongo-Lunda, d’une formation universitaire en agronomie dans une des meilleures universités agricole du monde. Il était donc prêt à commencer sa carrière ; d’abord comme professeur dans quelques écoles d’agronomie à Kinshasa et à Kenge, puis comme coordonnateur de la mission de l’union européenne qui supervise les aides dans le domaine agricole et nutritionnel. Ingénieur Willy est resté près de 10 ans comme coordinateur de ISCO traversant des audits et de contrôles tous azimuts de l’Union Européenne. En dehors de fait de donner un travail régulier a un certain nombre des jeunes qualifiés, ISCO a dans son crédit certaines réalisations qui ont soulagé tant soit peu les souffrances des petits peuples. Je me souviens de la cité de Popokabaka où les jeunes filles à partir de 8 ans devenaient des corvéables pour les familles pour chercher de l’eau à la rivière Ngowa. Les garçons du même âge peuvent jouer au football alors que les filles sont transformées en travailleuses non-rémunérées de la famille. Une division de travail injuste pour la jeune fille dans notre culture. Le rationnel derrière cette manière de faire est que la fille va se marier, elle doit donc être préparée à tenir son futur  foyer. La meilleure manière de la préparer était de la faire travailler dès le bas âge.

A 10 ans déjà, avant même ses premières règles, la jeune fille Kwangolaise prend soin de toute la maison, et la recherche de l’eau à la rivière, à une distance de plusieurs miles avec une charge de plus de 5 kg sur sa tête. Dans cette culture qui défavorise la jeune fille et favorise les jeunes garçons, la fille semble beaucoup plus mature très tôt comparées aux garçons. Il est arrivé qu’on demande à la jeune fille de suspendre ses études pour laisser ses frères étudier la raison étant que la fille va se marier et appartiendra à la famille de son mari, alors que les garçons s’occuperont des parents.

Cependant, il a été prouvé que dans un encadrement solide, la jeune fille est sinon plus brillante, au moins autant brillante que les hommes. Quel est le rôle de l’Ir Bitwisila dans cette culture qui rend la jeune fille une quasi esclave de la famille traditionnelle africaine? ISCO de l’Ir Bitwisila a placé des tuyaux pour amener de l’eau à la cité de Popokabaka.

Avec des robinets d’eau à la portée des cuisines, les jeunes filles sont libérées de la corvée de transport des plusieurs galons d’eau sur la tête sur une longue distance. Les Popolaises ont exprimé une grande reconnaissance envers Mr. Bitwisila pour les avoir littéralement libérées de l’esclavage domestique et familiale d’aller chercher de l’eau à la rivière pour toute la famille. Les hommes ou les garçons n’ont pas apprécié de la même manière cette réalisation de l’ISCO parce qu’ils ne sont pas concerné par la provision de l’eau dans les familles. 

Le but de ce MDW est de démontrer deux choses:

1.        Le résultat que nous avons aujourd’hui d’avoir l’Ir Bitwisila élu Gouverneur de la province du Kwango n’est que le déploiement de la formation scolaire et académique qu’il a reçue, de l’assiduité au travail pendant plusieurs années, et surtout de l’attachement à l’idéologie jésuite de transformer ce monde. Derrière la victoire de l’élection comme gouverneur, il faut reconnaitre une longue préparation qui a abouti à ce résultat. Hegel le dit plus clairement : le résultat ne compte pas, mais c’est le processus qui y a conduit qui est plus important. 

2.        La province du Kwango n’est plus ce qu’elle était dans les années 1980s. Aujourd’hui, elle est enclavée, elle s’est appauvrie et est devenue le siège de la malnutrition aiguë dans la République Démocratique du Congo. Toutes les terres qui jadis produisaient des pommes de terres, de carottes, des haricots et des petits poids sont toujours là en attente des Kwangolais pour produire la même chose et les acheminer aux marchés des grandes cités et à Kinshasa. L’élection de l’Ir Bitwisila est en quelque sorte une revanche contre la politique politicienne qui a détruit la province pour que l’ingénieur agronome qu’il est s’active à développer la province du Kwango en la désenclavant et en remettant les hommes et les femmes au travail de la terre ; notre mère la terre. L’agriculture, les routes et l’électrification des grandes cités sont des défis majeurs qui attendent notre nouveau Gouverneur Willy Bitwisila. Sa formation et son expérience sont à la hauteur de ces défis, nous en sommes certain et lui souhaitons une réussite extraordinaire dans ce Congo qui avance à grand pas vers les fonds des gouffres économiques, sociales et politiques.

Mon ami devient Gouverneur du Kwango ,Ir. Willy Bitwisila : ses chances et ses défis !
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L'Eglise Catholique en RDC : Entre Engagement Spirituel et Ingérence Politique

Depuis plusieurs décennies, l'Eglise Catholique en République Démocratique du Congo (RDC) joue un rôle majeur dans la vie sociale et politique du pays. De Malula à Fridolin, chaque Cardinal a laissé une empreinte marquante, suscitant à la fois admiration et controverse. Mais, au-delà des personnalités, c'est la question de l'engagement de l'Église dans les affaires politiques qui interpelle.

Introduction

L'Eglise catholique en République Démocratique du Congo (RDC) incarne une institution centrale, dont l'impact transcende les sphères religieuses pour s'étendre profondément dans le tissu social et politique du pays. De l'ère de l'indépendance à nos jours, chaque Cardinal, de Albert Joseph Malula à Fridolin Ambongo, a laissé une marque distinctive, tantôt saluée, tantôt contestée, dans le paysage politique congolais. Cette dynamique complexe suscite une réflexion profonde sur le rôle de l'Eglise dans la gouvernance et la société congolaise, tout en soulevant des interrogations cruciales sur les frontières de son intervention.

L'histoire de l'Église catholique en RDC est indissociable de celle du pays. Depuis les premières missions évangélisatrices, l'Église a joué un rôle fondamental dans la construction de la société congolaise, en façonnant les croyances, les valeurs et les normes qui la sous-tendent. En outre, elle a souvent été un refuge pour les opprimés, une voix pour les sans-voix et un catalyseur de changement social, défendant les droits de l'homme et plaidant pour la justice sociale.

Chaque Cardinal, de Albert Joseph Malula à Fridolin Ambongo, a apporté sa propre empreinte à l'Église catholique en RDC, en reflétant les aspirations et les défis de son époque. Leurs interventions dans les affaires publiques ont été souvent perçues comme des actes de courage moral, mais ont également suscité des controverses et des critiques, alimentant ainsi un débat continu sur le rôle de l'Eglise dans la sphère politique.

Le Débat sur l'Engagement Politique de l'Eglise

Au cœur de cette discussion se trouve la question de l'engagement politique de l'Eglise. Certains voient dans cette implication une manifestation de sa mission évangélique, une affirmation de sa responsabilité morale de défendre les valeurs de justice, de paix et de solidarité. Pour d'autres, cependant, cette implication est perçue comme une ingérence dans les affaires séculières, compromettant ainsi sa neutralité et sa crédibilité en tant qu'institution religieuse.

Cette dualité entre engagement et ingérence soulève des questions fondamentales sur les limites de l'intervention de l'Eglise dans les affaires politiques. Alors que certains plaident pour une participation active de l'Eglise dans la transformation sociale et politique du pays, d'autres appellent à la préservation de la séparation entre l'Eglise et l'Etat, arguant que cette distinction est essentielle pour garantir la démocratie et la laïcité.

Dans ce contexte complexe, il est impératif d'engager un dialogue constructif et éclairé sur le rôle de l'Eglise catholique en RDC. Il est nécessaire de définir clairement les contours de son intervention dans les affaires politiques, tout en préservant son intégrité spirituelle et morale. Ce dialogue doit impliquer toutes les parties prenantes - autorités ecclésiastiques, dirigeants politiques, société civile et citoyens - dans le but de trouver un équilibre juste et équitable qui serve au mieux l'intérêt commun et le bien-être de la nation congolaise.

La Perception de l'Ingérence Politique

Nombreux sont les fidèles congolais qui se demandent pourquoi l'Eglise catholique semble s'immiscer dans la politique nationale. Cette ingérence, perçue par certains comme légitime et par d'autres comme déplacée, soulève des interrogations profondes quant au rôle de l'Eglise dans la société moderne.

D'un côté, ceux qui soutiennent l'intervention de l'Eglise estiment que celle-ci agit en tant que voix des sans-voix, défendant les opprimés et plaidant pour la justice sociale. Les prêches du Cardinal Fridolin, chargés d'un appel à la paix et à la dignité humaine, résonnent comme des appels à l'action pour un changement positif dans la société congolaise.

Cependant, d'autres voix s'élèvent pour critiquer cette intervention, accusant l'Eglise de favoriser l'instabilité politique en prenant parti pour certains groupes ou en attisant les tensions. Ils mettent en garde contre le risque que les prises de position de l'Eglise ne conduisent à une polarisation accrue de la société et à des troubles civils.

Le Débat sur le Rôle de l'Eglise

Face à ces débats, il est légitime de se demander si l'Eglise catholique en RDC remplit son rôle de guide spirituel ou si elle outrepasse ses fonctions en s'immisçant dans la sphère politique. Certains soulignent que l'Eglise a historiquement joué un rôle de médiateur et de conciliateur dans les moments de crise, contribuant ainsi à apaiser les tensions et à promouvoir la réconciliation nationale.

Pour autant, revisiter les accords entre l'Eglise et l'Etat pourrait être une avenue à explorer. Ces accords, qui accordent à l'Eglise catholique un statut privilégié en RDC, pourraient être réévalués afin de définir clairement les limites de l'intervention de l'Eglise dans les affaires politiques et de prévenir tout abus ou toute confusion de rôles.

Le Rôle Pédagogique de l'Eglise
L'Eglise catholique en République démocratique du Congo (RDC) détient une influence significative sur la société, et cette influence peut être canalisée de manière constructive pour favoriser le développement politique et social du pays. Plutôt que de se cantonner à des critiques extérieures, l'Eglise pourrait jouer un rôle prépondérant en formant une nouvelle génération de leaders politiques. Cette formation ne se limiterait pas seulement à des connaissances théoriques, mais elle mettrait également l'accent sur les valeurs morales et éthiques fondamentales.

Dans ce contexte, l'Eglise pourrait mettre en place des programmes de formation politique qui mettent l'accent sur l'intégrité, la transparence et le service désintéressé. Ces programmes pourraient inclure des modules sur l'éthique politique, la gestion responsable des ressources publiques et la promotion du bien commun.

En formant des leaders politiques dotés de ces qualités, l'Eglise contribuerait à transformer le paysage politique de la RDC et à promouvoir une gouvernance plus juste et équitable.

De plus, l'Eglise catholique peut utiliser son réseau étendu d'institutions éducatives et sociales pour inculquer ces valeurs dès le plus jeune âge. En intégrant l'éducation civique et l'éthique dans les programmes scolaires et les activités paroissiales, elle peut aider à façonner une culture de responsabilité et d'engagement civique au sein de la jeunesse congolaise.

En agissant de la sorte, l'Eglise catholique ne se contente pas de critiquer les problèmes politiques, mais elle contribue activement à leur résolution en formant des acteurs politiques conscients de leurs responsabilités envers la société. Elle incarne ainsi son rôle de guide spirituel en guidant ses fidèles vers un engagement politique responsable et constructif, conforme aux principes de justice sociale et de solidarité.

Enfin, cette implication de l'Eglise dans la formation des leaders politiques en RDC pourrait également renforcer sa légitimité et sa crédibilité auprès de la population. En démontrant son engagement envers le bien-être de la société dans son ensemble, elle consolide son rôle en tant qu'institution influente et respectée, capable de contribuer de manière significative à la construction d'un avenir meilleur pour tous les Congolais.

Perspectives

Au-delà des débats actuels, il est impératif que les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques de la République démocratique du Congo (RDC) reconnaissent l'importance de travailler ensemble pour établir un cadre clair et éthique régissant l'engagement de l'Église dans les affaires publiques. Cette collaboration entre les institutions religieuses et politiques pourrait constituer un pas décisif vers le renforcement de la démocratie et de la stabilité dans le pays.

Premièrement, une telle collaboration pourrait favoriser la création d'un espace de dialogue constructif où les préoccupations morales et éthiques de l'Eglise peuvent être prises en compte dans l'élaboration des politiques publiques. En intégrant les valeurs fondamentales de justice sociale, de solidarité et de respect de la dignité humaine dans les processus décisionnels, les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques pourraient œuvrer ensemble à la promotion du bien commun et à la résolution des défis sociaux les plus pressants.

Deuxièmement, cette collaboration pourrait contribuer à renforcer la légitimité des institutions politiques en RDC en les associant à des acteurs sociaux reconnus pour leur intégrité et leur engagement envers le bien-être de la population. En travaillant main dans la main avec l'Eglise, les dirigeants politiques pourraient bénéficier de son influence morale et de sa crédibilité auprès des citoyens, ce qui pourrait contribuer à restaurer la confiance du public dans les institutions gouvernementales.

Troisièmement, une collaboration étroite entre l'Eglise et l'Etat pourrait permettre de mieux répondre aux besoins des communautés les plus vulnérables en RDC. En unissant leurs efforts, les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques pourraient mettre en œuvre des programmes sociaux et des politiques publiques plus efficaces visant à réduire la pauvreté, à améliorer l'accès aux services de santé et d'éducation, et à promouvoir le développement économique inclusif.

Enfin, une telle collaboration pourrait également contribuer à renforcer la cohésion sociale en favorisant un dialogue intersectoriel ouvert et respectueux entre les différentes composantes de la société congolaise. En encourageant la participation active de l'Eglise, en tant qu'acteur clé de la société civile, dans les processus décisionnels, les dirigeants politiques pourraient contribuer à construire des ponts entre les diverses communautés religieuses et ethniques, et à promouvoir une culture de tolérance et de respect mutuel.

La collaboration entre les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques en RDC présente de nombreux avantages potentiels, tant pour le bien-être de la population que pour la consolidation de la démocratie et de la stabilité dans le pays. En travaillant de concert, ces acteurs peuvent contribuer à bâtir un avenir plus juste, plus inclusif et plus prospère pour tous les Congolais.

Conclusion
L'Eglise catholique en République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à un défi complexe qui consiste à concilier son rôle spirituel avec son implication dans la vie politique du pays. Toutefois, plutôt que de voir cette dualité comme un obstacle, il est possible de considérer qu'elle offre une opportunité unique de promouvoir des valeurs essentielles telles que la paix, la justice et la réconciliation au sein de la société congolaise.

En effet, l'Eglise catholique peut jouer un rôle crucial en tant que médiateur et facilitateur dans les processus de résolution des conflits et de construction de la paix. Forte de son autorité morale et de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens, elle peut contribuer à apaiser les tensions politiques et ethniques en promouvant le dialogue et la compréhension mutuelle.

De même, l'Eglise peut servir de gardienne des valeurs éthiques et morales dans l'arène politique, en appelant à l'intégrité, à la transparence et à la responsabilité de la part des dirigeants et des citoyens.

En insistant sur l'importance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, elle peut contribuer à établir un environnement politique plus juste et plus équitable.

Par ailleurs, l'Eglise catholique peut jouer un rôle central dans la promotion de la réconciliation nationale en encourageant le pardon, la compassion et la coexistence pacifique entre les différentes communautés de la RDC. En offrant un espace sûr pour le dialogue et la guérison des traumatismes du passé, elle peut contribuer à surmonter les divisions historiques et à construire un avenir commun fondé sur la justice et la solidarité.

Enfin, il est essentiel que les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques travaillent en étroite collaboration pour relever ces défis et saisir les opportunités qui se présentent. En établissant un partenariat constructif basé sur le respect mutuel et la reconnaissance des compétences respectives, ils peuvent créer les conditions propices à un développement harmonieux et durable de la RDC.

En définitive, l'Église catholique en RDC peut jouer un rôle catalyseur dans la transformation de la société congolaise en promouvant des valeurs fondamentales telles que la paix, la justice et la réconciliation. En collaborant avec d'autres acteurs clés, elle peut contribuer à construire un avenir meilleur pour tous les Congolais, fondé sur le respect de la dignité humaine et la recherche du bien commun.

Jean Aime Mbiya Bondo Shabanza, MPA

Vice-Président fédéral en charge de la politique et de la Diplomatie

Fédération des Etats-Unis d’Amérique/ UDPS-Tshisekedi

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(243)981228121)

L'Eglise Catholique en RDC : Entre Engagement Spirituel et Ingérence Politique
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Le temps des luttes intestines

Comment dire ? En voici des manières ! Commencer une chronique avec une question ! Du reste, qu’est-ce qui n’est pas questionnement ces temps derniers ? Je me questionne sur tout, car ces temps sont des temps de tumultes, où les passions déferlent à la même vitesse et avec la même violence que les eaux des inondations désormais célèbres dans Kinshasa.

La haine fait recette. Il y en a à profusion. On se déteste mutuellement et volontiers, même entre pauvres et indigents, manquant de tout. C’est devenu un véritable sport national. On se règle les comptes à travers les médias. Les relais pour nourrir et diffuser cette haine sont nombreux. Certains cherchent même à se faire enrôler comme propagateurs de méchancetés, tellement semble-t-il, cela paierait bien.

Un exemple ? Judith Swamina Tuluka, Première ministre de son état. Sa présence à la tête du ministère du Plan ne dérangeait personne. Du moins pas publiquement. Parce que dans ce pays, il y a toujours un cœur noir insoupçonné tapi dans l’ombre, qui vous en veut, pour une raison ou une autre que vous ignorez totalement. Une fois nommée à la tête du gouvernement, mais quel déferlement de médisances !!!

Plus personne ne se cache pour détruire l’autre. Les ‘’assassins’’ tueurs de réputation agissent désormais à visage découvert. C’est devenu un vrai métier que de passer descendre autrui sur des plateaux de télévision, à visage découvert. Les sicaires de l’image et de la personnalité se sont pleinement assumés et vivent désormais de ce ‘’métier’’ officialisé. Ils nous ont dit que Madame la Première ministre n’est pas congolaise, qu’elle est incompétente, alors que ceux qui parlaient n’ont pas le tiers de la moitié du millième de son expérience et de son expertise. Mais bon, tous les moyens sont bons pour salir ceux qui sont sur le devant de la scène, parce que celui qui a payé le ‘’sicaire’’ est à ce moment-là assis dans un canapé qu’il espère changer quand il sera nommé, entouré de ses sympathisants, bénéficiaires secondaires de cette improbable nomination.

Le ministre des Finances aussi, à son tour, fait les frais de tirs croisés d’un groupe d’individus bien entrainés. Cité à tort et à travers, son nom est sur toutes les bouches. Visiblement, l’on s’en délecte à toutes les sauces. Mais bon, ce n’est pas le plus étonnant. Le ‘’pote Nico’’ comme l’ensemble de ses prédécesseurs est la cible de la colère de plusieurs. Il en a toujours été ainsi dans la République. C’est le ministre des Finances qui paie pour tout le gouvernement : manifestations, déclarations, revendications, etc. Même si pour le cas présent, le temps et les circonstances sont un petit peu trop bien coordonnés. Plusieurs en effet, voudraient être calife à la place du calife. Et voilà ! Parce que ministre des Finances et un poste dont beaucoup rêvent…certainement pas pour travailler. Apprentis sorciers, apprentis travailleurs en course pour un pays qui n’a plus le temps pour les apprentis et autres stagiaires.

On en rirait bien, mais l’heure n’est plus à la rigolade. Parce que le temps passe, et on doit avancer. Mais plus le temps passe, plus le nombre de braillards augmente. Si cela orne nos soirées sur les réseaux sociaux, espace d’expression de tous les analystes de ce nouveau monde, dans la vraie vie, ça commence sérieusement à faire désordre. Et seul le chef peut remettre de l’ordre, avant que tout cela ne parte en sucette.

Firmin Lokengo/CP

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