Par rapport à la violence et à l'insécurité dans l'Est du Congo, le Rwanda et la RDC n'en sont plus à une violence verbale près. C'est le comble du dialogue de sourds. Si tant est que l'on puisse parler de dialogue. Et cela rend le pire possible, hélas !
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’implication du Rwanda dans la violence des rebelles du M23 et l’insécurité dans l’Est de la RDC. Les Congolais, opposants y compris, dénoncent, tout comme le président Félix Tshisekedi. Les organisations humanitaires aussi, et même les Etats-Unis, la France, et quelques poids lourds de l’échiquier diplomatique mondial. Paul Kagame serait-il au pied du mur?
Il semble que le vent soit en train de tourner, en tout cas, et les dénégations rwandaises convainquent de moins en moins. D’ailleurs, Kigali, désormais, se concentre davantage sur la source du mal, à supprimer, en faisant valoir que le Rwanda est aussi victime de l’insécurité à sa frontière avec la RDC. Les Rwandais accusent l'administration Tshisekedi de tenir des discours de haine et de tribalisme, et même d’être de connivence avec les FDLR, liées au génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994, et coupables d’arrestations et de tueries ciblées, aujourd’hui, alors qu’ils seraient pleinement intégrés dans les forces armées congolaises. Concrètement, si le M23 est un problème, alors, il relève de la responsabilité de la RDC, incapable de protéger les droits et les vies des Tutsi congolais, et donc responsable des conflits et de l'instabilité dans l'ensemble de la région des Grands Lacs, depuis trente ans. Cela s’appelle un dialogue de sourds, si tant est qu’il y a dialogue.
Félix Tshisekedi et ses relais ne manquent pas de stratégie, pour contre-attaquer…
Oui. Pour discréditer cette vision rwandaise du conflit, Kinshasa ne cesse de marteler que la guerre que mène le Rwanda sur leur territoire est une guerre de prédation. L’accusation n’est pas nouvelle, mais elle est de plus en plus audible. Certes, l’insécurité était la raison invoquée pour justifier l’intervention de l’armée patriotique rwandaise, qui a déstabilisé le Zaïre du maréchal Mobutu Sese Seko, au lendemain du génocide des Tutsis, le contraignant à fuir, pour installer au pouvoir à Kinshasa leur poulain Laurent-Désiré Kabila.
Dans cette guerre pour chasser du pouvoir un dictateur dont le sort n’apitoyait personne, les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant, et il en a résulté une gloutonnerie, qui n’aurait jamais cessé, depuis.
Sur ce point, l’opinion congolaise semble d’accord avec le président Tshisekedi, comme le scandent les manifestants, rappelant avoir, depuis trente ans, assisté, impuissants, au festin de leur terre, avec ses convives se goinfrant sous leurs yeux, capable de violences et d’atrocités, au nom d’un alibi auquel eux ne comprennent rien.
L’on sent, chez Félix Tshisekedi, le désir secret de faire l’unité de son peuple contre ces prédateurs, dont lui n’a aucunement peur. Il veut montrer que son peuple n’est plus aussi vulnérable qu’autrefois. Ce que Paul Kagame interprète comme des intentions belliqueuses. Et l’on tremble, à l’idée les Grands lacs pourraient s’embraser. Il vaut mieux s’en inquiéter à temps.
Pourquoi, alors, certaines puissances tardent-elles à réprouver ce que d’autres reprochent ouvertement au Rwanda?
Pour beaucoup, le Rwanda est, depuis le génocide de 1994, une réelle source de mauvaise conscience. Il n’est pas aisé d’accabler un régime travaillant à remettre sur pied une nation que la communauté internationale n’a pas su protéger. D’où, une indifférence bienveillante.
En plus, dans cette Afrique qui a subi tant de dictatures stériles, la transformation spectaculaire du Rwanda séduit de nombreux peuples, admiratifs.
Le président Kagamé a-t-il pu en déduire que Dieu s’est, pour toujours, mis de son côté ? Possible!
Mais, l’idée de la prédation dont se plaignent les Congolais est, pour plus d’un, d’autant plus insupportable que cela semble ne jamais devoir prendre fin. Même si que ce sont les Congolais eux-mêmes qui sont allés chercher les Rwandais et les Ougandais pour se défaire de Mobutu.
Et, lorsque Laurent-Désiré Kabila, excédé par la tutelle pesante de ses bienfaiteurs, a fini par les chasser, il a fini par être assassiné, dans son bureau. Un piège sans fin.
*Le Délégué Général à la Francophonie en République Démocratique du Congo (RDC), MABIALA Ma-Umba, invite les auteurs, écrivains et chercheurs congolais qui ont publié récemment sur la vie sociale, politique, culturelle et économique congolaise à prendre contact avec son secrétariat en vue de discuter des modalités d’acquisition de certains de leurs ouvrages.
En effet, grâce à une mise à disposition des fonds du gouvernement, la Délégation Générale à la Francophonie souhaiterait acquérir plusieurs centaines d’ouvrages d’auteurs congolais, dans différentes catégories, afin d’alimenter les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) qui sont opérationnels dans différentes provinces. Présentement, il en existe une dizaine dans les villes suivantes : Beni, Bandundu, Bukavu, Butembo, Kalima, Kindu, Kolwezi, Lubumbashi, Matadi, Mbandaka.
Les CLAC sont à la fois des bibliothèques avec plusieurs centaines de livres, des mini-centres culturels avec une salle d’animation et de loisirs ainsi que des ordinateurs et des outils numériques qui ont été mis en place grâce à l’appui technique et financier de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’apport du gouvernement congolais à travers le ministère des Affaires Etrangères et Francophonie, le ministère de la Culture, Arts et Patrimoine ainsi que les entités territoriales décentralisées. Tout en travaillant à redynamiser les CLAC existant, la Délégation Générale à la Francophonie compte ouvrir de nouveaux CLAC à Kinshasa et en provinces afin de permettre à la population congolaise, en particulier aux jeunes et aux enfants, de disposer d’espaces de lecture et de promotion culturelle.
La Délégation Générale à la Francophonie espère ainsi susciter de plus en plus le goût de la lecture chez les Congolais, notamment les enfants et les jeunes, tout en mettant à leur disposition des supports numériques d’information, de loisirs et de formation.
La Délégation Générale à la Francophonie rappelle que la lecture est un moyen efficace de développer le cerveau, d’acquérir des connaissances et des compétences, d’améliorer la mémoire, de développer les capacités d’analyse et de rédaction, de se former, d’apprendre chaque jour....
La Délégation Générale à la Francophonie est une structure permanente du Ministère des Affaires Etrangères et de la Francophonie qui sert d’interface entre la RDC et les institutions de la Francophonie.
A toutes fins utiles, le siège de la Délégation Générale à la Francophonie se trouve au numéro 2381, Avenue de la Justice (croisement Batetela), dans l’enceinte de la Direction Générale de la SNEL, Commune de la Gombe.
Pour tout contact : + 243 999 985 751 (WhatsApp) - +243 824 852 525 (WhatsApp)
Mabiala Ma-Umba
Délégué Général à la Francophonie - Correspondant National de l’OIF pour la RDC.
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Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC
Litsani Choukran
Dans l'ombre de ma convalescence, alors que mon corps se remet doucement, mon esprit demeure vigilant face à la gravité de la situation qui prévaut. C'est dans cet élan que je m'adresse à vous, ô Président Tshisekedi, conscient que notre nation traverse des temps sombres et exigeants.
Dans le creuset des heures sombres, sous les cieux changeants d'une nation en quête de renouveau, le cœur de la République Démocratique du Congo bat au rythme des aspirations de son peuple. Ô Président Tshisekedi, héritier des espoirs ancestraux, il est temps de convoquer le vent du changement, de façonner un avenir plus juste et plus radieux pour notre chère patrie.
Sur les rives tumultueuses du Congo, les murmures de la population résonnent comme un chœur de voix réclamant justice, transparence et progrès. Dans les ruelles étroites de nos villes, dans les villages reculés, chaque souffle porte le poids des attentes, des rêves brisés et des promesses non tenues. Les larmes de nos concitoyens arrosent la terre de nos ancêtres, appelant à une gouvernance éclairée, empreinte de compassion et de dévouement.
Au firmament de l'histoire, votre nom brille comme une étoile porteuse d'espoir, mais le temps est venu, ô Président, de transcender les mots pour inscrire votre action dans le marbre de la réalité. L'heure n'est plus aux discours envoûtants, mais à l'action courageuse et résolue. Il est temps de redonner la voix au peuple, de tendre la main à ceux qui souffrent et de bâtir ensemble les fondations d'une nation prospère et équitable.
Le pouvoir, ô Président, est un fardeau sacré, une responsabilité immense qui exige humilité, intégrité et vision. Vous êtes le berger d'un peuple assoiffé de justice, le gardien des aspirations d'une génération avide de changement. Puissiez-vous entendre le murmure des vents du changement et guider notre nation vers des horizons lumineux, où la dignité humaine est respectée, où l'égalité est une réalité et où la fraternité est la règle.
Que votre règne soit marqué par la grandeur des actions, par la générosité du cœur et par la sagesse des décisions. Que chaque pas que vous entreprenez soit guidé par l'amour pour notre cher Congo et par le souci du bien-être de ses fils et filles. Car dans chaque instant, dans chaque choix, réside le potentiel de transformer notre nation, de la hisser vers les sommets de la grandeur et de la prospérité.
Ô Président Tshisekedi, le temps est venu de changer le cours de l'histoire, de bâtir un avenir digne de notre peuple et de notre terre. Puissent vos actions refléter la grandeur de votre vision, et puissiez-vous guider notre nation vers un avenir plus lumineux, plus juste et plus uni.
Dans l'attente de votre réponse aux appels de l'histoire, nous restons vigilants, prêts à œuvrer ensemble pour le bien de notre cher Congo.
Que la paix et la sagesse guident vos pas, maintenant et toujours.
Agrégé de l’Université – Président du Think Tank Afrique & Partage – Président du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain) - Directeur général de l’Université de l’Atlantique (Abidjan) – Chroniqueur, essayiste, politologue. Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Décryptage du discours très politique prononce par Félix Tshisekedi
Intervention de Félix Tshisekedi au "Sommet des 3 Bassins": un discours très politique avec appel à une coopération "sincère" entre les Etas Africains
Lors du IIème Sommet des « Trois bassins forestiers tropicaux du monde », - le Congo, l'Amazonie, la région Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est – qui s’est tenu du 26 au 28 octobre 2023 à Brazzaville, en République du Congo, Félix Tshisekedi, alors en campagne électorale en RDC, a prononcé un discours-clef qui révèle deux axes majeurs de sa gouvernance s’il était réélu. Ce discours comprend deux parties bien distinctes : une première partie qui montre la nécessité « d’établir des synergies et de favoriser la solidarité entre le Brésil, l’Indonésie et la RD Congo, les trois gardiens des plus grandes réserves de forêts, de tourbières et de biodiversité du monde » ; une deuxième partie, très offensive sur la guerre perpétuelle qui se déroule depuis 30 ans dans l’Est de le RDC.
La transition entre les deux parties du discours se fait sur la dénonciation d’un activisme armé décidé à Kigali (1) qui entraîne, au moment même où se déroule ce « Sommet des 3 Bassins », la destruction des forêts et de la biodiversité du Parc National des Virunga (2), une zone protégée qui est la plus riche en biodiversité d’Afrique. Il me paraît essentiel de revenir sur ce discours prononcé par Félix Tshisekedi à Brazzaville, devant de nombreux dirigeants, deux mois avant sa réélection à la présidence de la République.
Les « Sommets mondiaux » se caractérisent le plus souvent par des prises de parole dictées par le « politiquement correct ». Il s’agit de ne fâcher personne. Or, lors de son premier mandat, Félix Tshisekedi s’est affirmé comme un président résolu à tenir un discours de vérité, loin de l’hypocrisie générale qui caractérise les relations internationales avec, notamment, sur le sol africain, les « guerres oubliées » dont on ne parle jamais (3).
Loin des discours convenus des « Sommets » mondiaux
Les « Sommets » mondiaux sont l’occasion, pour les chefs d’Etat et les plus grands experts (scientifiques, associations, ONG), de tenir des discours convenus. Les décideurs publics et privés, comme les chœurs de l’opéra, s’immobilisent pour mieux chanter « Marchons ! Marchons ! » Les discours convenus, écrits sous la plume du « politiquement correct », sont ensuite rangés dans les armoires des organisations internationales et vite oubliés. Félix Tshisekedi a pris l’habitude de tenir des discours de vérité qui, parfois, peuvent déranger l’Afrique elle-même. Le discours qu’il a prononcé lors du « Sommet des 3 Bassins » a, selon Jeune Afrique », « laissé pantois la plupart des délégués ». Pour quelle raison ? Il s’agit, loin des prises de parole convenues qui s’abreuvent à la fontaine du « diplomatiquement correct », d’un discours de vérité sur plusieurs sujets : l’état de l’inclusion Sud-Sud, les habits trompeurs d’un panafricanisme de façade, la « guerre oubliée » dans l’Est de la RDC et les véritables causes du retard de l’Afrique dans son développement. S’adressant aux Africains eux-mêmes, le mot d’ordre que ne cesse de marteler Félix Tshisekedi, depuis qu’il dirige la RDC, est le suivant : « Soyons sérieux ! ». La crédibilité se construit sur le sérieux et la fin d’une hypocrisie généralisée. Félix Tshisekedi a profité du « Sommet des 3 Basins » pour tenir un discours de vérité.
Un discours de vérité sur 4 points
Le rôle de l’inclusion Sud-Sud
Pour Félix Tshisekedi, l’inclusion Sud-Sud ne s’inscrit pas dans l’affrontement entre l’Occident pluriel et le Sud global que voudraient bâtir certains pour des raisons idéologiques, mais bien dans le cadre d’une gouvernance mondiale au service de l’amélioration des conditions de vie des populations. L’enfermement de l’inclusion Sud-Sud dans un camp correspond à une vision court-termiste qui privilégie d’hypothétiques bénéfices immédiats, politiques et économiques, au détriment d’une vision à plus long terme. Chaque Etat africain est bien entendu souverain dans les choix qu’il fait pour construire son développement et répondre aux urgences qui sont les siennes. En ce sens, Félix Tshisekedi ne croit pas à un panafricanisme de façade qui nie la diversité du continent. En revanche, il considère que les Etats africains doivent parler d’une même voix sur des sujets qui concernent la sauvegarde de l’humanité et de la planète, notamment la lutte contre le réchauffement climatique. Le « Sommet des 3 Bassins » vise à mettre en œuvre cette nécessaire inclusion Sud-Sud, sachant que l’Amazonie, le Congo et la région Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est représentent à elles seules 80% des forêts tropicales du monde et les deux tiers de la biodiversité́ terrestre. Ces régions jouent ainsi un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique et la régulation du bilan carbone. Félix Tshisekedi rappelle aussi, dans son discours, l’importance des crédits carbone (4) pour financer le développement économique de ces trois bassins. Selon Félix Tshisekedi, l’inclusion Sud-Sud pour aller vers une gouvernance commune des trois écosystèmes régulateurs, - Amazonie, Congo, Bornéo Mékong Asie du Sud-Est -, va permettre d’accélérer la formation d’une coalition mondiale décidée à agir en refusant la fatalité des deux camps qui s’affrontent, le Sud global et l’Occident pluriel, en refusant aussi, pour l’Afrique, d’endosser les habits trompeurs d’un panafricanisme de façade purement idéologique. La plus large organisation panafricaine aujourd'hui est l'Union africaine qui, à aucun moment, ne cherche à enfermer l’Afrique dans un camp.
Les habits trompeurs d’un panafricanisme de façade
Félix Tshisekedi est un panafricaniste convaincu. Elu président de la République, et il est le premier président à l’avoir fait, il effectue ses premiers déplacements dans les pays voisins de la RDC, affirmant la nécessite d’un dialogue permanent pour que les pays de la région vivent en paix, restent unis et mettent en œuvre des projets communs. A l’issue de ses déplacements dans les pays voisins ((Kenya, Angola, Congo Brazzaville, Rwanda, Ouganda), il est en mesure, pour chaque Etat visité, de dresser la liste des projets étudiés. « Mais, car il y a un « mais », selon Félix Tshisekedi : alors que les pays voisins devraient construire entre eux des ponts, lui, en tant que président de la RDC, il est en effet tenté de construire des murs à cause de ceux qui entretiennent un état de guerre perpétuelle pour piller l’Est de la RDC. Si l’objectif de l’Union Africaine était de faire taire les armes en 2020 en Afrique, cet objectif est devenu une chimère. « Nous devons avoir le courage entre Africains de nous regarder les yeux dans les yeux, et nous dire qu’on ne peut pas s’appeler frères et nous poignarder dans le dos en même temps. ». Le panafricanisme de façade, idéologisé par les activistes, est un mythe trompeur qui ne tient pas compte des réalités politiques et géopolitiques. Chaque Etat africain est un Etat souverain qui ne peut se fondre dans l’illusoire unité que confèreraient une même couleur de peau et le partage du fardeau de la colonisation. L’entreprise coloniale s’est achevée voici plus de 60 ans, mais, en Afrique, le tribalisme, les affrontements ethniques et les guerres civiles existent toujours, comme il existe des Etats et des seigneurs de guerre qui entretiennent des situations de belligérance, les uns par opportunisme économique, les autres pour s’enrichir. Félix Tshisekedi peut-il être un bâtisseur de paix dans un environnement instable et volatile, en proie à de violents affrontements depuis près de 30 ans ? Il s’agit de cette région montagneuse des Grands Lacs, située au centre de l’Afrique, qui inclue les États du Rwanda et du Burundi, la partie occidentale de l’Ouganda et l’extrémité occidentale de la Tanzanie, les provinces de l’Est congolais, le Kivu et l’Ituri. Or, ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans est oublié et sous-médiatisé.
La « guerre oubliée » dans l’Est de la RDC
Alors que les conflits ukrainien et palestinien sont, à juste titre, surmédiatisés, parce qu’ils aliment le risque d’une troisième guerre mondiale, le conflit qui dure dans l’Est de la République démocratique du Congo depuis plus de 30 ans, un record historique et mondial selon l’ONU, fait partie des « guerres oubliées » dont on parle peu, parce qu’elles se déroulent en Afrique. L’Afrique est loin et le risque s’arrête aux dimensions d’une conflictualité régionale sur fond de guerre ethnicisée. Ni l’Occident, ni la Russie, ni la Chine ne se sentent menacés. Le conflit dans l’Est de la RDC prend essentiellement la forme d’un affrontement entre, d'un côté, le M23, puissamment armé, et de l'autre, les FARDC (Forces Armées de la République du Congo) sous-équipées. Il s’agit d’une « guerre oubliée » qui se déroule dans l’indifférence générale, tient à rappeler Félix Tshisekedi.
Les véritables causes du retard de l’Afrique dans son développement
L’une des vérités que délivre le discours de Félix Tshisekedi est la suivante : « Nous devons arrêter de rejeter nos responsabilités sur des étrangers non-Africains. La colonisation, ça fait une soixantaine d’années qu’elle est terminée en Afrique ». Selon Tshisekedi, les amis, les alliés et les partenaires de l’Afrique continuent à prendre les dirigeants africains pour des irresponsables pour trois raisons : 1) Nombreux sont ceux qui continuent d’affirmer que la colonisation est toujours responsable du retard de l’Afrique 2) Les Etats africains sont incapables de construire la paix entre eux 3) Les Africains ne sont pas pris au sérieux, ce qui explique la difficulté des amis de l’Afrique à nouer des partenariats. Il cite alors l’intervention d’Emmanuel Macron : « J’ai suivi avec attention l’adresse du président Macron, toute sa bonne volonté à vouloir venir dans des partenariats, j’ai tout de suite compris par son attitude que c’était du « politiquement correct ». Il n’en croyait pas un mot. Non pas parce que lui est menteur, non, loin de là, mais parce que, nous, nous ne sommes pas sérieux et eux le savent. » L’état actuel d’une Afrique qui se construit dans la haine de l’autre fait que les bonnes initiatives ne peuvent aboutir. La paix est l’incontournable préalable au développement et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
La nécessaire synergie sur la préservation des grands bassins forestiers
Le « Sommet des 3 Bassins » réunit des dirigeants qui sont en train de construire, dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, la première coalition mondiale afin de restaurer 350 millions d'hectares d'écosystèmes terrestres et aquatiques.
Lors de son Discours, Félix Tshisekedi a rappelé trois choses : 1) le projet mondial de mettre fin à la déforestation d'ici à 2030 prend du retard, ce qui nécessite une action urgente. Les causes de ce retard sont triple : le manque de volonté politique pour créer des synergies aux niveaux local, national et mondial ; le sous-financement ; les conflits armés dans des zones à protéger (le parc national des Virunga en RDC) 2) la protection du couvert forestier et de la biodiversité permet de promouvoir des pratiques durables dans l’intérêt des populations autochtones en leur offrant des opportunités économiques et une trajectoire d’émancipation (co-bénéfices sociaux) 3) la possibilité, pour les pays, de saisir les opportunités du marché du carbone. Il s’est d’ailleurs tenu, les 23 et 24 octobre 2023, à Kinshasa, une conférence sur le marché du carbone montrant la nécessité de réglementer ce marché afin de le crédibiliser, dans l’intérêt des pays vendeurs et des acheteurs toujours sous la menace d’être accusés d’avoir acheté des crédits carbone de mauvaise qualité. Chacun, pays vendeurs et acheteurs, doit participer à l’amélioration de l'intégrité du marché du carbone.
Félix Tshisekedi entend faire de la RDC un pays leader dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce rôle stratégique, qui relève d’une responsabilité historique, Félix Tshisekedi entend le jouer avec ses pairs. D’où son appel à l’unité pour une gouvernance climatique panafricaine et à la mobilisation de tous, ce qui commence par la coopération des 3 Bassins afin de définir des politiques communes. Au-delà de la lutte contre le réchauffement climatique, Félix Tshisekedi a voulu faire passer un message politique : la nécessité pour les pays Africains d’être unis pour relever les défis qui se présentent à eux. Les chocs du présent (crises sanitaires, crises climatique, crises humanitaires), qui risquent de s’aggraver dans le futur, demandent en effet une réponse commune. Pour cela, il faut mettre fin à une hypocrisie généralisée et bâtir une paix durable en Afrique. Le Discours prononcé par Félix Tshisekedi lors du « Sommet des 3 Bassins » ne s’arrête pas aux préoccupations environnementales, c’est un discours de vérité, très politique. Longtemps sous-estimé, Félix Tshisekedi s’affirme de plus en plus comme un homme politique qui n’a pas peur de dire des vérités qui dérangent et à ses frères africains et à ses alliés et soutiens. Réélu pour un second mandat, il doit mettre en œuvre, aidé par un gouvernement d’action, les solutions qui feront de la RDC l’un des modèles de développement dans une Afrique qui évolue et se transforme.
La phrase prononcée par Félix Tshisekedi est la suivante : « Cela n’a pas été décidé à Washington, à Paris, à Bruxelles ou à Londres. Cela a été décidé en Afrique et plus précisément à Kigali. C’est l’œuvre d’un frère africain. » Tshisekedi en appelle à bannir l’hypocrisie qui existe entre les dirigeants africains.
Bien qu’il soit classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Parc national des Virunga est constamment menacé par la guerre, le trafic illégal des ressources et le braconnage. Les Virunga restent la zone la moins sûre de toute la région des Grands Lacs. Les conflits empêchent la mise en œuvre des actions de conservation des Virunga et le développement d’une l’économie verte. S’ajoutent les catastrophes naturelles imprévisibles.
Au Soudan, la guerre et le chaos humanitaire (déplacement de huit millions de personnes, exactions, pillages, famine), se déroulent dans l’indifférence générale.
Crédits carbone : l'idée des crédits carbone apparaît à la fin des années 1990. Elle s’institutionnalise avec le « Protocole de Kyoto », premier traité mondial sur le changement climatique. Il s’agit de définir, pour chaque nation industrialisée, des limites strictes d'émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), et la mise en place d’un mécanisme facilitant la déclaration, l'échange et la surveillance de droits d'émission. Un organisme de régulation, les Nations Unies, émet des quotas. La séquestration des GES permet de recevoir des « crédits carbone ». Une forêt ou un projet de plantation d'arbres qui permettra de séquestrer 1000 tonnes de CO2 se verrait attribué 1000 crédits carbone, si certains critères sont respectés. Economiquement, le prix moyen d’un « crédit carbone » est variable (entre 10 € et 500 € la tonne de CO2).
Objet : Aucun doigt levé, par un seul magistrat, un seul avocat, même de cassation y compris le Bâtonnier National ou un seul docteur en droit, devant le Chef de l’Etat et Magistrat Suprême pour gagner publiquement 1.000.000 ou 2.000.000USD.
Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,
Offerts publiquement par nous aux hauts magistrats, aux avocats près les Cours d’Appel, aux Docteurs en droit et même aussi à tous les juristes qui entourent le Chef de l’Etat, aucun des ampliataires de nos lettres n’a publiquement levé son doigt pour nous contredire et gagner les sommes offertes.
Silence radio.
Aucun doigt !
Seul le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, esquivant la question, s’est exprimé en ces seuls termes ci-après sous la signature de son Directeur de cabinet Monsieur Jean Marie BOKANGA MABONDO, Premier Président de la Cour d’Appel sous forme d’échappatoire ci-après, sans réserver copie de ses trois lettres à vous et aux ampliataires de mes lettres :
Kinshasa, le 22 Février 2023
N°337/CC/CAB-PRES/DIRCAB/02/01/2023
Transmis copie pour information à :
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature (Avec l’assurance de ma haute considération) à Kinshasa/Gombe
A Monsieur KALALA MUENA MPALA Av. de la Douane n°1538-Immeuble LUNZADI entrée Restaurant Paradis de Shangaï Tél : +243 818145 205 à Kinshasa/Gombe.
Objet : 1.000.000USD à donner à tout Magistrat et tout avocat de fond ou tout Juriste composant votre cabinet qui dira « Eureka ».
Monsieur,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature me charge d’accuser réception de la copie lui réservée de votre lettre lui réservée n°004.01/CAB/KMM/2023 du 05/01/2023 adressées à son Excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo Chef de l’Etat relativement à l’objet repris en marge et de vous en remercier.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Après cette lettre voici, in extenso, les deux réponses à mes deux autres lettres :
Kinshasa, le 21 Février 2023
N°273/CC/CAB-PRES/DIRCAB/02/00/2023
Transmis copie pour information à :
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature (Avec l’assurance de ma haute considération) à Kinshasa/Gombe
A Maître KALALA MUENA MPALA Tél : +243 818145 205
Objet : Exorcisation, dépaganisation des hauts magistrats et avocats de la RDC pour leur réangelisation publique au cours de vos deux seuls mandats.
Maître,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature me charge d’accuser réception de la copie lui réservée de votre lettre lui réservée n°006.01/CAB/KMM/2023 du 25/01/2023 adressée à son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat relativement à l’objet repris en marge et de vous en remercier.
Veuillez agréer, Maître, l’expression de ma considération distinguée.
Kinshasa, le 21 Février 2023
N°308/CC/CAB-PRES/DIRCAB/02/00/2023
Transmis copie pour information à :
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature (Avec l’assurance de ma haute considération) à Kinshasa/Gombe
A Maître KALALA MUENA MPALA Tél : +243 818145 205
Objet : Confirmation et confortation de la totale exécution des avocats près la Cour d’Appel, en toutes les procédures de hautes juridictions par toutes les dispositions transitoires des trois lois organiques de 2013 et 2016, Ecritures Suprêmes.
Maître,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature me charge d’accuser réception de la copie lui réservée de votre lettre lui réservée n°004.01/CAB/KMM/2023 du 25/01/2023 adressée à son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat relativement à l’objet repris en marge et de vous en remercier.
Veuillez agréer, Maître, l’expression de ma considération distinguée.
Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,
C’est donc, à travers ce silence, un aveu de la violation massive, par tous les hauts magistrats d’une part, des articles 103 à 111 de la loi du barreau et 2, 3, 5 et 15 du Titre I de la procédure de 1982 de la Cour Suprême de Justice et d’autre part, par tous les avocats de fond, du monopole général des avocats près la Cour Suprême de Justice, droit ou monopole pourtant garanti par les articles 122 tiret 7 de la Constitution et 103 à 111 de la loi du barreau.
Ça doit changer en 2024 pour honorer le Président, massivement élu, de la République lequel a à sa disposition les articles 43 et 47 du statut des Magistrats.
Aucun avocat, sans robe professionnelle conforme à l’article 71 de la loi du barreau ne doit comparaître devant les hauts magistrats.
Aucun avocat de fond c’est-à-dire avocat près la Cour d’Appel, sans preuve du PV de prestation du troisième serment ne doit signer des requêtes ou mémoires et comparaître devant les trois hautes juridictions spécialisées de la République où devant la CCJA.
Kalala Muena Mpala
Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 7, 71 et 111 de la loi du barreau.
Chercheur judiciaire, légaliste et indépendant.
Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts
« Nous sommes fatigués des voleurs » du pasteur Roland Dalo a rejoint au panthéon du patriotisme « Ne jamais trahir le Congo » de Mzee Laurent Désiré Kabila.
NOUS SOMMES AU MILIEU DE NOS CONTRADICTIONS
Aux prises d’un paradoxe déconcertant, la société congolaise vit dans les tourbillons de ses nombreuses contradictions, à l’exemple patent d’adorer à la fois Dieu et l’argent.
Une conscience collective en éveil sur la lutte contre le mal social cohabite avec un appétit collectif et glouton de la prédation. On ne veut pas des dirigeants voleurs, mais il y a un engouement massif et frénétique vers les postes juteux d’Etat.
On ne veut pas des infiltrés, mais on les berce et les laisse développer la délation qui nous porte allégrement vers l’autoflagellation et le mépris de nous-mêmes. Les faux congolais, devenus vrais pour une cohabitation tolérable, et les espions tentent de nous convaincre qu’ils sont plus puissants et meilleurs à l’intérieur de notre propre Etat. C’est donc aux congolais vrais de dégager, et on les y force par un génocide et des assassinats en règles. Finalement, à la faveur de recensement scientifique jusqu’à la quatrième génération, une psychose arrive de ne pas bien savoir qui est ou n’est pas congolais d’origine.
On ne veut pas négocier avec les terroristes et pilleurs de nos ressources et on espère négocier.
LE SOUCI DU DESSOUCHEMENT DU DETOURNEMENT PAR UNE SANCTION SEVERE
C’est pour les voleurs de la République que le journaliste Israël Mutombo est en campagne pour voir la naissance d’une loi sanctionnant le détournement de la peine capitale. Ce qui rappelle l’ordonnance loi n° 68/198 du 3 mai 1968 modifiant l'article 145 du code pénal, par laquelle le Président Mobutu introduisit la peine de mort pour punir les auteurs de détournement d’une certaine somme d’argent. Mais, la peine de mort fut supprimée par une loi du 5 janvier 1973 à la suite des poursuites contre Mario Cardoso.
Pour la petite histoire, Batwanyele Losembe, alias Mario Cardoso, né d’un parent portugais, fut ministre des affaires étrangères et démis de ses fonctions le 21 février 1972. Se disant en insécurité, il quitta le Zaïre pour le Ruanda, d'où il se rendit à Genève. Le Zaïre demanda son extradition à la suite des poursuites lancées peu après contre lui pour détournement des fonds destinés au gouvernement révolutionnaire angolais en exil. Le Président Mobutu, dans un meeting, considéra cela comme une trahison en complicité avec le Portugal pour saboter ses efforts de libération du peuple angolais sous le joug colonial portugais.
En vue d’obtenir absolument cette extradition, cherchant à s’adapter à la loi helvétique en la matière et à rassurer le Gouvernement suisse, la peine de mort fut extirpée de la loi. Malgré cela, l’extradition fut refusée en considérant l’inculpé comme opposant politique.
Néanmoins, l’article 202 du Code pénal militaire punit de peine de mort le vol, le détournement et la destruction méchante des armes, munitions, véhicules, effets ou autres objets destinés à des opérations militaires en temps de guerre ou pendant les circonstances exceptionnelles. Ce dont souffrent cruellement les opérations militaires contre l’agression.
QUE DIRE DU PROJET D’UN PARQUET FINANCIER ?
Que fera un parquet financier ou une juridiction spécialisée dans la lutte contre les crimes économiques, si le fonctionnement de l’appareil judiciaire et ses animateurs restent dans les mêmes conditions que celles d’aujourd’hui ? Rien. Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Des experts sont généralement requis pour éclairer la justice.
Des institutions budgétivores de plus, qu’on peut éviter par la formation appropriée des magistrats existants, par la réorganisation du Parquet actuel en sections spécialisées, par l’ajout d’une chambre de crimes économiques dans les cours et tribunaux et par l’adaptation du programme de formation à la Faculté de droit.
Une justice bien administrée, même sans la peine de mort contre le détournement, permettra déjà de purifier la classe politique des voleurs. L’article 145 du Code pénal prévoit de punir le détourneur d’un an à 20 ans de travaux forcés et des peines accessoires intéressantes pour le renouvellement des dirigeants. Il s’agit de :
1. l’interdiction pour cinq ans au moins et dix ans au plus, après l’exécution de la peine, du droit de vote et du droit d’éligibilité́ ;
3. l’interdiction d’accès aux fonctions publiques et paraétatiques quel qu’en soit l’échelon ;
4. la privation du droit à la condamnation ou à la libération conditionnelles et à la réhabilitation;
5. l’expulsion définitive du territoire de la République après l’exécution de la peine, si le condamné est un étranger.
PAS DE PEINE DE MORT SANS UNE GARANTIE DE BONNE ET MEILLEURE JUSTICE
Excédé par la trahison au sein des forces de défense et de sécurité, dont la corruption des vrais congolais est le mode opératoire, le Conseil Supérieur de la Défense, présidé le 5 février 2024 par le Chef de l’Etat, demande à ce dernier de lever le moratoire sur la peine capitale.
A la faveur d’une certaine tolérance de l’espionnage dont bénéficie des étrangers devenus congolais par génération spontanée, l’infiltration par l’ennemi est normalisée, socialisée et tolérée depuis 25 ans. Une base juridique existe dans la constitution pour donner la nationalité à tout celui qui surgit sur le territoire congolais ou se dit réfugié congolais, qui se déclare ressortissant d’une tribu existante ou forcée à exister au 30 Juin 1960. Des accords de soumission dits de brassage, de mixage et de réinsertion de ceux qui ont tué nos populations en commettant le génocide, en pillant nos richesses, en pilant au mortier nos bébés, en enterrant vivants nos chefs coutumiers, en coupant la tête des jeunes gens, en violant nos femmes, nos filles et nos bébés.
Qu’est-ce que la trahison pour celui qui est en mission d’espionnage et d’infiltration par devoir de loyauté envers son pays d’où il vient ou qu’il sert par patriotisme en étant en République Démocratique du Congo ?! Comment l’Etat se trouve en situation de si grande faiblesse pour ne pas pouvoir sanctionner des criminels de haut rang, leur donnant, par contre, des honneurs par des positions de prestige dans les institutions publiques ?!
Quelle garantie de justice, dans la condamnation à mort, lorsque la corruption et le trafic d’influence ont un règne quasi-absolu sur l’appareil judiciaire ? Avec une justice fortement exposée à la prédation, il devient hasardeux de laisser la vie humaine à l’arbitraire des individus.
LA NECESSITE D’UNE LUTTE STRUCTUREE ET GLOBALE
Des mesures ciblées, parfois personnalisées, pour lutter contre la corruption, le détournement et la trahison, sans une vision holistique, ne produiront rien de significatif. Il faut structurer la lutte et ne pas la suspendre à la volonté et aux caprices de quelques responsables. Lorsque le Chef de l’Etat doit « constamment rabâcher les oreilles du Président du Conseil supérieur de la magistrature », jusqu’à s’impliquer personnellement dans la solution d’un cas pendant, il y a donc un problème sérieux de fonctionnement global de la justice.
Pour une bonne lutte contre les fléaux qui paupérisent la population et entretiennent la guerre et toutes sortes d’insécurité économique et juridique, il convient de :
Formater l’intelligence de la classe politique congolaise en lui inoculant une bonne dose de volonté de changement dans sa manière de concevoir, de conquérir et d’exercer le pouvoir.
Reformer en profondeur le pouvoir judiciaire pour lui assurer l’indépendance réelle et nécessaire dont elle a besoin pour fonctionner à plein régime et sans entraves matérielles, financières et politiques, tout en organisant un contrôle citoyen de la société civile au travail du Conseil supérieur de la magistrature.
En attendant la nouvelle Constitution, procéder par une évaluation des règles en matières judiciaire et envisager d’autres lois sur le statut de magistrat, d’organisation et compétence judiciaires, de procédure pénale, d’exercice de la profession d’Avocat et d’organisation administrative des cours, tribunaux et parquets.
En associant les professionnels de la justice, les universités et les organisations intéressées de la société aux travaux préparatoires, le parlement pourrait ainsi être utile dans la révolution juridique et la lutte contre les crimes d’appauvrissement du peuple et d’assassinat de l’Etat.
Opérer une remise en question de l’autorité religieuse (traditionnelle ou coutumière et ecclésiastique), afin de sortir celle-ci de son soudain immobilisme dans le leadership qu’on entend d’elle sur l’exercice du pouvoir spirituelle et sur la conduite morale des citoyens. Une prise de conscience de l’autorité traditionnelle et de l’église (ensemble des confessions religieuses) devra permettre de reformer la base de la morale sociale et concilier la spiritualité et la vie publique du peuple congolais par rapport à ses besoins de développement, de progrès, de paix, de puissance et de rayonnement mondial.
Construire une prison de haute sécurité dans chaque ville de la RDC sous la forme de centre fermé de rééducation et réintégration sociale, permettant de reconstruire l’homme ou la femme qui a un problème fondamental de respect des normes de la société. On devra y avoir la possibilité d’étudier, d’apprendre un métier, de servir gratuitement la nation d’une manière ou d’une autre, de pratiquer la religion de son choix, d’être éduqué aux valeurs citoyennes, de pratiquer un sport, d’effectuer des recherches et de vivre dans la discipline.
La délinquance sénile, remarquable dans la gestion publique, fonctionne avec les défaillances de plusieurs leviers de la société, dont l’éducation, l’organisation de la justice, le fonctionnement de l’Administration publique, la direction politique, l’encadrement et la formation de la jeunesse….
Elle ne peut être mieux contenue et combattue qu’en allant courageusement à la racine du système pour des réformes profondes et synchronisées. Il nous faut une pensée globale de la société pour espérer nous en sortir de la crise morale généralisée et ne pas nous contenter de demi-mesures.
D’où, la nécessité de penser l’Etat et nous fixer une manière propre de nous gouverner et de gérer nos ressources.
L’élan de la Conférence Nationale Souveraine mérite d’être redynamisé pour l’exploitation de ses actes et les nouvelles perspectives de l’Etat de droit.
25 février 2024
Bamuangayi Kalukuimbi Ghislain
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Journée inhabituelle le Samedi 17 Février 2024 ou quelques professeurs de l’Université de Kinshasa, UNIKIN sigle, et ceux de l’Université pédagogique nationale de Kinshasa, UPN en sigle, ont rehaussé de leurs présences la cérémonie de la soutenance publique de la thèse de Doctorat du chef de travaux Mr Robert Abel NGUAMA Bindele organisée dans la salle de la chaire Unesco de l’université pédagogique nationale de Kinshasa UPN en sigle, dans la commune de Ngaliema.
Cette séance a été présidée par Madame Anastasie Masaga MAPONDO, professeur ordinaire et Directrice générale de l’UPN assisté par le promoteur de la thèse, le professeur MASANDI MILONDO Alphonse.
Deux points figuraient à l’ordre du jour de cette cérémonie, à savoir : la présentation du récipiendaire Mr Robert Abel NGWAMA Bindele ainsi que des professeurs, membres du jury suivie de la défense de la thèse proprement dite.
En effet, après l’hymne National et le souhait de bienvenue aux invités, le modérateur du jour donna la parole au président du jury en vue de procéder à l’ouverture officielle de la cérémonie de la défense de la thèse de doctorat.
Cette thèse intitulée : ‘’Etudes prédictives des résultats à l’Examen d’Etat des élèves de mont Ngafula à partir des résultats scolaires avait comme sous-titre la contribution à l’Estimation de l’adéquation entre les évaluations formatives, sommatives et certificatives à la lumière des approches pédagogiques innovantes. C’est dans ce cadre que le chef des travaux Robert NGWAMA a brillamment défendu ces approches et innovations proposées par lui auprès du jury pour l’amélioration du système éducatif actuel de l’examen d’Etat et ce, à la grande satisfaction de tous les professeurs membres du jury qui n’ont pas manqué de remercier et de féliciter le récipiendaire pour ces innovations dignes d’intérêt.
Il n’est pas vain de rappeler ici que grâce à son expertise acquise en sa qualité d’ancien apprenant au 3e cycle de la chaire Unesco, d’ancien professeur d’université et d’ancien Directeur des études et de recherche à la présidence de la République que Mr Robert Abel a su réaliser ce travail digne d’un chercheur Rode.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est dommage que nous ne puissions revenir avec forces détails sur le parcours élogieux du nouveau Docteur en psychologie Mr Robert. En effet, il y a lieu de retenir que Robert Abel est un ancien fonctionnaire de l’Etat qui a travaillé pendant longtemps à la présidence de la République où il a fait ses premiers pas dans l’administration.
Son savoir-faire, son ardeur et sa conscience pour le travail bien fait avait retenu l’attention de ses chefs hiérarchiques qui n’ont pas hésité à le promouvoir. Ceux qui ont œuvré à ses côtés le connaissent comme un fonctionnaire très assidu, intègre, discret, compétant et capable de préserver sa personnalité face aux tentatives de corruption et autres antivaleurs etc…. Pour ces raisons précitées beaucoup de ses amis estiment que son élévation en qualité de Docteur en psychologie n’est pas un fait du hasard. Il vient plutôt couronner une expertise accumulée pendant des années par ce haut cadre dont la carrière au sein de l’administration publique et la présidence de la République s’est caractérisée par de brillants résultats obtenus dans la gestion de ressources humaines et le traitement des dossiers importants concernant la Res publica.
Après une brillante défense de sa thèse suivie de la délibération à huit clos par les membres du jury, le professeur ordinaire Anastasie Masanga Mapondo, Directrice Générale de l’UPN et présidente de la séance (du jury après avoir remis la toge au récipiendaire le proclama officiellement Docteur en psychologie, orientation scolaire et professionnelle spécialité Evaluation des apprentissages scolaires avec mention “la plus grande distinction“ et ce, à la grande satisfaction non seulement du récipiendaire mais surtout des invités qui ont fait vibrer pour la circonstance la salle chaire Unesco de l’UPN. A cet effet une séance des photos souvenir fut organisé d’abord entre les professeurs du jury et le récipiendaire ensuite entre le récipiendaire et ses invités de marque spécialement l’honorable FWANI, Mr Jean Marie MULATO et pour clôturer en beauté cette cérémonie tous les participants ont été invité à prendre part au cocktail organisé pour la circonstance.
*Dr. Ngoie Joël Nshisso est titulaire d'un doctorat PhD en commerce international et en management. Il détient aussi un certificat en diplomatie/Relations Internationales. Il est Professeur à Strayer University aux Etats Unis et formateur au Bureau de l'Education et des Affaires culturelles, une branche du Département d'Etat Américain.
Il dirige un cabinet d'études spécialisées dans le commerce international et Management (https://www.gtmco.org) dans le cadre duquel continue d'organiser des formations et des consultations sur l'AGOA et d'autres programmes commerciaux. En 2020 - 2021, il fut le principal rédacteur et négociateur de la pétition pour la réintégration du Congo RDC dans le AGOA. (+1704-910-7185 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
Alors que la date d’expiration de la loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA) approche à sa fin en 2025, de nombreuses questions se posent quant à l’avenir des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l'Afrique Sub-Saharienne et, en particulier, la République Démocratique du Congo.
Malgré les diverses tentatives pour expliquer les objectifs de l'AGOA, quelques mythes de ce programme dans notre pays continuent d'exister. L'AGOA ne se concentre pas uniquement sur l'exportation de produits congolais vers les Etats-Unis en franchise de droits, mais vise également entre autres objectifs la promotion de la croissance économique et le développement durable, la réduction des barrières commerciales, la promotion de l'intégration régionale, le soutien de la société civile et le développement du secteur privé, spécialement l'entreprenariat féminin et de la jeunesse. Outre ces objectifs l'AGOA finance des programmes spéciaux pour soutenir les économies africaines. A titre d'exemple il a financé des projets d'électrification (Power Africa), de lutte contre le sida et des recherches agronomiques.
Qui sont les acteurs de l'AGOA ?
Un autre mythe de l'AGOA est l'idée qu'il ne travaille qu'avec le secteur privé au profit des exportations. L'AGOA a trois piliers qui collaborent étroitement à sa mise en œuvre dont le gouvernement pour la gouvernance et la coopération économique, le secteur privé pour la production locale, la création d'emplois, les investissements et les exportations, et la société civile en tant que gardien et lanceur d'alertes sur les abus contre la démocratie, les droits de l'homme et la corruption.
L'AGOA est comparable à un buffet où chacun peut manger un peu de tout ou uniquement son menu préféré. Mais, si dans un buffet quelqu’un s’assoit et attend qu’on vienne lui servir, il attendra longtemps ou encore s’il s'éloigne de la table à cause du menu qui est en face de lui qu’il n’aime pas, il restera sans manger alors qu’au-delà de la table, il y a encore d'autres choix à faire.
Pourquoi la RDC n’a pas encore pleinement bénéficié de l'AGOA ?
Notre pays ne bénéficie pas encore pleinement de l'AGOA depuis sa réintégration pour plusieurs raisons liées à son environnement structurel et conjoncturel comme c'est le cas pour d'autres pays.
La première cause et la plus importante est le manque de la mise sur pied de sa structure organisationnelle et juridique appelée "Bureau de Coordination Nationale de l'AGOA" Cette structure est dirigée par un coordinateur nommé par le Président de la République soit par sa propre initiative au cas où l’AGOA est rattachée à la présidence, soit sur recommandation d’un ministre de tutelle sous lequel l’AGOA est placée.
Ce ministère varie d’un pays Africain à un autre. La coordination a aussi un conseil d’administration dans lequel siège les délégués des ministères dont les tâches concourent à la réalisation de ce programme et enfin il a une équipe d'experts spécialisés dans chaque domaine d'intérêt pour sa matérialisation.
Toute cette équipe met sur pied un plan d’action de 5 ans appelé Plan National de l’AGOA ou Stratégie Nationale de l'AGOA. Ce plan est partagé avec les institutions américaines afin d'être connecté aux différents programmes américains d’investissements, d’aide au commerce, de formation… Les autorités congolaises ont ignoré ou négligé cette condition, empêchant ainsi le pays de bénéficier pleinement de l’AGOA au cours des quatre dernières années.
Qu’adviendra-t-il à l’AGOA après 2025 ?
Initialement l'AGOA fut créée pour une période initiale de huit ans, depuis lors elle a été renouvelée quatre fois pour expirer en 2025. Des consultations et des études sont en cours pour une éventuelle prolongation jusqu'en 2041. Les autorités américaines qui s'opposent à sa prolongation suggèrent la création d'un nouveau programme de commerce dont on ignore encore le contour. Mais cette pensée était née sous l'administration Trump qui défendait uniquement la signature des accords de commerce qui n'entraînent pas les Etats Unis dans les dépenses budgétaires pour des aides à la coopération.
Quelle que soit la décision, certaines exigences subsistent en rapport avec la fameuse "Trade Act of 1974" qui guide le commerce extérieur des Etats Unis. Cette loi du Congrès Américain donne au Président Américain le plein pouvoir d'initier et de signer les accords ou les programmes commerciaux avec uniquement les pays qui adoptent l'économie du marché, instaurent l'Etat de droit, protègent les droits des travailleurs et ne s'engagent pas dans des activités qui menacent les intérêts et la sécurité américaines.
Que doit faire la RDC pour bénéficier de l'AGOA ?
Depuis la réintégration de notre pays dans l’AGOA, ses exportations vers les Etats Unis sont constituées essentiellement des produits déclarés par les voyageurs en avion à leurs arrivées sur le sol américain. Les véritables grandes exportations auraient pu être faites par la voie maritime. Cinq grands obstacles se dressent contre les exportateurs congolais :
L'absence d'un port en eau profonde qui handicape les exportations du pays sur sa sortie par l'océan Atlantique ;
La guerre à l'Est du pays influe négativement sur les exportations par l'océan indien ;
Le régime des explorations et la lourdeur administrative qui découragent les explorations, spécialement celles des PME ;
La faible connaissance des régulations américaines et du programme de système de préférences généralisées (SPG) ;
La faible connaissance du marché et des consommateurs américains.
Il n'est pas encore tard pour le gouvernement congolais de mettre en place la coordination de l'AGOA telle qu'elle a été décrite ci-dessus afin d'établir rapidement le Plan National de l’AGOA ou La stratégie National de l'AGOA pour la période restante c'est-à-dire jusqu'en 2025 et être bien positionnée soit lors de l'extension de ce programme soit à l'avènement d'un nouveau programme commerciale qui se basera toujours sur les conditionnalités du Trade Act of 1974.
En outre, cet organe pourra :
Mettre en œuvre la “Certification AGOA” pour permettre l'entrée facile aux Etats Unis des exportations en containers ;
Mettre en place quelques mesures d'assouplissement et d’incitation des exportations congolaises aux Etats Unis ;
Contacter l’USAID et d’autres agences américaines pour connaître les programmes de formation des acteurs directs et indirects de l'AGOA dans les secteurs public, privé, de la société civile, de l'entreprenariat féminin et de la jeunesse ;
Contacter l’USAID et d’autres agences américaines pour connaître les programmes d’assistance capable de vulgariser l’AGOA à travers la formation et l’assistance technique ;
Explorer les possibilités d'engager la RDC dans le programme d'aide au commerce extérieur fourni par les Etats Unis dans le cadre de l'AGOA et de la coopération commerciale.
En conclusion, il faut noter que l'AGOA reste la meilleure porte d'accès de notre pays aux programmes de développement offerts par la Société américaine de financement du développement international (DFC) dont stratégiquement son directeur général était le Chef de la délégation officielle américaine à la cérémonie d'investiture du Chef de l'Etat en Janvier dernier. Cette géante structure américaine se présente comme le concurrent du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC). Compte tenu des défis majeurs du développement de la République Démocratique du Congo et de l'ambitieux programme du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi durant son deuxième quinquennat, le choix ne devrait pas être d'un programme contre un autre, la capacité et l'urgence de tirer profit de tous les programmes de coopération économique qui accélèrent son plan de développement national.
Il l’Arrêté ministériel de mise en place des cadres dans la Ville-Province de Kinshasa ou feignait–il de l’exécuter ?
(Par Jean Joseph Ngandu Nkongolo)
« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.
Chères lectrices, chers lecteurs ;
1. J’utilise souvent le terme gangstérisme administratif pour stigmatiser l’usage des services de l’administration publique congolaise à des fins personnelles. Le gangstérisme administratif est donc la violation de la constitution congolaise du 18 février 2006 qui dispose en son article 193 « L’Administration publique est apolitique, neutre et impartiale. Nul ne peut la détourner à ses fins personnelles. (…) ».
2. En effet, la même constitution congolais e dispose en ses articles 90 « Le gouvernement est composé du premier ministre, de ministres, de vice ministres et, le cas échéant, de vice premiers ministres, de ministres d’Etat et de ministres délégués » et 93 « Le ministre est le responsable de son département. Il applique le programme gouvernemental sous la direction et la coordination du premier ministre. Il statue par voie d’arrêté ».
3. Amplifiant l’article 93, ci-haut cité, l’ordonnance n°20/016 du 27 mars 2020 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalités de collaboration entre le pressent de la république et le gouvernement ainsi qu’entre les membres du gouvernement stipule en son article 17 « conformément à l’article 93 de la constitution, le Ministre est le responsable de son département. Il applique le gouvernement dans son ministère sous la direction et la coordination du premier ministre. Il statue par voie d’arrêté ».
4. C’est donc dans le cadre de ses prérogatives prescrites les écrits documentaires précédents que le Ministre d’Etat, Ministre de l’Urbanisme et Habitat a produit en sa qualité de ministre national l’arrêté ministériel n°0032/CA/MIN.UH/2023 du 26 février 2023 portant mise en place des Chefs des divisions et des bureaux de l’administration provinciale de l’urbanisme et habitat des circonscriptions de la ville Province de Kinshasa.
5. Selon la formule déontique, c’est le Secrétaire Général à l’urbanisme et habitat qui était chargé de l’exécution dudit arrêté.
6. Dans cet arrêté, Monsieur Nyembo Mubombo Matricule 600.504 est désigné Chef de Division Urbaine de l’Urbanisme, circonscription de Mont Ngafula. Curieusement, l’ancien chef de Division, Monsieur Panda Nzala Joseph, a refusé de procéder à la remise reprise avec le nouveau chef de division jusqu’à ce jour.
7. Ayant pris conscient de cette aberration administrative, le secrétaire général à l’urbanisme et habitat a, en date du 31 octobre 2023, adressé une correspondance à Monsieur Panda Nzala ayant pour objet Mise en place des Agents et Cades dans la Ville Province de Kinshasa. Dossier Panda Nzala Joseph, Matricule 751.151, Grade 140.
8. L’extrait de cette lettre qui m’a paru intéressant parce que contraignant est « A cet effet, je vous enjoins toutes affaires cessantes de procéder à la remise reprise avec le nouveau Chef de Division et par conséquent, vous êtes rappelés au niveau de l’administration centrale pour exercer d’autres fonctions ». Malgré que le secrétaire général à l’urbanisme et habitat ait dit dans cette lettre, je cite : » il y a ordre », cette remise reprise n’a jamais eu lieu et l’ancien chef de division urbaine de l’urbanisme, circonscription de Mont Ngafula n’a jamais rejoint l’administration centrale pour ses nouvelles fonctions.
9. Du point de vue de la hiérarchie administrative, le chef de division est un subalterne par rapport au ministre et au secrétaire général. Comment alors l’ancien chef de division urbaine de l’urbanisme de Mont Ngafula a –t-il défié et le ministre et le secrétaire général à l’urbanisme et habitat ?
10. L’on comprend que l’ancien Chef de Division Urbaine de l’Urbanisme de Mont Ngafula ne veut pas quitter la Division Urbaine de l’Urbanisme de Mont Ngafula, car, il utilise cette division à ses fins personnelles. La lettre n°D.U.U/CMN/SEC/715/2022 du 17 octobre 2022 qu’il aurait adressée au Directeur Général de Total Energies en est une preuve irréfutable. Cette lettre a pour objet « transmission Note de Calcul des frais administratifs et confirmation du numéro de Compte pour son paiement ».
11. Dans sa lettre précitée, le Chef de Division Panda Nzala Joseph transmettait à son destinataire le numéro de compte 00014 – 11014- 20120865717-94 : USD-FBNBank au nom de NZALA KAWAMBA pour le versement des frais administratifs pour le compte de la Division urbaine de l’urbanisme de Mont Ngafula.
12.Ainsi, Nzala Kawamba serait-il donc un parent du Chef de division Panda Nzala Joseph qui a bénéficié des recettes de la Division Urbaine de l’Urbanisme.
13. Un autre fait curieux est le flou nominal créé par le Chef de Division Panda Nzala Joseph dans la production des documents devant servir pour la perception des différents frais revenant de droit à la Division Urbaine de l’Urbanisme de Mont Ngafula. Le Chef de Division Panda Nzala Joseph a signé la lettre n°D.U.U/CMN/SEC/715/2022 du 17 octobre 2022 qu’il aurait adressée au Directeur Général de Total Energies sous le nom de Nzala Panda Joseph.
14.La procuration annexée à sa lettre du 17 octobre 2022 sus évoquée est signée avec la Fonction de Chef Urbaine de l’Urbanisme, circonscription de Mont-Ngafula, mais avec le nom de Nzala Panda.
15. Tous ces actes ci-haut cités qui sont posés par l’ancien Chef de Division urbaine de l’Urbanisme, Circonscription de Mont Ngafula montrent que la la Division Urbaine de l’Urbanisme est sous la privatisation de Monsieur Panda Nzala Joseph.
16.Pourtant, le décret – loi n°017/2002 du 03 octobre 2002 portant Code de conduite de l’agent public de l’Etat stipule en son article 15 « dans l’exercice de ses fonctions, l’Agent public de l’Etat doit éviter de faire usage abusif des ressources publiques tant matérielles que financières. Il ne peut utiliser les biens publics pour des fins personnelles que s’il obtient une autorisation légale écrite(…) ».
17. En refusant de procéder à la remise reprise, l’ancien Chef de Division Urbaine de l’urbanisme montre qu’il s’est approprié le poste de Chef de Division Urbaine de Mont Ngafula. Cependant, l’une des six caractéristiques de l’administration publique, selon Max Weber cité par GOULD (1975), est que « le fonctionnaire ne peut ni s’approprier le poste ni les ressources qui s’y attachent ». Curieusement, en RDC, certains Secrétaires Généraux de l’administration publique, Directeurs, Chefs de Division, Chefs de Bureau et Directeurs Généraux des Etablissements ou Services de l’Etat ont fait de leurs postes des chasses gardées.
18. La privatisation des services de l’administration publique congolaise est déjà stigmatisée par Theodore Trefon(2009). « L’administration congolaise : pourquoi existe-elle toujours ? » tel est le sujet abordé par Trefon.
19. Répondant à sa question, Trefon montre entre autres que « la recherche de la survie des fonctionnaires contribue à expliquer la persistance de l’administration ». Pour Trefon, « il s’agit ici d’une forme de privatisation des services qui ne peut être appréhendée que dans la manière dont les fonctionnaires exploitent habilement les avantages qui découlent de leur statut ou leur occupation d’un espace d’autorité ».
20. Qu’à cela ne tienne, le Secrétaire Général, Chef de l’administration, à l’urbanisme et habitat allait livrer un combat sans merci contre la privatisation de la Division urbaine de l’Urbanisme, Circonscription de Mont Ngafula afin d’installer , par toute voie légale, le nouveau Chef de Division dans ses nouvelles fonctions.
21. Le refus d’obtempérer à la lettre du Secrétaire général à l’urbanisme et habitat du 31 octobre 2023 est un manquement de la part de l’ancien Chef de Division urbaine de l’urbanisme, circonscription de Mont Ngafula. Ce manquement devait faire objet d’une sanction disciplinaire suivant la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 qui dispose en ses articles 64 « Tout manquement par un agent aux devoirs de son état, à l’honneur ou à la dignité de ses fonctions, constitue une faute disciplinaire » et 65 « Tout agent investi à un degré quelconque du pouvoir disciplinaire a qualité pour ouvrir d’office ou sur réquisition de ses supérieurs hiérarchiques, l’action disciplinaire à charge d’un agent placé sous ses ordres (..) ». L’ordonnance n°81- 067 du 7 mai 1981 portant règlement d’administration relatif à la discipline stipule en son article 10 « Tout agent qui refuse d’exécuter les ordres de son chef hiérarchique (…) est passible de la retenue du tiers de son salaire. (…) ».
22. C’est ici que tout porte à croire que le Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat feindrait d’exécuter l’arrêté ministériel n°0032/CA/MIN.UH/2023 du 26 février 2023 portant mise en place des Chefs des divisions et des bureaux de l’administration provinciale de l’urbanisme et habitat des circonscriptions de la ville Province de Kinshasa.
23. J’ai fait ma part par ma coupe pleine. Fait à Kinshasa, le 1er février 2024 Jean Joseph NGANDU NKONGOLO Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur PsychoSocio-Professionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail
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(Par l’Activiste, Penseur et Notable de Madimba, Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé)
Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé
Aujourd’hui, j’écris cette tribune avec des larmes aux yeux et de l’amertume dans mon cœur. Demandez-moi, pourquoi ? Parce que, comme vous tous, j’ai suivi sur les réseaux sociaux, la façon dont certains compatriotes sont en train de se moquer de notre capitaine des Léopards, je cite : Chancel Mbemba. J’ai aussi suivi par la même occasion avec beaucoup d’attention, la réaction ô combien pertinente et importante de l’une des filles de l’artiste musicien Ferré Gola, de son vrai nom Hervé Gola BATARINGE, qui a recadré poliment les Kongolais qui se moquent de son père biologique, du fait qu'il ne maitriserait pas bien la langue Molière, selon eux. Chers compatriotes, laissez-moi vous dire comme je suis choqué, indigné, écœuré et blessé dans mon amour propre quand je vois des Kongolais qui se sentent fiers de manier la langue du colonisateur, anciennement appelée la langue des évolués, de triste mémoire. Je me rends compte aujourd’hui que plusieurs d’entre nous qui ont cette habitude de publier partout ou même de porter des T-Shirts avec cette phrase : « NOIR ET FIER DE L'ETRE ! » ne comprennent pas sa quintessence. Manier les langues coloniales n’est pas synonyme de réussir dans la vie ou encore moins la preuve d’être savant, que je sache !!! Le Feu maréchal Mobutu avait totalement raison de prôner la politique de « RECOURS A L’AUTHENTICITE » qui voulait justement dire, une idéologie de DESALIENATION CULTURELLE et d’enracinement dans les valeurs authentiquement africaines ; en parvenant même à créer "la société zaïroise de linguistique" qui était une institution chargée de définir les règles des langues du pays. Le Feu Maréchal Mobutu avait rassemblé des historiens, des linguistes comme le professeur Isidore Ndaywel, Elikia Mbokolo et d’autres spécialistes en la matière, pour cette noble tâche. Ces grandes personnalités s'étaient mises au travail (un travail qui s’est arrêté faute de la politique de continuité de l’état) et en 1976, la société zaïroise linguistique va adopter un système plus adapté à nos langues avec deux étapes : La première étape: c’était oser parler nos langues officiellement; La deuxième étape: c’était créer la société zaïroise de linguistique pour fixer les règles de la langue. Le Maréchal Mobutu ne s’était pas arrêté là, comme les Français Ronsard et Du Bellay qui étaient les fervents défenseurs de la langue française, Mobutu a utilisé aussi l’art pour propager la langue. Nous devons reconnaître que la RD-CONGO est un Etat hautement plurilingue, qui a un territoire immense avec d’énormes potentialités économiques. Avoir une politique linguistique, ce n’est pas seulement avoir dans la Constitution un article concernant la langue officielle mais, c’est d’abord prendre conscience que la langue est un fait de culture et un facteur de développement et social tout à fait primordial, pour un peuple, une nation. Il y va aussi de soi que le fait de choisir telle ou telle langue pour exercer telle ou telle fonction dans la nation notamment, la fonction de « langue de l’Etat », que celle-ci soit appelée langue officielle ou langue nationale, ne doit pas faire oublier l’ensemble des autres langues pratiquées à l’intérieur des frontières nationales, celles qui, précisément, constituent la parole ordinaire des citoyens. Ce fait revêt une importance capitale car, la responsabilité de l’Etat ne consiste pas seulement à développer la ou les langues officielles mais aussi à promouvoir toutes les langues parlées sur son territoire, quelle qu’en soit l’importance, parce que toutes font partie intégrante du patrimoine culturel national. Tous mes remerciements à Monsieur M.M. NGALASSO pour ce riche travail qu'il a abattu sur l’Etat des langues et la langue de l’Etat au Zaïre, qui m’a permis de compléter ma tribune. Saviez-vous qu’en 1983 l’ATLAS LINGUISTIQUE DU ZAÏRE a vu le jour pour pouvoir combler la lacune en donnant le chiffre de 221 langues au Zaïre ? Est-ce que nos chers étudiants utilisent encore ce livre ? La constitution de 2006 dans son article 1er stipule : « Sa langue officielle est le français » « Ses langues nationales sont: le Kikongo, le Lingala, le Swahili et le Tshiluba ». L’Etat en assure la promotion sans discrimination. Fin de citation. J’étais estomaqué de suivre une sénatrice de son état (que je tais le nom pour ne pas faire sa publicité) qui proposait de faire de l’anglais une deuxième langue officielle et d’intégrer la RDC dans le Commonwealth. Avec de telles propositions comment voulez-vous que nous puissions être respectés et surtout nous développer ? Et aussi, le fait de qualifier d'"officielle" la langue étrangère, et de surcroît, celle de nos bourreaux colonisateurs, et de ramener au "vernaculaire" la langue qui est notre facteur d'indentification, est la preuve que nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge de l'aliénation mentale nous imposée par le colonisateur ! Nos cerveaux doivent être lavés et vidés de ce retard mental ! C'est un véritable complexe d'infériorité à annihiler de notre mental ! Par là, l’on comprend pourquoi les complexés sont en train de se moquer de notre capitaine des Léopards et notre artiste musicien qui sont de par leurs statuts respectifs, des véritables ambassadeurs de la culture de la RD. Congo. Le complexe qui anime ces moqueurs inconscients leur fait oublier qu'un véritable ambassadeur d’un pays, est avant tout un vecteur culturel de son pays, que nous devons soutenir positivement. Nous avons toujours réclamé et exigé que nos 4 langues nationales puissent devenir des langues officielles comme en Afrique du Sud qui détient 11 langues officielles qui sont les suivantes: une langue coloniale qui est l’Anglais, et 10 langues maternelles (pour ne pas dire nationales ou langues du terroir) : Ndebele, Pedi, Swati , Sotho, Tsonga, Tswana, Venda, Xhosa, Zoulou et Afrikaans. Pourquoi ne pas faire comme les sud-africains dont même leur hymne national est chanté dans la langue du pays et non dans la langue coloniale ?!? Un autre exemple à suivre, c'est notre voisin, la Tanzanie qui a officiellement remplacé le swahili comme langue d’enseignement aux dépens de la langue coloniale, anglaise. La place du swahili dans l’enseignement en Tanzanie et au Kenya a conduit à l’émergence de leurs pays respectifs, parce qu'elle a facilité la communication entre le sommet (dirigeants) et la base (peuple). Et, ils ont éliminé le valeureux John Pombe Magufuli parce qu’il avait compris que la réussite de son pays se basait dans la révolution culturelle. La révolution culturelle chinoise a apporté des fruits inimaginables aujourd’hui et vous ne verrez jamais un chinois être complexé en parlant les langues étrangères, même quand il y a des lapsus dans son expression, parce qu’il est fier de parler mandarin partout. Moi, j’ai personnellement honte quand je m’exprime dans la langue coloniale que dans nos langues maternelles. Tout va changer et tout doit changer, était une phrase prophétique du feu Maréchal Mobutu. Sentez-vous fiers de vous exprimer dans nos langues maternelles car, c’est notre IPSÉITÉ. Sachez aussi que la langue est liée à la terre. Les Kongolais doivent s’en prendre à un Kongolais qui ne maîtrise pas nos langues maternelles et non au Kongolais qui ne maîtrise pas les langues du colonisateur. Le français ne se moquera jamais de son compatriote parce qu'il a fauté dans la langue germanique! Valorisons nos cultures éducatives et linguistiques, dans l’enseignement des langues maternelles. Qu’on se comprenne bien , je ne dis pas que parler les langues étrangères était un handicap. Notre culture est notre âme, et nos langues sont notre identité qui ne peut être respectée que notre fierté y manifestée.
Un regard réfléchi de Feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba
Feu Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba aux côtés de son épouse, l’infatigable Marthe Kasalu
Isidore Kwandja Ngembo
*L’homme qui a marqué l’histoire politique congolaise au cours des quatre dernières décennies, et dont le combat démocratique a transcendé le temps et les générations, s’est éteint mercredi 1er février 2017 à Bruxelles, loin de sa terre natale qu’il chérissait tant. Le colosse incontournable qui régentait la vie politique en République démocratique du Congo (RDC) et déplaçait les foules, ne pourra plus jamais les haranguer.
Comme tout bon sportif de haut niveau qui préfère se retirer au sommet de sa gloire, l’intraitable Etienne Tshisekedi wa Mulumba a préféré tirer sa révérence au summum de sa popularité, et ce, à un moment crucial où le peuple congolais avait encore besoin de lui pour qu’il joue un rôle clé en accompagnant sagement la classe politique congolaise dans le processus transitionnel qui s’annonce tumultueux et dangereux pour l’avenir de ce pays.
Premier Congolais docteur en droit, Etienne Tshisekedi était un homme de principes et de convictions qui aura passé toute sa vie jusqu’au bout à lutter pour défendre et promouvoir les valeurs démocratiques et le respect de la primauté du droit en RDC. Malgré le caractère pacifique de son combat politique, l’homme était radical dans sa façon de percevoir l’avenir de son pays. Il prônait un changement radical nécessaire pour réformer la gestion politique et économique pour le bien ses concitoyens. Il luttera toute sa vie pour un changement social et politique qu’il ne verra malheureusement pas.
Tshisekedi est resté fidèle aux idéaux de justice, de liberté d’expression, d’égalité et de dignité humaine, auxquels il croyait fermement jusqu’à sa mort. Son engagement au service du peuple congolais était total et sans failles. Et, ce peuple lui a aussi bien servi. Pour preuve, sa popularité remarquable ne s’est jamais démentie et n’avait cessé de croître au fil des années. L’homme était devenu incontournable sur l’échiquier politique congolais. Toute tentative de vouloir le contourner était vouée à l’échec. Il avait un charisme naturel qui n’était pas forcement lié à ses talents d’orateur, mais à la force de ses convictions et son engagement, qui inspiraient confiance et respect même auprès de ses adversaires.
Un parcours de combattant de la liberté
Tshisekedi était l’un des personnages les plus éminents qui, en RDC, ont combattu pour la démocratie, la liberté d’expression, les droits humains, et se sont opposés aux régimes successifs de Mobutu, Kabila père et fils. Il a personnellement payé lourdement le prix de son combat politique. Durant la quarantaine d’années d’opposition politique, l’homme a subi toutes sortes de violations des droits humains par les régimes qui se sont succédé au pouvoir en RDC : arrestations abusives, emprisonnement, actes de torture physique, mentale et psychologique, relégations au village sans adduction d’eau ni électricité, etc.
Mais, toute cette cruauté inacceptable n’a pas altéré son engagement.
Par sa constance et sa ténacité, l’homme a su vaincre la peur et les intimidations.
Maintenant qu’il a disparu, on ne saura jamais le secret de sa longévité dans le combat politique et la résistance à la dictature. L’homme a emporté avec lui également, dans sa tombe, des pans entiers de l’histoire politique du Congo dont il fut un des principaux acteurs.
Quel héritage laisse-t-il ?
La disparition brutale de Tshisekedi, certes prévisible étant entendu que la mort est une conséquence naturelle de la vie et un phénomène qui touche tout être humain, est tout de même survenue à un très mauvais moment pour l’avenir de son pays.
A l’exemple de Moïse, dans la bible, qui avait vaincu de nombreuses difficultés et conduit le peuple Hébreux à traverser la Mer rouge hors d’Egypte, Etienne Tshisekedi aura également conduit le peuple congolais jusqu’aux portes de la terre promise sans y entrer et leur a dit « prenez-vous en charge ». Avec la disparition de cette figure emblématique, c’est sans nul doute que la vie politique ne se fera plus de la même manière qu’avant.
Etienne Tshisekedi était un modèle d’exemplarité pour les Congolais qui se battent pour l’instauration d’un Etat de droit. Mais, l’homme n’était pas qu’un opposant historique comme on aimait bien l’appeler, c’était toute une « école » qui a formé la classe politique et aussi une pépinière où les différents régimes qui se sont succédé allaient débaucher les faibles d’esprit.
Nombreux dans la majorité présidentielle, aussi bien à l’époque du Marechal Mobutu, de Laurent Désiré Kabila, qu’actuellement avec Joseph Kabila, sont passés par cette « école Tshisekedi ». Nombreux dans la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, doivent leur ascension, soit directement, soit indirectement, à Etienne Tshisekedi. Certains, pour leur acharnement farouche contre Tshisekedi, d’autres pour leur rapprochement à Tshisekedi et leur éloquence à pourfendre le régime, finissaient par se faire acheter au prix fort par le régime.
En effet, même si Tshisekedi n’a pu atteindre son objectif, il a réussi à semer l’idée dans la tête de Congolais, d’imaginer un avenir meilleur pour leur pays. C’est ça le précieux héritage que Tshisekedi a laissé au peuple congolais : « Prenez-vous en charge ».
Rendre hommage à Tshisekedi
Etienne Tshisekedi a fait sa part. Tout sa vie, il a mené avec acharnement un combat pacifique pour la démocratie et l’État de droit. Il savait bien qu’en politique il faut savoir négocier, mais il n’était pas prêt à faire des compromissions, à se compromettre lui-même dans les combines politiciennes, les mensonges et les déshonneurs.
Il s’est sacrifié en faisant passer, avant tout, l’intérêt général aux intérêts personnels, en renonçant à tous les privilèges et en résistant à toutes tentatives de succomber aux sirènes du pouvoir tant et aussi longtemps que celui-ci ne servait pas les intérêts de son peuple.
Maintenant que cette boussole qui guidait le peuple congolais n’est plus, le meilleur moyen de lui rendre hommage et d’honorer sa mémoire pour ce combat noble qu’il a mené pour l’édification de la démocratie dans son pays, serait de poursuivre sa lutte pacifique pour la démocratie et le respect de la primauté du droit en RDC.
Il revient donc à chaque Congolais, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, selon ses capacités, ses moyens et ses compétences, de prendre le relais et de faire sa part pour continuer ce combat pour la démocratie, la liberté d’expression, l’état de droit et le respect des droits de la personne, dont le pays a fondamentalement besoin pour opérer des changements substantiels pour le bien des Congolais.
A la classe politique qui négocie la période transitoire, elle doit avoir à l’esprit que Tshisekedi a payé de sa vie pour le Congo.
A son âge, 84 ans, il ne serait pas en train de travailler jour et nuit, de présider des réunions et des audiences pour son pays. Il serait plutôt en train de s’occuper de sa santé et de sa famille. Alors négocier, de bonne foi, une transition pacifique qui devra conduire le pays vers des élections démocratiques, libres et transparentes fin 2017 et asseoir le respect des principes de la démocratie constitutionnelle, du respect strict des lois et de la bonne gestion des affaires publiques. C’est de cette façon que vous allez honorer la mémoire de l’illustre disparu.
Tshisekedi était grand, il le restera dans la mémoire collective de Congolais.
Son combat pour la démocratie est aussi le vôtre, et est loin d’être gagné.
Vous tous ensemble, mettez tout en œuvre pour entretenir la flamme de l’espoir et de la liberté qui a été allumée par Etienne Tshisekedi wa Mulumba, et faites de sorte qu’elle ne s’éteigne pas mais continue de brûler dans le cœur de chacun et de tous.
(Par Isidore Kwandja Ngembo, analyste des politiques publiques)
Félix Tshisekedi
La réforme des structures organisationnelles, des méthodes de travail et des procédures administratives garantes de la transparence, est essentielle pour établir le cadre d’une fonction publique professionnelle, gage d’une administration publique qui assure l’efficacité de l’État tout en visant son efficience, essentielle pour rationaliser la gestion des finances publiques.
En République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi s’est engagé à bâtir un État stable, pacifique et prospère, fondé sur des institutions démocratiques solides, pour faire face aux défis énormes de développement socio-économique du pays, en général, et aux causes fondamentales des conflits armés qui perdurent et ne cessent d’ensanglanter les populations vivantes dans la partie est du pays, particulier.
Il est évident que cela passera inévitablement par la création des conditions favorables à l’amélioration et au renforcement de la transparente dans la gestion publique, notamment la gestion des ressources humaines et financières, et ce, en combattant vigoureusement la corruption, la concussion, les malversations économiques et financières, et les emplois fictifs payés par des fonds publics, qui saignent à blanc l’économie et les finances du pays et nuisent à l’amélioration rapide des conditions de vie de la population.
Le gouvernement des Warriors, qui a des idées de l’orientation à prendre en matière de politiques publiques et des objectifs à atteindre, devra néanmoins pouvoir compter sur une administration publique professionnelle, composée d’un personnel possédant des connaissances et compétences essentielles à une saine gestion publique et résolu à exécuter efficacement les politiques publiques. Seulement voilà, depuis des années, la réforme de l’administration publique congolaise n’a que très peu progressé et demeure fondamentalement traditionnelle.
Il importe donc de réformer, non pas la fonction publique congolaise, mais bien l’administration publique congolaise, pour permettre un bon fonctionnement des politiques publiques mises en œuvre par le gouvernement. Cela devra passer ultimement par la réforme des structures organisationnelles, des méthodes de travail et des procédures administratives garantes de la transparence et essentielles pour établir le cadre d’une fonction publique professionnelle, efficace et exempte de toute ingérence politique.
Point n’est besoin d’insister ici sur la différence entre l’administration publique et la fonction publique. Toutefois, il convient de clarifier brièvement que l’administration publique est chargée de gérer et de diriger les affaires publiques en suivant les directives du pouvoir exécutif de l’État. Elle dispose pour se faire de différents types de moyens pour assurer l’intérêt général, notamment les moyens juridiques (prérogatives de puissance publique), les moyens matériels et les moyens humains dont la fonction publique composée des fonctionnaires. En terme simple, la fonction publique est au service de l’administration publique.
Ceci étant dit, l’administration publique en tant qu’un ensemble des structures, du personnel et des moyens que l’État met au service de sa population, a pour objectif essentiel d’assurer des services considérés comme utiles à la société. Elle a donc pour mission principale de matérialiser l’exercice des pouvoirs publics, notamment par la mise en œuvre efficace des politiques publiques initiées par le gouvernement.
Or, l’administration publique congolaise actuelle est fondamentalement lourde et intrinsèquement peu efficace, pour accompagner efficacement le gouvernement qui a des objectifs à atteindre à court, moyen et long termes.
Une série de réformes indispensables devront être exécutées de toute urgence dans l’administration publique congolaise pour plus d’efficacité, d’efficience et d’économie. Il faudrait impérativement revoir les structures fonctionnelles actuelles, les moyens matériels nécessaires et les ressources humaines actuellement pléthoriques.
En ce qui concerne notamment les ressources humaines, un volet important de cette réforme devra consister à la formation et au perfectionnement professionnel continus, nécessaires pour optimiser le rendement des fonctionnaires et agents publics. La jeune École nationale d’administration (ENA) de la RDC, comme instrument de l’État au service de son administration publique, devra s’assurer que tous les employés de l’État ont une compréhension commune de leur rôle en tant que fonctionnaires et agents publics, qu’ils ont une bonne compréhension de l’action publique, et ont les connaissances et les compétences requises pour faire leur travail de façon efficace et professionnelle.
En effet, dans une administration publique professionnelle, un fonctionnaire travaille au service de l’intérêt général. Il est astreint à des règles strictes dans l’exercice de ses fonctions. Il se doit d’assurer un traitement impartial, de respecter la neutralité, d’obéir à la hiérarchie, de ne faire état à des tiers ni divulguer à l’extérieur du service des informations confidentielles dont il a eu connaissance dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, hormis les exceptions prévues par la loi.
À toutes fins utiles, si le gouvernement des Warriors voudrait promouvoir une fonction publique professionnelle, il devra se doter d’un plan d’action détaillé qui examine toutes les pistes de solutions à mettre en place pour une administration publique efficace et faire preuve de détermination nécessaire pour mener à bien une telle réforme.
Les réformes incontournables du deuxième mandat du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo
(Par Daniel MAKILA KANTAGNI, Senior Manager de Sociétés de Droit OHADA, Manager des Travaux Publics, Nationaliste de Gauche et Analyste Politique)
(Texte mis à jour, 27 janvier 2024)
I. INTRODUCTION
Le 20 décembre 2023, le Président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo rempile pour un second et dernier mandat à la tête de la République Démocratique du Congo. Depuis son indépendance le 30 juin 1960, Ce vaste pays-continent à dimension géostratégique de premier plan a toujours figuré dans l’ordre du jour des toutes les cellules des politiques diplomatiques où les grandes décisions de ce monde sont réfléchies et prises.
Cette donne contraignante qui aurait normalement astreint les politiciens congolais à une veille patriotique anticipative tout azimut est complètement embourbée dans l’inconscience de la course aux avantages personnels.
Il est tout de même inadmissible de relever avec impuissance que les cartels des capitaux étrangers contrôlent outrancièrement toute l’économie du pays, et dans la plupart de cas avec la bénédiction de certains responsables publics. La « république de la Gombe » ne tire-t-elle pas sa force de cette inconséquence politique de laisser le sort de l’économie du pays à la merci des intérêts étrangers ?
Cette sorte de recolonisation capitaliste semble pire que l’emprise de la puissance coloniale d’autrefois sur le destin du pays, en ce que ce sont les propres fils du pays qui l’accompagnent impunément. Le Président réélu n’aura donc pas la tâche facile à dénouer le paradoxe du choix des hommes en harmonie avec ses propres objectifs annoncés lors de sa récente investiture.
Outre les réformes correctives évidentes attendues en vue de réajuster le cadre institutionnel issue du régime politique du 18 février 2006, cap doit désormais être mis sur les questions de développement à la base impliquant ainsi le plus grand nombre d'acteurs dans l’immense espace territorial de notre arrière-pays.
C’est là que doit être menée en priorité la plus grande lutte contre la pauvreté endémique que connaît le République Démocratique du Congo. Cinq ans après la première accession au pouvoir du président Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, des signaux forts en terme de politique publique structurée et visant la guerre contre la pauvreté se font toujours attendre. Le PDL-145 T, retenu comme l’une des solutions à terme, brille plus par des slogans et des discours politiciens que par des actions et résultats impactant véritablement les lignes de la pauvreté dans laquelle baignent des millions des congolais avec un revenu de moins de deux dollars US par jour.
D’autant plus que le maigre bilan à mi-parcours du PDL 145 T présenté par la Ministre d’Etat, Ministre du plan en novembre dernier témoigne d’une mise en œuvre confrontée à des ratés de programmation et des improvisations qui auraient pu être solutionnés avec un peu de rigueur managériale et de vision patriotique. La problématique de l’accessibilité dans l’arrière-pays, aujourd’hui à l’état moyenâgeux et prévue dans le programme, devraient pourtant être cochée dans la case priorité de premier ordre du chronogramme de mise en œuvre du PDL 145 T.
Ce qui malheureusement et étonnement n’a pas préoccupé le pilotage opérationnel.
Si des minuscules ouvrages du types écoles ou centres de santé, réalisable en moins de trois (3) mois dans les conditions qui n’appellent pas les équations d’éloignement, mais qui au finish ont purgés plus d’une année pour sortir des terres, combien de fois sera-t-il laborieux d’attaquer avec des grandes ambitions le volet déterminent du PDL 145 T, sa séquence névralgique, dont la mise en œuvre se fait toujours attendre par nos populations.
Devant s’exécuter dans les profondeurs de l’arrière-pays, loin de la « REPUBLIQUE DE LA GOMBE », Le deuxième volet du PDL 145 T appelle à un investissement moral et intellectuel de grande envergure. C’est un engagement sans alternative à travailler honnêtement, loyalement, rigoureusement, sérieusement, durement, abondamment, assidument, patriotiquement, normativement, qualitativement, dans les sacrifices et l’esprits d’abnégation, en mettant en avant l’intérêt général et l’atteinte à terme raisonnable des meilleurs IDH (Indice du Développement Humain) du pays. Dans l’optique de démanteler l’immobilisme consécutif au mauvais casting jusque-là constaté, ce deuxième mandat du Président de la République doit opérer un correctif substantiel en conjurant toutes les erreurs du passé et imprimer ainsi une nouvelle dynamique impulsant à terme l’émergence des principaux indicateurs du développement.
D’où, la nécessité incontournable d’engager des réformes audacieuses et douloureuses, ayant un caractère interpellateur en ce qu’elles contraignent l’élite du pays, élite intellectuel encadrée par une élite idéologique d’avant-garde, et toutes les forces vives de la nation à se tourner résolument et de manière participative, plus vers les questions de développement que sur celles des contradictions politiciennes qui tirent ainsi le pays vers l’arrière. Les projets de réformes décrits ci-dessous, censés être entrepris dans le cadre du changement radical, sont tous interactifs et n’ont pas d’alternatives à l'étape actuelle, quels qu’en auraient été les acteurs et les idéologies au pouvoir en RD-Congo.
Pour la raison que leur mise en œuvre reste politiquement incontournable, mais aussi d'évidence naturelle comme schéma logique de la feuille de route d’un engagement pour des grands travaux d’aménagement social visant la refondation de l’Etat congolais.
II. Les préalables idéologiques
Le discours du président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo doit être interpellateur, invocateur et incitateur à une révolution des mentalités. Le président de la république et son Gouvernement doivent aller plus loin et davantage dans la bataille pour la prise de conscience collective des enjeux de la marche vers ce changement crucial. Les chantiers idéologiques ne sauraient se réaliser dans les demi-mesures.
Notre pays est à la traine des autres depuis plusieurs années, alors que ceux-ci avancent. Le Président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est donc impérativement soumis à l’obligation de résultats à l’issu de son dernier mandat qui commence.
Le premier chantier idéologique auquel le président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo doit s’attaquer au risque de voir son dernier mandat virer à l’échec, c’est de soumettre le personnel politique congolais, toute chapelle confondue, en commençant par ses plus proches collaborateurs, au devoir de sacrifice, à l'exemplarité positive et au leadership du changement comportemental, avec à la clé la sanction sans exception à tous égard.
Le deuxième chantier idéologique, c’est d’exorciser le congolais de sa foi aux miracles, à la facilité et de sa perversion à s’attendre à tout et tout de suite de l’Etat sans effort de sa part. La meilleure manière d'y contribuer activement, c'est de remettre l'ensemble des forces vives au travail en les détournant de la paresse physique, spirituelle et intellectuelle. Il s’agit entre autres de lutter contre les attitudes parasitaires des biens et ressources de l’Etat, pour lesquelles depuis des années l’affairisme s’est substitué au service public.
Le troisième chantier idéologique, c'est de poursuivre le renforcement de l'Etat de Droit, de la bonne gouvernance et de la justice pour tous. Dans le même ordre d'idée, encadrer efficacement la rationalisation du train de vie de l'Etat en y intégrant le combat acharné de tolérance zéro contre les antivaleurs sous toutes ses formes dans l’administration publique, l’appareil judiciaire et la police nationale.
Le quatrième chantier idéologique, c’est de dépolitiser totalement le recours à l’expertise nationale dans tous les domaines du management des structures de production et stratégiques de l’Etat. Il s’agit de promouvoir les critères de compétences, de moralité, d’engagement patriotique en mettant fin au clientélisme partisan et au népotisme dans le choix des cadres à tous les niveaux de commandement. La RDC n’est nullement la propriété des partis politiques, dont la quasi-totalité est dépourvue d’idéologie, en tant que ligne conducteur d’une gouvernance moderne et de résultat.
Le cinquième chantier idéologique consiste à créer en s’appuyant sur des mesures institutionnelles des pools de réflexions thématiques axés sur le développement des secteurs productifs de manière à généraliser la gestion participative à tous les niveaux de la vie nationale. De sorte qu’autant existe-t-il une conférence annuelle sur les mines, chaque domaine stratégique ayant une incidence notoire sur le développement à la base devrait également se doter de son organisation de rencontre annuelle ou semestrielle respective et d’un organe structurel de suivi pris en charge par le trésor public. Chaque province et chaque territoire devraient se doter de sa conférence annuelle ou semestrielle et d’un secrétariat permanent.
On citera à titre d'exemple la conférence annuelle sur l’agro-industrie, sur les PME-PMI, les coopératives de développement, la formation professionnelle, l’artisanat, les mutuelles et les micro-assurances etc….Et pourquoi pas pour les besoins de synergie, un congrès tous les trois ans de toutes les organisations de réflexions des forces productives et paysannes. Ainsi, il devrait être supprimé le Conseil Economique et Social de manière à mettre à l’avant plan l’organisation des conférences annuelles évoquées ci-haut.
III. objectifs visés
*Les réformes proposées, ci-dessous, entendent fédérer toutes les intelligences et toutes les énergies nécessaires en vue de booster les facteurs du produit intérieur brut* à des niveaux permettant l’atteinte à bref échéance de l’autosuffisance alimentaire et l’amélioration de l’Indice du Développement Humain (IDH) en RDC. Nul n’ignore la part significative des importations dans la balance commerciale de notre cadre macroéconomique. Il s’agit d’impulser des projets économiques permettant de capter et recycler à l’intérieur les devises englouties dans l’extraversion de nos besoins de consommation.
Dans ce même élan, encourager à consommer congolais et à renforcer la valeur de la monnaie nationale de sorte à agir positivement sur le pouvoir d'achat de notre marché intérieur.
La conséquence qui s'en dégage naturellement c'est de contribuer par effet multiplicateur à hausser le niveau du budget national et celui des investissements des infrastructures de base. Bien entendu, l’objectif au plan social consisterait à créer les nouveaux emplois à l’effet de résorber le chômage des jeunes et Inverser la courbe de l’exode rural avec comme incidence à terme la déconcentration progressive des agglomérations urbaines et l’éradication des phénomènes de délinquance de besoin qui s’y développe sans cesse.
IV. Les politiques publiques attendues pour créer les emplois massifs et lutter contre la pauvreté
1. De l’instauration d’une gouvernance de performance, de résultats et de redevabilité sous contrôle de l’Inspection Générale d'Etat (IGE)
Nous avons dit « INSPECTION GENERALE D’ETAT, IGE en sigle ». La meilleure manière d’optimaliser la gouvernance institutionnelle c’est de placer en ordre prioritaire les enjeux cruciaux des réformes à mener par le Président Felix-Antoine Tshisekedi dans le cadre de son présent et dernier mandat. Car, l'Etat de Droit, tout comme la force de l'autorité de l'Etat, dont l'un des corollaires est la bonne gouvernance, a pour socle essentiel l'application des grands principes des valeurs cardinales qui fondent l’administration publique, en les revalorisant à tous les niveaux de l'appareil de l'Etat.
Il en est ainsi du juste accès aux services publics, de la proximité des institutions de l'Etat avec les usagers et administrés, *mais surtout de la performance de ses missions. C'est dans cette optique que depuis 2016, termes de références de création en RDC à l’appui, votre humble serviteur hurle chaque jour, à l'impérieuse urgence de doter la République Démocratique du Congo d’une INSPECTION GÉNÉRALE D'ETAT (IGE).
En effet, l’INSPECTION GÉNÉRALE D'ETAT (IGE), est une importante institution de l’ordre administratif supérieur, du reste stratégique et opérationnelle dans la quasi-totalité des nations du monde moderne. Malheureusement, elle manque cruellement à notre pays. Lorsqu’elle fonctionne à plein régime, L’IGE est un facteur important de valeur ajouté monétaire et non monétaire à l'ensemble du fonctionnement de l'Etat et à la bonne marche économique et sociale du pays. Devant relever de la haute autorité du Chef de l'Etat en vertu de l’article 69 de notre constitution, l’IGE a dans sa mission de veille et d’alerte les actions de vérification, d’investigation, d’enquête, d’audit des services publics, d’évaluation des politiques publiques, d’études et de recherches sur la gouvernance de qualité.
Comme partout ailleurs, Les missions de l’IGE s’exercent indistinctement sur l’ensemble des services de l'Etat, quelle que soit leur mode de gestion ou leur localisation géographique. Sont ainsi concernés par les missions de l’IGE, les entités publiques et parapubliques, y compris les inspections sectorielles, parmi lesquelles l’Inspection Générale des Finances (IGF), les établissements publics quel que soit leur statut ou leur appellation, les entreprises du secteur parapublic et les personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique, notamment les attributaires des marchés et contrats de l’Etat.
Ainsi, par ses activités, l’IGE produit plusieurs types de rapport, tels que des rapports d’inspection, désignés sous le vocable de Vérification administrative et financière (VAF) ; Des rapports de vérification intégrée, en particulier de vérification de l’optimisation des ressources (VOR) ; Des rapports d’audit interne supérieur (AIS) ; Des rapports d’études, Des rapports d'enquête et d'investigation, un rapport annuel d’activités ; un rapport annuel sur l'état de la gouvernance et de la reddition des comptes. Les rapports de *l’IGE* sont destinés au Président de la République qui décide, selon le cas, de leur diffusion ou de leur déclassification.
2. De la recherche à l'intérieur du nerf de la guerre
Il s'agit de structurer et de dynamiser le marché financier local en le rendant au bout de l'effort, performant, inclusif et fiable. C’est l’un des moyens principaux qui visent à booster la production intérieure, sans recours au financement extérieur, dont les conditions d’accès ne favorisent nullement le développement autocentré en toute indépendance. *En RDC, le flux d’argent circulant hors du circuit financier formel serait estimé selon certains économistes à plus de 250 Milliard de dollars US*. Ce flux financier peut être capté, recyclé et orienté vers le système bancaire de manière à structurer l’épargne nationale en appui au financement monétaire encadré selon les grandes règles prudentielles.
Sans aller dans les détails de sa faisabilité opérationnelle, l’Etat congolais se doit d’engager des réformes audacieuses axées sur le développement et l’encadrement institutionnel des réseaux des commerce, de mutualités et autres intérêts coopératifs, d’une part, grâce aux systèmes adaptés de microfinance et de microcrédit, et d’autre part, par la fiabilisation et l’encadrement optimal du secteur des assurances et des micro-assurances, à l’effet de créer et développer l’épargne nationale inclusive en appui au système bancaire. Il n’y a aucune roue à réinventer ici.
La Suisse ne doit le dynamisme de son industrie qu’à la prospérité de son système d'épargne national financé par les grandes compagnies d’assurances et réassurances, ainsi que par son système bancaire légendaire. C’est dans cette optique qu'en RD-Congo, il sera déterminant de renforcer la politique de bancarisation à tous les niveaux des strates de la population active, en encourageant l'implantation géographique à grande échelle des banques et des établissements de microfinances à vocation populaire et accessibles à toutes les bourses.
3. De l’encadrement progressif du secteur informel
Les politiques publiques en cette matière devront se reposer sur deux piliers :
1. La mise en place des systèmes d’intervention institutionnelle de promotion, d'encadrement multiforme, d’assistance managériale, technique spécifique et financière en faveur des coopératives et regroupements des acteurs évoluant jusque-là dans l’informel. Ainsi, va-t-il falloir les susciter dans tous les domaines en commençant par le secteur de la production paysanne. Cette politique peut s’exercer par la mutualisation des moyens de production au profit des sociétaires, par l’inspection, la facilitation et le suivi du cadre d’exploitation, mais aussi et surtout en application d’une organisation commerciale structurée.
Elle va s’appuyer sur la vulgarisation à grande échelle des mesures institutionnelles auprès des sociétaires et sur le renforcement de l'encadrement professionnel de la main d’œuvre spécialisée du développement paysan. La dite politique devrait se matérialiser par l’engagement à structurer et développer les infrastructures de proximité de conservation, de commercialisation et de transformation manufacturée ou semi-industrielle.
2.L’engagement de mettre en œuvre le cantonnage manuel et semi-mécanique en vue de maintenir en permanent état praticable les voies de desserte paysanne, comme ce fut le cas pendant la période coloniale et celle d’avant la zaïrianisation décidée sauvagement en 1973.Aussi, envisager la possibilité de créer un Office des Routes dans chaque Province.
4. De l'appui institutionnel renforce au profit des pme et pmi existantes
Il devient impérieux dans le contexte actuel de besoin de création massive d'emplois et des richesses de promouvoir à grande échelle les Petites et moyennes Entreprises PME-PMI, avec la mission d’accompagnement par des nouvelles solutions économiques intégrées et adaptées. Dans un ensemble d'action directe, le Gouvernement de la république se doit d’élaborer et mettre en place une politique de financement massif des activités productives durables à l’actif des PME et PMI, en insistant sur celles implantées dans l'arrière-pays.
Cette intervention devra tirer ses ressources en grande partie de l’épargne nationale générée par le produit du secteur financier, ainsi que celui des mutualités évoquées ci-haut. Dans le secteur de la production agricole et agro-industriel, réfléchir à l’idée de recourir, en observant strictement les règles prudentielles conséquentes, au financement monétaire lorsqu’il s’agira d’intervenir en amont des grandes campagnes agricoles rigoureusement et préalablement planifiées.
5. Du plan de développement de l’habitat
Elaboré par une équipe d’experts, sous la direction d’un compatriote architecte et ancien ministre, plusieurs fois conseiller dans divers cabinets ministériels, il existe un plan national de développement de l’habitat à échelle multisectorielle et multidimensionnel Impliquant directement les institutions nationales, en commençant par le Président de la République, Chef de l’Etat. Ce plan est déjà disponible attend d’être approuvé par la hiérarchie suprême du pays, censé conduire son pilotage politique et opérationnel.
Les institutions du pays interviennent à toutes les étapes dans la finalisation conceptuelle des programmes d’exécution, dans le pilotage et dans la réalisation concrète de ce plan, car, celui-ci vise à terme la construction, dans deux cents agglomérations du pays, d’un million de logements socioéconomiques et de standing, qu’accompagne le développement des infrastructures composants l’habitat. A terme, ce plan prévoit la création de plus d’un millions d’emplois directs aux travers les industries, les services et les activités connexes au bâtiment.
Pour y parvenir, ce plan se base sur les normes architecturales, urbanistiques et techniques modernes, ainsi que sur les éléments essentiels d’une Politique nationale d’Habitat, avec intégration rationnelle des composantes universelles de l’Habitat que sont les Logements, les équipements administratifs, les équipements sociocommunautaires, les Infrastructures de base, énergétiques, socioéconomiques et de transport, ainsi que les éléments d’environnement. Le tout intégré dans un urbanisme moderne et un aménagement du territoire cohérent, équitable et équilibré des 26 provinces du pays.
Les logements sont prévus d’être attribués aux populations aux conditions les plus favorables de crédit à court, moyen et long termes. Une partie des logements (10%) est destinée à l’élargissement du parc immobilier propre de l’État et aux logements de fonction des agents de l’État. Contenu dans une étude de faisabilité de près de 500 pages ainsi que plusieurs synthèses, ce Plan est appelé à être une œuvre sociale de grande envergure et de longue durée au profit des populations du Congo, entrainant la réalisation et la modernisation de plusieurs autres projets intégrés de principaux secteurs de la vie nationale.
V. Conclusions
En conclusion, les reformes impératives et incontournables que doit engager le Président de la République fraichement élu se résument comme suit :
1. Créer en République Démocratique du Congo une Inspection Générale d’Etat (IGE) afin de doter le pays d’un instrument efficace et moderne de contrôle et de suivi de la gouvernance à tous les niveaux des institutions publiques, avec à la clé le retour à la sanction.
2. Supprimer le Conseil Economique et Social pour le remplacer par une institution d’organisation et de suivi des conférences sectorielles des forces vives de la nation totalement décentralisées.
3. Elaborer et mettre en place une politique publique de choc visant l’encadrement progressif des activités du secteur informel, le renforcement de capacité des PME/PMI existant et en formation, le captage et le recyclage des flux financier circulant hors des circuits des institutions financières agrées, afin de pourvoir à la création d’un système d’épargne national fiabilisé.
4. Adopter et mettre en œuvre le plan de développement de l’habitat déjà disponible et soumis à la haute hiérarchie du pays.
5. Elaborer et mettre en place une politique publique d’encadrement des ressources humaines qui permette son emploi optimal en dépolitisant totalement le recours à l’expertise nationale à tous les niveaux de la gouvernance publique.
Nonobstant quelques avancées de ces deux dernières décennies, la pauvreté en RD Congo se maintient encore à un niveau élevé par rapport aux normes internationales. La lutte contre la pauvreté demeure ainsi la première mission de toute gouvernance politique dans les pays sous-développé comme le nôtre. Car, la pauvreté ne connaît, ni de parti politique, ni de clivage ethnique, encore moins de conflit de génération ; mieux, de tendance idéologique.
De l'avis de tout observateur, le seul grand parti politique d'opposition connu à ce jour en RD-Congo, c'est la précarité ambiante et le ventre affamé du citoyen. Celui-ci a l’inconvénient d’avoir les oreilles complètement bouchées, car n’ayant la vertu de ne pas prêter attention au discours lui adressé par ceux qui ont la bouche pleine. Il ne sait qu’une seule chose.
Voir les réalisations à impact positif sur son sort. Raison pour laquelle, Le président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a l’obligation de se détourner de la distraction politicienne vers laquelle il est attiré par les coalitions factices et opportunistes créées pour les besoins de positionnement politicien.
Le Président se doit de recourir à l’engagement patriotique et à l’expertise des fils du pays prêt au sacrifice, en saisissant à bras-le-corps toutes les opportunités à valeur ajoutée réelle ayant une incidence certaine sur la réduction du taux de pauvreté, de l'insécurité alimentaire et des inégalités sociales.